I - LA FRANCE
Louis XIII (Louis Arbessier) et le cardinal de Richelieu (Renaud Mary) (« Les trois mousquetaires » d’A. Hunebelle, 1953).
1. LOUIS XIII et Richelieu (1610 à 1643)
Né en 1601, fils d’Henri IV et de Marie de Médicis.
Reine : Anne d’Autriche (Ana María Mauricia), Infante d’Espagne (1601-1666),
fille de Felipe III et de Marguerite d’Autriche.
Régence de Marie de Médicis de 1610 à 1617. Sur instigation du jeune roi, assassinat du maréchal d’Ancre, Concino Concini, conseiller florentin de la Régente, et exécution pour sorcellerie de son épouse Leonora Dori, dite Galigaï en 1617. Premiers ministres : cardinal RICHELIEU (Armand-Jean Du Plessis, duc de Richelieu, 1624/1642†), puis cardinal Jules MAZARIN (1642/1661†). En 1628, Richelieu réduit la révolte des protestants à La Rochelle (soutenue par les Anglais) après un long siège, mais, machiavel en soutane, s'allie aux protestants à l'étranger contre la très catholique maison d'Autriche. Il accorde la liberté de culte, limite l’indépendance de la noblesse au nom de l’Etat. Création de l’Académie française (1635) et de la Sorbonne. Combat contre les Habsbourg (Espagne, Autriche) dans la guerre des Trente Ans. Au Canada, la Compagnie de la Nouvelle-France implante des colons (1627).
Reine : Anne d’Autriche (Ana María Mauricia), Infante d’Espagne (1601-1666),
fille de Felipe III et de Marguerite d’Autriche.
Régence de Marie de Médicis de 1610 à 1617. Sur instigation du jeune roi, assassinat du maréchal d’Ancre, Concino Concini, conseiller florentin de la Régente, et exécution pour sorcellerie de son épouse Leonora Dori, dite Galigaï en 1617. Premiers ministres : cardinal RICHELIEU (Armand-Jean Du Plessis, duc de Richelieu, 1624/1642†), puis cardinal Jules MAZARIN (1642/1661†). En 1628, Richelieu réduit la révolte des protestants à La Rochelle (soutenue par les Anglais) après un long siège, mais, machiavel en soutane, s'allie aux protestants à l'étranger contre la très catholique maison d'Autriche. Il accorde la liberté de culte, limite l’indépendance de la noblesse au nom de l’Etat. Création de l’Académie française (1635) et de la Sorbonne. Combat contre les Habsbourg (Espagne, Autriche) dans la guerre des Trente Ans. Au Canada, la Compagnie de la Nouvelle-France implante des colons (1627).
1903 | Les Mousquetaires de la reine (FR) de Georges Méliès Star-Film no. 426-29, 50 m. – À la veille de partir à la guerre, les mousquetaires paradent devant leurs majestés (« Scènes comiques et fantasmagoriques »). |
1907 | La Fille du batelier (FR) Pathé no. 2085, 175 m. – Une fille du peuple est enlevée par un aristocrate qui la séquestre dans son château. Aidé par un soldat, le frère de la malheureuse parvient à la délivrer après avoir tué le félon en duel. |
1908 | Un duel sous Richelieu / Un duel sous Louis XIII (FR) d’André Calmettes Le Film d’Art-Pathé no. 2604, 225 m. – av. Henry Krauss (François de Montmorency-Bouteville). – François de Montmorency (1600-1627), seigneur de Bouteville, ose enfreindre l'interdiction de se battre en duel promulguée par le cardinal Richelieu. Sur le point d'être arrêté, il prend la fuite avec un compère, protégé par l'archiduchesse des Pays-Bas. Puis il défie une nouvelle fois l'autorité en affrontant Beuvron en pleine place Royale. Arrêté dans sa fuite, il est cette fois condamné à mort et décapité. |
1908 | The King’s Messenger (US) de David Wark Griffith Biograph, 876ft. – av. David Wark Griffith, Mack Sennett, Linda Arvidson. |
1909 | The Cardinal’s Conspiracy / Richelieu or The Conspiracy (US) de David Wark Griffith et Frank Powell Biograph Co., 995 ft./15 min. – av. James Kirkwood (Richelieu), Herbert Yost (Louis XIII), Frank Powell, Florence Lawrence (princesse), Mary Pickford (servante), Arthur V. Johnson (mousquetaire). – Librement d’après la pièce « Richelieu » d’E. G. Bulwer-Lytton, cf. 1914. |
1909 | Love Finds a Way (US) de David Wark Griffith Biograph Co., 319 ft. – av. Anita Hendrie (la duchesse), Harry Solter (le duc), Marion Leonard (leur fille), Charles Inslee (l'amoureux), David Miles (le ministre). |
1909 | Richelieu or The Conspiracy / Cardinal Richelieu (US) de James Stuart Blackton Vitagraph Co. of America, 300 m. – av. Maurice Costello, William Humphries, James Young (aristocrate), Clara Kimball Young, Charles Kent. – D’après la pièce d’E. G. Bulwer-Lytton, cf. 1914. |
1909 | Un complot sous Louis XIII (FR) Société Française des Films Eclair-Urbain-Radios Film, 290 m. – av. Jean-Marié de l’Isle. |
1909 | Un drame sous Richelieu (FR) de Gérard Bourgeois Lux-Film, 222 m. |
1909 | Jeanne de Montresor / Il Sire di Montresor (Jeanne de Montrésor. Un épisode d’amour sous le cardinal Richelieu) (IT) Cines, Roma, 290 m. – Jeanne intervient auprès du cardinal pour qu’il grâcie les deux gentilhommes qui voulaient se battre en duel pour sa main. |
1909 | Il Sire di Montmorency / Il conte di Montmerency (Sire de Montmorency) (IT) Itala Film, Torino, 147 m. – Henri II de Montmorency (1595-1632) est exécuté à Toulouse sur ordre de Richelieu pour avoir intrigué contre lui avec Gaston d’Orléans, frère du roi. |
1910 | Gli amori del capitano d’Armagnac (Les Amours du capitaine d’Armagnac) (IT) Cines, 214 m. – Gaston d’Armagnac aime Charlotte de Nerville, union à laquelle s’oppose le père jusqu’au jour où il découvre la valeur et la noblesse d’âme du prétendant. |
1910 | La serenata (La Sérénade) (IT) Cines, Roma, 285 m. – av. Aldo Sinimberghi, Maria Gasperini. – Un officier de la garde de Richelieu quitte son épouse pour combattre à Perpignan. Son épouse se laisse séduire par un gentilhomme espagnol que le mari trompé tue en le jetant par la fenêtre. |
1910 | Les Deux Mousquetaires (FR) d’Etienne Arnaud Films Gaumont, 192 m. |
1910 | Il conte di Montravers (Le Comte de Montravers) (IT) Cines, 273 m. |
1910 | Il pozzo che parla (Le Puits qui parle) (IT) d’Arrigo Frusta Ambrosio, Torino, 195 m. – av. Romilde Nigra (Liliane, duchesse de Beaulieu), Alberto A. Capozzi (baron de Jonzac), Mario Voller Buzzi, Paolo Azzurri, Serafino Vité. Cadet de Gascogne et mousquetaire sans le sou, Jonzac obtient la main de Liliane que lui refusait son père, le duc de Beaulieu, après avoir découvert un complot contre Louis XIII ourdi par le prévôt Laval et le duc de Nemours. |
1910 | Concini / La Vengeance de Louis XIII (FR) d'André Calmettes Le Film d'Art, 315 m. - av. Philippe Garnier (Concini), Henri Debray (Louis XIII), Suzanne Vallier (Marie de Médicis), Renée Pré (le fils de Concini). |
1910 | Un clair de lune sous Richelieu (FR) d’Albert Capellan SCAGL. – av. Jacques Grétillat, Paul Capellani, Claude Garry, Gabriel de Gravonne, Jeanne Delvair. – Un des premiers scénarios d’Abel Gance. |
1911 | Le Rival dupé (FR) de Michel Carré SCAGL, 160 m. – av. Paul Numa, Georges Coquet, Amélie Dieterle. |
1911 | Richelieu / The Cardinal’s Edict (US) Edison Mfg. Co., 305 m. – av. Marc McDermott, Mary Fuller, Guy Coombs, Rolinda Bainbridge. – La pièce d’E. G. Bulwer-Lytton, cf. 1914. |
1911 | La Rivale de Richelieu (FR) de Gérard Bourgeois Pathé-SAPF, 750 m. – av. Auguste Volny (Richelieu), Jacques Normand (duc de Chalais), Lucien Desplanques (Louis XIII), Léontine Massart (Marie de Rohan), Jeanne Bérangère (Anne d’Autriche), Philippe Damorès (comte de Châteauneuf), Armand Hauterive (comte de Louvigny). Marie de Rohan, duchesse de Chevreuse (1600-1679), grande intrigante, amie et confidente d’Anne d’Autriche, cherche à sauver la vie de son amant, Châteauneuf. Arrêté par Richelieu, Châteauneuf meurt sous la torture plutôt que de révéler la teneur du message que la reine lui a demandé de faire parvenir au duc de Buckingham. Pour se venger, Marie et le comte de Chalais planifient l’assassinat du cardinal, mais Louvigny, un amoureux éconduit, trahit le comte qui finit sur l’échafaud. Marie assiste à son exécution, puis tue Louvigny d’un coup d’épée. |
1911 | Sulla via della Rochelle (Sur la route de La Rochelle) (IT) Cines, Roma, 265 m. – Lieutenant des mousquetaires, D’Armagnac doit apporter un message aux assiégants de La Rochelle. En cours de route, il séjourne dans une auberge lugubre où Marie, une orpheline, l’aide à tenir des brigands en échec, jusqu’à ce que les mousquetaires viennent à la rescousse. – Dans la copie exploitée en Grande-Bretagne, D’Artagnan et ses trois compagnons sont les héros du récit. |
1911 | Mondana, bandito e cavaliere / Cortigiana, bandito e cavaliere (IT) de Romolo Bacchini Vesuvio Films, Napoli, 360 m. – av. Maria Righelli (Léona), Gennaro Righelli (Conrad). – En route pour Paris, le baron Conrad se mesure à des bandits et à une belle aventurière qui n’en veut qu’à sa bourse. |
1912 | Un duello sotto Richelieu / Un amore sotto Richelieu (IT) Cines, Roma, 192 m. – av. Amleto Novelli (comte de Rambeau). – Jaloux, le comte de Rambeau veut tuer en duel l’homme qui a embrassé Anne de Beausac, risquant la peine de mort. Anne intervient à temps pour révéler que l’inconnu est son propre frère. |
1912 | Troppo tardi ! (IT) Cines, Roma, 728 m. – av. Elvira Radaelli. – La nièce de Richelieu s’éprend d’un conspirateur. |
1912 | Une aventure du chevalier de Vibrac (FR) Société générale des cinématographes Eclipse, 320 m. – av. Pierre Daltour, Constant Rémy. |
1912 | When Kings Were the Law (Les Ferrets de la reine) (US) de David Wark Griffith AB-Biograph, 1036 ft./18 min. – av. Wilfred Lucas (Louis XIII), Harry Hyde, Dorothy Bernard (la favorite), Claire McDowell, David Miles, William J. Butler. Trompé par Richelieu, Louis XIII accuse sa favorite qui ne retrouve plus les bijoux qu’il lui avait confiés (et qu’une espionne du cardinal a volés). On trouve une vague similitude avec l’épisode relaté dans « Les Trois Mousquetaires » de Dumas, mais le film, qui se déroule bien au XVIIe siècle français, ne mentionne pas nom du souverain ni celui du cardinal, et situe l’ensemble dans le royaume imaginaire de Romanda. |
1913 | For the Crown (US) de Lorimer Johnston American Film Co. (Santa Barbara), 2 bob. – av. J. Walter Kerrigan (Jacques Le Grand), Vivian Rich (Constance), Charlotte Burton (Anne d’Autriche), Jack Richardson, George Periolat, Louise Lester, Helen Armstrong. Jacques, un jeune Gascon, sauve Constance, la dame de compagnie que la reine Anne d’Autriche a fait enfermer dans une tour. Une vague similarité avec Dumas… |
1913 | The Adventures of Jacques (US) de Lorimer Johnston American Film Co. (Santa Barbara), 2 bob. – av. J. Walter Kerrigan (Jacques Le Grand), Vivian Rich (Constance). – Suite du précédent. |
1914 | Richelieu (US) d’Allan Dwan Carl Laemmle/101 Bison-Universal, 6 bob./4 bob. – av. Murdoch MacQuarrie (Richelieu), Pauline Bush (Julie de Mortemar), William C. Dowlan (Adrien de Mauprat), Lon Chaney (comte Baradas), Edna Maison (Marion Delorme), James Neill (Louis XIII), Edna Chapman (Anne d’Autriche), William Lloyd (père Joseph), Richard Rosson (François), Robert Chandler (Sieur de Beringhn), Frank Rice (Huget), John Burton. Paris 1630. Le roi a un faible pour Julie de Mortemar, la pupille de Richelieu qui aime Adrien de Mauprat, héros de la guerre contre l’Espagne. Par deux fois, son rival Baradas tente de compromettre Mauprat dans un complot visant à tuer le roi et le cardinal, mais ce dernier protège le couple (d’après la pièce « Richelieu or The Conspiracy » d’Edward George Bulwer-Lytton, 1839). Après une sortie décevante, Carl Laemmle fait réduire le film à 4 bobines. |
1914 | Cardinal Richelieu’s Ward (US) de W. Eugene Moore Thanhouser Film Corp., 4 bob./4000 ft. – av. James Cruze (Richelieu), Florence La Badie (Julie de Mortemar), J. Morris Foster (chev. Adrien de Mauprat), Nolan Gane (François), Lila Chester (Marion Delorme), Justus D. Barnes (Huguet), Arthur Bower (père Joseph), Lila Chester (Marion Delorme). – Production parallèle au film d’Allan Dwan (cf. supra, également d’après E. G. Bulwer-Lytton). |
1915 | Under the Red Robe (GB) de Wilfred Noy British Gaumont, 1214 m. – Jackson Wilcox (Richelieu), Owen Roughwood (Gil de Bérault), Dorothy Drake, Sydney Bland. – D‘après Stanley J. Weyman et la pièce d’Edward Rose, cf. film de 1937. |
1922 | ® La Bouquetière des innocents (FR) de Jacques Robert ; Films Gaumont-Pax, 2000 m. – av. Liliane Constantini (Marie Concini), Genica Missirio (Concino Concini), Claude Merelle (Leonora Galigaï), Deny Delile (Marie de Médicis), Robby Guichard (Louis XIII). – Les derniers jours d’Henri IV, la régence de Marie de Médicis. Cf. Renaissance : France. |
1922 | ® Der Mann mit der eisernen Maske (DE) de Max Glass. – av. Ludwig Hartau (Richelieu), cf. (1.8f). |
1923 | Under the Red Robe (US) d’Alan Crosland Cosmopolitan Pictures (William Randolph Hearst)-Goldwyn, 9062 ft./10 bob. – av. Robert B. Mantell (Richelieu), John Charles Thomas (Gil de Bérault), Alma Rubens (Renée de Cocheforet), Otto Kruger (Henri de Cocheforet), William H. Powell (duc d’Orléans), Ian MacLaren (Louis XIII), Geneviève Hamper (duchesse de Chevreuse), Mary MacLaren (Anne d’Autriche), Rose Coghlan (Marie de Médicis), Sidney Herbert (père Joseph). – Tourné aux studios Cosmopolitan à New York, cf. film de 1937. |
1926 | **Bardelys the Magnificent (Bardelys le magnifique) (US) de King Vidor Irving Thalberg/Metro-Goldwyn-Mayer, 8536 ft./9 bob./version restaurée : 103 min. – av. John Gilbert (marquis Christian de Bardelys), Eleanor Boardman (Roxelane de Lavedan), Roy D’Arcy (Chatellerault), Arthur Lubin (Louis XIII), Edward Connelly (Richelieu), Karl Dane (Rodenard), George K. Arthur (Saint-Eustache), Lionel Belmore (vicomte de Lavedan), Thedore von Eltz (René de Lesperon), Fred Malatesta (Castelroux), John T. Murray (Lafosse). Ami du roi, séducteur impénitent et bretteur sans pareil, Bardelys est envoyé par ses pairs pour conquérir le cœur de l’inapprochable Roxane, fille du vicomte de Lavedan, ennemi de la couronne. Son rival Chatellerault parie toutes ses terres qu’il n’y parviendra pas. Bravant l’interdiction du roi, Bardelys s’introduit dans le château de Lavedan sous l’identité de Lesperon, un conspirateur décédé. Il fait la cour à la belle, mais Roxelane livre ce faux Lesperon aux soldats du roi et Chatellerault le condamne à la pendaison. De l’échafaud, Bardelys s’échappe sur les remparts, des centaines d’hommes à ses trousses. Le roi intervient à temps pour innocenter l’acrobate improvisé. Superbe film de cape et épée semi-parodique, d’après un roman de Rafael Sabatini, tourné à Culver City dans les immenses décors du châteaux de « In the Palace of the King » (1923) d’Emmett J. Flynn. Sur les pas de Douglas Fairbanks et John Barrymore, John Gilbert ne manque ni de panache, ni d’entrain. Une bonne surprise, pour un film du grand King Vidor longtemps considéré comme perdu. Le film fut annoncé en Technicolor, et Robert Florey tourna une semaine de tests, mais le résultat ne fut pas convainquant. |
1928 | Sword Points (US) de Mark Sandrich Lupino Lane Comedy Corp., 451 m./18 min. – av. Lupino Lane (un soldat de fortune), Wallace Lupino (vicomte de Brey), Jack Lloyd, Thelma Salter. Un soldat de fortune sans le sou tente de sauver un messager de Louis XIII que des conspirateurs ont capturé. Parodie du film de cape et d’épée à la Douglas Fairbanks. |
1929 | ® The Iron Mask (US) d’Allan Dwan. – av. Rolfe Sedan (Louis XIII), Nigel de Brulier (Richelieu), cf. (1.8). |
1934 | Les Deux Mousquetaires de Nini (FR) de Max de Rieux court métrage. – av. André Nox, Louis Seigner, Pierre Nay, Georges Saillard, Bibloquet, Madeleine Guitty, Roger Hamonier. |
Politicien habile, Richelieu (George Arliss) est le véritable maître de la France (« Cardinal Richelieu » de R. V. Lee, 1935).
1935 | *Cardinal Richelieu (US) de Rowland V. Lee William Goetz, Raymond Griffith/20th Century Picture-United Artists, 83 min. – av. George Arliss (Richelieu), Edward Arnold (Louis XIII), Halliwell Hobbes (père Joseph), Maureen O’Sullivan (Lenore de Brissac), Cesar Romero (André de Pons), Violet Kemble-Cooper (Marie de Médicis), Katherine Alexander (Anne d’Autriche), Douglass Dumbrille (comte Baradas), Francis Lister (Gaston d’Orléans), Robert Harrigan (Fontailles), Herbert Bunston (duc de Bretagne), Murray Kinnell (duc de Lorraine), Lumsden Hare (Gustave-Adolphe de Suède), Guy Bellis (duc de Buckingham). Film fabriqué sur mesure pour George Arliss, spécialiste des biopics bavards et vieillots (Voltaire, Disraeli, Hamilton, Wellington, Rothschild), d’après une pièce bien oubliée d’Edward George Bulwer-Lytton (cf. versions de 1911 et 1914). Le comédien a une indéniable prestance en « prêtre madré », veux renard menaçant et machiavélique, n’œuvrant que pour « la grandeur de la France », fût-ce en achetant des mercenaires suédois au protestant Gustave-Adolphe. Louis XIII n’est ici qu’un tyranneau stupide, manipulé, obèse et lascif que le cardinal protège malgré lui contre les intrigues criminelles de son frère, Gaston d’Orléans, des nobliaux comme Baradas et de la reine-mère. Dernier film d'Arliss aux États-Unis, il retourne en Grande-Bretagne. |
1937 | *Under the Red Robe (Sous la robe rouge) (GB) de Victor Sjöström Robert T. Kane (Fox British Pictures/20th Century-Fox)-New World Pictures Ltd.-Alexander Korda, 82 min. – av. Conrad Veidt (Gil de Bérault), Annabella (Marguerite de Foix), Raymond Massey (Richelieu), Lawrence Grant (père Joseph), Romney Brent (Marius), Sophie Stewart (Elise, duchesse de Foix), F. Wyndham Goldie (Edmond de Foix), J. Fisher White (baron Breteuil), Haddon Mason (comte Rossignac). Paris en 1622. Face au gibet, Gil de Bérault, un duelliste et joueur invétéré surnommé « The Black Death », accepte une mission secrète de Richelieu : trouver et assassiner le duc de Foix, un antimonarchiste qui prépare une insurrection des Huguenots dans le sud de la France. Bérault s’éprend de la sœur du duc et aide ce dernier à s’enfuir en Angleterre. Richelieu est furieux, mais Louis XIII félicite Bérault et le cardinal d’avoir résolu le conflit pacifiquement. D’après la pièce d’Edward Rose et le roman de Stanley J. Weyman, versions précédentes en 1915 et 1923. Initialement un projet d’Alexander Korda (qui collabora au scénario avec Lajos Biro). Dernière réalisation de Victor Sjöström, tournée aux studios de Denham avec les techniciens de Korda, très belle photo de James Wong Howe et Georges Périnal. Le film plait en Grande-Bretagne, mais est un échec commercial à l’étranger. |
1937 | [épisode :] Remontons les Champs-Elysées (FR) de Sacha Guitry Cinéas. – av. Raymond Galle (Louis XIII), Sylvio de Pedrelli (Concino Concini), Germaine Dermoz (Marie de Médicis). – Tournage au studios Pathé de Joinville. |
1938 | ® The Face Behind the Mask (US) de Jacques Tourneur. – av. Harry Worth (Louis XIII), cf. (1.8f). |
1939 | [épisode situé en 1639] Cavalcade d’amour (FR) de Raymond Bernard CIPRA, 92 min. – av. Claude Dauphin (Léandre), Janine Darcey (Julie de Maupré), Michel Simon (Diogène), Dorville (le seigneur de Maupré), Milly Mathis (Martine, la nourrice), Jane Marny (Isabelle). Le château de Maupré près d’Uzès, dans la Montagne noire, est victime d’une malédiction. En 1639, Julie de Maupré, à laquelle on impose un mariage qui va la rendre malheureuse, s’éprend du comédien Léandre… Les deux autres épisodes se déroulent en1839 et 1939. |
1939 | ® The Man in the Iron Mask (US) de James Whale. – av. Albert Dekker (Louis XIII), Nigel de Brulier (Richelieu), cf. (1.8e). |
1942 | ® En Äventyrare / Kungens Kurir (SE) de Gunnar Olsson. – av. Tore Lindwall (Richelieu), Olle Hilding (père Joseph). – cf. Suède : Gustaf II Adolf (1). |
1947 | *Monsieur Vincent (FR) de Maurice Cloche EDIC-UGC, 110 min. – av. Pierre Fresnay (Vincent de Paul), Aimé Clarion (Richelieu), Pierre Dux (chancelier Séguier), Jean Carmet (abbé Portail), Jean Debucourt (Philippe-Emmanuel de Gondi), Germaine Dermoz (Anne d’Autriche), Georges Vitray (M. de Rougemont), Robert Murzeau (Beyner), Yvonne Godeau (Louise de Marillac), Lise Delamare (Marguerite de Silly, Mme de Gondi), Michel Bouquet (un tuberculeux), Gabrielle Dorziat (Mme Grousault). La vie et l’œuvre de saint Vincent de Paul (1576-1660). Préférant s’occuper des pauvres et des déshérités que d’habiter auprès des grands, Vincent s’installe dans sa nouvelle paroisse à Châtillon-les-Dombes au plus fort d’une épidémie de peste. Il est reçu à coups de pierre et chassé partout. La renommée de sa charité s’étend bientôt jusqu’à Paris, où il passe pour un ecclésiastique à la mode. Nommé percepteur et confesseur de la famille de Philippe-Emmanuel de Gondi, général des Galères de France, il se fait aumônier auprès des condamnés, scandalise les autorités en remplaçant un galérien à bout de forces, puis se heurte à l’incompréhension générale en recueillant les « enfants du péché » et en créant l’Hôtel-Dieu, dans le cadre de deux congrégations à but humanitaire, les Filles de la Charité et les lazaristes. Le vieillard impétueux finit par gagner le respect de la reine Anne d’Autriche et la vénération du pape. Tourné aux studios de la Villette aux Buttes-Chaumont, à Saint-Maurice (la galère) et à Pérouges. Primé à Venise 1948 (Coupe Volpi, prix d’interprétation), Grand Prix du Cinéma Français pour 1948, premier Oscar pour un film français en 1949. – Le projet de Maurice Cloche est annoncé en mai 1943 déjà, avec Fernand Ledoux pour les Productions André Tranché, mais le visa de tournage est refusé. L’Office Familial de Documentation Artistique (OFDA) est créée en 1947 sous la présidence du vicomte Georges de la Grandière : à l’aide de souscriptions, la société entend développer le pouvoir moral du film (pour lutter contre la montée du communisme et la crise morale engendrée par la guerre). Son premier patronage est ce « Monsieur Vincent », hagiographie lénifiante mais efficace, dialoguée par Jean Anouilh, qui devient un très gros succès critique et public. Ce que le film passe sous silence: c'est pour sortir d'une vie misérable que Vincent de Paul décide de devenir prêtre. Il se montre peu scrupuleux, triche sur son âge pour obtenir la prêtrise à 18 ans, vise une cure riche, poursuit un créancier. Puis il disparaît pendant deux ans, affirmant avoir été vendu comme esclave à Tunis (la véracité de cet épisode romanesque n'a jamais pu être démontrée). À Paris, il rencontre finalement Pierre de Bérulle qui le convertit et l'incite à devenir curé de campagne dans les Dombes: la sainteté lui vient après la prêtrise. Le deuxième projet de l’OFDA, « *La Divine Tragédie » d’Abel Gance (une vie du Christ), n’aboutira pas faute de coproducteurs. |
Banquet royal sous Louis XIII (« The Three Musketeers » de George Sidney, 1948).
1954 | [épisode :] Si Versailles m’était conté (FR) de Sacha Guitry ; CLM Cocinex. – av. Gaston Rey (Louis XIII), Samson Fainsilber (Mazarin), Maurice Tillier (Richelieu). |
1955 | [épisode :] Si Paris m’était conté (FR) de Sacha Guitry. – av. Jacques Dumesnil (Richelieu), Claude Nollier (Anne d’Autriche), Jean-François Rémy (Mazarin), Pierre Larquey (Broussel), Louis Arbéssier/Claudy Chapeland (Louis XIII adulte/enfant). |
1961 | (tv) Les Concini (FR) de Jean Kerchbron série "L'Histoire dépasse la Fiction", Radio-Télévision Française (RTF) (1e Ch. 28.1.61), 90 min. – av. Howard Vernon (Concino Concini), Lila Kedrova (Leonora Galigaï), Jean-François Poron (Louis XIII), Mireille Perrey (Marie de Médicis), Bernard Dhéran (Charles d’Albert de Luynes), Geymond Vital (Montabene). – L’assassinat de Concini en 1617, d'après un scénario de Henri Noguères. |
1962 | (tv) Donadieu (DE) de Theodor Grädler (ZDF 20.6.62). – av. Ewald Balser (Donadieu), Ulla Jacobsson, Günther Haenel, Michael Janisch, Kurt Sowinetz. – D’après la pièce de Fritz Hochwälder, cf. infra (1965). |
1965 | (tv) Donadieu (FR) de Stellio Lorenzi (TF1 2.2.65), 115 min. – av. Henri Nassiet (Donadieu), Maurice Chevit (Escambarlat), Georges Descrières (Lavalette), François Darbon (M. du Bosc), Yvette Etiévant (Barbe), Alain Mottet (Berthelien), André Valmy (Tiefenbach), Douchka (Judith). Château de Calargues, en 1629 : des réfugiés huguenots, rescapés du massacre de La Rochelle et dirigés par Donadieu, hébergent deux gentilhommes catholiques, parmi lesquels Judith croit reconnaître l’assassin de ses parents. Les lois de l’hospitalité seront-elles plus fortes que le désir de vengeance ? D’après la pièce de Fritz Hochwälder, « Donadieu ou La grâce d’Alès » (1953), qui s’inspire d’un drame authentique : le massacre de La Rochelle mentionné dans la pièce correspond en fait à la pendaison sauvage de plus de deux cents otages protestants et catholiques en octobre 1628, sur ordre du prince de Condé et de son adversaire, le duc de Rohan. Hochwälder établit une comparaison avec l’horreur d’Oradour-sur-Glane, village annihilé par la SS. |
1965 | (tv) Un duel sous Richelieu (FR) de Jean Pignol « L’Histoire pittoresque » (TF1 6.2.65), 40 min. – av. Lucien Nat (Richelieu), Alain MacMoy (Louis XIII), Louis Arbessier (père Joseph), Claire Duhamel (Marie de Médicis), Ginette Mathieu (Anne d’Autriche), Alain Nobis (François de Montmorency-Bouteville), Danièle Girard (Mme de Montmorency-Bouteville), Nathalie Nerval (duchesse de Montmorency). Le 2 juin 1626, Louis XIII et Richelieu interdisent les duels, sous peine de mort : il y en a eu huit mille en neuf ans. Ayant transgressé l’édit royal en se battant contre Guy d’Harcourt, M. de Bouteville est décapité place Royale en dépit des supplications d’Anne d’Autriche et de Marie de Médicis (dialogues de Gabriel Arout). |
1965 | ® (tv) Scaramouche (IT) de Daniele D’Anza. – av. Domenico Modugno (l’acteur Tiberio Fiorilli, alias Scaramouche, 1608-1694). – Le maître de Molière sur scène, cf. « Scaramouche » s. Louis XVI (6.6). |
1967 | ® (tv) La Bouquetière des Innocents (FR) de Roger Iglésis (1e Ch. 23.12.67). – av. Claude Titre (Concino Concini), Jean Davy (Vitry), André Daguenet (Bassompierre), Madeleine Lebeau (Marie de Médicis), Didier Haudepin (Louis XIII). – cf. France : Renaissance. |
1967 | (tv) **Le Chevalier Tempête (FR/BE/CH/CA) de Yannick Andréi ORTF-Pathé (TF2 1.-22.10.67), 4 x 75 min. / 6 x 52 min. – av. Robert Etcheverry (François de Recci), Jacques Balutin (Guillot), Geneviève Casile (Isabelle de Sospel), Jean Martinelli (marquis de Sospel), Gilles Pelletier (marquis de Thoiras), Yvon Sarray (duc de Savoie), Gianni Esposito (Mazarin), José Luis de Villalonga (Castellar), Angelo Bardi (Bodinelli), Denise Grey (duchesse de Blainville), Claude Gensac (Mireille), Jacques Danonville (Voïvode), René-Louis Laforgue (Géronimo), Louis Arbessier (duc de La Force). Aventures trépidantes durant le siège de la forteresse de Casals, au pied des Alpes piémontaises, en 1629 durant la guerre contre la maison d’Espagne. Encerclée par les troupes espagnoles depuis plusieurs mois, Casals (cité que défend le marquis de Thoiras), est à bout de vivres et de munition. François de Recci, surnommé le Chevalier Tempête, et son compagnon Guillot percent les lignes ennemies, mais l’indiscipline incorrigible de Recci irrite Thoiras qui le charge de rejoindre l’armée du duc de la Force pour lui demander de l’aide. Au cours de sa périlleuse mission, talonné par les sbires espagnols du capitaine Ricardo, Recci croise le chemin d’un jeune abbé, Mazarin, envoyé du pape, puis se heurte aux brigands de Voïvode dont il libère l’otage, Isabelle, fille du marquis de Sospel, et sa dame de compagnie, Mireille, un agent de Richelieu. Après d’innombrables péripéties, le récit s’achève sur la paix franco-espagnole et le mariage de Recci et d’Isabelle. Cette première série française en couleurs a été imaginée – sur le modèle d’Alexandre Dumas – par le fameux scénariste André-Paul Antoine, collaborateur d’Ophuls, de Duvivier et de Renoir, avec l’assistance de l’auteur dramatique Pierre-André Bréal (« Les Hussards »). Yannick Andréï, qui dirigera les meilleurs feuilletons historiques de l’Hexagone, lui donne fougue et dynamisme, fortement aidé par Etcheverry, excellent cavalier et bon bretteur, et le maître d’armes Claude Carliez. Une réussite totale dans son genre, qui obtient un succès mérité à l’audimat. Tournage au Mesnil-Saint-Denis (Yvelines), dans les ruines du château Gaillard (Haute-Normandie) transformées en fort Casals, et dans la région d’Île-de-France. |
1967 | (tv) Le Fabuleux Grimoire de Nicolas Flamel (FR) de Guy Lessertisseur série « Le tribunal de l’impossible » (TF1 25.11.67). – av. Paul Crauchet (Nicolas Flamel), riete Gilbert, Roger Crouzet (Dubois, petit-neveu de Flamel), Lucien Nat, Georges Riquier (cardinal Richelieu), Jacques Lalande (Père Joseph). Richelieu fait espionner le petit-neveu de l’alchimiste Flamel afin de découvrir le secret de sa richesse, acquise entre 1357 et 1379. |
1969 | Isabella, duchessa dei diavoli / Isabelle – mit blanker Brust und spitzem Degen (Die Rache der Musketiere) (Isabelle, duchesse du diable et de l’amour) (IT/DE) de Bruno Corbucci Cinescolo-INDIEF-Hape, 84 min. – av. Brigitte Skay (Isabelle de Frissac), Mimmo Palmara (baron Eric de Nutter), Fred Williams (Gilbert de Villancourt), Elina De Witt (Marguerite Fontaine). Cape et épée : élevée chez les gitans, Isabelle de Frissac récupère le domaine familial que lui a enlevé le baron Nutter. |
1971 | ® (tv) L’Evasion du Duc de Beaufort (FR/IR) de Christian-Jaque. – av. Robert Party (Louis XIII), Corinne Marchand (Anne d’Autriche). – cf. Régence d’Anne d’Autriche (2). |
1971 | (tv) *Blaise Pascal (IT/FR) de Roberto Rossellini Orizzonte 2000-RAI-ORTF (RAIuno 16-17.5.71), 131 min. – Pierre Arditi (Blaise Pascal), Giuseppe Addobbati (Etienne Pascal), Rita Forzano (Jacqueline Pascal), Giuseppe Addobbati (Etienne Pascal), Bruno Cattaneo (Jean Deschamps), Claude Baks (Descartes), Mario Bardella (mathématicien Pierre Petit), Marco Bonnetti (Artus Gouffier, duc de Roannes), Teresa Ricci (Gilberte Pascal), Melù Valente (Charlotte de Roannes). Vie et œuvre de l’écrivain, savant et philosophe français (1623-1654). Tournage à Magliano Sabina, au palais Odescalchi à Bassano Romano et dans l’abbaye de Fossanova (Latium). |
1972 | (tv) Qui êtes-vous, Monsieur Renaudot ? (FR) de Claude Deflandre (1e Ch. ORTF 30.11.72). – av. Bernard Dhéran (Théophraste Renaudot), Edmond Beauchamp, Catherine Brévent, Paul Bisciglia, Etienne de Swarte (Richelieu), Henri Poirier (père Joseph), Denis Savignat (Louis XIII). – Une évocation de Théophraste Renaudot, médecin et journaliste (1586-1653). |
1973 | (tv) *Cartesius / Descartes (IT/FR) de Roberto Rossellini Orizzonte 2000-RAI-ORTF (RAIuno 20+27.2.74), 150 min. – av. Ugo Cardea (René Descartes, 1596-1650), Anne Pouchie, Claude Berthy (Guez de Balzac), John Stacy (Levasseur d’Etioles), Charles Borromel (père Marin Mersenne), Kenneth Belton (Isaak Beeckman), Renato Monalbano (Constantin Huygens), Vernon Dobtcheff (Ciprus l’astronome). Vie et œuvre du philosophe (1596-1650), décrit comme un homme lâche, paresseux, antipathique mais intelligent. Quoique situé en France et en Hollande, le film est tourné intégralement dans le Latium (palais Odescalchi à Bassano Romano, Faleria, abbaye de Fossanova, Tarquinie) et au studio du Centro Sperimentale di Cinematografia à Rome. |
1974 | (tv) La Cité crucifiée (FR) de Jean-Paul Roux France 3 Lyon (FR3 17.+24.74), 2 x 60 min. – av. Jacques Maury (Richelieu), Simon Heine (Louis XIII), Jacques Galand (Lalande), Jean Marie Ferté (Marion), Alain Nobis (amiral Lord Lindsey), Gilles Leger (Jean Guiton), Stéphane Laury (Marie), Jacques Blot (Descartes), André Jaund (maréchal Schomberg), André Thomas (maréchal Bassompierre), Robert Basil (Tessereau), Yves Brainville (Dumoulin), Jacques Couturier (Garde des Sceaux), Regis Outin (La Goute), Louis Lyonnet (capt. Aubin). L’histoire du siège de La Rochelle, refuge fortifié du protestantisme en France, par Richelieu en 1627/28. Misère et famine règnent dans la ville encerclée depuis juillet 1627, une digue empêche tout secours anglais (le flotte de Lord Lindsey) de venir de la mer. Les Rochelois supplient Jean Guiton de négocier. Louis XIII et Richelieu décident de gracier la ville après sa reddition, le 28 octobre 1627 ; ses remparts seront détruits. Quand le roi fait son entrée, seul un cinquième de la population a survécu. D’après la pièce de Jean-Louis Rieupeyrout. |
En 1640, Louis XIII prend Arras aux Espagnols (« Cyrano de Bergerac » d’Augusto Genina, 1922).
1975 | (tv) Hugues-le-Loup (FR) de Michel Subiela « Les classiques de l’étrange » (TF1 29.1.75). – av. André Valmy (le comte de Niedeck), Jean-Claude Dauphin (Fritz), Claude Titre (Sperver), Patricia Calas (Odile). – Un cas de lycanthrophie en Alsace, d’après Erckmann-Chatrian (cf. aussi 1979). |
1976 | (tv) *Ces beaux messieurs de Bois-Doré (FR) de Bernard Borderie (A2 18.12.76), 5 x 85 min. – av. Georges Marchal (la marquis Sylvain de Bois-Doré), Yolande Folliot (Lauriane de Beuvre), Michel Albertini (le bohémien Mario), Jacques Castelot (prince de Condé), Jean-François Poron (Guillaume d’Ars), Jean Martinelli (M. de Beuvre), Philippe Lemaire (Adamas), Michel Creton (Almivar de Villaréal), François Maistre (l’abbé Poulain), Marion Game (dame Belinde), Mimi Young (Pilar), Patrick Préjean (Lafléche). Paris en 1621. Ancien huguenot converti sous Henri IV, le marquis de Bois-Doré, seigneur de Berry, vit retiré sur ses terres, où il rêve d’épouser Lauriane, une jeune veuve de 30 ans sa cadette qu’il aime depuis toujours. Indécise, courtisée de toutes parts, elle lui demande un délai de sept ans. Il sauve la vie d’un séduisant bohémien, Mario, qui ressemble étrangement à son frère assassiné (c’est son neveu), et accueille dans son manoir Almivar, un spadassin catholique fanatique qui fait la cour à Lauriane avec la bénédiction du prince de Condé ; celui-ci a délégué sur place un espion, l’abbé Poulain, pour vérifier les convictions politico-religieuses de Bois-Doré et trouver le trésor des huguenots caché dans les murs… Une agréable surprise : Borderie signe son meilleur travail télévisuel en adaptant une œuvre de jeunesse de la « dame de Nohant », George Sand (1857), sérieusement retravaillée, et décrivant avec sensibilité les efforts d’un homme vieillissant (Marchal) pour paraître plus jeune aux yeux de celle qu’il aime. Une saga berrichonne douce-amère, riche en cavalcades et duels, tournée dans le cadre des châteaux d’Ancy-le-Franc, près de Tonnerre, de Bussy-Rabutin, de Tanlay, de Rochefort, à Pérouges et dans l’abbaye de Fontenay. |
1976 | (tv) L’Assassinat de Concino Concini (FR) de Jean Chatenet et Gérard Vergez « Grand théâtre historique » (A2 30.10.76). – av. Régis Santon (Louis XIII), Dominique Blanchar (Marie de Médicis), Jacques Rispal (Concino Concini), Robert Rimbaud (Santa Capella), France Beucler (Léonora Galigai), Daniel Auteuil (Bernard de Preuil), Lucien Barjon (M. du Bourdet), Michel Elias. |
1977 | (tv) *Richelieu, le cardinal de velours (FR) de Jean-Pierre Decourt (TF1 13.10.77), 6 x 52 min. – av. Pierre Vernier (Richelieu), Jacques Rosny (Louis XIII), Maria Wimmer (Marie de Médicis), Jean-Pierre Bernard (Concino Concini), Jacques Berthier (Tréville), Christine Demarest (Anne d’Autriche), Odile Versois (Suzanne du Plessis), Michel Bertay (Tesserand), Jean Leuvrais (le père Joseph), Jean-Paul Moulinot (le pape Urbain VIII), Marco Perrin (Henri IV), Georges Descrières (Bellegarde), Bernard Lavalette (d’Epernon), Hans Caninenberg (Ferdinand II de Habsbourg), François Guizerix (Saint-Simon), Yves Brainville (M. Yon), Claude Giraud (La Valette), Gerd Bockmann (Buckingham), Anne Deleuze (Marie-Madeleine), Maryvonne Schiltz (Leonara Galagaï), Bernard Lavalette (D'Epernon), Henri Guegan (Lancier), Gabriel Cattand (Toiras). La vie et l’œuvre du cardinal (d’après l’ouvrage en trois volumes de Philippe Erlanger, "L'Ambitieux", "Le Révolutionnaire" et "Le Dictateur"), dont la devise était : « J’aime mieux être blâmé pour faire bien qu’aimé pour faire mal. » Feuilleton très fidèle à la vérité historique, un portrait rigoureux jusque dans les ambiguïtés du personnage, fort différent de l’image popularisée par Alexandre Dumas. Des moyens importants : 25 comédiens, 900 figurants, extérieurs tournés aux châteaux d’Anet, Blois, Chenonceau, Maisons-Lafitte et au palais du Luxembourg. Episodes : 1. « L’envol du hobereau » – 2. « Un évêque en enfer » – 3. « L’amour et La Rochelle » – 4. « L’esclandre de la Saint-Martin » – 5. « La patrie en danger » – 6. « Les caprices de la Providence ». |
1977 | ® (tv) Rubens, schilder en diplomaat (Rubens, peintre et diplomate) (BE/NL) de Roland Verhavert. – av. Johan Leysen (Pieter Pauwel Rubens), Ann Petersen (Marie de Médicis), Martin van Zundert (le cardinal Richelieu), Jérôme Reehuis (le duc Vincent de Gonzague), Joris van den Eynde (Philippe IV d’Espagne). - Les Habsbourg d'Espagne anoblissent Rubens et le nomment diplomate dans les Pays-Bas du sud (Belgique), fonction impliquant des activités d'espionnage au service du lobby catholique français (Marie de Medicis, puis Anne d'Autriche) qui cherche à éliminer Richelieu. - cf. Pays-Bas (1) |
1977 | (tv) Le Siège de La Rochelle (FR) de Jean-François Delassus « Les grandes batailles du passé » (FR3 1.4.77), 55 min. – av. Michel Favory (Richelieu), Jérôme Deschamps (Louis XIII), Alain Mac Moy (père Joseph), Liliane Nataf (Françoise), Jean-Claude Durand (Estienne), Fred Personne (Mathieu), Yves Gourvil (harangueur). Episodes du siège de 1627/28. La résistance des protestants, qui défient l’autorité du roi derrière leurs remparts, et finissent par se soumettre. Avec des extraits des films « Martin Luther » d’Irving Pichel (1953) et « La Cité crucifiée » de Jean-Paul Roux (cf. supra, 1974). |
1978 | ® (tv) Mazarin (FR) de Pierre Cardinal. – av. Jacques Rosny (Louis XIII), Pierre Vernier (Richelieu). |
1979 | (tv) La Maréchale d’Ancre (FR) de Jean Kerchbron (A2 11.1.79). – av. Silvia Monfort (Léonora Galigai, maréchale d’Ancre), Jean-Pierre Brisson (Michel Borgia), Philippe Clay (Concino Concini), Jean-François Poron (Fiesque), Robert Benoît (Charles d’Albert de Luynes), Nicolas Silberg (prince de Condé). L’emprise exercée sur la régente Marie de Médicis par deux aventuriers florentins, la Galigaï et son époux Concini, et leur élimination par le jeune Louis XIII en 1617 (d’après la pièce d’Alfred de Vigny, 1831). |
1979 | (tv) Hugues-le-Loup (FR) de Paul Planchon FR3 Alsace (FR3 19.1.79), 52 min. – av. André Pomarat (comte de Niedeck), Paul Sonnendrucker (Gédéon), Maurice Sarfati (Dr. François), Eric de Dadelsen (baron Blouderic). Un aristocrate en Alsace est la victime d’un mal mystérieux qui lui fait prendre l’apparence d’un loup (d’après un conte d’Erckmann-Chatrian), cf. aussi 1975. |
1981/82 | (tv) Richelieu ou la journée des dupes (FR) de Jean-Dominique de La Rochefoucauld SFP (A2 5.1.82), 88 min. – av. Patrick Raynal (Louis XIII), Didier Sandre (Richelieu), Dominique Blanchar (Marie de Médicis), Robin Renucci (Gaston d’Orléans), Henri Marteau (de Bassompierre), Philippe Clevenot (de Guise), Sophie de La Rochefoucauld (Anne d’Autriche), Philippe Nahon (Tréville), Luigi Miserotti (Henri IV), Jean-Yves Dubois (Saint-Simon). Dans les années 1629/30, Richelieu voit se développer contre lui une cabale menée par la reine-mère, Marie de Médicis, Italienne fantasque à l’autorité impulsive qui désapprouve sa politique contre les Habsbourg catholiques. Louis XIII tombe gravement malade et sa mère lui soutire la promesse de se séparer de Richelieu s’il guérit, mais une fois rétabli, le jeune roi refuse d’être « dupe » et garde le cardinal à ses côtés. |
1983 | ® Putování Jana Amose (Les pérégrinations de Jan Amos Comenius) (CS) d’Otakar Vávra. – av. Ctibor Filcik (René Descartes). – Les contacts de Comenius avec Descartes. – cf. Autriche (8.1). |
1985 | (tv) *Les Colonnes du ciel (FR) de Gabriel Axel (TF1 7.12.85.-4.1.86), 5 x 90 min. – av. Michel Bouquet (le père Boissy), Bernard-Pierre Donnadieu (Mathieu Guyon), Jean-Pierre Bouvier (Bisontin-la-Vertu), François Dyrek (Dolois), Anne Kreis (Marie Bon Pain), Julie Philippe (Hortense d’Eternoz), Jean-Marie Richier (Barberat), Roger Van Hool (le docteur Alexandre Blondel), Alain Bertheau (Raoul d’Antenac), Jean Deschamps (d’Eternoz), Dora Doll (Ercilie Maclot), Nathalie Juvet (Séverine), Gabriel Axel (Lacuzon), Catherine Buisson (Odath l’Iroquoise), Didier Nicolas (Paul le Huron). En 1639 à Salins, durant la guerre de Dix Ans (1635 à 1644), des paysans de Franche-Comté, région qui appartient à la couronne d’Espagne, luttent contre Richelieu pour que leur province ne soit pas rattachée à la France. La population est la première victime des armées royales : villages incendiés, hommes torturés, assassinés ou décimés par la peste. Le père jésuite Boissy s’épuise pour les secourir. Affrontant la faim, la neige et les loups, certains trouvent un refuge précaire dans le Pays de Vaud, où ils ne sont pas les bienvenus. Hortense d’Eternoz, « la femme de guerre », lève une petite armée francomtoise et se lance avec hargne vengeresse dans le combat. Sa violence et son intransigeance la rendent impopulaire, elle est brûlée comme sorcière. À la fin des hostilités, une partie des villageois regagnent leur pays, tandis qu’un groupe mené par Bisontin-la-vertu et sa compagne Séverine émigre au Canada. Mais ce n’est pas la terre promise qu’ils espéraient, divisés entre les sauvages Iroquois et le pouvoir absolu des Jésuites venus les évangéliser (d’après la suite romanesque de Bernard Clavel parus entre 1976 et 1981). Une chronique paysanne cruelle et émouvante, qui brasse de nombreux personnages, adaptée pour la télévision par Clavel et son épouse, Josette Pratte. Gabriel Axel, le futur réalisateur oscarisé de « Le Festin de Babette » donne à son récit une véritable ampleur dramatique et une authenticité qui emporte l’adhésion. – Les épisodes de cette série en cinq parties distinctes reprennent les titres des cinq romans : 1. « La Saison des loups » – 2. « La Lumière du lac » – 3. « La Femme de guerre » – 4. « Marie Bon Pain » – 5. « Les Compagnons du Nouveau-Monde ». |
1985 | (tv) Ana de Austria (ES) de Miguel Picazo Dios série « Paisaje con figuras » (TVE 24.1.85), 37 min. – La vie d’Anne d’Autriche (1601-1666), fille aînée de Philippe III d’Espagne et de Marguerite d’Autriche. |
1995 | L’Amour conjugal (FR) de Benoît Barbier Film par Film-CNC-Canal+, 93 min. – av. Sami Frey (Nathan Le Cerf), Caroline Sihol (Marthe de Lairac), Pierre Richard (Squirrat), Mathieu Carrière (comte d’Anchire), Michel Robin (Abraham Vivien). 1609, récit d’une double vengeance : veuf, Nathan Le Cerf s’est engagé dans les troupes du comte d’Anchire qui le piège dans un duel interdit et le fait condamner à mort. Il s’évade, tue le félon et occit par la même occasion le violeur de Marthe de Lairac, autre jeune noble désargentée, assoiffée de vengeance personnelle. Le couple vivra heureux. |
1997 | (tv) *Pardaillan (FR) d’Edouard Niermans Le Sabre-Canal+-France 2-FR3 (Canal+ 12.1.97), 86 min. – av. Jean-Luc Bideau (le chevalier Honoré de Pardaillan), Guillaume Canet (Louis de Pardaillan, son fils), Garance Clavel, François Berléand, (Henry de Montmorency), Marcel Bozonnet (François de Montmorency). Paris 1630 : le fils de Pardaillan sauve la vie d’une de Montmorency et l’épouse. Adaptation jouissive du roman « Le fils de Pardaillan » de Michel Zévaco (1916). Pour la saga des Pardaillan, cf. Renaissance : France, guerres de religion. |
1998 | Amor nello specchio (IT) de Salvatore Maira Factory-Genial Movies, 104 min. – av. Peter Stornare (Giovan Battista Andreini, 1576-1654), Anna Galiena (Virginia Ramponi, dite Flaminia), Simona Cavallari, Maurizio Micheli, Alessandra Borgia, Eugenio Allegri (Tristano Martinelli), Francesco Feletti (Louis XIII), Antonello Aglioti (duc de Mantoue), Jacques Sernas (prince Bassompierre). Paris 1613/14 : Andreini, le célébre comédien florentin, et sa troupe (« commedia dell’arte ») séjournent en France sur invitation de Marie de Médicis. |
2000 | (vd) [Les Mousquetaires de sexe et d’épée] (IT) de Steve Morelli [=Enzo Gallo] Marc Dorcell Sélection. – av. Nikki Anderson, Désiré Vinci, Judith Kostner, David Perry, Eva Koll. – Film pornographique. |
2008 | ® (tv) La Reine et le cardinal (FR) de Marc Rivière. – av. Philippe Torreton (cardinal Mazarin), Alessandra Martines (Anne d’Autriche), Philippe du Janerand (Louis XIII), Rufus (Richelieu). – cf. Régence (2). |
2010 | (tv) Anne d’Autriche, mystérieuse mère du Roi-Soleil (FR) de Jean-Christophe de Revière, Emmanuel Journel Série « Secrets d’Histoire » présentée par Stéphane Bern (saison 3, épis. 4), Jean-Louis Remilleux/France Télévisions-Société Européenne de Production (CEP) (FR2 25.8.10), 100 min. – Docu-fiction avec comédiens muets et extraits de films. |
2013 | (tv) Le Cardinal de Richelieu : le Ciel peut attendre (FR) de David Jankowski (fict.) et Vanessa Pontet (doc.) Série "Secrets d'Histoire" présentée par Stéphane Bern (saison 6, épis. 8), Jean-Louis Remilleux/France Télévisions-Société Européenne de Production (SEP) (FR2 13.8.13), 90 min. - av. Sébastien Gill (le cardinal Richelieu). - Docu-fiction avec reconstitutions et extraits de films. |
2013/14 | ® (tv) Richelieu, le pourpre et le sang (FR) de Henri Helman. - av. Jacques Perrin (cardinal Richelieu), Pierre Boulanger (marquis de Cinq-Mars), Stéphan Guérin-Tillié (Louis XIII), Cécile Bois (Anne d'Autriche). - Cf. infra, la conspiration de Cinq-Mars. |
2013/14 | ® (tv) Alatriste / Mit Dolch und Degen (Le Capitan) (ES/DE) d'Enrique Urbizu (1-5), Luis Oliveros (6, 7), Salvador Calvo (7-9, 16-17), Noberto López Amado (9-13), Alberto Ruiz Rojo (14-15), 17 x 52 min. - av. William Miller (le duc de Buckingham), Diana Gómez (la princesse Maria Ana, Infante d'Espagne, future Anne d'Autriche, reine de France), Jean-Pierre Bouvier (le cardinal Richelieu). - cf. Espagne: Felipe IV. |
2018 | ® (tv) Marie de Médicis ou l'obsession du pouvoir (FR) de Benjamin Lehrer; Série "Secrets d'histoire" (saison 12, épis. 7). - av. Paul Granier (Louis XIII), Jessica Morali (Marie de Médicis), Anne Paris (Léonora Galigaï), Benoit Rabillé (Concino Concini). - cf. France: Renaissance (Henri IV). |
2019 | (tv) La Guerre des trônes - La véritable histoire de l'Europe: 3. Louis XIII, naissance d'un roi (1602-1617) (FR) d'Alain Brunard et Vanessa Pontet Série présentée par Bruno Solo (saison 3, épis. 3), Samuel Kissous/Pernet Media-France Télévisions-Histoire TV (FR5 27.12.19), 50 min. - av. Frank Libert (Henri IV), Maxime d'Abouville (le duc de Sully), Arthur Lautier (Louis XIII enfant), Florian Colas (Louis XIII jeune), Clara Botte (Marie de Médicis jeune), Isabelle Desplantes (la reine Elizabeth I d'Angleterre), Julien Sarrazin (François Ravaillac), Marion Tremontels (Anne d'Autriche), Ilario Calvo (Concino Concini), Anne-Sophie Morillon (Leonora Galigaï), Guillaume Beauregard (Philippe III d'Espagne), Ed Lin (Jacques Ier d'Angleterre). En 1610, Henri IV est assassiné par François Ravaillac, un fanatique religieux. L'héritier du trône, Louis, n'a que 8 ans et est trop jeune pour régner. Si l'enfant est couronne àReims, le 17 octobre 1610, le parlement de Paris nomme Marie de Médicis, la reine de France, régente jusqu'au 13 ans du futur souverain. Bien qu'ignorante des affaires de l'État, elle décide de tenir le jeune Louis à l'écart du pouvoir. C'est le début d'une lutte sans merci entre Marie de Médicis et le futur Louis XIII, qui s'achèvera par un coup d'État, le 24 avril 1617, et l'assassinat de Concini et Leonora Galigaï, les favoris florentins de la reine-mère. Le jeune roi, timide, bègue, austère et autoritaire, prend dès lors de l'assurance. Docu-fiction retraçant à gros traits l'épopée des dynasties rivales qui ont écrit la grande histoire de l'Europe, au moyen de reconstitutions soignées (jolis costumes) mais pataudes et souvent minimalistes (cadrages serrés); planté devant une carte du continent en relief et des soldats de plomb, Bruno Solo survole avec une bonne dose de sensationnalisme (alcôves, décapitations, etc.) les jeux de pouvoir, les ambitions et les passions humaines qui ont façonné les nations. Cela dit, les épisodes consacrés au règne de Louis XIII et à la guerre de Trente Ans sont plutôt bien menés, compte tenu de l'extrême complexité politique et stratégique de la situation, et se laissent suivre avec intérêt. |
2019 | (tv) La Guerre des trônes - La véritable histoire de l'Europe : 4. Anne d'Autriche, l'intrigante (1618-1626) (FR) d'Alain Brunard et Vanessa Pontet Série présentée par Bruno Solo (saison 3, épis. 4), Samuel Kissous/Pernet Media-France Télévisions-Histoire TV (FR5 27.12.19), 50 min. - av. Vincent Desprat (Louis XIII), Nicolas Beaucaire (le cardinal Richelieu), Marion Tremontels (Anne d'Autriche), Valeria Cavalli (Marie de Médicis), Gwendal Anglade (le duc de Luynes), Valentin Turchi (Philippe IV d'Espagne), Charles Durot (Charles Ier d'Angleterre), Benoît Rabillé (le duc de Buckingham), Cedric Ingard (Ferdinand II de Habsbourg). Alors que commence la guerre de Trente Ans, Louis XIII et son nouveau conseiller depuis 1624, le cardinal de Richelieu, refusent d'intervenir militairement. Négligée par son époux, la reine Anne d'Autriche (soeur du roi d'Espagne Philippe IV) peine à résister au charme du favori du souverain d'Angleterre, le duc de Buckingham, ambassadeur britannique à Paris qui a organisé le mariage de son roi avec la capricieuse Henriette Marie de France, soeur catholique de Louis XIII. Anne d'Autriche tente d'éloigner ce séducteur embarrassant en lui offrant des ferrets, mais le roi de France laisse sa jalousie et sa rage éclater. Il interdit alors au bellâtre de revenir à la cour. Soutenu par le monarque d'Angleterre, Buckingham décide de se venger de Louis XIII en essayant de conquérir La Rochelle, le principal bastion huguenot de France, avec une flotte importante, d'envahir le sud du pays puis de soulever les protestants contre leur roi. Pour l'amour d'Anne d'Autriche, l'Angleterre déclare la guerre à la France. Richelieu et Louis XIII mènent un siège de 13 mois à La Rochelle afin d'empêcher toute jonction avec les Anglais, jusqu'en 1628, lorsque Buckingham est assassiné à Londres. Une victoire amère pour Paris: des 28'000 Rochelais rebelles, seuls 5400 survivent et le conflit aura fait 22'000 morts. - Docu-fiction (cf. supra, "Louis XIII, naissance d'un roi", 2019). |
2020 | (tv) La Guerre des trônes - La véritable histoire de l'Europe : 5. Richelieu, un cardinal à abattre (1626-1632) (FR) d'Alain Brunard et Vanessa Pontet Série présentée par Bruno Solo (saison 3, épis. 5), Samuel Kissous/Pernet Media-France Télévisions-Histoire TV (FR5 3.1.20), 50 min. - av. Vincent Desprat (Louis XIII), Nicolas Beaucaire (le cardinal Richelieu), Marion Tremontels (Anne d'Autriche), Valeria Cavalli (Marie de Médicis), Julien Delanoë (Gaston d'Orléans, dit Monsieur, frère du roi), Valentin Turchi (Philippe IV d'Espagne), Cedric Ingard (Ferdinand II de Habsbourg). En 1626, l'heure est aux complots, le trône est menacé de toutes parts, le pays encerclé par des États puissants ennemis. Au coeur de la famille royale, le cardinal de Richelieu - nouveau ministre du roi et hostile comme ce dernier aux Habsbourg - est la cible de toutes les intrigues; deux reines - Marie de Médicis, la propre mère de Louis XIII, et Anne d'Autriche, son épouse - soutiennent les catholiques à Madrid et à Vienne. Avec Gaston d'Orléans (dit Monsieur), frère cadet du roi, elles mettent tout en oeuvre pour se débarrasser du "Diable rouge" et renverser le roi de France au profit de son frère; après la disparition de Louis XIII, Anne épouserait Gaston pour garder son titre de reine. Gaston d'Orléans est intouchable, demeurant pour l'heure le seul héritier au trône. L'exécution du comte de Chalais sur ordre royal à Nantes ne décourage pas les adversaires du tandem Louis XIII-Richelieu, l'empereur Ferdinand II de Habsbourg ayant constitué en 1630 la plus grande armée jamais vue en Europe pour terrasser définitivement les protestants et massacré 25'000 luthériens à Magdebourg. En France, le complot des deux reines et de Gaston d'Orléans est brillamment déjoué lors de la "journée des Dupes" mis sur pied par Richelieu. Ayant donné son immense fortune à son cadet Gaston (de quoi lever des régiments de mercenaires), Marie de Médicis s'enfuit à Bruxelles où elle passe à l'ennemi, tandis que, de son côté, le cardinal finance l'armée suédoise de Gustave-Adolphe qui intervient avec fracas en Allemagne du Nord. - Docu-fiction (cf. supra, "Louis XIII, naissance d'un roi", 2019). |
2020 | (tv) La Guerre des trônes - La véritable histoire de l'Europe : 6. À l'aube du Roi-Soleil (1635-1643) (FR) d'Alain Brunard et Vanessa Pontet Série présentée par Bruno Solo (saison 3, épis. 6), Samuel Kissous/Pernet Media-France Télévisions-Histoire TV (FR5 3.1.20), 50 min. - av. Vincent Desprat (Louis XIII), Nicolas Beaucaire (le cardinal Richelieu), Marion Tremontels (Anne d'Autriche), Julien Delanoë (Gaston d'Orléans, dit Monsieur, frère du roi), Fabian Wolfrom (le marquis de Cinq-Mars), Andréa Nicolas (Louis XIV enfant), Charlotte Megimbir (Louise de La Fayette), Valentin Turchi (Philippe IV d'Espagne), Cedric Ingard (Ferdinand II de Habsbourg). La France doit finalement prendre les armes et intervenir militairement dans la guerre de Trente Ans qui ravage l'Europe, car le conflit s'étend à présent sur son sol: les troupes espagnoles marchent sur Paris pour s'allier aux mercenaires pillards de Gaston d'Orléans tandis que l'armée impériale de Ferdinand II est aux frontières, mais l'avancée des Suédois sur Vienne et la santé chancelante de l'empereur Ferdinand sauvent la situation, ce dernier retire ses troupes. Louis XIII fait exécuter son favori, le marquis de Cinq-Mars, pour avoir signé une alliance militaire secrète avec Madrid. Le roi et Richelieu ont la désagréable surprise de découvrir qu'Anne d'Autriche, née Habsbourg, livre des informations à ses deux frères, le roi d'Espagne et le gouverneur des Pays-Bas espagnols, mais alors que le souverain s'apprête à la répudier, celle-ci donne naissance à Louis XIV, le futur Roi-Soleil (1638), suivi d'un petit frère, Philippe d'Orléans (1640). Cet événement bouleverse la cour et va marquer à tout jamais l'histoire du pays. Gaston d'Orléans perd tout espoir de monter sur le trône. Richelieu décède en 1642, Louis XIII cinq mois plus tard, à l'âge de 41 ans. Il nomme Anne d'Autriche régente. - Docu-fiction (cf. supra, "Louis XIII, naissance d'un roi", 2019). |
1.2. Le marquis Henri de Cinq-Mars
Henri Coiffier de Ruzé d'Effiat, marquis de Cinq-Mars (1620-1642). - Favori de Louis XIII, grand écuyer de France, Cinq-Mars est exécuté sur ordre de Richelieu après une tentative de coup d’Etat soutenue par l’Espagne, le marquis visant la place du cardinal gravement malade (il meurt trois mois plus tard). Cf. « Cinq-Mars », roman d’Alfred de Vigny (1826).
1910 | Cinq Mars (IT) Itala Film, Torino, 323 m. |
1955 | (tv) Lion of France (US) de William Berke série « I Spy », Edward J. Montagne/Rean Productions-Guild Films (Syndicated TV), 30 min. – av. Ian Keith (Richelieu), Francis Bethencourt (Henri de Cinq-Mars), Lee Papell (Louis XIII), John Holland (Chavigny), Irene Champlin (Marion Delorme), Joseph McCauley (d’Olveras), Bret Morrison (Gaston), Pierre Perret (Courier), Raymond Massey (Anton the Spymaker, l’hôte). – Richelieu court-circuite un complot d’assassinat contre le roi. |
1962 | (tv) La Conjuration de Cinq-Mars (FR) de Stellio Lorenzi « La caméra explore le temps » no. 34 (TF 8.12.62), 90 min. – av. Jean-Marc Bory (Henri de Cinq-Mars), Pierre Asso (Richelieu), Jean-Pierre Kerien (Louis XIII), François Darbon (Soutrailles), François Haistre (Mazarin), Nadine Alari (Marion Delorme), Nathalie Nerval (Anne d’Autriche), Marie Versini (Marie de Gonzague), Pierre Trabard (François de Thou). Dépité par le dédain de Richelieu qui lui a refusé la main de sa nièce, la princesse Marie de Gonzague, l’ambitieux marquis de Cinq-Mars, favori de Louis XIII, nommé par faveur extraordinaire Grand Ecuyer de France, complote contre son pays. Il fait la folie d’entrer avec son ami François de Thou dans la conjuration montée par Gaston d’Orléans avec l’aide de l’Espagne. Arrêtés, de Thou et Cinq-Mars sont décapités à Lyon en 1642. |
1963 | ® Cyrano et d’Artagnan (FR/IT) d’Abel Gance. – av. Julian Mateos (Cinq-Mars), cf. (1.8c). |
1981 | (tv) Cinq-Mars (FR) de Jean-Claude Brialy (A2 16.5.81). – av. Pierre Vaneck (Louis XIII), Paul Blain (Henri de Cinq-Mars), Georges Marchal (Richelieu), Hervé Furie (François de Thou), Madeleine Robinson (Marie de Médicis), Jacques Duby (père Joseph), Philippe Mareuil (Gaston d’Orléans), Elisabeth Margoni (Marion Delorme), Marie-France Mignal (Ninon de Lenclos). – Une vision romancée du favori royal, sur un scénario de Jean-Claude Brialy et Didier Decoin. |
2013/14 | *(tv) Richelieu, le Pourpre et le Sang (FR) de Henri Helman Dominique Antoine/Alchimic Films-Fiction France 3-France Télévisions-Euro Média France (FR3 11.3.14), 99 min. - av. Jacques Perrin (cardinal Richelieu), Pierre Boulanger (marquis de Cinq-Mars), Stéphan Guérin-Tillié (Louis XIII), Cécile Bois (Anne d'Autriche), Michel Carliez (cpt. de Tréville), Jean Dell (comte de Chavigny), Mathurin Voltz (François de Thou), Hélène Seuzaret (Marie de Gonzague, duchesse de Nevers), Gaëlle Bona (Mlle de Chemerault), Ingrid Donnadieu (Mlle de Hautefort), Pascal Elso (abbé Boisrobert), Jean Dell (comte de Chavigny), Eric Bougnon (vicomte de Frontrailles), Michael Vander-Meiren (Rochefort), Yannick Debain (La Chesnaie), Roland Coopé (Père Olier), Ruben Arroyo (marquis de Mirabel), Jean-Marc Couderc (Gaston de France, duc d'Orléans), Michel Carliez (cpt. de Tréville), Cyril Long (cpt. des gardes du cardinal), Pierre Kroepflen (chancelier Seguier), Fabien Bassot (La Ferrière), Gérard Bayle (l'archevêque de Rebe), Jean-Claude Calon (François Citois), Eric Pucheu (D'Artagnan), Fred Kenip (Théophraste Renaudot), Pascal Salaun (Pierre Corneille), Philippe Gaulier (Fargeau), Jérôme Thibault (Bouvard). Non pas une biographie du cardinal, comme le laisse entendre le titre, mais le récit circonstancié du complot du marquis de Cinq-Mars, le jeune protégé de Richelieu que celui-ci a introduit auprès de Louis XIII, pour pouvoir mieux l'influencer. Redoutable bretteur objet de toutes les convoitises, Cinq-Mars est aussi un jeune écervelé, vaniteux, orgueilleux et terriblement impétueux, incapable de contrôler ses pulsions et d'évaluer les risques qu'il prend en bravant les grands de ce monde. Tombé amoureux fou du séduisant marquis, le roi le fait duc et Grand Écuyer de France, exige sa présence constante à ses côtés et chasse sa favorite, Mlle de Hautefort, de la cour. La politique de Richelieu, qui s'allie avec les protestants pour contrer la Maison d'Habsbourg, est mal supportée par les ultras catholiques. La reine Anne d'Autriche conspire avec son frère, le roi d'Espagne, pour faire chuter le cardinal et céder des places fortes à l'Espagne, un complot dirigé par Gaston d'Orléans, le frère de Louis XIII. Elle charge Marie de Gonzague de tourner la tête de Cinq-Mars pour le gagner à sa cause; Cinq-Mars s'éprend d'elle, veut même l'épouser, à la colère du cardinal. Subodorant un coup fourré, Richelieu intimide Anne d'Autriche par des allusions; elle cède à la panique et lui fait transmettre par voie détournée noms et documents compromettants. Pour sauver sa tête, Gaston d'Orléans livre Cinq-Mars au bourreau, laissant Louis XIII effondré - et Richelieu en vainqueur amer. Un téléfilm intelligent, efficace et instructif conçu, écrit et réalisé par Henri Helman. Ce dernier réutilise Jacques Perrin, qui fut un remarquable Louis XI dans son téléfilm de 2011. Tournage en Aquitaine, aux châteaux de Bourdeilles, Roquetaillade et de Feyrac, à l'abbaye de Cadouin, à Hautefort, Puymartin, Trémolat, Mazè res, Sarlat, Jumilhac-le-Grand et Beynac. |