V - LE SAINT EMPIRE ROMAIN GERMANIQUE

Hildegarde de Bingen et l’empereur Frédéric Ier de Hohenstaufen dans le film « Vision » de M. von Trotta (2009).
3. LE SAINT-EMPIRE ROMAIN GERMANIQUE DU XIe AU XIIIe SIÈCLE
ou DAS HEILIGE RÖMISCHE REICH DEUTSCHER NATION / SACRUM ROMANUM IMPERIUM NATIONIS TEUTONICAE. - L’État d’Europe ainsi dénominé existe depuis l’an 962, date du couronnement d’Otton Ier le Grand / Otto der Grosse (il prendra fin avec l’abdication de François II d’Autriche, battu par Napoléon en 1806). C'est un État sans territoire propre: constitué initialement par la dynastie des Ottoniens, il regroupe deux des divisions de l’Empire carolingien, la Francie orientale germanophone et la Francie médiane (Lotharingie), territoire à la fois germanophone, italophone et francophone. Il s’étend de la mer du Nord aux États pontificaux. Le qualificatif « saint » souligne le droit divin de l’empereur et légitime son pouvoir, mais le rayonnement sacré de l’empire est mis à mal puis supprimé par le pape lors de la "Querelle des Investitures" de 1075-1122. La formule latine sacrum imperium naît sous Frédéric Barberousse lorsque les papes tentent de soumettre l’empire au sacerdoce. Le devoir des évêques envers l’Empire disparaît, ainsi que le contrôle des empereurs sur l’Italie, ce qui suscite le conflit - qui va durer jusqu’à la fin du XVe siècle - entre les Guelfes (favorables à la papauté) et les Gibelins (favorables à l’empereur) au sein des républiques urbaines italiennes.
Les trois monarques les plus marquants de cette époque sont :
FRÉDÉRIC Ier BARBEROUSSE / FRIEDRICH I. BARBAROSSA - 1152/1190
Roi de Germanie, empereur d’Occident depuis 1155. Né vers 1122, fils de Frédéric II de Souabe, il a combattu le pape et la Ligue lombarde en Italie du Nord (cf. ITALIE, chap. 2.1) et est décédé pendant la Troisième Croisade (cf. FRANCE, chap. 4.2).
FRÉDÉRIC II DE HOHENSTAUFEN / FRIEDRICH II. VON HOHENSTAUFEN – 1198/1250
Petit-fils de Barberousse né en 1194, il est le dernier de sa dynastie. Roi de Sicile, d’Arles et de Jérusalem, ce monarque particulièrement cultivé, polyglotte et tolérant entre en conflit ouvert avec le pape (qui l’excommunie par deux fois et le fait passer pour l’Antéchrist) et les villes d’Italie du Nord (cf. ITALIE, chap. 7.1). Il mène à bien la sixième croisade (la seule croisade pacifique, sans versement de sang).
RODOLPHE Ier DE HABSBOURG / RUDOLPH I. VON HABSBURG - 1273/1291
Né en 1218, il est le premier membre de la maison de Habsbourg à monter sur le trône impérial, il est considéré comme le fondateur de la puissance de la dynastie, en étendant ses possessions au duché d’Autriche et à ses dépendances (Bohème, Moravie).
Le titre de prince-électeur (Kurfürst) est attribué aux plus hauts princes du Saint-Empire ayant le privilège d’élire le roi candidat des Romains (Rex romanorum) - avant son couronnement comme empereur par le pape. Le statut des sept princes-électeurs est défini par la Bulle d’or promulguée par l’empereur Charles IV en 1536.
Les trois monarques les plus marquants de cette époque sont :
FRÉDÉRIC Ier BARBEROUSSE / FRIEDRICH I. BARBAROSSA - 1152/1190
Roi de Germanie, empereur d’Occident depuis 1155. Né vers 1122, fils de Frédéric II de Souabe, il a combattu le pape et la Ligue lombarde en Italie du Nord (cf. ITALIE, chap. 2.1) et est décédé pendant la Troisième Croisade (cf. FRANCE, chap. 4.2).
FRÉDÉRIC II DE HOHENSTAUFEN / FRIEDRICH II. VON HOHENSTAUFEN – 1198/1250
Petit-fils de Barberousse né en 1194, il est le dernier de sa dynastie. Roi de Sicile, d’Arles et de Jérusalem, ce monarque particulièrement cultivé, polyglotte et tolérant entre en conflit ouvert avec le pape (qui l’excommunie par deux fois et le fait passer pour l’Antéchrist) et les villes d’Italie du Nord (cf. ITALIE, chap. 7.1). Il mène à bien la sixième croisade (la seule croisade pacifique, sans versement de sang).
RODOLPHE Ier DE HABSBOURG / RUDOLPH I. VON HABSBURG - 1273/1291
Né en 1218, il est le premier membre de la maison de Habsbourg à monter sur le trône impérial, il est considéré comme le fondateur de la puissance de la dynastie, en étendant ses possessions au duché d’Autriche et à ses dépendances (Bohème, Moravie).
Le titre de prince-électeur (Kurfürst) est attribué aux plus hauts princes du Saint-Empire ayant le privilège d’élire le roi candidat des Romains (Rex romanorum) - avant son couronnement comme empereur par le pape. Le statut des sept princes-électeurs est défini par la Bulle d’or promulguée par l’empereur Charles IV en 1536.