VI - L’ITALIE

Giuseppe Garibaldi (Renzo Ricci) et son état-major en 1860 (« Viva l’Italia ! » de Roberto Rossellini, 1960)

3. DEUXIÈME GUERRE D’INDEPENDANCE - LA CONQUETE DE L’UNITÉ ITALIENNE - 1850 / 1861

Camillo Benso, comte CAVOUR (1810-1861), ministre de Victor-Emmanuel II, défend le primat absolu de la lutte pour l’indépendance sous la conduite de la maison de Savoie. Cavour obtient l’appui intéressé de Napoléon III (cession de Nice et de la Savoie à la France) qui déclare la guerre à l’Autriche. Victoires franco-sardes de Magenta (4 juin 1859) et de Solférino (24 juin). Victor-Emmanuel obtient la Lombardie, la Toscane, Parme, Modène et la Romagne qui sont rattachés au royaume du Piémont (mars-avril 1860), mais la Vénétie reste autrichienne.

L’« Expédition des Mille » : le 11 mai 1860, GIUSEPPE GARIBALDI débarque en SICILE à Marsala avec 1087 volontaires (les « Chemises Rouges »), bat l’armée napolitaine à Calatafimi (15 mai), s’empare de Palerme, enlève Messine et entre à Naples le 7 septembre. Francesco II des Deux-Siciles s’enfuit à Rome. Les « Chemises Rouges » républicaines s’inclinent devant l’autorité du roi Victor-Emmanuel et ses troupes piémontaises qui annexent le royaume de Naples.
1907Garibaldi (IT) Mario Caserini 
Cines, Roma, 220 m.
1909Il piccolo garibaldino (Le Petit Garibaldien) (IT)
Cines, Roma, 242 m./13 min. – Son père parti à la guerre, un enfant rêve de gloire, s’enfuit, rejoint son géniteur et meurt avec lui au combat en saluant Garibaldi.
1910Il racconto del nonno (L’Histoire du grand-père) (IT) de Giuseppe De Liguoro 
Milano Films, 280 m. – Au coin du feu, le grand-père évoque un souvenir de jeunesse, lorsqu’il cacha un garibaldien mourant et transmit, au péril de sa vie, des documents secrets à l’état-major de Garibaldi.
1910Per la patria (Epopea garibaldina) (Pour la patrie) (IT)
Cines, 217 m.
1910Eroico pastorello (Un petit berger héroïque) (IT)
Cines, 223 m. – Les exploits d’un berger garibaldien en Sicile.
1910Amore e libertà (Amour et Liberté) (IT) de Mario Caserini 
Cines, 291 m. – av. Maria Gasparini, Antonio Monti, Amleto Novelli, Gastone Monaldi.
1911Goffredo Mameli (IT)
Cines, Roma (serie Princeps), 266 m. – av. Amleto Novelli (le poète patriote Goffredo Mameli). – La mort du poète, tombé en défendant la République Romaine (1849).
1911*Nozze d’oro. Episodio della Battaglia di Palestro 1859 (Les Noces d’or) (IT) de Luigi Maggi 
S.A. Ambrosio, Torino (« série d’or »), 450 m. – av. Alberto A. Capozzi, Mary Cléo Tarlarini, Luigi Maggi, Mario Voller Buzzi, Giuseppe Gray. – Episode (conté en flash-back) de la bataille de Palestro, le 30 juin 1859, lors de la Deuxième Guerre d’indépendance. Le film remporte le premier prix dans la catégorie « artistique » au concours international de l’Exposition de Turin (1911) et connaît un grand succès, notamment à l’étranger (400 copies vendues). Après quelques mois d’exploitation dans la Péninsule, il est retiré sur ordre du gouvernement parce qu’il raviverait les sentiments anti-autrichiens.
1911La marchesa Ansperti (Storia del Risorgimento) (IT)
Itala Film, Torino, 284 m. – av. Adriana Costamagna (marquise Ansperti), Giovanni Casaleggio (comte Ubaldi).
1911Stirpe d’eroi (IT)
Cines, 219 m. – Le martyre de deux adolescents tombés à Rome en 1849.
1912Garibaldi a Marsala (IT)
Cines, Roma, 288 m.
1912I Mille (Les Mille de Garibaldi) (IT) de Mario Caserini, Alberto Degli Abbati 
Ambrosio, Torino, 921 m./45 min. – av. Mary Cléo Tarlarini (Rosalia), Vitale De Stefano, Oreste Grandi, Cesare Zocchi, Maria Bay. – Première grande fresque sur le débarquement de Garibaldi en Sicile. Chassée du domaine, Rosalia, une bergère que Corrado, le fils du riche propriétaire terrien don Angelo, a rendu enceinte, aide les « Chemises rouges » à remporter la victoire et libérer Palerme.
1913Le campane della morte (Episodio della rivoluzione siciliana) (Les Cloches de la mort) (IT)
Ambrosio, Torino, 858 m. – av. Orlando Ricci, Aurelio Zoncada, Ines Lazzarini, Cesare Zocchi, Oreste Grandi (le général Bosco).
1913Il campanile della vittoria (Racconto di Natale) (IT) d’Aldo Molinari 
Vera Film, Roma, 3 actes. – av. Paola De Bellis, Romolo Mariotti. – Naples en 1860, des soldats des Bourbons désertent et sèment la violence.
1913Cuori semplici (Cœurs simples) (IT)
Mediolanum Film, Milano, 420 m. – av. Ines Imbimbo.
1913La lampada della nonna (La Lampe de la grand-mère) (IT) de Luigi Maggi 
Ambrosio Torino, 876 m. – av. Fernanda Negri-Pouget, Umberto Scalpellini, Luigi Chiesa, Luciano Manara. – Action située en 1859.
1913Il notturno di Chopin (IT) de Luigi Maggi 
Ambrosio, Torni, 656 m. – av. Mary Cléo Tarlarini, Luigi Chiesa, Carlo Campogalliani, Maria Bay, Vitale De Stefano.
1915I martiri di Belfiore (Per te Italia bella !) / Roma o morte ! (IT) d’Alberto Carlo Lolli 
Augusta, Foma Prod., 1935 m. – av. Achille Vitti (don Enrico Tazzoli), Enna Saredo, Gioacchino Grassi, Teresa Termini. – Mantoue 1851/52 : le maréchal Radetzky fait exécuter cinq patriotes.
1915Romanticismo (Romantisme / Pour la patrie libre) (IT) de Carlo Campogalliani 
Ambrosio Film, 4 bob. – av. Tullio Carminati (comte Vitaliano Lamberti), Elena Makowska (Anna Lamberti), Filippo Butera (comte de Riez), Domenico Serra (Giacomino), Giuseppe De Vivo (Czeky), Mary Cleo Tarlarini (comtesse Teresa). – Lombardie-Vénétie en 1854, le comte Vitaliano Lamberti, affilié à la « Giovane Italia » et dont la famille soutient l’Autriche, est trahi par son secrétaire (d’après la pièce de Gerolamo Rovetta, 1901). Film de propagande belliciste.
1916Altri tempi... altri eroi (IT) de Romolo Bacchini 
Real Film, Roma, 1022 m. – av. Vittorina Moneta, Romolo Bacchini, Claudio Nicola, Mlle Samo. – Victoire des Franco-Piémontais à Palestro (Novare) en 1859.
1921La badia di Montenero (IT) de Renato Bulla del Torchio 
Velia-film, 1567 m. – av. Sari de Waidisch, Livio Pavanelli, Dillo Lombardi. – Amour et patriotisme pendant le débarquement de Garibaldi en Sicile en 1860 (d’après le roman de Nicola Misasi).
1922Sua figlia (IT) de Renato Bulla Del Torchio 
Velia Film, 1315 m. – av. Sari De Wayditsch, Dillo Lombardi. – Conspiration du comte Dariani, un patriote qui se bat pour une constitution au royaume de Naples.
1923Dalle cinque giornate alla breccia di Porta Pia (IT) de Silvio Laurenti-Rosa 
Paradisi Film, 1510 m. – av. Gina De Magni, Asor Silis, Nado Rosa, Gino Viotti, Agostino Borgato. – Evocation des principaux évènements de l’unification de l’Italie, de l’insurrection manquée à Milan en 1848 à la prise de Rome en 1870.
1925*La cavalcata ardente. Passione garibaldina (IT) de Carmine Gallone 
SAIC Napoli-Westi Film Roma, 3506 m. – av. Soava Gallone (Grazia di Montechiaro), Emilio Ghione (prince de Santafé), Gabriele de Gravonne (Giovanni Artuni), Jeanne Brindeau (Maddalena Artuni), Amerigo Di Giorgio (Pietro di Montechiaro), Raimondo van Riel (le brigand Pasquale Noto), Ciro Galvani (Giuseppe Garibaldi), Ignazio Lupi (le cardinal Sforza).
Naples en 1860, quoique promise au prince de Santafé, Grazia Montechiaro, la fille d’une famille noble liée aux Bourbons, aime un patriote, Giovanni Artuni. Pietro, le frère de Grazia et commandant en chef des forces royales, veut l’arrêter. Artuni s’enfuit et se réfugie auprès du brigand Noto qui l’aide à empêcher les fiançailles de Grazia au cours d’une « cavalcade ardente » suivie d’une chasse à l’homme. Artuni est capturé, condamné à mort, mais l’arrivée des troupes de Garibaldi réunit les amoureux. Un des plus gros succès populaires de la Péninsule pendant les années vingt, auquel le roi d’Italie décerne à Milan la première Médaille d’or du cinéma. Régulièrement projeté aux festivités patriotiques. Version sonore en 1930.
1926Garibaldi e i suoi tempi (IT) de Silvio Laurenti Rosa 
Superfilm, 2026 m. – av. Enrico Benvenuto (Giuseppe Garibaldi), Giovanni Piropiro (comte Camillo Benso di Cavour), Silvio Laurenti Rosa (Giovanni Ruffini), Ferruccio Biancini (Giuseppe Mazzini), Clarette Sabatelli (comtesse Lilla), Nado Rosa (Napoléon III).
1927I martiri d’Italia [épisode garibaldien] (IT) de Domenico Gaido 
Pittaluga, 2315 m. – av. Elena Lunda, Bianca Maria Hübner, Gian Paolo Rosmino (Giuseppe Mazzini), Vasco Brambilla (Cavour), Luigi Martini (Vittorio Emanuele II), Camillo de Rossi (Giuseppe Garibaldi), Vittorio Bonelli (gén. Radetzky).
1927I martiri d’Italia o Il trionfo di Roma [épisode garibaldien] (IT) de Silvio Laurenti-Rosa 
Italia-film, Bologna, 2476 m. – av. Enrico Benvenuto, Emilio Vardannes, Silvio Laurenti-Rosa, Nado Rosa, Isa Pola. – Période de 1858 à 1870.
1933Villafranca (IT) de Giovacchino Forzano
(+ prod.), 105 min. – av. Corrado Racca (Camillo Benso, comte de Cavour), Annibale Betrone (Victor-Emmanuel II), Enzo Biliotti (Napoléon III), Pia Torriani (princesse Clothilde de Savoie), Giulio Oppi (marquis Virago di Vische). – La paix de Villafranca en 1858/59 : après sa victoire à Solferino, Napoléon III lâche ses alliés piémontais, met fin à la guerre contre l’Autriche et se retire en annexant Nice et la Savoie.
1933/34**1860 / I mille di Garibaldi (IT) d’Alessandro Blasetti 
Cines, 80 min. – av. Giuseppe Gulino (Carmeniddu), Aida Bellia (Gesuzza, sa femme), Gianfranco Giachetti (Costanzo), Mario Ferrari (col. Carini), Toto Moaiorana (Antonio Traü), A. G. Vitti (Giuseppe Garibaldi), Otello Toso (le Vénitien), Maria Denis (la fiancée), Vasco Greti (l’autonomiste), Ugo Gracci (le républicain), Cesare Zopetti (le démocrate-chrétien).
Sicile 1860, le débarquement de Garibaldi vécu à travers les yeux d’un jeune couple de paysans siciliens, Carmeniddu et Gesuzza. Une œuvre lyrique et surtout néoréaliste avant l’heure : tournée exclusivement en décors naturels en Sicile (Calatafini), avec des acteurs non professionnels, sur un scénario rigoureusement historique et où le véritable héros du récit est non Garibaldi (qu’on voit peu à l’image) mais le petit peuple italien. Filmé comme un documentaire d’actualité (batailles en plans généraux, avec 2700 soldats), intérieurs aux studios Cines à Rome. À sa sortie, le film se clôt sur un défilé de « Chemises noires » fascistes, les « Mille » des temps nouveaux., images évidemment éliminées pour la réédition de 1951.
1935Re burlone (IT) d’Enrico Guazzoni, Gennaro Righelli 
Capitani-ICAR, 97 min. – av. Armando Falconi (Ferdinando II de Naples, roi des Deux Siciles, 1830/1859), Miranda Bonansea (sa fille), Luisa Ferida (Trottola), Luigi Cimara (comte Di Verolengo), Ellen Meis (la reine Marie-Christine), Romolo Costa (Don Flaminio), Diana Lante, Maria Denis, Mario Pisu.
Fille d’un repris de justice, Trottola participe à une conjuration visant à enlever le roi de Naples pour le sensibiliser aux problèmes sociaux et le contraindre à élargir la Constitution. Les comploteurs sont démasqués, capturés, mais le roi les laisse s’évader et ils trouvent refuge au Vatican. Filmé dans la région de Naples et à Caserta.
1838/39La notte delle beffe (IT) de Carlo Campogalliani 
Iris Film, 68 min. – av. Amedeo Nazzari (le brigand Capatosta), Dria Paola, Maurizio D’Ancora, Elli Parvo. – Naples 1859, un brigand contre les Bourbons.
1940® Antonio Meucci (IT) d’Enrico Guazzoni. – av. Osvaldo Valenti (Giuseppe Garibaldi).
Garibaldi remporte la victoire à Pianto Romano en Sicile (« Viva l’Italia » de Roberto Rossellini, 1960)
1942® La contessa Castiglione (IT) de Flavio Calzavara ; Nationalcine, 85 min. – av. Doris Duranti (Virginia Oldoini, comtesse de Castiglione), Andrea Checchi (Baldo Princivalli), Enzo Biliotti (Napoléon III), Lamberto Picasso (marquis Oldoini), Maria Pia Spini (l’impératrice Eugénie de Montijo). – Cavour pousse sa cousine piémontaise Virginia Oldoini (1837-1899) dans le lit de Napoléon III pour obtenir le soutien de la France dans la guerre contre l’Autriche (remake en 1954). – cf. France : Napoléon III.
1943Tempesta sul golfo (IT) de Gennaro Righelli 
Lux Film, 85 min. – av. Armando Falconi (Ferdinando II, roi des Deux-Siciles), Andrea Checchi (cpt. Capace), Adriana Benetti (Anna Maria de Bourbon), Rubi Dalma (Marie-Thérèse d’Autriche). – Naples sous Ferdinand II, un jeune capitaine aime la fille de Carlo de Bourbon, frère du roi. Tourné aux studios SAFA à Rome.
1943All’ ombra della gloria (IT) de Pino Mercanti 
Sicania-SIPC, 87 min. – av. Alfredo Varelli (Federico), Luisella Beghi (Angelica di Villagrazia), Mario Ferrari (commissaire), Carlo Bressan (le duc), Giovanni Grasso. – Sicile en 1860, à la veille du débarquement de Garibaldi.
1948La sepolta viva (L’Enterrée vivante) (IT) de Guido Brignone 
Flora Film, 95 min. – av. Milly Vitale (Eva), Paul Müller (Federico), Evi Maltagliati (Elisa), Piero Palermini (Giorgio), Carlo Tamberlani (le comte Capecci). – 1860, Sicile sous les Bourbons, Garibaldi et ses troupes débarquent et sauvent une femme patriote, victime de sa famille royaliste.
1950Il conte di Sant’Elmo (IT) de Guido Brignone 
Itala Film, 90 min. – av. Massimo Serato (comte de Sant’Elmo), Anna Maria Ferrero (Laura Cassano), Tino Buazzelli (baron Annibale Cassano, ministre de la police), Nelly Corradi (la cantatrice Bianca Barbieri), Tina Lattanzi. – Naples 1851, un aristocrate mène une double vie pour libérer Naples des Bourbons et accélérer l’unification de l’Italie (d’après le roman de Francesco Mastriani).
1950La figlia del mendicante (IT) de Carlo Campogalliani 
Excelsior Film, 92 min. – av. Clara Auteri Pepe, Paola Barbara, Steve Barclay, Ciro Berardi, Jole Fierro, Franco Jamonte. – A Naples, la fille d’un mendiant incarcéré faussement pour meurtre, s’éprend d’un partisan de Garibaldi qui trouve le véritable coupable lorsque la ville est libérée.
1950/51Romanticismo (IT) de Clemente Francassi 
Ponti-De Laurentiis-Golden, 99 min. – av. Amedeo Nazzari (comte Vitaliano Lamberti), Tamara Lees (Anna Lamberti), Fosco Giachetti, Clara Calamai. – Mélodrame en Lombardie-Vénétie en 1854, remake de 1915 [d’apr. Gerolamo Rovetta].
1952Eran trecento... (La spigolatrice di Sapri) (IT) de Gian Paolo Callegari 
Pandora Film, 82 min. – av. Rossano Brazzi (Volpintesta alias Paolo Cardia), Myriam Bru (Lucia), Franca Marzi (Sina), Peter Trent (Franco della Spina), Franco Fabrizi (Pisacane), Armando Guarneri (gén. Della Spina). – Dirigés par le rebelle Volpintesta, trois cents patriotes combattent les Bourbons, puis s’allient à Garibaldi (1857).
1952Fratelli d’Italia (IT) Fausto Saraceni 
Ponti-De Laurentiis-Excelsa, 90 min. – av. Ettore Manni (Nazario Sauro), Olga Solbelli, Paul Müller (Paul Staffi), Enio Girolami. – Le patriote rebelle Nazario Sauro, qui finit fusillé par Autrichiens.
1952Il segreto delle tre punte (I cospiratori della Conca d’Oro) (Cour martiale) (IT) de Carlo Ludovico Bragaglia 
Panaria Film, Palermo (Francesco Alliata), 85 min. – av. Massimo Girotti (Massimo Del Colle), Roldano Lupi (duc de Melia), Luciana Vedovelli (Gianna di Melia), Umberto Spadaro (col. Grimaldi), Tamara Lees (comtesse Marion Lamperti). – Un espion s’introduit à la cour des Bourbons à Palerme. Bande d’aventures tournée dans les décors du « Carrosse d’or » de Jean Renoir à Cinecittà, pour les rentabiliser.
1952La figlia del diavolo (La Fille du diable) (IT) de Primo Zeglio 
Mario Borghi/Excelsa Film, 80 min. – av. Massimo Serato (capt. Adolfo Santagata), Paola Barbara (comtesse Giulia d’Aralle), Marina Vlady (Graziella), Carlo Tamberlani (comte Vincenzo Terzi, son père), Roberto Risso, Franco Pastorino. – A Naples en 1860, un officier dégradé des Bourbons est chargé de tuer une jeune héritière. Mélodrame de série tourné dans les studios Ponti-De Laurentiis.
1953Cento anni d’amore [épisode garibaldien] (IT) de Lionello De Felice 
Cines, 100 min. – av. Aldo Fabrizi, Franco Interlenghi, Irene Galter, Carlo Ninchi, Nietta Zocchi. – L’épisode garibaldien conte l’amour entre la nièce d’un prêtre et un des « Mille ».
Garibaldi (Renzo Ricci) en Sicile (« Viva l’Italia » de R. Rossellini, 1960)
1953La prigioniera di Amalfi (IT) de Giorgio Cristallini 
Glomer Film, 94 min. – av. Luciana Vedovelli (Anna Maria Valbruna), Narciso Parigi (Paolo), Piero Lulli (Carlo), Paul Müller (le baron Cangemi), Marisa Merlini. – L’arrivée de Garibaldi en 1860 libère un couple incarcéré à Amalfi, dans le royaume de Naples.
1954La figlia del forzato (IT) de Gaetano Amata 
Eden Film, 85 min. – av. Luisa Rossi, Arnoldo Foà, Adriano Rimoldi, Isa Pola, Elio Steiner. – Tandis que Garibaldi débarque en Sicile, la comtesse Adele Saliceti gagne la Calabre, où elle retrouve un ancien amour et la fille naturelle d’un des « Mille » garibaldiens.
1954® La Castiglione (Mission secrète) / La contessa di Castiglione (FR/IT) de Georges Combret. – av. Yvonne de Carlo (Virginia Oldoini, comtesse Verasis di Castiglione), Georges Marchal (Lucio Falengo), Lucienne Legrand (Eugénie de Montijo), Paul Meurisse (Napoléon III), Rossano Brazzi (comte de Cavour), Roldano Lupi (le conspirateur Orsini). – 1854-58, la liaison de Napoléon III avec Virginia de Castiglione, cousine de Cavour et ambassadrice de Victor Emmanuel II pour lequel elle obtient l’alliance franco-sarde (cf. film de 1942). – cf. France : Napoléon III.
1955Il giglio infranto (IT) de Giorgio Walter Chili 
Colfilm, 113 min. – av. Milly Vitale (comtesse Eleonora Posterla), Hélène Rémy (Amelia Renzi), Alberto Farnese (comte Andrea Posterla), Vittorio Duse, Maurizio Arena, Giulio Donnini. – En 1859 à Mantoue, l’actrice Amelia Renzi, dont le père a été condamné à mort pour conspiration, épouse le fourbe comte Zimmer, un haut fonctionnaire autrichien, dans le vain espoir de le sauver de l’exécution. Il est tué lorsque les troupes franco-piémontaises envahissent la Lombardie.
Les « Mille » de Garibaldi prennent Palerme aux Bourbons (« Il Gattopardo » de Luchino Visconti, 1962)
1956*(tv) L’alfiere [Le Porte-drapeau] (IT) d'Anton Giulio Majano
(RAI 18.3.56), 6 x 60 min. – av. Fabrizio Mioni (Pino, le porte-drapeau), Emma Danieli (Renata, sa fiancée), Aroldo Tieri (Fra' Carmelo, le prêtre), Monica Vitti (la reine Sophie), Achille Millo (Franco), Ivo Garrani (Rodriguez), Nino Marchesini (gén. Marra), Enzo Turco (Lorusso), Zoe Incrocci (Gelsomina), Carlo Giuffrè (Totò), Tecla Scarano (Zi' Rosa), Carlo Croccolo (sgt. Lacava), Corrado Annicelli (col. Polizzy), Maria Fiore (Ginevra), Domenico Modugno (Nunzio), Nino Manfredi (Mimi Lecaldani), Ubaldo Lay (major Sforza), Antonio Pierfederici (l'empereur François II d'Autriche).
Le drame psychologique d’un jeune officier bourbon lors du débarquement des « Mille » en Sicile, un porte-drapeau prêt à combattre jusqu'à la mort pour l'honneur et la loyauté une bataille perdue d'avance. Masquant les actes héroïques des combattants, une suite de trahisons et des complots des commandants militaires provoquent la chute du dernier royaume du Sud. Majano suscite un tollé en montrant le comportement peu louable d'un officier garibaldien prisonnier des Bourbons et en bousculant l'hagiographie patriotique italienne. L'Histoire est ici contée à travers la perspective du vaincu. D'après le roman éponyme de Carlo Alianello (1942), un des plus importants auteurs du révisionnisme sur le Risorgimento, également co-scénariste (avec Majano) de cette télésérie hors des chemins battus. Alianello, dont le roman sortit sous Mussolini, évita l'exil grâce à la chute du régime.
1959*(tv) Ottocento (IT) d’Anton Giulio Majano
(RAI 6.12.59-3.1.60), 5 x 80 min. – av. Sergio Fantoni (Costantino Nigra), Mario Feliciani (Napoléon III), Lea Padovani (Eugénie de Montijo), Warner Bentivegna (Pietro di Colleretto), Giuseppe Pagliarini (Vittorio Emanuele II), Lucilla Morlacchi (Maria Clotilde di Bard), Virna Lisi (Virginia Oldoini, comtesse de Castiglione), Annabella Cerliani (Maria Clotilde de Savoie), Stefano Sibaldi (Prosper Mérimée), Maria Scaccia (Plon-Plon).
Costantino Nigra, diplomate piémontais en poste à Paris, gagne l’empereur français à la cause italienne après avoir conquis le coeur de l'impératrice, initialement hostile à toute intervention française en Italie. Séduite par le fringuant diplomate, Eugénie songe même à divorcer de son impérial époux qui, lui, lutine la belle comtesse de Castiglione. Entre Feydeau et Garibaldi, mais très divertissant.
1960Fra’ Manisco cerca guai (IT) d’Armando W.Tamburella
Independence Film Prod., 98 min. – av. Aldo Fabrizi (Frère Pacifique, dit frère Manisco), Maurizio Arena (Giulio Massena), Carlo Croccolo (frère Leone), Marisa Merlini, Riccardo Garrone. – En 1860 près de Naples, alors que Garibaldi entre dans la cité, Frère Pacifique doit protéger un jeune insurgé contre un chef mafieux dont il cherche à enlever la fille.
1960/61***Viva l’Italia ! / Vive l’Italie ! (IT/FR) de Roberto Rossellini 
Cinematografica RI.RE.-Cineriz-Tempo-Galatea Film-Francinex, 128 min. – av. Renzo Ricci (Giuseppe Garibaldi), Paolo Stoppa (Nino Bixio), Franco Interlenghi (Giuseppe Bandi), Giovanna Ralli, Evar Maran (Francesco Montanari), Wando Tress (Luigi Gusmaroli), Remo De Angelis (Giuseppe Missori), Attilio Dottesio (Francesco Crispi), Amedeo Girard (gén. Landi), Leonardo Botta (Menotti Garibaldi), Philip Hartuys (Alexandre Dumas), Raimondo Croce (François II), Sveva Caracciolo D’Acquara (la reine Maria Sofia), Ignazio Balsamo (col. Pallavicino), Vittorio Bottone (Victor-Emmanuel II), Pietro Braccialini (Giuseppe Mazzini). – Du débarquement à Marsala (Sicile) à la proclamation du royaume d’Italie, la bataille de Pianto Romano, la prise de Messine, le débarquement en Calabre, la prise de Naples, la bataille de Volturno et la rencontre de Garibaldi avec Victor-Emmanuel. Une belle fresque populiste (c’est le film du centenaire de l’unité italienne), ingénue, naïve, émouvante et didactique, construite en grandes séquences, où Rossellini révèle et analyse l’action avec son zoom Pancinor, et dont les images ensoleillées transmettent l’enthousiasme des garibaldiens. Les batailles sont mémorables. Un film à la Alexandre Dumas (qui apparaît d’ailleurs à l’écran), chantant l’homme derrière le héros : simple, charismatique, rhumatisant, réfléchi dans l’action, de plus en plus pensif à mesure que sa renommée augmente, plus avide de liberté que de gloriole nationaliste. Une œuvre mal comprise, qui a divisé la critique : pas de point de vue idéologique, pas de dénonciation sociale, des Bourbons trop sympathiques, etc. Alberto Moravia et les cinéastes Francesco Rosi, Mauro Bolognini et Mario Monicelli prennent publiquement la défense du film. Tourné en Eastmancolor et Technostampa à Cinecittà, en Sicile (Calatafimi-Segesta, Tempio di Segesta, Messine, Palerme), à Naples, à Teano, à Matera et à Caserta avec 4000 figurants. Première à l’Opéra de Rome en présence du président de la République.
1960(tv) Racconti garibaldini (IT) de Gilberto Tofano
(RAI 21.10.60), 4 épis. – av. Gastone Moschin, Ottavio Fanfani, Alvaro Piccardi, Angela Cardile, Sergio Tofano, Gianfranco Cifali, Rita Giorgi.
1960La strada dei giganti (Les Conquérants de la vallée sauvage) (IT) de Guido Malatesta ; Tiberius-Film, 100 min. – av. Chelo Alonso (Stella von Kruger), Don Megowan (Clint Farrell), Hildegard Knef (Marie-Louise de Bourbon, duchesse de Parme), Ivo Garrani (Vincente Micocci), Dario Michaelis (capt. Gérard), Paul Müller. – En 1859, à la frontière entre le royaume du Piémont et le duché de Parme, les Autrichiens tentent de saboter la nouvelle voie ferrée que construit un séduisant ingénieur américain. Filmé en Eastmancolor et Totalscope dans la région de Caserta. Pseudo-western.
1960(tv) Guns for Garibaldi (US) de Mark Stevens 
Série « Zane Grey Theater » (CBS 18.2.60), 30 min. – av. Fernando Lamas (Giulio Mandati), Mary LaRoche (Liz Randall), Al Ruscio (Pietro Poli), Wiklton Graff (Cliff Randall). – A Indian Creek, U.S.A., le prospecteur d’or Giulio Mandati co-finance l’expédition des « Mille » de Garibaldi.
1961[La lunga calza verde (IT) de Roberto Gavioli [et Claudio Olivieri] ; Sandro Pallavicini/Incom Gamma Film, 21 min. – Dessin animé inspiré du récit « Buongiorno Italia » de Cesare Zavattini.]
1961*I briganti italiani / Les Guérilleros (IT/FR) de Mario Camerini 
Fair Film-Orsay Film, 108 min. – av. Vittorio Gassman (Vincenzino Esposito), Ernest Borgnine (le brigand Sante Carbone), Katy Jurado (Assunta Carbone, sa femme), Rossana Schiaffino (Mariantonia), Akim Tamiroff (le gitan), Micheline Presle (la marquise), Bernard Blier (col. Breviglieri), Mario Feliciani (don Ramiro). – Naples et la Calabre en 1861, des royalistes bourbons menés par don Ramiro s’allient aux bandits siciliens pour lutter contre Garibaldi. Le hors-la-loi Carbone a capturé le colonel piémontais Breviglieri dans l’espoir de l’échanger contre sa propre femme Assunta, détenue en otage. Il payera son associations aux Bourbons de sa vie. Filmé sur place et aux studios Safa-Palatino à Rome.
1962***Il Gattopardo / Le Guépard / The Leopard (IT/FR/[US]) de Luchino Visconti 
Goffredo Lombardo/Titanus-SGC-Pathé-[20th Century Fox], 205 min – av. Burt Lancaster (Don Fabrizio, prince de Salina), Claudia Cardinale (Angelica Sedara), Alain Delon (Tancredi Falconeri), Rina Morelli (la princesse Maria Stella Salina), Paolo Stoppa (don Calogero Sedara), Romolo Vallio (père Pirrone), Terence Hill (comte Cavriaghi), Pierre Clémenti (Francesco Paolo), Lucilla Morlacchi (Concetta), Giuliano Gemma (général de Garibaldi), Idsa Galli (Carolina), Serge Reggiani (don Francisco Ciccio Tumeo).
Palerme en 1860, sous le coup de tonnerre du débarquement de Garibaldi : Tancrède, le neveu préféré du vieux prince Salina (le « guépard »), se rallie aux insurgés, participe activement aux combats, puis épouse Angelica, une jolie roturière dont le père, petit notable local, s’impose sur le plan politique. Adaptant magistralement le roman de Giuseppe Tomasi, duc de Palma, prince de Lampedusa (1957), Visconti filme le bouleversement pathétique d’un monde qui va à sa perte comme une sorte « d’opéra de la réalité », en prêtant une attention scrupuleuse, maniaque, aux moindres détails de la reconstitution. D’un œil mélancolique, parfois ironique, d’une lucidité désabusée, son prince Salina contemple impuissant le passage du pouvoir, de l’ancienne aristocratie à la bourgeoisie affairiste et aux politiciens nationalistes, la fin d’une caste, la disparition d’un art de vivre obsolète, fait de raffinement et d’élégance, mais aussi la trahison des idéaux révolutionnaires (à la fin, les arrivistes monarchistes font fusiller les derniers garibaldiens). L’Américain Burt Lancaster parvient à camper un aristocrate plus seigneurial que nature, le rôle le plus marquant de sa carrière, tandis qu’Alain Delon fait un jeune aventurier ambitieux, gai et cynique. Le chef-d’œuvre du film historique : une réalisation intelligente, somptueuse, aux séquences fulgurantes, à travers laquelle le « prince communiste » Visconti exprime (comme Salina et Lampedusa) sa fascination/répulsion face à un univers moribond, mais chatoyant. La production ayant englouti deux fois et demi le budget prévu (soit trois milliards de lire), Lombardo est acculé à la ruine et la Titanus fermera ses portes peu après. Le film, en Technirama et Technicolor, est tourné entièrement en décors naturels, intérieurs comme extérieurs, majoritairement en Sicile, à Palerme (piazza Donnafugata, piazza Croce dei Vespri, piazza Magione, porta Termini, quartier de la Kalsa, palazzo Valguarnera Gangi, villa Boscogrande), Mondello, Casolare, Ciminna (façade reconstruite du palais de Salina, église), Cefalù, Ariccia (palazzo Chigi), puis à Bassano di Sutri près de Rome (palazzo Giustiniani-Odescalchi). Palme d’or à Cannes 1963, Nastro d’argento (photo, décors), Prix Feltrinelli à Visconti.
1963La cieca di Sorrento / La vendetta del cavaliere nero (L’Aventurier magnifique) (IT) de Nick Nostro ; Cineproduzioni Associate, 105 min. – av. Diana Martin (Isabella Di Rionero), Anthony Steffen (dott. George Welby), Leontine May (Gloriana), Alberto Farnese (Amedeo Aniante). – Usurpation de domaine, mélodrame et assassinats sur fond de guerres garibaldiennes, en Technicolor et Techniscope, d’après le roman de Francesco Mastriani (filmé aux studios IN.CI.R-De Paolis).
Combats de rue des Garibaldiens à Palerme (« Il Gattopardo » de Luchino Visconti, 1962)
 
1965I figli del Leopardo (IT) de Sergio Corbucci 
Ultra Film, 95 min. – av. Franco Franchi, Ciccio Ingrassia, Raimondo Vianello, Evi Marandi, Alberto Bonucci, Andonio De Teffè. Raimondo Vianello (général Baldigari). – A Naples en 1860, deux frères, de pauvres forains, recherchent leur géniteur, un baron ruiné qui les a abandonnés pour épouser une femme riche. Une tentative pathétique de parodier le « Guépard » de Visconti/Lampedusa (cf. supra).
1966/67(tv) Racconti del Risorgimiento (IT)
(RAI 11.11.66) : I tre diavoli d’Alvise Sapori (3 parties), av. Santo Versace, Gigi Angelillo, Loretta Goggi, Alvaro Piccardi. - La vigilia de Lino Procacci, av. Alexandro Sperli, Loris Gafforio, Evelina Sironi, Maurizio Torresan. – Addio mia bella addio de Lino Procacci (2 parties), av. Santo Versace, Luigi Casellato, Enzo Cerusico, Silvio Bagolin. – Di qui è passato il Generale de Lino Procacci, av. Stefano Bertini, Adolfo Belletii, Vittoria Di Silverio, Tino Schirinzi. – I giorni della speranza d’Alda Grimaldi (2 parties), av. Marcello Tusco, Carlo Alighiero, Silvano Piccardi, Susy Maronetto. – Il risveglio d’Alda Grimaldi (2 parties), av. Roberto Villa, Enzo Cerusico, Massimo Giuliani, Alvaro Alvisi. – I sette giorni di Garibaldi de Cesare Emilio Gaslini, av. Silvio Spaccesi, Ottavio Fanfani, Wanda Benedetti, Dela Valle, Alfredo Censi.
1967(tv) Vita di Cavour (IT) de Piero Schivazappa 
RAI (RAI 5.-26.3.67), 4 x 75 min. – av. Renzo Palmer (Camillo Benso, comte de Cavour), Renzo Giovampietro (Victor-Emmanuel II), Sergio Graziani (Napoléon III), Daniela Calvino (l’impératrice Eugénie de Montijo), Laura Tavanti (Virginia Oldoini, comtesse de Castiglione), Glauco Onorato (Giuseppe Garibaldi), Maddalena Gillia (Clothilde de Savoie), Luigi Casellato (Artom), Francesco Sormano (gén. La Marmora), Mimmo Craig (prince Gerolamo), Antonio Battistella (Giuseppe Mazzini), Gino Donato (Castelli), Walter Maestosi (Costantino Nigra). – Dès 1855, le comte de Cavour (1810-1861) s’allie à Napoléon III pour chasser les Autrichiens de la Lombardie.
1968(tv) Adelaide de Bono Cairoli (IT) de Claudio Fino 
Série « Tre donne, tre grandi battaglie » (RAI 31.1.68). – av. Cip Barcellini, Marisa Fabbri, Guido Lazzarini, Bruno Salviero, Enrico Baroni. – La mère des frères Cairoli, héros du Risorgimiento.
1970(tv) Franco e Ciccio sul sentiero di guerra (IT) d’Aldo Grimaldi 
Mondial Te.FI. (RAI 26.3.70), 96 min. – av. Franco Franchi, Renato Baldini, Adler Gray, Ciccio Ingrassia, Joseph Persaud, Turam Quibo. – Pitrerie : en Sicile, Franco et Ciccio, soldats au service des Bourbons, s’enfuient quand arrive Garibaldi, et se cachent sans se rendre compte sur un navire qui les emporte en Amérique où ils s’établissent chez les Indiens.
1970(tv) Napoli 1860 : la fine dei Borboni (IT) d’Alessandro Blasetti
Série « I giorni della storia » (Rete Nazionale 15.+22.3.70), 2 parties. – av. Bruno Cirino (François II des Deux-Siciles), Rosita Torosh (reine Maria Sofia), Regina Bianchi (reine-mère), Ugo D’Alessio (gén. Filangeri), Antonio La Rajna (don Liborio Romano), Gennaro Di Napoli (président Spinelli), Giancarlo Sbragia.
1971*Fatti di Bronte / Bronte. Cronaca di un massacro che i libri di storia non hanno raccontato / Bronte – Kronica jednog pokolja o kojem udzbenici historije ne govore (Les Événements de Bronte) (IT/YU) de Florestano Vancini 
RAI-Histria-Alfa Cinematografica-Koper-Capodistria (RAI 19.9.74), 109 min./131 min. – av. Ivo Garrani (Nicola Lombardo), Mariano Rigillo (Nino Bixio), Filippo Scelzo (padre Palermo), Radan Kukic (Ignazio Cannata), Loris Bazzocchi (Longhitano Longi), Annamaria Chio (Maria). – Sicile 1860, après le passage des Mille, l’insurrection du village de Bronte est noyée dans le sang. Une œuvre politique acerbe, prévue à l’origine comme téléfilm en trois parties (jamais diffusée).
1974® (tv) Sotto il placido Don (Scrittori e potere nella Russia zarista) (IT) de Vittorio Cottafavi. – av. Aldo Bufi Landi (Giuseppe Garibaldi).
1975*Quanto è bello lu murire acciso (IT) d’Ennio Lorenzini 
Cooperative AATA, 85 min. – av. Stefano Satta Flores (Carlo Pisacane), Alessandro Haber (Giovanni Nicotera), Giulio Brogi (major De Liguoro), Angela Goodwin (Enrichetta), Elio Marconato (Falcone), Bruno Corazzari (‘Ntoni), Barbara Betti (Teresina). – A la fin juin 1857, Carlo Pisacane (1818-1857), un révolutionnaire anarchiste et ami de Giuseppe Mazzini, débarque en Campanie avec une trentaine de compagnons pour soulever la population contre les Bourbons. L’expédition est écrasée par l’armée, Pisacani tombe à Sanza. Intérieurs à Cinecittà (Eastmancolor).
1980*(tv) L’eredità della priora (IT) d’Anton Giulio Majano
(RAI Uno 2.3.-14.4.80), 7 épis. – av. Alida Valli (la duchesse Guarna, Mère supérieure), Crlo Giuffré (Don Matteo), Giancarlo Prete (Gerardo Satriano), Luigi La Monica (Andrea Guarna), Paolo Bonetti (Ugo Navarra), Evelina Nazzari (Isabellina Guarna), Corrado Gaipa (don Vincenzo), Carlo Giuffré (don Matteo), Ida Di Benedetto (Maria Palumba), Gérard Landry (gén. de Chabet), Mario Piave (col. Mancini), Giorgio Gusso (col. Sanna). – Naples en 1860. Après la chute du royaume des Deux-Siciles, trois officiers bourbons, Satriano, Guarna et Navarra, se réfugient à Basilicata pour résister avec la population locale à l'invasion de l'armée savoyarde. Le film dénonce le processus d'unification de la Péninsule italienne qui fut une guerre civile larvée, avec ses répressions, ses atrocités et sa barbarie dans les deux camps adverses. Tournage à Melfi, Tito et Naples [d’apr. Carlo Alianello).
1982(tv) Garibaldi a tribuna politica (IT) d’Arrigo Petacco
(RAI 7.11.82). – av. Arnoldo Foá (Giuseppe Garibaldi).
1983(tv) Il Lebbroso (IT) de Franco Rossetti 
RAI. – av. William Berger, Emilio Marchesini, Manuela Antonelli, Rita Caldana, Vittorio Ciorcalo. – Molise (Sicile) en 1860, le drame de la population croato-dalmatienne opprimée par les Bourbons.
1986*(tv) Il generale / Garibaldi il generale (IT/FR/DE/ES) de Luigi Magni 
RAI Due-Vides-A2-Telemünchen-TVE-Jadran ; 7 x 60 + 120 min./ciné : 110 min. – av. Franco Nero (Giuseppe Garibaldi), Erland Josephson (Camillo Benso, comte de Cavour), Flavio Bucci (Giuseppe Mazzini), Barbara May (Maria Sofia de Naples), Massimo Abbate (Francesco II de Naples), Jacques Perrin (Vittorio Emmanuele II), Kim Rossi Stuart (Menotti Garibaldi), Philippe Leroy (gén. Cialdini), Antonio Orfanò (Pilade Bronzetti), Chris Heaven (Oddone), Massimo Serato, Angela Molina, Hector Alterio, Gila von Weitershausen, Laura Morante, Iviza Pajer. – Les différentes étapes du Risorgimento contées par un spécialiste de la matière au petit écran.
1988/89O’re / Franceschiello o’re di Napoli (IT) de Luigi Magni 
Giovanni Di Clemente/Clemi Cinematografica-Titanus Films, 100 min. – av. Giancarlo Giannini (Francesco II de Bourbon), Ornella Muti (la reine Maria Sofia), Carlo Croccolo, Corrado Pani (gén. Coviello), Luc Mérenda. – En exil à Rome en 1860 après avoir été chassés par Garibaldi, François II de Bourbon, dit Franceschiello, et sa femme Marie-Sophie tentent vainement de lever une armée pour reconquérir leur trône.
1994(tv) Addio Garibaldi (FR) Franck Andron
(TF1 2.1.94). – av. Luis Masson (Giuseppe Garibaldi), Bernadette Val (Anita Garibaldi), Joseph Sage (gén. Landi), Pierre Pegaud (Vittorio Emmanuele II), Patricia Dupont. – Épopée musicale.
1994Briganti – Amore e libertà (IT) de Marco Modugno 
ReteItalia, 86 min. – av. Claudio Amendola, Monica Bellucci, Ricky Memphis, Tony Sperandeo, Nicola Di Pinto, Donald O’Brien, Benedetto Fanna. – A l’arrivée de Garibaldi en Sicile, un couple d’amoureux séparés par leurs parents se retrouve et vit avec des brigands que traquent les bersaglieri.
1996[(tv) L’eroe di due mondi (IT) de Guido Manuli ; Istituto Luce-RAi Due, 83 min. – av. la voix de Gianni Musy (Giuseppe Garibaldi). – Dessin animé sur Garibaldi.]
1999Li chiamarono… briganti (IT) de Pasquale Squitieri 
VIDI-MIBAC, 129 min. – av. Enrico Lo Verso (Carmine Crocco), Lina Sastri (Corifea), Franco Nero (caporal Nerza), Claudia Cardinale (donna Assunta), Roberta Armani (Filomena), Branko Tesanovic (Ninco Nanco), Giorgio Albertazzi (le cardinal Antonelli), Francesco Mazzinbi (gén. Borjes). – En 1861, après la défaite des Bourbons, les nouvelles lois à l’égard de l’Eglise et des paysans suscitent des soulèvements. Tandis que Garibaldi est en exil à Caprera, Carmine Crocco résiste à l’armée du général Cialdini au nom du roi bourbon mais des espions le trahissent. Tourné à Artena (Latium).
2001Tra due mondi / C’era una volta in Sicilia (Entre deux mondes) (IT) de Fabio Conversi 
Morgan Film, 95 min. – av. Stéphane Freiss (capt. Loyola), Lorenzo Crespi (Grifone), Bianca Guaccero (Angelina), Michele Placido (sgt. Uzeda). – Sicile en 1860, alors que Garibaldi vient de débarquer : Loyola, un capitaine au service des Bourbons, est chargé d’escorter de Palerme à Messine un prisonnier politique, Grifone, ancien rival en amours qui lui a ravi Angelina le jour même de son mariage avec elle. L’évocation de cette femme, depuis lors décédée, provoque une crise chez les deux hommes et pousse Loyola au sacrifice de sa vie contre la liberté de Grifone.
2006(tv) The End of the Inquisition (La Fin de l'Inquisition) (CA) de David Rabinovitch
Série « Secret Files of the Inquisition (Les Dossiers secrets de l’Inquisition) », épisode 1, David Rabinovitch, Kirk Shaw, Mercedes Yaeger/Inquisition Productions, Inc.-Inside Film Studios—New Atlantis-France 5-Vision TV-Beyond International (CTV 1.2.06 / PBS 16.5.07), 50 min. – av. Edgardo Mortara (Nicholas Rice), Patricia Bocanegra (Anna Morisi), David Calderisi (le pape Pie IX), Tracy Dethiefs/Juan León (Momolo Mortara), Patrick Garrow (Llorente / Rothschild), Francisco Grande (Francisco de Goya), Marina Lope (Mariana Mortara), Avelino Lozano (Juan Antonio Llorente), Alberto Plaza (Edgardo Mortara), Raphael Revilla (le Père inquisiteur Pier Gaetano Feletti), Colm Feore (narration).
Synopsis : Parmi les idées de la Révolution française véhiculées en Europe par Bonaparte, la liberté de religion semblait un acquis irréversible. Or, en 1858 à Bologne (ville qui appartient aux États pontificaux), une affaire crée le scandale: un enfant juif de 6 ans, Edgardo Mortara, est enlevé par les hommes de la police papale. Les Mortara font partie des quelque deux cents juifs établis illégalement dans la cité, où ils vivent dans des ghettos et dans la crainte des autorités catholiques. Le but était de l'élever au sein de la religion catholique et l'inquisiteur Feletti a agi sous les ordres directs du pape Pie IX. La famille du garçon alerte l'opinion. L'émoi est grand à travers toute l'Europe. Napoléon III et François-Joseph d'Autriche écrivent personnellement au pape. Mais l'obstination de ce dernier jette imperceptiblement le discrédit sur l'Église. À Bologne, de nombreux groupes dissidents ambitionnent de renverser la papauté. Puis, l'unité de l'Italie en cours fait du Saint Père un personnage de plus en plus isolé. Sa position jugée anachronique explique en partie l'absence de réaction des nations catholiques lors de l'annexion des États pontificaux par l'Italie. Le sujet de l'enlèvement du petit Eduardo sera également porté à l'écran dans Rapito de Marco Bellocchio (2023, cf. infra).
Une série docu-fictionnelle établie à partir des archives de l’Inquisition accessibles au Vatican depuis 1998, et tournée à Maderuelo (Espagne) et en Colombie Britannique (Canada) avec un budget de trois millions de $. Leur auteur, Rabinovitch, livre de jolies images agrémentés complaisamment d’exécutions et de tortures, incriminant l’Église catholique sans nuances ni explications, dans une perspective moderne et bien entendu laïque (l’interprétation est muette, couverte par un commentaire qui débite des platitudes). Une démonstration révisionniste sapée par sa propre superficialité.
2007(tv) Eravamo solo mille (IT) de Stefano Reali 
Cosmo Prod.-RAI Fiction (RAI1 14.+15.1.07), 2 x 100 min. – av. Daniele Pecci (Malaspina), Christiane Filangieri (Isabella), David Coco (Corrado), Pino Caruso (Padre Passigli), Marina Giulia Cavalli (Rosalia), Angelo Maresca (Prospero), Mariano Rigillo (prince de Montalto), Flavio Parenti (Giuseppe Cesare Abba), Araa Dell’Utri (dame de compagnie). - Produit à l’occasion du 250ème anniversaire du débarquement de Garibaldi, événement auquel participe Corrado, un jeune patriote sicilien, précepteur d’une aristocrate aux idées libérales, qui a du fuir son pays pour avoir été accusé à tort de l’assassinat de deux militaires bourbons.
2007(tv+ciné) Il vicerè (IT/ES/DE/US) de Roberto Faenza 
Jean Vigo Italia-Institut del Cinema Català-RAI Cinema-RAI Fiction-VIP 2 Medienfonds-Rising Star (RAI 23.11.08), 120 min./tv : 180 min. – av. Alessandro Preziosi (le jeune Consalvo VIII Uzeda), Lando Buzzanca (prince Giacomo XIV Uzeda), Cristiana Capotondi (princesse Teresa Uzeda), Guida Caprino (Giovannino), Assumpta Serna (duchesse Radalì), Sebastiano Lo Monaco (Gaspare, duc d’Oragua), Giselda Volodi (Lucrezia Giulente), Paolo Calabresi (Benedetto Giulente). – A Catane en 1855, peu avant le débarquement de Garibaldi en Sicile, les membres de la famille des Uzeda de Francalanza, descendants des vice-rois d’Espagne, se réunissent pour les funérailles de la princesse Teresa. Tous sentent le vent de l’Histoire qui tourne. Filmé en Sicile (Catania) d’après le roman « Les Vice-rois (Les Princes de Francalanza) » de Federico De Roberto, paru en 1894.
2008(tv) Il sangue e la rosa (IT) de Luciano Odorisio, Luigi Parisi, Salvatore Samperi 
Janus International-RTI-Mediaset (Canale 5 2.-23.9.08), 4 x 100 min. – av. Franco Castellano (Rudolf Kruger), Gabriel Garko (Rocco Riboni), Giancarlo Giannini (cardinal Rospigliosi), Virna Lisi (Lucrezia Sciarra), Maurizio Mattioli (Giovanni Malvolti), Isabella Orsini (Ines Sciarra), Gaetano Amato (Cesarone), Cosima Coppola (Adelasia), Ornella Muti (Barbara Forleis), Antonio Giuliani (le carbonaro Pennarella), Massimiliano Varrese (Ludovico Spagnoli), Franco Nero (le comte Umberto Mancini), Brando Giorgi (comte Francesco Damiani). – Mélodrame familial romantique sur fond d’activité des Carbonari, alors que le comte Umberto Mancini, aristocrate révolutionnaire et anticlérical est assassiné.
2010**(tv) Noi credevamo / Frères d’Italie (IT) de Mario Martone 
RAI (RAI 12.11.10 / Arte 17.+18.3.11). 92 + 103 min. – av. Luigi Lo Cascio (Domenico), Valerio Binasco (Angelo), Toni Servillo (Giuseppe Mazzini), Francesco Inaudi (Cristina di Belgiojoso jeune), Edoardo Natoli (Domenico jeune), Luca Zingaretti (Francesco Crispi), Guido Caprino (Felice Orsini), Renato Carpentieri (Carlo Poerio), Ivan Franek (Simon Bernard), Anna Bonaiuto (Cristina di Belgiojoso), Enzo Salomone (marquis Pica), Andrea Renzi (Sigismondo di Castromediano), Fiona Shaw (Emilie Ashurst Venturi). – Vaste fresque de plus de trois heures sur l’unité italienne (à l’occasion de ses 150 ans), le film suit le parcours de trois jeunes révolutionnaires, deux nobles et un fils de métayer, jusqu’à leur inévitable désillusion, malgré la réalisation de leur rêve (« nous y croyions ») : des longues années de complots autour de Mazzini entre Paris, Genève et Londres, jusqu’à l’expédition des Mille de Garibaldi et la guerre civile. Le premier des trois conjurés, soupçonné à tort de trahison, finit assassiné ; le deuxième est guillotiné avec Orsini pour leur attentat manqué contre Napoléon III, et le dernier se retient de tuer Francesco Crispi, incarnation de la dérive autoritaire du nouvel Etat. Le constat final est un des plus amers de la cinématographie italienne, faisant suite à une succession interminable de traîtrises et de coups tordus, loin de la geste glorieuse des manuels. Un scénario intelligent et ambitieux (cosigné avec le romancier Giancarlo De Cataldo), mais qui hésite souvent entre didactisme, lyrisme et stylisation, le tout étant handicapé par un budget trop étriqué. Tourné à Bovino, Saluzzo, Santa Maria di Castellabate, Savigliano et Turin. Projeté au Festival de Venise. Lauréat de sept prix David di Donatello (meilleur film, photo, costumes, décors, scénario) et cinq nominations (Martone, production Musique, son), Golden Globe (Martone).
2023** Rapito / L'Enlèvement / Kidnapped (IT) de Marco Bellocchio
Beppe Cachet, Paolo Del Brocco, Simone Gattoni, Olivier Père, Alexandra Henochberg/IBC Movie-Kavac Film-RAI Cinema, 125 min. - av. Enea Sala / Leonardo Maltese (Edgardo Mortara enfant/adolescent), Paolo Pierobon (le pape Pie IX), Filippo Timi (le cardinal Giacomo Antonelli), Barbara Ronchi (Marianna Padovani), Fabrizio Gifuni (Pier Gaetano Feletti), Fausto Russo Alexi (Momolo Mortara), Alessandro Bandini (le père Mariano), Leonardo Bianconi (le brigadier Agostini), Bruno Cariello (le maréchal Lucidi).
Sous le pontificat de Pie IX (le plus long de l'histoire de la papauté), à Bologne entre 1853 et 1870: dans le quartier juif, l'Inquisition annonce à la famille Mortara qu'Edgardo, 7 ans, un de leurs neufs enfants, a été baptisé à leur insu par sa nourrice. Il doit dès lors recevoir, dans la Maison des catéchumènes et des néophytes à Rome une éducation catholique. Enlevé à ses parents sur ordre du très rigide Pie IX, l'enfant est obligé de renoncer à sa foi hébraïque pour devenir un bon petit soldat de Jésus. Les parents alertent la presse, l'affaire devient publique et politique. A Bologne, le pouvoir pontifical est contesté...
Un sujet en or pour le communiste Bellocchio qui fournit un autre brûlot anticlérical après "L'ora di religione - il sorriso di mia madre" en 2002 tout en traitant des questions autour de l'endoctrinement religieux et du libre arbitre. Initialement, c'était un projet de Steven Spielberg, qui s'est découragé, probablement sous l'impact des pressions de l'Église catholique américaine. Sortie au Festival de Cannes 2023. L'enlèvement scandaleux du petit Mortara a déjà fait l'objet d'un téléfilm en 2006, The End of the Inquisition de David Rabinovitch (cf. supra).