IV - ESPAGNE ET PORTUGAL

7. L’ÂGE DES CONQUISTADORS (XVe-XVIe s.)

7.8. Bartolomé de Las Casas, défenseur des Indiens

Prélat dominicain (Séville 1484-Madrid 1566), fils d’un compagnon de Christophe Colomb, issu d’une famille juive convertie. En 1502, il devient propriétaire d’un domaine sur des terres indigènes (déléguées par la Couronne d’Espagne) à Haïti/Hispaniola, terres qu’il exploite jusqu’en 1512, quand un sermon du dominicain Antonio Montesinos lui ouvre les yeux sur les spoliations commises envers les indigènes. Il se fait ordonner prêtre à Rome avant de retourner en Amérique et de devenir l’aumônier des conquistadors. Mais il ne parvient pas à limiter les massacres d’un Pánfilo de Narváez et, traumatisé, il renonce à ses propriétés haïtiennes, puis s’engage dès 1514 dans une lutte de cinquante ans pour défendre la cause des Amérindiens, lutte impliquant plus de 14 voyages en Europe. Selon lui, Indiens et colons sont liés : ces derniers ont besoin de main d’œuvre pour s’enrichir et ils doivent en prendre soin pour qu’ils travaillent. Or la population indigène a baissé de 1'100'000 Indiens en 1492 et à 16'000 en 1516. Chargé par la cour à Madrid de « remédier aux maux des Indiens », il se heurte aux barrages des colons et de l’Église au Venezuela où l’a envoyé Charles Quint, puis, dépité, il entre chez les dominicains en 1522, passe dix ans de formation juridique, théologique et biblique puis commence à écrire pour défendre ses thèses de colonisation pacifique et chrétienne en s’appuyant sur le testament d’Isabelle la Catholique en 1503 qui oblige l’évangélisation dans le respect des personnes. En 1531, dans sa Lettre au Conseil des Indes, il demande : « Pourquoi donc, au lieu d’envoyer des brebis qui convertissent les loups, envoyez-vous des loups affamés, tyranniques et cruels, qui dépècent, massacrent, scandalisent et épouvantes les brebis ? » Son activité le mène au Nicaragua (1536 à 1540), puis il rédige en 1552 la Brevisima relación de la destrucción de las Indias (Très brève relation de la destruction des Indes), ouvrage polémique traduit et édité à l’échelle européenne, illustré par des gravures de Théodore de Bry. Le brûlot expose avec force détails frappants l’étendue des exactions dont le dominicain a été témoin ou dont il a entendu parler et va nourrir pendant des siècles la « légende noire » des ennemis d’Espagne. Las Casas devient évêque de Chiapas au Mexique, mais les Lois nouvelles accordées aux autochtones par Charles Quint lui attirent l’hostilité des colons dans tout le Nouveau Monde, une haine qui l’oblige à retourner en Espagne dès 1547 d’où il poursuit sa lutte à l’occasion de la Controverse de Valladolid (1550/51). Établi à Séville, puis à Valladolid, il publie huit autres ouvrages, critiquant inlassablement, jusqu’à sa mort, les excès de ses compatriotes d’outre-mer (pillages des sanctuaires aztèques et incas, exploitation abusive des mines, illégitimité des vols dont sont victimes les caciques, etc.). Mais l’Espagne rigide de Philippe II anéantit tous les espoirs que le prêtre plaçait dans l’amélioration du sort de ses protégés. Sa monumentale Historia de las Indias (Histoire des Indes), trois tomes de plus de 2000 pages, document unique sur l’immense carnage de la conquête depuis Colomb, est achevé vers 1560 mais ne sera publié qu’en 1875/76 à Madrid sous la pression des libéraux (et en 2002 en français). En octobre 2006, l’Église catholique ouvrira son procès en béatification. Il est fêté le 20 juillet selon le calendrier des saints de l’Église d’Angleterre et le 17 juillet selon le calendrier luthérien.

1960(tv) Gericht über Las Casas [Le Procès de Las Casas] (DE) de Fritz Umgelter
Bayrischer Rundfunk (ARD 17.6.60), 77 min. – av. Wolfgang Büttner (Bartolomé de Las Casas), Kurt Horwitz (Charles Quint), Gottfried Herbe (le prince Felipe), Fritz Rasp (le cardinal Loaisa de Séville), Ernst Fritz Fürbringer (Juan Ginès de Sepúlveda), Klaus Bauer (le marquis de Tlascala), Hans Epskamp (Don Pedro de Zamora), Willy Rösner (l’abbé dominicain).
Une dramatique de Reinhold Schneider et Fritz Umgelter d’après le roman Las Casas vor Karl V. Szenen aus der Konquistadorenzeit (Le Missionnaire et l’Empereur) de Reinhold Schneider (paru à Leipzig en 1938), un poète allemand catholique et antinazi qui échappa de justesse au peloton d’exécution au début 1945. L’auteur considère sa « tragédie de l’expansion » comme la « possibilité d’une protestation contre la persécution des juifs » et établit, à peine voilé, plusieurs parallèles entre la maltraitance des caciques dans le Nouveau Monde et les camps de concentration hitlériens. - Synopsis : Aumônier des conquistadors, Bartolomé de Las Casas embarque en 1540 à Veracruz pour se rendre en Espagne où il veut convaincre Charles Quint de modifier de fond en comble sa politique coloniale. Puis affronter Juan Ginés de Sepúlveda, défenseur de la politique de domination hispanique (« est juste ce qui sert l’État »), lors d’une disputatio à Valladolid en luttant non seulement pour le droit des Indiens, mais aussi pour le salut de leurs bourreaux qui se croient issus d’une race supérieure à celle de leurs victimes. En 1542, il obtient gain de cause, impose les Leyes Nuevas/Nouvelles Lois et accepte la lourde tâche de les faire appliquer en tant que nouvel évêque de Chiapas dans le sud du Mexique.
1982(tv+ciné) Bartolomé oder Die Rückkehr der weissen Götter (DE/MX/CR) d’Eberhard Itzenplitz
Werner Murawski, Egbert Ronnefeldt, Oscar Castillo, Pedro de La Garza/Provobis Gesellschaft für Film und Fernsehen mbH (Berlin)-Zweites Deutsches Fernsehen/ZDF (Mainz)-Arte Diffusion S.A. (Ciudad de México)-Istmo Film S.A. (Costa Rica) (ZDF 24.3.85), 116 min. - av. Gottfried John (Bartolomé de Las Casas), Elpidia Carillo (Sœur Anna / une Indienne), Nicolas Brieger (Adelantado / un conquistador), Jürgen Schmidt (Père Cancer / l’évêque Lus), Sara Astirca (Sœur Gertrud), Carmen Bunster (Sœur Cecilia), Rubén Pagura (Charles Quint), Martin Palomares (Juan), Alvaro Marenco (Cura), Carlos Catania (l’archevêque).
Partant de l’engagement de Bartolomé de Las Casas, le film - sous-titré « Le Retour des dieux blancs » et écrit par Peter Stripp - conte l’histoire de la religieuse dominicaine Anna, une Indienne qui cherche dans les écrits du vieil évêque de Chiapas une réponse aux problèmes du XXe siècle en Amérique latine. La religieuse voit dans les exactions criminelles des multinationales une menace pour la survivance de la population indigène et entame un dialogue fictif avec celui qui s’opposa aux conquistadors au XVIe siècle. En mêlant histoire et présent, le film se demande si l’engagement de Las Casas ne fut pas aussi inefficace que les protestations d’aujourd’hui contre l’exploitation du Troisième Monde. Un plaidoyer ambitieux pour la tolérance culturelle et religieuse. Tournage en avril-mai 1982 au Mexique, au Honduras et au Costa Rica.
1986® (tv) Le Printemps (FR) de Pierre Cavassilas (tv) et Denis Guénoun (th). – av. Jean-Michel Bruyère (Bartolomé de Las Casas), Nicolas Ramond (Charles Quint).
Jean-Pierre Marielle (à dr.), Jean-Louis Trintignant et Jean Carmet dans « La Controverse de Valladolid ».
1992*** (tv) La Controverse de Valladolid (FR/BE) de Jean-Daniel Verhaege
Iris Carrière, Albert Roguenant, Céline Baruch/Bakti Productions-Cléa Productions-FR3 Marseille-La Sept-Radio Télévision Belge Francophone (RTBF) (FR3 2.5.92), 100 min. - av. Jean-Pierre Marielle (Bartolomé de Las Casas), Jean Carmet (le cardinal Salvatore Roncieri, Légat du Pape), Jean-Louis Trintignant (le chanoine Juan Ginès de Sepúlveda), Jean-Michel Dupuis (le colon), Claude Laugier (Frère Ambrosiano), Pascal Elso (Frère Emiliano), Franck Laigneau (le jeune moine au claquoir), Michel Charrel (le deuxième colon), Dominique Noé (un assesseur du légat), Jean Nehr (assistant de Las Casas), Didier Bourguignon (le scribe), Mogan Mehiem (représentant de Charles Quint), Raymond Aulme (un dominicain), Jean-Paul Egalon (le soldat), Emmanuel-Georges Delajoie (l’ouvrier africain), Antoine Coesens (assistant de Sépulveda), Lucilla Diaz (l’Indienne), Enrique Pinedo-Ramírez (l’Indien), Hugo Mendoza (l’Indien jongleur), Jean-Eric Allal (un civil), Louis Dedessus Le Moutier (l’antipodiste), Punaa Protch (la petite fille), Jean-Luc Orofino (bouffon « le roi »), Salim Talbi (bouffon « la reine »), Alain Prévost (bouffon « le moine »).
Quelques précisions historiques d’abord : En 1495, de retour de son second voyage, Christophe Colomb envoya 550 Amérindiens enchaînés à Séville afin de les vendre comme esclaves. Deux cents d’entre eux moururent en cours de traversée. Outrée, la reine Isabelle la Catholique laissa alors entendre au marin qu’elle ne tolérerait pas la mise en esclavage des Indiens puis formalisa cette exigence par une « Provision royale » à Séville le 20 juin 1500, ordonnant la remise en liberté et le retour chez eux des esclaves ramenés par Colomb. Six ans après le décès du navigateur, la monarchie espagnole promulgua les lois de Burgos (1512) afin de protéger les autochtones, mais ces lois restèrent sans effet, la distance empêchant tout contrôle de leur mise en œuvre. Une bulle papale de 1537 condamna à son tour l’esclavage dans les colonies espagnoles, obligeant l’Espagne à promulguer en 1542 les Leyes Nuevas, à peine mieux appliquées, qui faisaient en principe des Indiens des hommes libres : elles favorisaient un métissage à grande échelle et, selon les régions, un peuplement rapide des territoires sous domination espagnole par des populations métissées hispanophones. Mais un débat de fond s’imposait.
Synopsis : Grâce à l’engagement de Bartolomé de Las Casas, les récits des horreurs commises par les conquistadors à l’égard des Indiens ont fait le tour de l’Europe, et l’Empire de Charles Quint comme le Vatican s’en inquiètent. Le 15 août 1550, l’empereur (et roi d’Espagne) convoque dans la chapelle du collège San Gregorio de Valladolid une controverse en forme de procès au cours de laquelle une question fondamentale va être débattue : les Indiens du Nouveau-Monde sont-ils des hommes comme les autres ? En conséquence, méritent-il d’être traités comme des humains ou sont-ils nés pour être soumis ? Il ne s’agit pas, comme on a pu l’écrire, de décider si les Indiens d’Amérique ont une âme, c’est déjà une évidence depuis 50 ans, tant pour Isabelle la Catholique que pour le Vatican, quoique conquistadors et colons ont contourné allégrement leurs injonctions et asservent les Indiens de mille manières. La décision à Valladolid doit mettre fin au débat et sera irrévocable. En présence du cardinal Roncieri, légat du pape Jules III, d’un représentant de Charles Quint et devant une assemblée attentive, le chanoine Juan Ginès de Sepúlveda (60 ans), chapelain de l’empereur, exégète, traducteur d’Aristote, fin lettré qui n’a jamais mis les pieds en Amérique, et le dominicain Bartolomé de Las Casas (76 ans) ayant 40 ans d’expérience concrète outre-Atlantique et 14 traversées de l’océan à son actif, s’opposent avec âpreté, parfois violemment. Pour Sepúlveda, il existe dans le monde des sous-catégories d’humains faites pour être dominées et les Indiens sont nés pour être des esclaves, tandis que pour Las Casas, les Indiens sont des hommes, « nos frères », créatures de Dieu. Pour le premier, les Espagnols doivent imposer de gré ou de force la vraie religion et la civilisation occidentale à des idolâtres cruels qui pratiquent des sacrifices humains barbares, alors que pour le second, l’Espagne perd son âme en asservissant et en tuant massivement des innocents « au nom du Christ » ; aussi choquante que soit la pratique des sacrifices, ajoute Las Casas, elle procède d’un sentiment religieux qui offre à son dieu ce qu’il y a de plus précieux et prouve par là son ouverture au spirituel et par conséquent, tôt ou tard, au baptême chrétien. Ces victimes étaient, dit-il, « comme l’image du Paradis avant la faute », à présent ce sont des villageois marqués au fer rouge, asservis au travail forcé dans des mines d’or ou d’argent, décimés par les maladies importées d’Europe. Affirmant que « le monde a été créé pour être chrétien », Sepúlveda ridiculise les statues aztèques tandis qu’une délégation de colons plaide contre une décision qui mettrait fin à l’esclavage indigène et ruinerait ses intérêts économiques et ceux de la Couronne d’Espagne. La deuxième journée, le légat papal exhibe une famille d’Amérindiens comme des cobayes et teste leurs réactions face à la menace ou aux facéties des bouffons du roi (puisque le rire est le propre de l’homme). Le spectacle frisant l’obscène, ils ne bronchent pas et Las Casas s’indigne, mais lorsque le légat descend de la tribune et trébuche sur une marche brisée, les « sauvages » esquissent un sourire... Ému par la plaidoirie de Las Casas, Charles Quint tentera, mais en vain, de sévir contre les abus en Amérique : une fois de plus protégés par l’éloignement, les colons et politiciens sur place auront beau jeu d’ignorer des injonctions impériales contraires à leurs intérêts et à leurs trafics. Hélas, ils saisiront au vol une suggestion malheureuse (et plus tard bien regrettée) de Las Casas qui, du temps où il était planteur aux Amériques, considérant que les Indiens des plateaux n’étaient pas aptes au travail dans les plantations, avait proposé de bonne foi de recourir à des travailleurs africains... avec les conséquences que l’on sait. (En fait, cette requête déroutante valait exclusivement pour les prisonniers de guerre lors des combats contre les Ottomans, dans la mesure où ceux-ci mettaient en esclavage leurs propres prisonniers.)
Tout cela figure d’abord dans le roman La Controverse de Valladolid paru en 1992 et signé par l’éblouissant Jean-Claude Carrière, le scénariste attitré et ami de Luis Buñuel (6 films), de Louis Malle, Milos Forman, Volker Schlöndorff, Andrzej Wajda, Peter Brook, Jean-Paul Rappeneau, etc. Carrière envisage simultanément un scénario pour un téléfilm du même titre, contribution – de loin la meilleure - de la télévision nationale à la commémoration du 500e anniversaire de la découverte de l’Amérique. Comme il le précise, son script prend, lui, des libertés d’ordre dramaturgique, en appliquant l’unité de temps, de lieu et d’action, car il n’est pas prouvé que Las Casas et Sepúlveda se sont rencontrés et ont débattu en public ; ils échangèrent des textes longuement discutés, la controverse fut reprise l’année suivante, en avril 1551, et les conclusions ne furent jamais officiellement proclamées. En revanche, toutes les considérations théologiques, raciales et culturelles, ainsi que le vocabulaire sont respectés à l’écran. Au-delà de la maestria de sa démonstration, Carrière extrait de cette polémique vieille de cinq siècles son suc contemporain et sa querelle de théologiens vibre de thèmes actuels comme la raison d’État contre les droits de l’homme, le choc Nord-Sud, les ravages du capitalisme occidental, etc. On redécouvre ainsi, à travers une réécriture romancée de l’histoire, le raisonnement intellectuel et théologique qui est à la source du comportement colonial et politique de notre monde. Tourné en novembre 1991 dans l’abbaye cistercienne du Thoronet (Var) et au Couvent Royal de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, La Controverse de Valladolid est un spectacle haut de gamme, sobre et épuré (Jean-Daniel Verhaeghe est connu pour ses adaptations littéraires télévisuelles de Stendhal, Balzac, Kafka), mené par des acteurs aussi prestigieux que virtuoses : Jean-Pierre Marielle (acharné et pathétique), Jean-Louis Trintignant (redoutable, parfois ignoble) et Jean Carmet (grossier et ignare) s’affrontent dans un huis-clos tout en blanc et noir, du dallage du couvent aux robes des religieux, sauf l’habit rouge sang de l’émissaire papal qui rappelle en un hors-champ omniprésent le sort des victimes, mais aussi le destin de millions d’hommes qui pourrait basculer par la décision d’une poignée d’autres. Pierre Etaix supervise la prestation des bouffons. Encensée de toutes parts, l’œuvre cathodique décroche le Prix Italia au Festival de radio-télévision à Turin 1992 et, en France, quatre « Sept d’or » 1993 à titre de meilleur téléfilm, pour la meilleure réalisation, le meilleur scénario et le meilleur acteur (J.-P. Marielle). En 1999, Carrière transformera son scénario en pièce de théâtre dont la mise en scène sera confiée à Jacques Lassalle, avec Jacques Weber (Las Casas) et Lambert Wilson (Sepúlveda). - DE : Die Kontroverse von Valladolid.
1992(tv) Bartolomé de Las Casas (AT) de Michael Kehlmann
Österreichischer Rundfunk, Wien (ORF 6.12.92), 69 min. – av. Erich Auer (Bartolomé de Las Casas), Eugen Stark (Juan Ginès de Sepúlveda), Horst-Dieter Sievers (Charles Quint), Jaromír Borek (l’évêque de Séville), Alfred Urankar (cpt. Vargas), Wolfgang Litschauer (un officier), Harald Harth (orateur). – La dramatique de Reinhold Schneider et Fritz Umgelter d’après le roman Las Casas vor Karl V., cf. supra téléfilm de 1960.
1993Fray Bartolomé de Las Casas (La leyenda negra) (MX) de Sergio Olhovich Greene
Jaime Alfaro, Alejandro Uriegas/Sociedad Cooperativa de Producción « José Revueltas »-Fondo de Fomento a la Calidad Cinematográfica-Instituto Mexicano de Cinematografía (MCINE)-GECISA Internacional-JR Cinevideo Producciones-Producciones Rosas Priego-J.R. Cine Video Producciones-Sección de Técnicos y Manuales de SDTPC-Universidad Autónoma del Estado de Guerrero, Chiapas y Morelos, 127 min./118 min. – av. José Alonso (Bartolomé de Las Casas), Claudette Maillé (Petrilla), Germán Robles (Frère Antón de Montesinos), Héctor Ortega (Charles Quint), Claudio Brook (le roi Ferdinand le Catholique), Rafael Montalvo (Pedro las Casas), José Luis Padilla (Frère Pedro de Córdova), Rolando de Castro (Gabriel), Blanca Torres (Isabel, la mère), Julián Pastor (le gouverneur), Amelia Zapata (María), Juan Carlos Serrán (Pedro Renteria / Frère Rodrigo), Elizabeth Arciniega (Isabel), Tomás Alcázar (le veilleur de nuit), Jaime Vega (le tailleur), Jaime Casillas (un Frère), Rafael Cortés, Héctor Ortega.
Trois épisodes de sa vie de Las Casas : la première rencontre avec les indigènes du Nouveau Monde dans sa jeunesse, suivi du rejet des privilèges des conquistadors et sa lutte inlassable en faveur des droits des Indiens, enfin ses dernières réflexions avant son décès au couvent d’Atocha. Après sa mort, l’Espagne bannit son nom et forge une « légende noire » à son propos. - D’après la pièce en 4 actes Bartolomé de las Casas, una hoguera al amanecer (en anglais : Bonfire at Dawn. An Historical Tableau) du dramaturge espagnol Jaime Salom (1990). Tourné en septembre-octobre 1992 aux studios Churubusco Azteca à Ciudad de México et dans les États de Chiapas, Guerrero et Morelos. Première au Festival de Guadalajara 1993 où le film remporte le Prix de l’Organisation catholique internationale (OCIC), primé au Festival del Nuevo Cine Latinoamericano à La Havane à Cuba 993 et Prix Ariel 1993 pour la musique.
2010® También la lluvia / Même la pluie (ES/FR/MX) d’Icíar Bollain. – av. Carlos Santos (Bartolomé de Las Casas).
2015-2016® (tv) Carlos, Rey Emperador (ES) série de Oriol Ferrer, etc. – av. Oscar Rabadan (Bartolomé de Las Casas).
2017® La carga (MX) d’Alan Jonsson. - Juan Carlos Colombo (Bartolomé de Las Casas).
2020® (tv) La Reina de Indias y el Conquistador (La Reine et le Conquistador) (CO) série de Camilo Villamizar et Juan Carlos Vásquez. - av. Kepa Amuchastegui (Bartolomé de Las Casas).
2021(vd-df) La controversia de Valladolid (ES/AR) de Juan Rodríguez-Briso
Juan Rodríguez-Briso/OmniCorp Estudio (Buenos Aires-Valladolid)-Visual Creative (Valladolid), 20 min. – av. Alex Furundarena (Bartolomé de Las Casas), Agustín Ustarroz (Juan Ginés de Sepúlveda), Mercedes Asenjo, Noemí Morante, Carlos Tapia.
Des experts analysent ce qu’ils considèrent comme le premier débat de l’histoire sur les droits de l’homme, en tentant de faire la part des choses (scénario de Viviana González Delfino) : « En Espagne, dit le réalisateur, on nous enseigne que la conquista fut un événement merveilleux tandis que pour l’Amérique latine, les conquistadors espagnols étaient des assassins. Ce ne fut à mon avis ni une épopée ni un génocide » (El Día de Valladolid, 30.5.21). Un docu-fiction tourné en février-mars 2021 à Valladolid (Colegio de San Gregorio, Palacio de Santa Cruz) et projeté sur place au Festival International du Film 2021. - Titre internat. : The Valladolid Debate.