I - LA FRANCE
5. LOUIS XV (1715 à 1774)
5.13. "Monsieur Beaucaire" de Booth Tarkington
roman paru en 1900 et adapté pour la scène par B. Tarkington et Evelyn Greenleaf Sutherland en 1927. – Exilé de France pour avoir désobéi au roi et refusé d’épouser Henriette de Bourbon, le duc de Chartres s’introduit dans l’aristocratie anglaise en se faisant passer pour un barbier, M. Beaucaire.
1905 | Monsieur Beaucaire : The Adventures of a Gentleman of France / A Gentleman of France (US) de James Stuart Blackton Vitagraph Co. of America, 615 ft./5 min. – av. Paul Panzer (Beaucaire), Paula Hilburn, J. Stuart Blackton, P. Dean, Eleanor Robson Belmont, H. Kyrle Bellew. Action limitée au grand duel sur les escaliers entre Beaucaire et le duc de Winterset. |
1923/24 | *Monsieur Beaucaire (US) de Sidney Olcott Jesse L. Lasky, Adolph Zukor/Paramount-Famous Players-Lasky Corp., 10 bob./106 min. – av. Rudolph Valentino (Beaucaire, alias le duc de Chartres), Bebe Daniels (Henriette de Bourbon), Lois Wilson (Marie Leszcynska, la reine), Doris Kenyon (Lady Mary), Lowell Sherman (Louis XV), Paulette Duval (marquise de Pompadour), John Davidson (duc de Richelieu), Harry Lee (Voltaire), Flora Finch (duchesse de Montmorency), Ian Maclaren (duc de Winterset), Downing Clarke (Lord Chesterfield). Grand succès public de Rudolph Valentino (de retour après deux ans d'absence des écrans), tourné avec une débauche de costumes et de décors aux studios Paramount-Astoria à New York (Queens), une somptuosité qui paralyse l'action, elle-même alourdie par une profusion d'intertitres. Malgré une très belle photo de Harry Fischbeck (le tout premier caméraman d'actualités aux Etats-Unis, en 1900), le film est statique, la caméra refuse de bouger. La production du film se complique en raison des constantes interférences de Natacha Rambova, la femme de Valentino, qui s'improvise directrice artistique et tente en vain de faire renvoyer Olcott, un vétéran irlandais visiblement en bout de carrière. En France, le duc de Chartres devient le duc de Dreux, Henriette de Bourbon est rebaptisée Henriette de Bourgogne. |
1946 | Monsieur Beaucaire (Le Joyeux Barbier) (US) de George Marshall Paramount, 93 min. – av. Bob Hope (Beaucaire), Joan Caulfield (Mimi), Patrick Knowles (duc de Chandre), Cecil Kellaway (comte d’Armand), Joseph Schildkraut (Don Francisco), Marjorie Reynolds (Marie-Thérèse d’Espagne), Reginald Owen (Louis XV), Constance Collier (Marie Leszcynska, la reine), Hillary Brooke (marquise de Pompadour), Douglass Dumbrille (George Washington), Howard Freeman (Philippe V d’Espagne), Helen Freeman (Isabella Farnese, la reine d’Espagne). Comédie burlesque (et chantée) fabriquée sur mesure pour Bob Hope, ici un barbier maladroit, froussard et héroïque malgré lui. Le distributeur français estimant l’intrigue offensante pour la France élimine toute référence historique à la cour de Louis XV : l’intrigue se déroule à la cour imaginaire de Sylvanie, l’Angleterre devient la Cerdagne, Beaucaire est rebaptisé Boncoeur. Tournage aux studios Paramount à Hollywood, à Chatsworth et dans les Santa Monica Mountains ; le mobilier Louis XV est emprunté à William Randolph Hearst. Décors et costumes ont déjà servi dans "Kitty" de Mitchell Leisen en 1944 (cf. Angleterre, s. George II). |
1952 | (tv) Monsieur Beaucaire (US) « The Pulitzer Prize Playhouse » (ABC 12.3.52), 60 min. – av. Vincent Price (Beaucaire), Anna Lee, Audrey Meadows. |