V - ROME : MONARCHIE ET RÉPUBLIQUE

3. SPARTACUS ET LA DICTATURE DES CONSULS

1959/60texte corrigé et augmenté, livre p. 294-299: Spartacus (Spartacus) (US) de Stanley Kubrick [et Anthony Mann]
Edward Lewis-Bryna Productions [Kirk Douglas]-Universal, 197 min. /184 min. – av. Kirk Douglas (Spartacus), Jean Simmons (Varinia), Laurence Olivier (Marcus Licinius Crassus), John Gavin (Jules César), Charles Laughton (Tiberius Sempronius Gracchus), Peter Ustinov(le laniste Lentulus Batiatus de Capoue), Paul Lambert (Gannicus), Tony Curtis (Antoninus), Nina Foch (Helena), Herbert Lom (Tigranus, le pirate), John Ireland (Crixus), John Dall (Varinius Glaber), Charles McGraw (Marcellus), Woody Strode (Draba).
Synopsis : Racheté par Batiatus en Libye pour servir dans son école de gladiateurs à Capoue, Spartacus est amené un jour à se battre contre son compagnon noir Draba afin de distraire le futur dictateur Crassus. Il se révolte et lève une armée contre Rome. Ses premiers succès font le jeu de Crassus, qui obtient le pouvoir absolu, au grand dam de ses ennemis politiques comme Gracchus, le sénateur de la plèbe. Spartacus est rejoint par l’esclave Varinia qui lui donne un enfant, mais sa tentative de quitter l’Italie par la mer échoue lorsque la flotte prévue des pirates ciliciens est rachetée par les Romains. Les gladiateurs sont écrasés à Silarus et les survivants crucifiés le long de la voie Appienne. Auparavant, Crassus tente en vain d’identifier Spartacus, puis, pris d’un soupçon, force ce dernier à combattre à mort contre son fidèle lieutenant Antoninus: le perdant échappera au supplice de la croix. Spartacus tue son ami et agonise, anonyme, auprès de ses autres compagnons. Le sénateur Gracchus, destitué sur ordre de Crassus, se venge avant de se suicider en laissant fuir Varinia (et son enfant) que le consul convoitait.
Le film de Kubrick est un véritable cas d’école quant à l’instrumentalisation d’un sujet idéologiquement complexe et aux luttes internes qu’elle a suscitées pendant le tournage. Le roman d’Howard Fast (1951), écrit en prison, fut publié à compte d’auteur, J. Edgar Hoover, grand patron du FBI, ayant menacé les éditeurs américains de représailles s’ils sortaient le livre. Celui-ci donne une interprétation collectiviste et généreuse du soulèvement. Son Spartacus, porte-drapeau messianique d’une société sans castes, veut renverser la République pour restaurer l’Age d’or d’un communisme tribal primitif, ce qu’il réussit presque, ayant écrasé pas moins de neuf armées romaines en quatre ans de guerre. Militant communiste repenti, Fast avait comparu devant la commission des activités anti-américaines. S’étant entiché de son roman, Kirk Douglas, acteur et producteur exécutif, fait appel à une autre victime de la « chasse aux sorcières », Dalton Trumbo, pour rédiger le scénario (sous le pseudonyme de Sam Jackson), et ce malgré l’ostracisme d’Hollywood et de la droite républicaine. Il importe de prendre de vitesse un projet parallèle de United Artists et AlcionaProductions intitulé *Spartacus and the Gladiators, tiré du roman d’Arthur Koestler. Martin Ritt et son scénariste Abraham Polonsky (lui aussi un « blacklisté » de l’ère McCarthy) y travaillent d’arrache-pied, avec Yul Brynner prévu dans le rôle-titre et Anthony Quinn en Crassus. Mais Kirk Douglas gagne la course. Il fait alors racheter et détruire aux USA les négatifs du Spartaco, il gladiatore della Tracia (1953) de Riccardo Freda, rebaptisé Sins of Rom, afin d’empêcher toute concurrence avec sa propre production. Pour la mise en scène, il sollicite d’abord le cinéaste britannique David Lean, qui décline, étant trop occupé à mettre sur pied Lawrence of Arabia. Laurence Olivier ayant refusé la fonction de réalisateur, la Universal impose Anthony Mann, auteur des plus beaux westerns de la firme. Le film est préparé pendant quatre mois et commencé le 27 janvier 1959 par Mann qui, pendant deux semaines et demi, signe les premières dix minutes très « épiques » (l’achat de Spartacus en Lybie, les cours de gladiature) puis se dispute avec sa vedette, soucieuse, elle, de placer ses tirades à message et de développer l’histoire d’amour avec Varinia. Anthony Mann, lui, fait plus confiance aux images (comme il le prouvera avec El Cid l’année suivante, puis avec The Fall of the Roman Empire en 1964). Estimant ce dernier trop « sage » (traduction : pas assez obéissant), Douglas le remplace à la mi-février 1959 par Stanley Kubrick, 31 ans, qui vient de le diriger à satisfaction dans le très controversé Paths of Glory (Les Sentiers de la gloire), une attaque féroce contre le militarisme et la morgue des officiers dans les tranchées de 1914-18.
Kubrick se trouve soudain à la tête d’un budget de 12 millions de $ (soit dix fois celui de son film précédent), confronté à un scénario qu’il juge non seulement bancal mais carrément stupide (et que Douglas, malgré ses promesses initiales, interdira de modifier), à des acteurs, décors et costumes déjà choisis (il remplace seulement Sabine Bethmann - engagée après le refus de Jeanne Moreau - par Jean Simmons) et à un découpage établi jusqu’à la séquence du soulèvement à Capoue. Kubrick aurait souhaité se distancier de l’adulation de Trumbo pour la classe ouvrière en démontrant que les révolutions échouent souvent par la faute des erreurs tactiques, des faiblesses morales ou de la corruption des insurgés eux-mêmes. Selon lui, c’était l’incapacité des esclaves de gérer leur liberté nouvellement acquise qui précipitait leur chute (la prétendue « immaturité des masses » de Koestler), et non la supériorité militaire de l’adversaire. En désaccord avec leur chef, les gladiateurs n’avaient-ils pas renoncé par deux fois à quitter la péninsule italienne, préférant s’adonner au pillage facile des cités sans défense? Contrairement aux promesses initiales, Trumbo et Douglas font la sourde oreille. Kubrick proposait notamment une insertion relative à Crixus, un des généraux de Spartacus dont la défection tragique (isolés, ses 30’000 hommes furent massacrés par les légions) eut des conséquences fatales pour toute l’insurrection. Chez Kubrick, Crixus (John Ireland) complotait pour scinder l’armée en deux et Spartacus, mis au courant, le faisait pendre devant ses hommes. Mais les producteurs opposent un veto catégorique à cette version. Autant de raisons qui feront que le cinéaste considérera toujours Spartacus comme un film raté ou du moins comme son film le moins personnel et, fâché à mort, interdira même la parution d’une première biographie, écrite en 1969 par Neil Hornick pour les éditions Tantivy à Londres (The Magic Eye : The Cinema of Stanley Kubrick), parce que l’ouvrage vante des qualités que lui-même désavoue. Il parvient toutefois à faire céder Douglas sur un point : introduire une grande bataille, alors que le script de Trumbo ne prévoyait que des images symboliques (la rivière baignée de sang, etc.).
Kubrick concentre tous ses efforts pour donner à son film un style visuel particulièrement original, des images incisives et très graphiques qui contrebalanceront le schématisme et les dialogues ternes du script. Et pourtant : avec Trumbo pour les envolées vengeresses ou idéalistes sur la condition humaine (« la mort est la seule liberté d’un esclave ») et Kubrick pour le fracas d’un récit puissant et froidement maîtrisé, ce Spartacus n’est pas loin d’atteindre les sommets du genre. A l’instar de Clockwork Orange et d’autres œuvres de Kubrick, le film peut être considéré comme un essai visuel sur la cruauté et ses origines. Les terribles scènes d’humiliation au ludus de Capoue, le refus rageur de Spartacus d’être traité comme un animal possèdent une émotion rare, servis par des cadrages et un éclairage admirablement étudiés. Ces images racées contrastent hélas avec d’autres moments en faux extérieurs, des raccords de studio qui trahissent un tournage tendu. En effet, le début de la bataille finale de Silarus contre les cohortes romaines, figures géométriques inhumaines symbolisant la discipline de fer des légions face au chaos chaleureux des révoltés, est hallucinant, une longue séquence tournée depuis une tour de 30 mètres de haut, conçue par Saul Bass sur le modèle d’Alexandre Newski d’Eisenstein et filmée en août 1959 à Colmenar Viejo (Espagne) avec l’appui de 5700 soldats de Franco. Mais elle est malheureusement affaiblie par une seconde moitié brève et conventionnelle tournée à Hollywood par Irving Lerner (combats au corps à corps avec paysages de studio), des affrontements supplémentaires photographiés par Yakima Canutt et une conclusion bâclée. Les plans insérés de Kirk Douglas avec son état-major à cheval pendant l’affrontement fatal sont réalisés à San Simeon, en Californie.
Le film, terminé en octobre 1959, a exigé deux ans d’efforts, étant tourné en Super Technirama 70 aux studios Universal à Hollywood et ailleurs en Californie : au Death Valley National Park (séquences du début filmées par Mann), au Hearst Castle à San Simeon (le palais de Crassus), au Janss Conejo Ranch du Wildwood Regional Park à Thousand Oaks (sur les flancs volcaniques de Mount Clef Ridge), puis, à l’insistance têtue de Kubrick, finalement en Espagne (Alcalá de Henares, Iriépal, Guadalajara, La Mancha, Navacerrada, Taracena, Sierra de Guadarrama, Casa de Campo de Madrid et les studios madrilènes de la Sevilla-Films), le tout magnifié par les peintures sur verre de Peter Ellenshaw. Au montage, Ed Muhl, le patron de l’Universal, fait éliminer 42 scènes, notamment des images des victoires de Spartacus à Luceria et à Metapontum, et un discours de Crassus sur le réel danger que l’ex-gladiateur et brillant stratège a fait courir à Rome... (On se contente d’évoquer l’entrée triomphale de Spartacus à Metapontum.) Or ces coupes faussent la portée du récit qui n’illustre plus que l’escapade de milliers de fugitifs, leur vaine marche vers la mer et leur anéantissement par l’Ordre Établi, « comme si la carrière de Napoléon se résumait à Waterloo ! » (dixit D. Trumbo, furibond). En ne reconstituant aucun des succès militaires de Spartacus, la version finale du film démontre que toute révolte contre la République est vouée à l’échec : l’aile droite du studio cherche ainsi à noyer le message politique des auteurs. Car le film donne un portrait néomarxiste de la société romaine, faisant de Spartacus le Che Guevara de l’Antiquité, un agitateur qui vise la réalisation d’un programme social utopique. Les rebelles sont dépeints comme une collectivité proto-communiste peuplée de familles qui partagent travail et maigres avoirs pour accéder à la libération. Tout le propos est construit sur le contraste entre l’humanité simple des esclaves et le cynisme des Romains. Même le jeune Jules César joue un rôle d’opportuniste vénal, lui qui place sa carrière au-dessus de l’amitié, de la reconnaissance et des convictions politiques. Le vieux sénateur Gracchus, tribun de la faction populaire, a arrangé le contact entre Spartacus et les pirates ciliciens, car si les gladiateurs parviennent à quitter la péninsule italienne, son rival Crassus n’aura pas l’occasion de s’ériger en dictateur. Voyant ce dernier prendre le pouvoir, César sabote les pourparlers avec les pirates et se range du côté du vainqueur.
De manière générale, le manichéisme un peu trop appuyé du film en affaiblit la crédibilité générale, avec cet angélisme qui sévit parmi les « damnés de la terre » face à l’impitoyable puissance de Crassus, identifiée, elle, à l’ordre fasciste. Les oppresseurs sont d’ailleurs interprétés en majorité par des acteurs anglais, les révoltés par des Américains, une distinction phonétique des classes sociales qui, pour le public aux USA renvoie aussi à la guerre d’indépendance du XVIIIe siècle. Kubrick, qui n’a pas arrêté de se disputer avec Trumbo,regrette un Spartacus bien trop lisse et immaculé. A la fin, la via Appia est jalonnée de 6000 esclaves crucifiés, dont Spartacus lui-même, anonymement, tel un Christ laïc bénissant son fils nouveau-né que lui montre sa compagne Varinia. Sa mort « messianique » sur la croix lui confère une aura de sainteté : il devient éternel aux yeux de ses disciples. Auparavant, il aura été une sorte de Moïse essayant de guider les esclaves du pharaon vers la Terre promise, une interprétation sioniste revendiquée par Kirk Douglas, lui-même d’origine juive et prolétaire russe. Quant au texte du prologue, il annonce imprudemment l’avènement prochain du christianisme, porteur d’une « société sans esclavage » ... mettons à deux millénaires près ! (Une insertion faite à la demande de la Catholic Legion of Decency que l’Universal, timorée, n’a pas su refuser.) En réalité, à côté des véritables insurgés, les troupes de Spartacus réunissaient tous les pillards de la Péninsule et leur chef lui-même n’hésita pas à faire massacrer 300 prisonniers romains pour venger son compagnon décédé Crixus. Sa mort sur la croix est ici une licence poétique, le véritable Spartacus fut tué pendant la bataille et son corps jamais retrouvé (selon Appian d’Alexandrie). Gracchus, qui avait contribué à organiser une réforme sociale en faveur de la plèbe, fut, lui, tué dans une émeute politique cinquante ans avant les événements relatés ici. Quant à affirmer que la crise provoquée par Spartacus conduisit à la dictature de Crassus, rien de plus faux : le richissime Crassus fut d’abord dépouillé des fruits de la victoire par Pompée. Après l’écrasement de la révolte, il fut élu au rang de consul et intégré au triumvirat formé avec Pompée et César dans le cadre d’un gouvernement oligarchico-républicain ; or Trumbo fait une confusion avec la dictature de Sylla. En résumé, dans son scénario, motivations, stratégies et psychologie restent très sommaires, et curieusement pour un homme de gauche, durant tout le film, le petit peuple de Rome est totalement absent de l’image…
En août 1960, lorsqu’il apprend qu’Otto Preminger a eu, sept mois plus tôt, le courage de créditer Dalton Trumbo au générique de son Exodus, Kirk Douglas décide, lui aussi, de mettre fin à la « liste noire » après plus de dix ans de cauchemar et d’attribuer la paternité du scénario à son véritable auteur, fût-il mal vu (dans ses mémoires et à la presse, Douglas se vantera d’avoir devancé Preminger, ce qui est une muflerie et une contre-vérité) ; une année plus tard, du reste, il passera sous silence la contribution de Trumbo à Town Without Pity, dont il est la vedette et le coproducteur, de crainte que son association avec le « scénariste communiste » finisse par nuire à sa carrière. La scène où tous les prisonniers interrogés par Crassus (qui cherche furieusement à identifier leur chef) affirment être Spartacus n’est pas sans rappeler les refus de témoigner des divers « suspects » devant la Commission sur les activités anti-américaines à Washington en 1947-50. Quant à la présence du Noir Draba (Woody Strode) qui se sacrifie dans l’arène pour Spartacus, c’est un clin d’œil en direction de l’activisme noir et du mouvement de Martin Luther King, alors en plein essor. La censure exige l’élimination de quelques plans « osés » (membres sectionnés au combat et les avances homosexuelles de Crassus à son esclave Antoninus).
Andy Whitfield dans la télésérie "Spartacus : Blood and Sand" (2010).
2010(tv) Spartacus : Blood and Sand (Spartacus : Le Sang des gladiateurs) (US) de Rick Jacobson (ép. 1, 2, 6), Grady Hall (ép. 3), Jesse Warn (ép. 4, 7, 13), Michael Hurst (5, 9, 12), Rowan Woods (ép. 8), Chris Martin-Jones (ép. 10), Glen Standring (ép. 11)
Sam Raimi, Joshua Donen/Starz Media (Starz Network 22.1.-16.4.10), série de 13 x 60 min. (première saison). – av. Andy Whitfield (Spartacus), Manu Bennett (Crixus), John Hannah (Quintus Lentulus Batiatus), Lucy Lawless (Lucretia), Craig Parker (Claudius Glaber), Erin Cummings (Sura), Viva Bianca (Ilithyia), Peter Mensah (Doctor), Craig Walsh Wrightson (Marcus Decius Solonius).
Grande série télévisée qui, diffusée sur la chaîne câblée Starz, a connu un joli succès aux Etats-Unis, avec 695'000 spectateurs en moyenne pour les premiers épisodes et près de 1,3 millions en fin de saison. Créée par Steven S. DeKnight et inspirée de l'univers du jeu vidéo, elle est essentiellement centrée sur les combats dans l'arène. L'ensemble, particulièrement gore et violent (scènes de sexe explicites et récurrentes, hémoglobine en hectolitres, membres tranchés au ralenti), a été tourné en Nouvelle-Zélande (Auckland et aux studios Mount Wellington) avec Xena alias Lucy Lawless. Beaucoup de sang, peu d'Histoire : pour péplovores dépendants qui n'ont vraiment plus rien d'autre à se mettre sous la dent. Comme le résume fort justement le Dictionnaire des séries télévisées de N. Ahl et B. Fau : « un gigantesque défouloir sous perfusion de testostérone » qui « ne prétend pas être plus » (Paris, 2011). On est à des années lumière de Kubrick ou Freda. - Episodes de la saison 1 : 1. « The Red Serpent (Le Serpent rouge) » - 2. « Sacramentum Gladiatorum » (id.) - 3. « Legends (Légendes) » - 4. « The Thing in the Pit (L'Enfer des fosses) » - 5. “Shadow Games (Jeu d'ombres) » - 6. « Delicate Things (Les Choses délicates)” - 7. “Great and Unfortunate Things (Tragique destin)” - 8. “Mark of the Brotherhood (La Marque de la fraternité)” - 9. “Whore (Catin)” - 10. “Party Favors (Faveurs)” - 11. “Old Wounds (Vieilles blessures)” - 12. “Revelations (Révélations)” - 13. “Kill Them All (Tuez-les tous)”.
2011(tv) Spartacus : Gods of the Arena (Spartacus : Les Dieux de l'arène) (US) de Jesse Warn (1), Rick Jacobson (2), Michael Hurst (3), Brendan Maher (4), Brent Fletcher (5), Steven DeKnight (6)
Sam Raimi, Joshua Donen-Starz Media (Starz Network 21.1.-25.2.11), 6 x 52 min. - John Hannah (Quintus Lentulus Batiatus), Jeffrey Thomas (Titus Lentulus Battiatus), Lucy Lawless (Lucretia), Dustin Clare (Gannicus), Lesley-Ann Brandt (Naevia), Nick Tarabay (Ashur), Marisa Ramirez (Melitta), Peter Mensah (Oenomaus), Jaime Murray (Gaia), David E. Woodley (Petronius).
Auréolé des victoires de son champion, l'infâme Gannicus, la maison des lenistes Batiatus (école de gladiateurs) à Capoue monte en puissance. Dans l'ombre, le jeune Batiatus attend son heure, prêt à renverser son père Titus et prendre le contrôle de la maison. A ses côtés dans ce vil projet, son épouse, la perfide Lucretia... - Intrigues dans le clan Batiatus avant les premiers exploits de Spartacus. "Prequel" de la série précédente, dont il reprend les personnages principaux, à l'exception du fameux gladiateur thrace lui-même (tournage en Nouvelle-Zélande). Mini-série fabriquée par Steven S. DeKnight pour pallier l'absence de l'acteur principal, Andy Whitfield, souffrant d'un cancer, et faire patienter les fans (cf. supra). "Un spectacle effarant de violence, rythmé par des combats impressionnants mais du pire goût, où le sang numérique gicle à flots, couvrant l'écran. Cet étalage de muscles et de bêtise, tourné intégralement dans d'affreux décors numériques, fascine autant qu'il dégoûte, mais ne laisse personne indifférent. Ceux qui sont capables de le prendre au trente-deuxième degré s'offrent un plaisir très coupable. Les autres fuient, accablés." (Pierre Langlais, Télérama, 4.5.2011). - Episodes: 1. « Past Transgressions (Un lourd passé) » - 2. « Missio » (id.) - 3. « Paterfamilias » (id.) - 4. « Beneath the Mask (Derrière le masque) » - 5. « Reckoning (Conséquences) » - 6. « The Bitter End (L'Amère fin) ».
2012(tv) Spartacus : Vengeance (Spartacus : Vengeance) (US) de Michael Hurst
Starz Media (Starz Network 27.1.-30.3.12), 10 x 52 min. - av. Liam McIntyre (Spartacus), Manu Bennett (Crixus), Lucy Lawless (Lucretia), Peter Mensah (Doctore Oenomaüs), Craig Parker (Gaius Claudius Glaber), Viva Bianca (Ilithyia), Katrina Law (Mira), Daniel Feuerriegel (Agron), Cynthia Addai-Robinson (Naevia), Nick Tarabay (Ashur), Brooke Williams (Aurelia), Dustin Clare (Gannicus), Hanna Mangan Lawrence (Seppia), Pana Hema Taylor (Nasir), Tom Hobbs (Seppius).
Deuxième saison de la série créée par Steven S. DeKnight, avec Liam McIntyre en Spartacus, en remplacement d'Andy Whitfield, décédé d'un cancer le 11.9.2011, à l'âge de 39 ans. Après l'insurrection générale dans la maison de Battiatus, la crainte s'installe à Rome. Gaius Claudius Glauber et ses légions sont envoyés à Capoue pour écraser la bande croissante d'esclaves libérés. Quant à Spartacus, qui a pris le maquis, piégé au sommet du Vésuve, il est déchiré entre son envie de liberté et son besoin de se venger d'un abject préteur romain, responsable de l'asservissement et de la mort de son épouse... Pour les commentaires, cf. supra.
Épisodes : 1. « Fugitivus » (id.) - 2. « A Place in This World (Une place en ce bas monde) » - 3. « The Greater Good (Pour le bien de tous) » - 4. « Empty Hands (Les Mains vides) » - 5. « Libertus » - 6. « Chosen Path (Choisir sa voie) » - 7. « Sacramentum (Le Serment) » - 8. « Balance » - 9. « Monsters (Monstres) » - 10. « Wrath of the Gods (La Fureur des dieux) ».
2012(vd) Spartacus MMXII : The Beginning (GB) de Marcus London
Londa Gunn Films-Miko Lee Prod. – av. Marcus London (Spartacus), Tony De Sergio (Lentulus Batiatus), Tommy Gunn (Crixus), Devon Lee (Lucreita), Tanya Tate (Ilithyia), India Summer (Gaia), Lucas Stone (Doctore), Nacho Vidar (Legatus). - La gladiature, simple prétexte pour un spectacle pornographique à haute dose. Des goûts et des couleurs.
2013(tv) Spartacus : War of the Damned (Spartacus : La Guerre des damnés) (US) de Michael Hurst
Starz Media (Starz Network 25.1.-12.4.13), 10 x 52 min. - av. Liam McIntyre (Spartacus), Manu Bennett (Crixus), Lucy Lawless (Lucretia), Peter Mensah (Doctore Oenomaüs), Craig Parker (Gaius Claudius Glaber), Simon Merrells (Jules César), Todd Lasance (Marcus Licinius Crassus), Christian Antidormi (Tiberius Licinius Crassus), Colin Moy (le sénateur Quintus Metellus).
Troisième et dernière saison de la série créée par Steven S. DeKnight. Ayant vaincu définitivement le tribun Glaber, Spartacus est à la tête d’une vaste armée d’esclaves. Se sentant directement menacée, Rome fait appel au politicien le plus riche de la cité, Crassus, qui lève sur ses fonds propres une puissante armée et rectue le tribun militaire Jules César pour mener l’avant-garde au côté de son fils Tiberius. Spartacus s’empare de la riche cité côtière de Sinuessa et négocie avec les pirates ciliciens pour ravitailler ses hommes en blé. Crixus trahit Spartacus, les pirates se font acheter par Crassus qui parvient à réoccuper Sinuessa. Les gladiateurs se réfugient sur le promontoir neigeux qui surplombe la ville. Le froid fait de nombreuses victimes. Cherchant à piller Rome, Crixus fait défection avec ses fidèles, son groupe est piégé et il est tué par Crassus. Revenu victorieux d’une campagne militaire en Espagne, Pompée menace Spartacus qui tente vainement de capturer Crassus ; pour se venger de lui, il fait combattre son fils Tiberius, prisonnier, dans l’arène des gladiateurs. Son armée, en large infériorité numérique, est écrasée par Crassus, les survivants sont crucifiés sur la via Appia. De son côté, Pompée attaque la colonne des femmes et enfants des rebelles et les massacre. Grièvement blessé, Spartacus est amené par quelques compagnons jusqu’à la frontière des Alpes où il décède. Commentaires, cf. supra, première saison.
Épisodes : 1. « Ennemies of Rome (Ennemis de Rome)” - 2. “Wolves at the Gate (Des loups à la porte)” - 3. “Men of Honour (Des hommes d’honneur)” - 4. “Decimation (id.)” - 5. “Blood Brothers (Frères de sang)” - 6. “Spoils of War (Prises de guerre)” - 7. “Mors Idecepta” - 8. “Separate Paths (Chacun sa route)” - 9. “The Dead and the Dying (Les Morts et les Mourants)” - 9. “Victory (Victoire)”.
2016(tv-df) Barbarians Rising (Révoltes barbares) – 2. Rebellion (US) de Declan O’Dwyer, Maurice Sweeney
Kate Bullions/October Films Production for History Channel (History Channel 13.6.16), 84 min. – av. Ben Batt (Spartacus), Valentine Pelka (Crassus), Alun Raglan (Crixus), Diana Dimitrova (Aquilina), Tom Hopper (Arminius), Ian Beattie (Quintilius Varus), Julian Kostov (Marcus), Fintan McKeown (Igulomerus), Steven Berkoff (Auguste), Richard Riddel (Flavus), Stefan Popov (Fulco), Georgi Zlatarev (Segestes), Daniela Marinova (Thusnelda), Dimo Alexiev (Emsger), Karina Andonova (Thusnelda jeune), Boyan Petrov (Arminius jeune), Martin Yordanov (Flavus jeune), Josh Bolt (Reburrus), Deyan Tsviatkov (Hugo), Michael Ealy (narration). - Docu-fiction : Spartacus et Arminius se révoltent contre Rome.
2017(tv-df) Eight Days That Made Rome – 2. The Spartacus Revolt (GB) de Jim Greayer
Ilya Sotirov, Jim Greayer, Toby Groom/October Films Production for Channel Five-Krempelwood Entertainment Ltd. (Channel Five 3.11.17), 60 min. – av. Joseph Millson (Spartacus), Rhydian Jones (Crassus), Leart Dokle (Ardomir), Bettany Hughes (narration). - Docu-fiction : le soulèvement des esclaves et gladiateurs mené par Spartacus. Tournage aux studios Nu Boyana à Sofia, en Bulgarie et à Rome.
2018® (tv) Roman Empire – 2. Julius Caesar : Master of Rome (Jules César : Le Maître de Rome) (US/CA) de John Ealer et David O’Neill. – Netflix, 48 min. – av. Mana Hira Davis (Spartacus), Taylor Hall (Jules César jeune). – Dans l’épisode no. 1 « The Triumvirate (Le Triumvirat) », César assiste Crassus lors de sa campagne militaire pour écraser la révolte des esclaves menés par Spartacus. - N.B. La participation concrète de César à la lutte contre Spartacus n’est attestée par aucun document. Cf. infra, Jules César.
2024(tv-df) Spartacus et la révolte des gladiateurs (FR) de Benjamin Lehrer (fict.), Dominique Leeb, Alexandre Doskov, David Jankowski
série "Secrets d'Histoire" présentée par Stéphane Bern, Jean-Louis Rémilleux, Julien Point/France Télévisions-Société Européenne de Production (FR3 20.11.24), 108 min. - av. Theau Courtès (Spartacus), Ophélie Baron (sa femme), Pierre Lange (un gladiateur), Andréa Cano, Gérald Guerrier, Clément Paul Lhuaire, Pierre Longer, Benoit Rhabille, David Sauderais, Sasha Toporoff. - Excellent docu-fiction avec inserts de téléfilms pour les scènes spectaculaires, qui retrace toute la vie de Spartacus, de son enrôlement comme auxiliaire dans l'armée romaine à sa désertion, sa carrière dans l'arène, sa révolte, puis sa mort sur le champ de bataille où périssent quelque 60'000 esclaves, les 600 survivants étant crucifiés sur le long de la Via Appia - qui relie Rome à Padoue (où débuta la révolte).