I - LA FRANCE

8. LE DIRECTOIRE (1795 à 1799)

La campagne d’Italie dans le triptyque d’Abel Gance (« Napoléon », 1927).

8.2. Bonaparte et la Première campagne d'Italie

Le 2 mars 1796, le Directoire charge Napoléon Bonaparte, 28 ans, nommé général en chef de l’Armée d’Italie, d’attaquer les Austro-Sardes dans la vallée du Pô. Prévue par Paris comme une manœuvre de diversion pour forcer l’Autriche à se déplacer au sud des Alpes et dégarnir ainsi le Main et le Danube qu’attaquent les généraux Jourdan et Moreau, la campagne mobilise une armée de 30’000 hommes mal équipés et mal nourris, qui ne doit recevoir aucun renfort lors de son offensive factice. Mais, dirigée par Bonaparte, l’armée d’Italie vainc successivement cinq armées piémontaises et autrichiennes (70’000 hommes). En une année, l’Italie est conquise et transformée en République cisalpine, Bonaparte envahit le Tyrol et fait mine de marcher sur Vienne. Avec le traité de Campo-Formio, l’Autriche doit non seulement abandonner la Péninsule, mais aussi la rive gauche du Rhin, où ses troupes sont pourtant victorieuses. Les victoires de Bonaparte à Lodi, Castiglione, Arcole, Rivoli, la prise de Mantoue, etc. forcent le royaume de Piémont-Sardaigne et l’Empire autrichien à se retirer de la première coalition des puissances européennes contre la France révolutionnaire, qui est ainsi dissoute. Seule la Grande-Bretagne ne dépose pas les armes.
En 1798, le Royaume-Uni, l’Autriche, la Russie et la Turquie forment une deuxième coalition contre la France. Profitant de l’absence de Bonaparte bloqué en Égypte, les Autrichiens lancent une offensive dans le but de reconquérir leurs possessions italiennes perdues l’année précédente. Le général Alexandre Souvarov reçoit le commandement de l’armée austro-russe. En 1799, il reprend Milan, bat Macdonald sur la Trébie et Joubert à Novi et parvient, en cinq mois, à chasser les Français de l’Italie du Nord. Il passe ensuite le col du Saint-Gothard afin de joindre l’armée de Korsakov en République helvétique, mais ce dernier subit une cuisante défaite à Zurich, infligée par Masséna. Bonaparte intervient en Italie en mai 1800 en franchissant les Alpes par le col du Grand Saint-Bernard et écrase les Autrichiens une deuxième fois à Marengo (cf. XIX e siècle : Napoléon).
1897Signature du Traité de Campo-Formio (FR) de Georges Hatot ; Etablissements Frères Lumière, catalogue no. 744, 15 m. – En 1797, « le général Bonaparte signe la paix avec les mandataires autrichiens et, après avoir apposé sa signature sur le traité, les invite brutalement à sortir ». Tableau filmé à Paris par Alexandre Promio en septembre 1897, dans un décor créé par Marcel Jambon.
1898Bonaparte au pont d’Arcole (FR) d’Alice Guy ; Société Léon Gaumont & Cie. (catalogue no. 131), 20 m. – À la mi-novembre 1796, Augereau passe l’Adige à Ronco all’Adige mais est repoussé par un feu violent des Autrichiens devant le pont d’Arcole. Bonaparte saisit alors un drapeau, s’élance sur le pont et l’y plante, suivi des ses grenadiers. Un feu de flanc le fait rétrograder, ses hommes l’entraînent à l’arrière où il est précipité dans un marais. Accouru de Milan, Lannes couvre le jeune général de son corps. – Les fameux tableaux d’Horace Vernet (1826) et d’Antoine-Jean Gros (1801) prennent vie aux Buttes Chaumont sous la férule de la jeune Alice Guy, pionnière du cinéma de fiction français.
1911Jacopo Ortis (IT) Cines, Roma, 216 m. – La région de Padoue entre octobre 1797 et mars 1799. Ortis, un jeune patriote italien, doit se réfugier dans le village de Colli Euganei pour échapper aux persécutions politiques. Il s’y éprend de Teresa, une patricienne, mais ne peut l’épouser faute d’argent. Il parcourt l’Italie du Nord, puis, désespérant de l’occupation française de sa patrie, il se suicide. Drame d’après le roman « Le ultime lettere di Jacopo Ortis » d’Ugo Foscolo (1798/1817), inspiré du « Werther » de Goethe.
1925*Destinée ! ou Ceux de l’An IV (FR) d’Henry Roussel ; Lutèce Films, Nice (7 actes). – av. Isabelita Ruiz (Floria Alfina), Geymond Vital (Carlo Strabini), Pierre Batcheff (Roland de Neuflize), Jean-Napoléon Michel (gén. Napoléon Bonaparte), Ady Cresso (Joséphine de Beauharnais), Christiane Favier (Paméla Egalité), René Montis (Barras), James Devesa (Tallien), Louis Cari (le peintre David), Gaston Sylver (l’acteur Talma), Raphaël Adam (maréchal de Beaulieu), Pierre Delmonde (Salicetti), Georges-Augustin de la Noé (Masséna), Suzy Pierson (Mme Tallien), Victoria Lenoir (Rosalia Strabini, mère de Carlo), Raoul Villiers (Léonidas Gauthier). – En août 1795 au Jardin Égalité (Palais Royal), « âme du Paris élégant », l’Italienne Floria, modèle chez le peintre David, se fait courtiser par son frère de lait, Carlo Strabini, un réfugié politique milanais dont le père patriote a été fusillé par les Autrichiens, et par le séduisant royaliste Roland de Reuflize, un dandy arborant l’extravagance vestimentaire des « me’veilleux » et de la « Jeunesse dorée ». Dans l’atelier de David gravitent Mme Tallien, Joséphine de Beauharnais et Bonaparte, 26 ans, qui lui fait la cour. Ce dernier, que Barras nomme général de l’Armée d’Italie, prend la défense de Floria et Carlo, recherchés par la police secrète. Trois couples se forment : Bonaparte et Joséphine, Roland et Floria et, dans la rue, Paméla Égalité (promue maréchale des Logis) et son capitaine des dragons Léonidas Gauthier. Le 5 octobre, le jour même où ces deux derniers se marient, Bonaparte mâte les insurgés royalistes devant l’église Saint-Roch ; Paméla échappe de justesse à la mort, Floria lui sauve la vie. Pour Floria (à laquelle il enseigne le français), Roland renonce à ses idéaux monarchistes et endosse l’uniforme d’un hussard républicain. Au lendemain du mariage du général, en mars 1796, l’Armée d’Italie se met en route. On campe près de Lodi, cité tenue par l’arrière-garde autrichienne du maréchal de Beaulieu. Accompagné de Floria, Carlo y retrouve sa vieille mère dans la villa Strabini. Floria renseigne Bonaparte sur la faiblesse des positions ennemies et celui-ci décide d’attaquer à l’aube. Mais, jaloux d’avoir surpris Floria dans les bras de Roland, Carlo révèle les plans des Français au maréchal de Beaulieu et s’enferme avec sa sœur de lait dans une grange où il lui crie sa haine et sa soif de vengeance. Le lendemain, 10 mai, les Français sont piégés. Bonaparte, pris sous la mitraille ennemie, rétablit la discipline de son armée en déroute et, brandissant le drapeau tricolore, la conduit à la victoire. Le 14 mai, fêté en libérateur, il fait une entrée triomphale au Palazzo Reale à Milan. Arrêtés par les Impériaux et livrés aux vainqueurs, enfin accusés de trahison, Carlo et Floria sont condamnés à mort. Paméla aide Floria à s’évader pour revoir une dernière fois son Roland, blessé, puis elle convainc Bonaparte de son innocence, tandis que Carlo périt fusillé. – Tournée de mai à septembre 1925, alors que Gance se débat avec son « Napoléon », cette production de prestige signée Henry Roussel se voit sans déplaisir : on y trouve un sens du tableau et de la construction dramatique, une gestion des émotions et un soin du détail – la reconstitution d’époque est très documentée – insoupçonnés (le réalisateur avait abordé le règne de Napoléon III dans « Violettes impériales » l’année précédente) : c’est de la bonne imagerie d’Épinal, cocardière, sans génie mais révélant un réel savoir-faire. Le scénario original de Roussel reprend le titre des poèmes philosophiques d’Alfred de Vigny, « Les Destinées » (1864), dont il cite un passage en exergue. Ancien acteur du Théâtre impérial de Saint-Pétersbourg et ami du tsar Nicolas II, le cinéaste s’est dit séduit par les excès et turbulences du Directoire, une période de transition haute en couleurs qui lui semble présenter quelques analogies avec la France hédoniste et déboussolée de l’après-guerre. Entre fresque, mélo et comédie, son film passe sous silence les infidélités de Joséphine. Napoléon, les cheveux plats et longs, est très ressemblant aux portraits qu’en firent Philippoteau, Gros ou David : selon Lutèce Films, son interprète, Jean-Napoléon Michel, serait apparenté aux Bonaparte et sa famille aurait voulu ainsi perpétuer le nom du grand ancêtre. Il n’a pas l’austérité aquiline, la dureté du commandeur d’Albert Dieudonné (dans le film de Gance) : plus juvénile, il s’impose par une certaine théâtralité et un patriotisme démonstratif assez crédibles. La campagne d’Italie est filmée dans le Piémont, le reste aux Tuileries, au Louvre, au Palais-Royal, à Saint-Denis et aux studios d’Epinay.
1927® Il vetturale del Moncenisio (Le Postillon du Mont-Cenis) (IT) de Baldassare Negroni. – av. Bartolomeo Pagano (Jean-Claude Thibaut), Rina de Liguoro, Umberto Casilini, Carlo Valenzi (gén. Napoléon Bonaparte), Umberto Casilini. – Plusieurs épisodes de la campagne d’Italie, en particulier la bataille de Montenotte, réalisée sur les lieux mêmes où Bonaparte bat les Autrichiens du général Beaulieu en 1796.cf. XIXe s. : Napoléon.
1930Bride of the Regiment (US) de John Francis Dillon ; First National, 79 min. – av. Vivienne Segal, Allan Prior, Walter Pidgeon, Myrna Loy. – En 1799, les Autrichiens envahissent l’Italie du Nord, opérette en Technicolor située dans le château de Bergame. (Remake transposé en 1861 : « That Lady in Ermine » d’Ernst Lubitsch et Otto Preminger, 1948).
1941® Suvorov (Souvarov) (SU) de Vsevolod Poudovkine et Mikhaïl Doller ; Mosfilm. – av. Nicolaï Tcherkassov-Sergejev (gén. Alexandre Souvarov, 1729-1800). – 1794-1799 : Souvarov combat les Français en Italie et en Suisse, cf. Russie (8).
1950La grande rinuncia (Suor Teresa) (IT) d’Aldo Vergano ; CM Produzione, 90 min. – av. Lea Padovani, Luigi Tosi, Luigi Pavese, Donatella Marrosu. – Mélo religieux pendant la première campagne d’Italie.
1952Un caprice de Caroline Chérie (FR) de Jean Devaivre [et Michel Boisrond] ; François Chavane, Alain Poiré/Cinéphonic-S.N.E.G. (Gaumont), 104 min. – av. Martine Carol (Caroline de Sallanches), Jacques Dacqmine (gén. Gaston de Sallanches), Marthe Mercadier (Ida), Véra Norman (comtesse Paolina Ruccelli), Jean-Claude Pascal (Livio), Jean Pâqui (cpt. de Cépoys), Denise Provence (comtesse Clélia de Monteleone), Gil Delamare (ltn. Berthier). – Histoires d’alcôves à Côme pendant la campagne d’Italie, en 1797 : Caroline et son époux, le général de Sallanches, se réfugient dans le château des Monteleone durant l’insurrection anti-française, le gros des troupes étant mobilisé au nord par Masséna. Caroline en profite pour flirter avec un séduisant danseur, Livio. Obligée de fuir sous un déguisement masculin lors de la révolte, Caroline laisse son époux entre les bras de la comtesse Clélia de Monteleone chez qui ils ont trouvé refuge et se venge en rejoignant Livio, en réalité le chef des rebelles. Sallanches reprend la situation militaire en main et, magnanime, fait grâce à Livio qui regagne l’Autriche. – Condamné par le cardinal de Lyon pour pornographie, ce deuxième volet des amourettes pseudo-historiques imaginées par Cécil Saint-Laurent (cf. film de 1950/51) est le premier film français tourné en Technicolor. Les extérieurs se font sur la Côte d’Azur (cap Martin, cap Ferrat, Garavan, Beaulieu, Menton), les intérieurs aux studios de Boulogne-Billancourt et de la Riviera (Victorine) à Nice. Jean Anouilh signe le scénario, d’après le roman « Les caprices de Caroline » paru en 1951.
1954Cadet Rousselle (FR) d’André Hunebelle ; PAC-Pathé, 105 min. – av. François Périer (Cadet Rousselle), Dany Robin (Violetta Carlino), Bourvil (Jérôme Baguindet), Jean Parédès (le général), Christine Carère (Isabelle), Madeleine Lebeau (Marguerite), Noël Roquevert (Berton), Pierre Destailles (Rouget de Lisle), Jean-Louis Jemma (Napoléon Bonaparte). – Les aventures farfelues du héros populaire sous plusieurs régimes politiques : Cadet Rousselle quitte Strasbourg pour Paris quand éclate la Révolution. Dans la capitale, il est l’objet d’une chanson satirique de Rouget de Lisle, est mêlé aux intrigues des royalistes, puis se distingue pendant la campagne d’Italie et sert enfin de garde à Bonaparte, le 18 brumaire. À la fin du film, en 1805, le général de hussards Rousselle part en direction d’Austerlitz avec la cantinière Violetta (son épouse) et Jérôme, son compère de toujours, promu colonel… L’authentique Guillaume Joseph Rousselle (1743-1807) était huissier à Auxerre, jovial, bon vivant et un peu excentrique ; il fut sans-culotte en suivant le mouvement révolutionnaire et fit un bref séjour en prison en 1794/95. Gaspard de Chenum, notable d’Auxerre, le tourna gentiment en dérision dans sa célèbre chanson (1792) qui, adoptée avec enthousiasme par les soldats, devint le chant de l’Armée du Nord. Bousculant l’Histoire, Hunebelle confectionne, sans trop se fatiguer, un petit film amusant porté par la sympathique triade Bourvil-Périer-Robin. Tournage en Eastmancolor à Nemours, à Egreville (Seine-et-Marne), en Ile-de-France, dans la forêt de Fontainebleau et aux studios de Francœur. Un succès public (4 millions de spectateurs en France).
1954(tv) Les Hussards (FR) de Claude Loursais (1e Ch. RTF 3.7.54). – av. Jacques Fabbri, André Gille. - D’après la comédie de Pierre-Aristide Bréal, cf. film de 1955.
1955*Les Hussards / Les Culottes rouges (FR/ES) d’Alex Joffé ; Cocinor-Cocinex S.L.-Sédif, 102 min. – av. Bourvil (le trompette Jean-Louis Flicot), Bernard Blier (le brigadier Ange-Marie Le Gouce), Louis de Funès (le bedeau de l’église Luigi), Giovanna Ralli (Cosima), Alberto Bonucci (Lini), Gianni Esposito (Pietro), Virna Lisi (Elisa), Georges Wilson (cpt. Georges). – L’hilarante tragi-comédie de Pierre-Aristide Bréal, créée en décembre 1953 au Théâtre des Noctambules par la Compagnie Jacques Fabbri et qui obtint un succès phénoménal (trois ans à l’affiche). Alors que les commerçants milanais fuient l’occupant français, deux hussards indisciplinés, couards et farceurs, le trompette Flicot et le brigadier Le Gouce, perdent leur monture. Pour éviter le conseil de guerre, ils prétendent avoir été victimes d’un franc-tireur. Leur mensonge provoque l’arrestation de plusieurs otages italiens, puis – leur capitaine ayant découvert le pot aux roses – leur propre incarcération, grâce à laquelle ils échappent à la décimation des leurs par les Autrichiens. Flicot et Le Gouce évitent le peleton d’exécution, Bonaparte ayant récompensé tout l’escadron pour son comportement exemplaire à la bataille du pont de Lodi, le 10 mai 1796. Morale : « Des lâches, il en faut, s’il n’y en avait pas, qui est-ce qui repeuplerait le monde quand tous les fiers-à-bras auront fini de s’entretuer ? » Le savoureux tandem d’anti-héros Bourvil-Blier garantit au film un grand succès commercial (2’875’100 entrées au box-office). Georges Wilson, du TNP, apparaît dans son premier rôle important à l’écran. La prestation de Bourvil attire l’attention de Claude Autant-Lara qui l’engage pour « La Traversée de Paris ». Tournage aux studios de Saint-Maurice (Boulogne) où l’on édifie en extérieurs la place du village, à Lagny (Seine-et-Marne), à Saint-Maximin et Ollières (Var), où 250 figurants se livrent un furieuse bataille, enfin à Trilport (Seine-et-Marne), dans la région parisienne.
1963L’ultima carica (IT) de Leopoldo Savona ; Giovanni Addessi/Telefilm International, 94 min. – av. Tony Russel (Rocco Varderelli), Haya Harareet (Claudia), Barbara Nelli (Fiamma), Arturo Dominici, Giacomo Furia, Oreste Lionello, Anna Maria Surdo, Franco Balducci. – Episode de la campagne d’Italie tourné en Totalscope et Eastmancolor : Rocco, un patriote, combat avec acharnement pour libérer son pays du joug autrichien. Arrêté, il est persuadé que Claudia, la femme qu'il aime, l'a trahi. Celle-ci, au contraire, sacrifie sa vie pour le sauver.
1965(tv) Jéricho (FR) d’André Leroux; ORTF (1e Ch. 16.3.65), 85 min. – av. Henri Vilbert, Jacqueline Porel, Jean-Pierre Rambal, Anne Carrière, Bernard Verley, Bernard Woringer, Alain Nobis, Christian Marin, Jany Clair. – Au Piémont en 1797, soucieux de protégéer les femmes de la ville, un gouverneur hésite à se rendre aux Français. Son épouse séduit un général républicain et gagne sur tous les tableaux (d'après Jean-Robert Lestienne).
1966Sept hommes et une garce / La Primula rosa / Sapte baieti si o strengarita (FR/IT/RO) de Bernard Borderie ; Franco London-Dear-Bucuresti, 90 min. – av. Jean Marais (cpt. Dorgeval), Sydney Chaplin (Duprat, son adjoint), Marilu Tolo (la comtesse Carlotta), Guy Bedos (Latouche), Philippe Lemaire (Lafont), Ettore Manni (cpt. autrichien), Florin Piersic (Franquillon), Serban Cantacuzino (Silvio), Serge Ayala (Cabrol), Dem Radulescu (von Schlering), Sylvie Bréal (Monica). – Gaudriole militaire sans relief, malgré Jean Marais, et située en Italie en 1796 : plutôt que d’épouser un gentilhomme autrichien, une comtesse italienne aussi frivole qu’envahissante se laisse séduire par deux officiers querelleurs de l’armée de Bonaparte, séparés de leur unité et qui doivent soustraire leur bataillon à une embuscade ennemie. La guerre est ici prétexte à grosses farces et rigolades, les décolletés sont pigeonnants et toutes les péripéties motivées prioritairement par la bagatelle. Le titre italien est « Le Mouron rose » – c’est tout dire ! Tournage en Eastmancolor et Techniscope en Roumanie (Cheile, Turzii, Floresti, Brasov, Tureni, Mogosoaia et studios de Buftea).
1969(tv) Les Hussards (FR) de Pierre Sabbagh (tv), Jacques Fabbri (th) ; « Au théâtre ce soir » (1e Ch. ORTF 5.9.69). – av. Jacques Fabbri (brigadier Le Gouce), André Gille (trompette Flicot), Annick Alane, Jacques Balutin, Charles Charras, Claudine Collas. – La tragi-comédie de P.-A. Bréal enregistrée au théâtre Marigny à Paris, cf. film de 1955.
1974(tv) Le Voyage en calèche (FR) de Claude Barma (2e Ch. ORTF 5.4.74). – av. Danielle Lebrun, José Maria Flotats, Benoist Brione, Sadi Rebbot, André Luguet. – Piémont en 1797 : l’équipée à travers les lignes ennemies d’une cantatrice de la Scala de Milan, d’un colonel français qui la courtise et du chef des résistants, son amant. Divertissement romantique d’après la pièce de Jean Giono (1943).
1975(tv) L’amaro caso della Baronessa di Carini (IT) de Daniele D’Anza (RAI 23.11.75). – av. Ugo Paglicei, Janet Agren, Adolfo Celi, Paolo Stoppa, Enrica Bonaccorti. – Affaire criminelle située pendant l’occupation française.
1981/82® (tv) La Chartreuse de Parme / La certosa di Parma (FR/IT) de Mauro Bolognini. – av. Marthe Keller (La Sanseverina), Gian-Maria Volonté (comte Mosca), Andrea Occhipinti (Fabrice del Dongo), Georges Wilson (prince de ParmeLucia Bosè (marquise del Dongo), Nelly Borgaud (princesse de Parme). – Le premier épisode se déroule lors de l’arrivée de Bonaparte en Italie en 1796, cf. XIXe siècle : Italie (1.3).
1984(tv) Les Hussards (FR) de Pierre Sabbagh (tv), Jacques Fabbri (th) ; « Au théâtre ce soir » (TF1 14.7.84). – av. Jacques Fabbri (brigadier Le Gouce), André Gille (trompette Flicot), Annick Alane, Charles Charras, Claudine Collas, Gabriel Jabbour. – La tragi-comédie de P.-A. Bréal enregistrée au théâtre Marigny à Paris, cf. film de 1955.
1993**Fiorile (IT/FR/DE) de Paolo et Vittorio Taviani ; Volpi-Gierre-Penta-Florida-La Sept, 118 min. – av. Michael Vartan, Galatea Ranzi, Claudio Bigagli. – Episode de 1796 : une paysanne italienne aime un militaire français qui tombe dans une embuscade, se fait voler la caisse du régiment et finit fusillé. Un des trois contes amers et envoûtants d’un poème cinématographique chantant les beautés de la Toscane, pays d’origine des cinéastes.
1997(tv) Il falso (1797)épisode de Nei secoli dei secoli (IT) de Marcello Cesena ; RTI-Mediaset Fiction Elettronica (Canale 5 29.6.97), 90 min. – av. Massimo Wertmüller (prof. Albertini), Jo Champa (Caterina Fornari), Sergio Bini (gén. Napoléon Bonaparte). – 1796, Bonaparte entre à Bologne. Un érudit essaie de dissimuler des œuvres d’art que les Français veulent confisquer pour le musée du Louvre.
2007(tv) La figlia di Elisa – Ritorno a Rivombrosa (IT) de Stefano Alleva ; DAP Italy (Guido e Maurizio De Angelis)-RTI-VIP (RAI5 4.11.07), 8 x 100 min. – av. Sarah Felberbaum (Agnese Ristori, fille d’Elisa et de Fabrizio), Paolo Seganti (comte Martino Ristori), Anna Safroncik (comtesse Vittoria Granieri Ristori), Alessandra Barzaghi (marquise Costanza Granieri), Giorgio Borghetti (capitaine Loya), Ilaria Negrini (Teresa), Angela Melillo (princesse Luisa di Carignano). – Suite de « Elisa di Rivombrosa », feuilleton « soap » de 2003 – cf. Italie (2)., En 1797, l’invasion de Bonaparte a destabilisé la région, le Piémont est infesté de brigands, la guérilla anti-française sévit. Tournage au château de Masino (Piémont), à Parme et à Rome.