II - LES HÉBREUX
2. MOÏSE, L’EXODE D’ÉGYPTE ET LA CONQUÊTE DE CANAAN
1956 | rajout livre p. 50 : (tv) Ancien Spies (US) de William Berke série « I Spy », Edward J. Montague/Rean Productions-Guild Films (Syndicated TV), 30 min. – av. Frederick Worlock (Josué), Nehemiah Persoff (Phineas), Margia Dean (Rahab), David J. Stewart (Caleb), Alfred Leberfeld (Habbeb), Raymond Massey (presentation). - Josué, ancien espion (sic) au service de Moïse, conduit l’armée d’Israël dans la terre de Canaan. Episode biblique d’une série consacrée aux espions à travers l’Histoire. |
1972 | rajout livre p. 50 : (tv) L'Exode (FR) de Serge Moati série "Les cent livres des hommes", Claude Santelli-François Verny-ORTF (1e Ch. 23.2.72). - av. Jean-Luc Boutté (Moïse), Marcel d'Orval (Jethro), Jacques Seiler (le pharaon), Henri Nassiet (la voix de Yahwé), Andrée Tainsy (une femme du peuple). |
1974 | correctif livre p. 50/51 : Moses und Aron/ Moïse et Aaron (AT/DE/FR/IT) de Jean-Marie Straub et Danièle Huillet. - Le film n'a pas été tourné partiellement à Luxor, une information erronée (pas la seule, hélas) de IMDb. Il ne s'agit du reste pas d'une production télé sortie en salles, mais bien d'une production cinéma, la plus importante du couple Straub-Huillet. |
1984 | rajout livre p. 52 : (tv-mus) Moïse (FR) d'Yves-André Hubert Antenne 2-Opéra National de Paris. – av. Samuel Ramey (Moïse), Jean-Philippe Lafont (Pharaon), Keith Lewis (Aménophis), Jean Dupouy (Eliézer), Fernand Dumont (Oziride), Shilrey Verrett (Sinaïde), Cecilia Gasdia (Anaïde), Magali Damonte (Marie), Robert Durné (Ohide). - Captation de l'opéra Mosé in Egitto de Gioacchino Rossini (1818), Etienne de Jouy et Luigi Balocchi (livret) à l'Opéra National de Paris (Palais Garnier), sous la direction musicale de Georges Prêtre. |
2010 | Nasepas / The Ungrateful (IR) de Hassan Hedayat Hossein Akbarzadeh, Asghar Hashemi, Seyyed Mohsen Jahed/Salam Media, 85 min. - av. Pouriah Poursork (Amil), Elnaz Shakerdoost (Anael), Nima Shahrokh Shahi (Ashel), Linda Kiani, Mohammad-Ali Sareban, Khosrow Dastgir, Mitra Hakim Hashemi, Majid Vasheghani, Mona Baigi, Ali Forood, Majid Vasheqani. – Pendant l’exode des Hébreux sous la guidance de Moïse. Tandis que les tribus juives sont sur le point de traverser le Jourdan où la population locale, deux cousins, Amil et Ashel, se disputent la main de la belle Anael. |
2013 | (tv) The Bible (La Bible) – 2. Exodus (US) de Crispin Reede Roma Downey, Mark Burnett/History Channel-LightWorkers Media (History Channel 3.3.13), 44 min. – av. William Houston (Moïse), Joe Forte (Moïse enfant), Stewart Scudamore (Ramsès), Aharon Ipalé (pharaon), Sean Teale (Ramsès jeune), Joanna Foster (Miriam), Louis Hilyer (Aaron), Sean Knopp (Josué jeune), Andrew Scarborough (Josué), Shivani Gai (Batya), Fintan McKeown (Abimelech), KenBones (Ira), Khalid Ben Chegra (Phicol). - La fuite d’Égypte, la traversée de la Mer Rouge, les dix Commandements au Sinaï, Josué prend le commandement des Israélites et assiège Jéricho. Suite du chap. 1. Beginnings (cf. Genèse). |
2014 | Exodus : Gods and Kings (CA: L’Exode : Dieux et Rois) (GB/ES/US) de Ridley Scott Mark Huffam, Peter Chernin, Michael Schaefer, Ridley Scott, Jenno Topping/Chernin Entertainment-Scott Free Productions (London)-Babieka-Volcano Films-TSG Entertainment, 150 min. - av. Christian Bale (Moïs), Joel Edgerton (Ramsès), John Turturro (Séti), Ben Kingsley (Nun), Sigourney Weaver (Tuya), Golshifteh Farahani (Nefertari), Arron Paul (Joshua), Ben Mendelsohn (le viceroi Hegep), María Valverde (Zipporah), Isaac Andrews (Malak), Hiam Abbass (Bithia), Ghassan Massoud (le grand vizir), Indira Varma (haute prêtresse), Ewen Bremner (l’expert), Tara Fitzgerald (Miriam, soeur de Moïse), Dar Salim (cdt. Khyah), Andrew Tarbet (Aaron), Ken Bones (le scribe du pharaon), Anton Alexander (Danton), Kevork Malikyan (Jethro). Hélas, une catastrophe. Ridley Scott, le « Gustave Doré du cinéma épique » d’aujourd’hui, grand créateur d’imagerie fantastico-aventureuse (Gladiator, Alien, Blade Runner, Kingdom of Heaven) se fourvoie lourdement en abordant la saga de l’Exode et des Dix Commandements à force d’exagérer l’apport numérique dont il pousse l’extravagance jusqu’au comique involontaire, tout en décrédibilisant, enkilosant et enlaidissant le mythe lui-même. Cecil B. DeMille traitait ses Dix Commandements au premier degré, livrant de l’illustration appuyée pour écoles du dimanche, une naïveté au charme rétro teintée d’idéologie yankee réactionnaire. Scott, lui, s’inspire de la peinture de salon pompier du XIXe siècle en appliquant partout un réalisme « archéologique » certes à couper le souffle, mais dont les tableaux sombres et surchargés étouffent les protagonistes. Car le scénario est plutôt mince et les personnages sont à peine développés, noyés dans un océan d’images de synthèse (1300 plans) qui étouffent l’émotion et alourdissent, voire ralentissent inutilement un récit archiconnu (les fléaux d’Égypte et leur effrayante invasion de crocodiles géants, de grenouilles, de mouches, etc.). En 2012, Scott a annoncé la mise en chantier du projet alors que la Warner travaillait sur la même matière depuis l’année précédente (déjà sous le même titre de Gods and Kings), avec Steven Spielberg ou Ang Lee aux commandes, sans suite. Le tournage s’effectue en 74 jours à partir d’octobre 2013 à Almeria en Espagne (Almeria, Tabernas, Sierra Alhamilla), aux Canaries (Cofete sur l’île de Fuerteventura), au Maroc (Ouarzazate) et aux studios de Pinewood (vers Londres) avec des effectifs dépassant mille personnes et prés de quatre mille pour les armées égyptiennes, hittites et juives. Ridley Scott dédie le film à son frère cadet, le cinéaste Tony Scott qui s’est suicidé deux ans auparavant. Le réalisateur affirme qu’il existerait une version « finale » de 4 heures, jamais vue à ce jour car les rentrées commerciales sont tout juste satisfaisantes et le blockbuster accusé de « sionisme » est censuré en Égypte et dans les Émirats arabes unis en raison de sa représentation archifausse de l’esclavage avant la période ptolémaïque (ainsi que l’attestent les travaux les plus récents de l’égyptologie) : le film – comme d’ailleurs la majorité des péplums consacrés à la matière - montrent des esclaves ouvriers contraints et fouettés, ce qui est une contre-vérité : avant l’arrivée des généraux grecs d’Alexandre le Grand en 323 av. JC qui imposérent l’esclavage, les ouvriers sur les chantiers d’Égypte étaient des hommes libres, intégrés dans les rouages de l’État, jouissant d’une moblité à la fois géographique et statutaire, et disposant des mêmes droits et des mêmes devoirs que l’ensemble de la population. Par conséquent, l’intrigue du film (qui ne peut être comprise que symboliquement comme un cheminement spirituel intérieur) s’effondre. De surcroît, l’imagerie hyperréaliste de Scott donnerait l’impression que « c’est les hébreux qui ont édifié les pyramides » ! En outre, Christian Bale (Batman en 2005, 2008 et 2012), l’interprète d’un Moïse transformé ici en chef militaire plein de doutes, aurait déclaré à la presse que le prophète juif était un schizophrène en puissance, et l’un des individus les plus barbares » (…), un homme tourmenté et tumultueux », etc. (Metronews 26.10.14), provoquant une polémique supplémentaire dans les milieux religieux. Le comédien, qui devait à l’origine aussi incarner Noé dans le film de Darren Aronofski (cf. supra, 2014), est à son tour la cible de minorités ethniques s’insurgeant contre l’incarnation par des acteurs blancs de personnages bibliques dont la couleur de peau aurait – selon eux – dû être plus sombre. Les maniaques du « politically correct » oublient qu’il s’agit d’une fiction fabriquée avec des personnages dont on ignore la couleur et dont l’existence n’est attestée que par la Bible. Enfin, en agnostique, Scott s’explique la traversée miraculeuse de la Mer Rouge par des causes naturelles : un tremblement de terre sous-marin provoquant un tsunami géant. Ces divers facteurs font que le film perd toute dimension surnaturelle et, par conséquent, aussi religieuse. De l'imagerie boursouflée et vide, à l'instar, hélas, du calamiteux Napoléon de Scott en 2023. |
2014-2022 | (tv) Ha’Yehudim Baïm / The Jews Are Coming (IL) série de Kobi Havia Yoav Gross Productions-Israel Broadcasting Authority (IBA 7.11.14-11.6.22), 72 x 24 min. – av. Moni Moshonov, Yael Sharoni, Yaniv Biton, Ido Mosseri, Yossi Marshak, Maayan Blu, Shira Naor, Dina Senderson, Rivka Michaeli, Gaia Shalita Katz. - Une série satirique (écrite par Assaf Beiser, Yoav Gross et Natalie Marcus) qui fait scandale à la télévision israëlienne parce qu’elle parodie divers récits de l’Ancien Testament. Chaque épisode – diffusé pendant la fête de Pourim - se compose de plusieurs sketches sur des sujets allant des faits bibliques à la diaspora juive et à l’histoire sioniste (5 saisons). En descendant du Sinaï avec sa nouvelle version des Dix Commandements, par exemple, Moïse implore ses coréligionnaires d’adorer Yahvé sans fanatisme, de se souvenir qu’ils ne sont pas le centre de l’univers et de toujours remettre tout en question, etc. |
2015/16 | (tv) Os Dez Mandamentos [Les Dix Commandements] (BR) télésérie d’Alexandre Avancini (dir. gén.), Max Camacho, Rudi Lagemann, Armé Manente, Hamsa Wood, Vivianne Jundi, Michele Lavalle, Armé Mamente, Hamsa Wood et Daniel Ghivelder Rita Rico, Arlete Siaretta/Casablanca Filmes Ltda. (Rio de Janeiro)-Rede Record (São Paulo)-Paris Filmes (RecordTV 23.3.15-4.7.16), 242 épisodes de 40-60 min. sur 2 saisons. - av. Enzo Simi / Guilherme Winter (Moïse), Sérgio Marone / Edu Pinheiro (Ramsès II), Camila Rodrigues / Giovanna Maluf (Nefertari), Zé Carlos Machado (le pharaon Séti), Giselle Itié (Zèphora), Tammy Di Calalfiori (Ana), Vitor Hugo (Cora), Angelina Muniz (la reine Tuya), Paulo Nigro (Paser), Milhem Cortaz (Bomani), Denise Del Vecchio (Joquebede), Vera Zimermann (la princesse Henutmire), Daniel Aguiar / Eduardo Lago (le gén. Disebek), Giuseppe Oristanio (le grand-prêtre Paser), Paulo Figueiredo (Jetro), Sidney Sampaio (Josué), José Victor Pires (le prince Amenhotep), Petrônio Gontijo (Aaron), Larissa Maciel (Miriam), Sidney Sampaio (Josué), Paulo Figueiredo (Jethro). Le récit de Moïse et l’Exode sous forme d’une interminable telenovela (série télévisée) écrite par Vivian De Oliveira et dont la direction générale est confiée à Alexandre Avancini. C’est la production à ce jour la plus onéreuse de la télévision brésilienne. Elle est filmée aux Estúdios RecNov (aujourd’hui Casablanca) à Vargem Grande (Rio de Janeiro), en extérieurs dans le désert d’Atacama (Chili), dans l’État de Paraná, à Guarapuava, Itaguaí, Seropédica et Santa Cruz (Rio de Janeiro), en plus de l’élaboration du décor des villes des Hébreux, des Égyptiens et des Madianites. Petrônio Gontijo signe les effets spéciaux pour les « plaies d’Egypte ». La telenovela sera remontée par la suite en un long métrage de cinéma de 120 min. comportant des scènes inédites, le tout sous le titre de Os Dez Mandamentos : O Filme (2016) et signée par Avancini seul (coproduction Paris Filmes et RecordTV). Cette même année, une version « musical » sera présentée à São Paulo. Rappellons que la société Rede TV, productrice d’une dizaine de telenovelas bibliques, a été rachetée en 1989 par l’évêque Edir Macedo, chef de la très controversée voire sulfureuse IURD – Igreja Universal do Reino de Deus (Universal Church of the Kingdom of God, UCKG), un mouvement protestant évangélique richissime dont le siège se trouve au Temple de Salomon à São Paolo ; l’église a soutenu massivement le président fascistoïde Jair Bolsonaro en 2018. |
2016/17 | (tv) A Terra prometida [La Terre promise] (BR) télésérie d’Alexandre Avancini (dir. gén.), Max Camacho, Rudi Lagemann, Armé Mamente, Hansa Wood, Vivianne Jundi Rede Record-Casablanca Filmes Ltda. (Rio de Janeiro) (RecordTV 5.7.16-13.3.17), 179 épisodes de 60 min. – av. Sidney Sampaio (Josué), Thais Melchior (Aruna bat Quemuel), Paloma Bernardi (Samara bat Quemuel), Beth Goulart (Léia), Raymundo de Souza (Quemuel, chef d’Efraim), Igo Rickli (Marek, roi de Jéricho), Juliana Silveira (Kalési, reine de Jéricho), Mirima Freeland (Raabe), Rafael Sardão (Salmon ben Naasom), Leonardo Franco (Tibar, général de Jéricho), Milhelm Cortaz (Caleb, chef de Judah), Marcos Winter (Merodaque, prêtre de Jéricho), Bernardo Velasco (Eleazar, grand-prêtre d’Israël), Paulo César Grande (Haniel, chef de Manassés), Lino Correa (Paltiel, chef d’Issacar), Guggo Morales (Samuel, chef de Siméon), Mário Frias (Adoni-Zedeque, roi de Jérusalem), Paulo César Grande (Haniel), Tatsu Carvalho (Boã). L’Exode d’Égypte selon la Bible et la conquête de Canaan, complété par diverses péripéties fictionnelles. La direction générale de cette télésérie faisant suite à Os Dez Mandamentos est à nouveau confiée à Alexandre Avancini. Mais la société de production HBO accuse la société brésilienne Record d’avoir plagié divers épisodes de la récente série américaine Game of Thrones … ce qui en dit long sur la rigueur historique de cette méga-telenovela ibérico-américaine ! Une production de la puissante Rede TV, siège de l’audiovisuel évangélique protestant au Brésil. |
2024 | (tv-df) Testament : The Story of Moses (Testament: L’histoire de Moïse) (US) minisérie de Benjamin Ross Emre Sahin, Kelly McPherson, Kerem Ozerdogan/Karga Seven Pictures-Netflix Documentary Series (Netflix 27.3.24) 3 x 85 min. - av. Avo Azulay (Moïse), Clarke Peters (la voix de Dieu), Mehmet Kurtulus (le pharaon), Dominique Tipper (Zipporah), Ishai Golan (Aaron), Reymonde Amsallem (Miriam), Tülay Günal (Bithiah), Melis Ulas (Joachbed), Emre Törün (Dathan), Cem Emüler (Haman), Han Ergin (Amen), Jaye Sayagh (Gershom), Fadma Babouch (Serach), Charles Dance (narration). Docu-fiction de Netflix en 3 parties tourné au Maroc : une tentative assez honnête (et très loin de Cecil B. DeMille !) de cerner la personnalité complexe de Moïse, ses conflits internes, ses doutes, à travers l’interprétation des textes sacrés du judaïsme, du christianisme et de l’islam. Ultras religieux s’abstenir... - Episodes : 1. « The Prophet » – 2. « The Plagues » – 3. « The Promised Land ». |