III - L’ITALIE

Les splendeurs de Florence : Lillian Gish et Bonaventura Ibañez dans « Romola » (1924) de Henry King.
4. ITALIE CENTRALE : TOSCANE ET OMBRIE
La Toscane, dirigée aux IXe et Xe siècles par des margraves et marquis du Saint-Empire romain germanique, devient un ensemble de cité-États à statut républicain-oligarchique. La Toscane fleurit en particulier sous l'égide de la puissante maison de Canossa, représentée par le marquis Boniface III et sa fille, la margravine Mathilde de Toscane (entre 1027 et 1115), une princesse qui joue un rôle déterminant pendant la querelle des Investitures entre le pape (guelfes) et l'empereur (gibelins). La capitale, Florence, d'obédience guelfe, combat les gibelins de Sienne, d'Arezzo, de Bologne et de Pise. Mais en 1300, les guelfes florentins se divisent en deux factions : les Noirs, favorables à la politique papale de Boniface VIII qui revendique le vicariat impérial sur toutes les communes toscanes, et les Blancs, partisans d'une plus grande autonomie de la ville et opposés à la politique d'ingérence du pape. Charles de Valois, représentant de ce dernier, s'empare de la ville en 1301 et l'année suivante, le Conseil des Cent bannit les guelfes blancs (dont Dante) de Florence.
Au XVe siècle, la région sera réunifiée dans une seule entité politique, un grand-duché placé entre les mains des Médicis (cf. infra, 4.7). Diverses villes de l'Ombrie, patrie des Étrusques, passent du duché de Spolète à une forme d'autonomie, souvent en guerre les unes contre les autres dans le contexte de la querelle mentionnée ci-dessus.
Au XVe siècle, la région sera réunifiée dans une seule entité politique, un grand-duché placé entre les mains des Médicis (cf. infra, 4.7). Diverses villes de l'Ombrie, patrie des Étrusques, passent du duché de Spolète à une forme d'autonomie, souvent en guerre les unes contre les autres dans le contexte de la querelle mentionnée ci-dessus.