VI - EUROPE CENTRALE ET DE L’EST, BALKANS, TURQUIE et invasions mongoles

6. LES TURCS À LA PORTE DE L’EUROPE

6.2. L’avènement des Ottomans et la prise de Constantinople

1912Les Trois Sultanes (FR) d’Adrien Caillard
Société cinématographique des auteurs et gens de lettres (S.C.A.G.L.)-Pathé, 300 m. - av. Georges Tréville (Soliman le Magnifique), Amélie Dieterle (Roxelane), Germaine Dermoz (Selma), Belza (Delia). – La comédie en 3 actes de Charles-Simon Favart, Les Trois sultanes, ou Soliman le Second (1761) : gâté par le destin et son harem, Soliman s’ennuie. Son eunuque Osmin lui présente trois esclaves, dont l’insolente et malicieuse Roxelane qui parvient à le charmer, à le faire rire et se faire épouser après que le sultan ait licencié le restant de son harem.
1913L'Agonie de Byzance - 1. Sur les remparts - 2. La Dernière Nuit de Byzance - 3. L’Agonie d’un peuple (FR) de Louis Feuillade
Société des établissements L. Gaumont-Monopole, 868 m./36 min./29 min. - av. Luitz-Morat (Constantin XI Paléologue), Renée Carl (l’impératrice Magdalena Tocco, son épouse), Edmond Bréon (le cardinal-légat Isidore de Kiev), Georges Melchior (le Génois Giovanni Longo Giustiniani), Albert Reusy (le sultan Mehmed II al-Fatih), Jeanne Briey, Fabienne Fabrèges, Laurent Morléas, Émilien Richard.
Une « grande scène cinéma-lyrique en 3 parties et 25 tableaux en couleurs » illustrant les derniers jours de la cité chrétienne – à la fin mai 1453 - avant sa conquête par Mehmed II (avec une partition symphonique signée Henry Février et Léon Mireau pour la projection au Gaumont Palace). Quelques mois après la sortie de son merveilleux Fantômas, Louis Feuillade, directeur artistique chez Gaumont, fignole en s’inspirant de la peinture pompière orientaliste du XIXe siècle une leçon d’histoire assez fastueuse pour l’époque, aux jolis décors (l’intérieur de la cathédrale de Sainte-Sophie, le palais impérial et quelques mètres de remparts), mais aux costumes plutôt fantaisistes, avec des emprunts aux Vikings et au XVe siècle ! Renée Carl, l’amante de Fantômas, joue l’impératrice. C’est le déroulement d’une inéluctable débâcle filmée du point de vue des victimes. On représente surtout la collectivité, grâce à de nombreuses scènes de foule, les problèmes individuels étant négligés. Chez les chrétiens, Isidore de Kiev, le cardinal-légat du pape, implore l’aide du Ciel (« mais Dieu est sourd » dit un carton, et le pape à Rome semble peu enclin à intervenir pour des non-catholiques), tandis que Constantin XI, qui organise personnellement la défense de sa capitale, demande au Seigneur l’absolution de ses péchés et ordonne le 28 mai une ultime procession pour la Vierge. Chez l’ennemi, imams et oulémas promettent le paradis d’Allah à ceux qui tomberont pendant l’assaut, les janissaires se prosternent avec des gestes rituels bouffons (en concordance avec les habituels clichés islamophobes gaulois).
 Les batailles sont confuses, mais on reconnaît dans la mêlée une partie du canon géant fabriqué par l’ingénieur hongrois Urbain/Orban qui mit à mal les murailles de la cité. Malgré une caméra fixe, la mise en scène énergique et réaliste de cet « oratorio cinématographique » traduit bien l’effervescence belliqueuse lorsque la horde déchaînée attaque la cité. À l’écran, peu de sang versé, des chrétiens angoissés qui prient devant une statue de sainte Sophie ou se lamentent, de nombreuses femmes malmenées dans la basilique puis vendues comme esclaves tandis que le film s’achève sur la présentation de la tête du monarque romano-byzantin, trophée remise au sultan victorieux … un épisode inventé de toutes pièces, puisqu’on n’a jamais retrouvé le corps de Constantin XI. Une curiosité bien dans l’air du temps, filmée en mai 1913 aux studios de la Cité Elgé à Paris. (Le cinéma turc n’abordera le sujet qu’en 1951, puis en 2012, cf. infra.) – GB : The Agony of Byzance.
1935Al-Hilal (The Crescent Moon) / Judgement of Allah (IN) de Mehboob Khan
Ardeshir Irani/Sagar Movietone (Bombay), 158 min. (en urdu) – av. M. Kumar (Ziyad, fils du sultan), Indira (la princesse byzantine Rahil), Sitara Devi (Leila), Pandey (l’empereur de Byzance), Asooji (le sultan), Lala Yaqoob, Wallace, Razak, Kayam Ali, Azoorie, Mehboob Khan.
Film d’aventures indien situé pendant que les armées byzantines sont en guerre avec les Ottomans. Ziyad, le fils du sultan, est capturé au cours de la bataille et emprisonné à Byzance, mais la princesse gréco-romaine Rahil s’éprend de lui et parvient à le faire s’évader à la suite d’une intense chasse à l’homme, grâce à l’aide de Leila, sa rivale en amour. La toute première réalisation de Mehboob Khan, le futur Cecil B. DeMille de Bollywood, avec son lot de chansons et des Byzantins en toges et casques à crête de la garde prétorienne romaine ! Le film fait un malheur localement et lance la prolifique carrière du cinéaste qui percera en Occident en 1957 avec le mélodrame social Mother India, nominé pour l’Oscar du meilleur film étranger.
1950/51Istanbul'un Fethi [=Le libérateur d'Istanbul] (TR) d’Aydin Arakon
Murat Köseoglu, Nazif Duru/Acar Film Prodüksiyon (Istanbul)-Atlas-Film, 109 min./95 min./89 min. - av. Sami Ayanoglu (Mehmed II al-Fatih), Resit Gürzap (Çandarli Halil Pacha), Müfit Kiper (Sarica Pacha), Cahit Irgat (l’empereur Constantin XI Paléologue), Vedat Örfi Bengü (le grand-duc Lucas Notaras), Turan Seyfioglu (le sipahi Hasan d’Ulubat), Esref Vural (Mustafa Bey), Atif Avci (Yuvanis), Türkan Can (Antonine), Filiz Tekin (Fatma), Cem Salur (Hizir), Neset Berküren (Zaganos Pacha), Kemal Ergünenç (cdt. Jüsinyoni), Sait Yasmakli (le prince et érudit Molla Gurani), Vedat Karaokçu (le poète Ahmet Pacha), Kemal Tozem (Oduni Mahmut Pacha), Nubar Terzan (Kostanzo), Vedat Orfi Bengü (Natoras Lukas), Burhanettin Üskan (l’ingénieur hongrois Orban/Urbain), Ercüment Behzat Lay (l’ambassadeur byzantin), Yetvart Eretzian (le prêtre Orifos).
Une superproduction du cinéma turc quasi inconnue en Europe, ignorée par les médias hormis un reportage outré mais richement illustré dans la presse catholique allemande, citant abondamment Stefan Zweig (Les Très Riches Heures de l’humanité) et son « heure la plus sombre d’Occident » (Neue Illustrierte, Cologne, 14.2.51), malgré aussi une timide exploitation à New York et au Canada en avril 1954 sous le titre de The Conquest of Constantinople. La République turque de l’après-guerre se caractérise notamment par un lent retour sur le passé islamo-ottoman, matière bannie sous le régime occidentalisé de Mustafa Kemal Atatürk (décédé en 1938), dictateur laïc qui a déplacé la capitale du pays à Ankara. Jusqu’alors, le cinéma turc a donc prudemment évité tout sujet historique d’avant le XXe siècle, et ce Libérateur d’Istanbul sera suivi timidement en 1951 de Barbaros Hayrettin Pacha de Baha Gelenbevi, sur le fameux corsaire de Soliman le Magnifique au XVIe siècle, de Üçuncü Selim’in Gözdesi (La Favorite du Selim III) signé Vedat Ar, un mélo du XVIIIe siècle, enfin de Sürgün (L’Exil) d’Orhon M. Ariburnu, drame familial situé au XIXe siècle. On assiste donc en quelque sorte à la naissance du film historique turc, genre qui va s’épanouir ad nauseam sous Erdogan le siècle suivant. Le budget de cette toute première incursion dans un passé national lointain truffé d’événements fondateurs, abordant de surcroît un sujet « délicat » sinon « clivant » que seul s’est permis de traiter le Français Louis Feuillade avec son court métrage muet L’Agonie de Byzance (cf. 1913), est le plus haut jamais attribué à un film local (le triple d’un moyen métrage courant, soit 95’000 lires). Tournée en noir et blanc (elle sera restaurée et colorisée en 1971), la fresque en costumes bénéficie du soutien officiel de l’État post-kemaliste de Celâl Bayar - qui s’apprête à célébrer en 1953 le 500e anniversaire de la conquête ottomane - et celui assez fourni de l’Armée de la République pour illustrer l’assaut de la ville, de jolis mouvements de masse filmés dans la proximité des lieux historiques (remparts, forteresse de Rumeli, l’intérieur de Sainte-Sophie, etc.) ainsi qu’aux studios de Yesilçam à Istanbul (district de Beyoglu).
L’approche scénaristique est plutôt anecdotique et populaire, puisque la guerre entre le sultan Mehmed II et les Byzantins est racontée à travers les aventures rocambolesques de la piétaille. Entrant à Constantinople depuis Edirnekapisi après un siège de 53 jours, Mehmed II se rend à Sainte-Sophie et proclame que désormais, sa capitale s’appellera Istanbul… Flash-back : À peine monté sur le trône, le jeune sultan se dit déterminé à s’emparer de Byzance malgré l’opposition de certains ministres de son entourage, dont Halil Pacha qui le trahit et fait enlever la fiancée du général en chef des armées ottomanes. Après six mois de préparatifs fébriles à Edirne où sont coulés de puissants canons sous la direction de l’ingénieur-artilleur hongrois (ou roumain ?) Orban/Urbain, un chrétien, Mehmed charge trois de ses plus fidèles soldats, le légendaire sipahi Hasan d’Ulubat (1428-1453) qui finira percé d’une trentaine de flèches après avoir hissé le drapeau ottoman sur les remparts, Hizir Bey et Mustafa Bey, de s’introduire comme espions dans la ville impériale afin d’y étudier les points faibles de la défense ennemie avec l’aide d’un couple grec favorable à leur cause ; ils sont démasqués en cours de mission, torturés et emprisonnés sur dénonciation de Halil Pacha et du sadique grand-duc Lucas Notaras, mais réussissent à s’échapper au moment de l’assaut final en trompant leurs geôliers qu’ils distraient avec des marionnettes, puis délivrent la fiancée de leur commandant et sèment la pagaille parmi les Byzantins. (En réalité, les Turcs auraient profité d’un petit portail de la muraille non verrouillé, la poterne de Kerkoporta, pour pénétrer dans la cité !).
 ➤ Globalement, le film semble habité par la méfiance, la suspicion et la trahison, facteur qui traduit sans doute une certaine paranoïa idéologique du moment, alors que la Grèce et la Turquie menacées par l’URSS adhèrent à l’OTAN en octobre 1951 et envoient des soldats défendre l’Occident en Corée, enfin que, par mesure de prudence, la Turquie a été cooptée par les membres fondateurs du Conseil de l’Europe en 1949 déjà. Le « méchant » du film, le grand vizir Çandarli Halil Pacha, vieux conseiller de Mehmed II lors du siège, est soupçonné d’avoir coopéré avec les Byzantins (dans les faits, il fut accusé d’avoir été corrompu par les assiégés en les invitant à ne pas se rendre et fut exécuté trois jours après la prise de la ville). Par ailleurs, le film insinue que certains Byzantins qui « préféraient voir le turban turc plutôt que la mitre latine » (le grand-duc Lukas Notaras dixit) ont aidé les Ottomans, car le traumatisme profond qu’a laissé le terrible sac de la ville par les Croisés latins en 1204 et qui coûta la vie à deux mille Grecs orthodoxes a laissé des traces profondes. De surcroît, divers historiens d’aujourd’hui (par ex. Steven Runciman, Georges Ostrogorsky) estiment qu’une intervention occidentale – qui ne s’est jamais concrétisée - n’aurait pas visé à sauver l’empire gréco-byzantin, mais à réinstaurer un Empire latin d’Orient dirigé par les États pontificaux à Rome, comme le souhaitait expressément le pape Nicolas V, lui qui fit la sourde oreille à tous les appels au secours des Byzantins. La fresque d’Arakon se termine sur une note un peu surréaliste : silence total sur l’intense pillage de la cité, massacres et viols, ainsi que la capture des survivants pour être partiellement réduits en esclavage (cf. infra à ce propos la superproduction Fetih 1453 de Faruk Aksoy en 2012). En revanche, on montre une galerie nourrie de belles jeunes Byzantines qui accueillent les conquérants musulmans avec enthousiasme quand ils entrent par la Sublime Porte… Question délire, on se croirait chez DeMille à Hollywood (le génie narratif en moins) ! Mais sans doute la production jugeait-elle que certaines vérités ne sont pas toujours bonnes à dire.
1951Çem Sultan (TR) de Münir Hayri Egeli
Fuat Rutkay/Halk Film (Istanbul), 96 min. - av. Bülent Ufuk (le sultan Djem), Italyan Elçiliginin, Suzan Yakar Rutkay, Pola Morelli, Efi Palmi, Inci Tamay, Nana Aslanoglu, Berrin Aydan, Ali Küçük, Zeynep Sirmali, Ali Korkut, Vedat Örfi Bengü, Silvia Degandi. - Le sultan Djem/Çem/Zizim, fils de Mehmed II, fuit son frère Veli Bayazid II et se réfugie en Occident, où Charles VIII et le pape Alexandre Borgia le font assassiner en 1495 à Naples.
1951Yavuz Sultan Selim ve Yeniçeri Hasan [=Le sultan Sélim et Hassan le Janissaire] (TR) de Münir Hayri Egeli
Ihsan Ipekçi, Kani Ipekçi/Ipek Film, 91 min. – av. Ayhan Isik (Hassan le Janissaire), Orhon Murat Ariburnu (le sultan Sélim Ier), Nevin Aypar (Hafsa Sultan), Ayla Karaca (Mathilda), Nevin Aypar (la sultane Hafsa), Ahmet Tarik Tekçe (Kurt Mehmet), Hasan Ceylin (un janissaire), Gülistan Güzey (Cemile), Nedret Güvenç, Münir Özkul (Sari Sait), Muhip Arciman, Ferdun Çölgeçen, Ferhan Tanseli, Bakiye Fayasof. – L’amour de Hassan le Janissaire et de Nazmiye, fille de Bayraktar Aga, sous le règne du sultan Sélim Ier, père de Soliman le Magnifique (vers 1515).
1952Yavuz Sultan Selim agliyor [=Le Sultan Sélim Ier pleure] (TR) de Sami Ayanoglu
Cemil Filmer/Lale Film (Istanbul), 111 min. – Sami Ayanoglu (le sultan Sélim Ier), Heyecan Basaran (Aspasie), Sadri Alisik (Osman), Suavi Tedü, Lale Oraloglu, Belgin Doruk, Pola Morelli, Cahit Irgat.
La victoire de l’Ottoman Sélim Ier (1512/1520) sur les Safavides à Çaldiran en 1514, sa conquête de toute la Méditerranée orientale et du Moyen-Orient, la prise de Rhodes, l’anéantissement militaire des Mamelouks en Égypte, enfin les affrontements contre le Shâh Ismaïl. Au moment de sa mort, l’Empire ottoman s’étend sur env. 3,4 millions de kilomètres carrés.
1953The Veils of Bagdad (Le Prince de Bagdad) (US) de George Sherman
Albert J. Cohen/Universal International Pictures, 82 min. - av. Victor Mature (Antar), Mari Blanchard (Selima), Virginia Field (Rosanna), Guy Rolfe (Kassim), James Arness (Targut), Leon Askin (Pacha Hammam, pacha de Bagdad), Gregg Palmer (Osman), Nick Cravat (Ahmed), Ludwig Donath (Kaffar). - En 1526, Soliman le Magnifique envoie l’espion Antar à Bagdad pour déjouer un complot d’alliance du pacha local avec la République de Venise, alliance visant à nuire à l’Empire ottoman... Les scénaristes yankees ignorent évidemment que ce même Soliman s’était allié à François Ier, roi de France, contre Charles Quint et que Toulon abritait plusieurs navires de la flotte turque ! Une amusante fantaisie en Technicolor, tournée à Yuma (Arizona), Palm Springs (Californie) et aux studios Universal.
1954Sultana Safiyè / Safiye sultan (La Sultane rouge) (IT/TR) de G. D. Martin [=Giuseppe Di Martino], Fikri Rutkay (et Mario Trombetti)
Mario Trombetti Produzioni (Roma)-Efi Kollektif Sirket Per Efikal (Istambul), 94 min. - av. Maria Frau (Cecilia Vernier, la sultane Safiyè), Mahir Özerdem (le sultan Murâd III), Carlo Giustini (Marco), Atif Kaptan (Mehmed IV), Mariolina Bovo (Linda), Bruna Corrà (Razyè, la favorite), Carla Colò, Rita Caruso, Cahit Irgat, Franca Tamantini, Enzo Fiermonte, Maria Dominiani, Marcella Daviland, Gipsy Kiss, André Hildebrand, Afro Poli.
À la fin du XVIe siècle, la vie extraordinaire de Cecilia Vernier (v. 1550-1619), beauté intelligente et sage d’origine vénitienne ou albanaise, enlevée en 1563, à l’âge de 13 ans, par les Turcs et qui devient la sultane Safiyè en épousant Murâd III (1574/1595), fils aîné de Selim II, puis la mère de Mehmed III. Une des figures les plus influentes durant le siècle du sultanat des femmes. - Une des très rares coproductions italo-turques, réalisée en extérieurs en Turquie (notamment dans le harem du Topkapi, sur le Bosphore) et dans le palais ducal à Venise. Film lancé avec le slogan « La Vénitienne devenue impératrice de Turquie ».
1961® Solimano il conquistatore / Tvrdjava Samograd [=La Forteresse de Samograd] (Soliman le Magnifique) (IT/YU) de Vatroslav Mimica [et Mario Tota]. – av. Edmund Purdom (le grand vizir Ibrahim Pacha), Loris Gizzi (Soliman Ier le Magnifique). - Contrairement à ce qu’annonce le titre, ce film ne s’attarde pas sur la personalité du sultan Soliman le Magnifique mais se concentre sur la résistance des Hongrois, Croates et Serbes du 5 août au 7 septembre 1566 à Szigetvár/Siget/Samograd, résistance suicidaire menée par le comte Miklós Zrinyi (ou Nikola Subic Zrinski) pour les Habsbourg et qui lui coûte la vie ainsi qu’à ses fils. Cf. infra : chap. 5.4.
1962Mevlid - Süleyman Çelebi (TR) Mehmet Muhtar
Turgut Demirag/And Film, 119 min. – av. Ulvi Uraz (le poète Suleyman Çelebi, imam de Bursa), Evrim Fer (Gülnur), Yilmaz Duru (Nisancibasi Dogan Bey), Atef Kaptan (le sultan Yilderim Bayezid Ier), Gulbin Eray (la sultane), Zeki Alpan (le vizir Ali Pacha), Senih Orkan (Fettah), Nuri Genç (l’émir Sultan de Bursa), Afif Yesari (Mouharram), Vahi Öz (Abdallah Aga), Benan Oz (la fille captive), Nezihe Güler. – Un épisode de la vie de l’imam lettré Souleiman Tchélébi/Çelebi (1351-1422), auteur d’un célèbre Diwan turc et professeur du sultan ottoman Bayezid Ier/Bajazet). Le film (partiellement perdu) parle de ses rapports avec son ami Dogan Bey, un des héros de la bataille de Nicopolis menée par Bayezid Ier contre les croisés du roi de Hongrie Sigismond de Luxembourg en 1396, un des tournants de la conquête des Balkans par les Ottomans.
1967Bizansi titreten yigit [=Le Vaillant qui fit trembler Byzance] (TR) de Muharrem Gürses
Muharrem Gürses/Atilla Film (Istanbul). – av. Atilla Gürses [Atilla Arcan], Müjgan Agrali, Ali Sen, Ahmet Danyal Topatan, Hulusi Kentmen, Senih Orkan, Cahide Sonku, Aynur Aydan, Mustafa Alev, Baki Tamer, Sami Ayanoglu. - Film d’aventures : un héros de l’armée ottomane nargue les autorités byzantines.
1988(tv) Kurulus « Osmancik » (TR) télésérie de Yücel Çakmakli, Tarik Bugra et Tufan Güner
(TRT1 10.1.-27.3.88), 12 x 60 min./1 saison. – av. Cihan Ünal (le sultan Osman Ier Gazi), Meral Orhonsay (Ayna Melek, épouse de Sözcü Bey), Yasar Alptekin (Orhan Gazi, fils d’Osman), Sema Yunak (Nilüfer Hatun/Holofira, mère de Mourad Ier), Nurhan Nur (Halime Hatun, épouse d’Ertugrul Gazi), Esref Kolçak (Gündüz Bey), Haluk Kurtoglu (cheikh Edebali), Sema Çelebi (Malhun Hatun, sa fille, épouse d’Osman Gazi), Erol Tas (Dündar Bey), Hayati Hamzaoglu (Saru Bati Savci Bey), Ferdi Merter (Romain IV Diogène, empereur de Byzance), Orçun Sonat (Alp Arslan, deuxième sultan de la dynastie seldjoukide).
La carrière d’Osman Bey (v.1258-v.1324), fils cadet d’Ertugrul Gazi et fondateur de l’Empire ottoman en partant de Kayi, une petite principauté turkmène de l’Anatolie dont il est le bey. La série se termine avec la mort d’Osman après la conquête de la ville de Bursa, sous domination byzantine, par son fils Orhan Gazi. La série évoque notamment aussi la grande défaite de l’armée byzantine à la bataille de Manzikert/Malazgirt, le 16 août 1071. Humilié et fait prisonnier, l’empereur Romain IV Diogène est néanmoins rapidement libéré en échange d’un traité de paix plutôt avantageux au regard de l’ampleur de la défaite romaine. - Adaptation de la biographie de Tarik Bugra, tournée en partie au château d’Anamur Mamure et autour de l’ancienne ville d’Ören Anemurium . Cf. aussi série Dirilis : Ertugrul de 2014-2019. – DE : Die Gründung.
Le sultan Mehmed II et le basileus byzantin Constantin XI dans « The Fall of Constantinople » (tv 1989).
1989(tv) The Fall of Constantinople (US/GB/TR/ES) de Leo Eaton
série “Timeline”, épis. 4, Andrew Holmes, Leo Eaton, Diane Holmes, Fernando de Castro Lopez, Altug Savasal, Gary Witt, Ekrem Catay/ Maryland Public Television (MPT)-KLRU TV-18 (Austin)-TVE Television Española (Madrid)-TRT The Turkish Radio-TV Corporation (Istanbul)-Holmes Associates (London)-The Molinare Visions Group (London)-The Newscast Company (London)-The Meadows Foundation (Texas)-Corporation for Public Broadcasting (CPB, Washington) (diffusion tv: PBS Public Series), 28 min. – av. Robert Bathurst (Owen of Canarfon), Franchelle Stewart Dorn (Siboletto de Zimbabwe), Inaqui Aierra (Louis de Jaen), Engin Cezzar (Selim Karasi), Stephen Bell (le modérateur tv). - Programme pour la jeunesse : la chute de Constantinople est commentée par deux équipes de reporters de télévision sur place, chez les Ottomans et chez les Byzantins. Elle est reconstituée avec des acteurs anonymes dans les rôles de l’ingénieur chrétien Orban de Pest (constructeur du canon géant utilisé par Mehmed II). Sont aussi interviewés l’empereur Constantin XI, le Père orthodoxe Christophe, le cardinal Niccolo de Pise au Vatican, le cardinal Rudolf de Metz, l’adipeux et sarcastique pape Nicholas V qui exige la disparition de l’orthodoxie grecque, Archimède d’Athènes (de la garde impériale byzantine), le juriste Mollah Gurani, Yusuf Feyzullah Hodja, Alaeddin Halil Hodja, l’officier Ibrahim Aga, Zaganoff Pacha, une citoyenne de Pera (cité génoise voisine, politiquement neutre), etc. On ne se prive pas de quelques commentaires acidulés sur la vaine recherche du cadavre de l’empereur byzantin, sur le pillage de Constantinople par les croisés en 1204 que les habitants n’ont pas oublié. Demetrius de Corinthe explique qu’il fallut alors l’aide des Ottomans pour reconquérir les territoires annexés par les croisés vénitiens, ces mêmes Vénitiens qui vendraient leur âme pour un bon traité commercial avec n’importe qui. Des intermèdes publicitaires vantant avec humour les produits de l’époque (saintes médailles protectrices, compas maritimes, etc.) entrecoupent l’émission. Quatrième épisode (sur six) de « Timeline », une des séries les plus onéreuses de la chaîne PBS, filmé en Turquie (quartiers d’Istanbul, Hagia Sophia, île de Bozcaada). Décors, trucages, costumes et figuration importante pour défilés et batailles en font une production originale, saluée à raison par la presse internationale.
1997-2003(tv) Roksolana – 1. Nastunya – 2. Lyubimaya zhena Halifa – 3. Vladychitsa imperii (UA) télésérie de Boris Nebieridze
Ukrtelefilm Kyev (16.5.97), télésérie ukrainienne de 50 épisodes sur trois saisons, saison 1 : 12 épis. (1997), saison 2 : 14 épis. (1997) et saison 3 : 24 épis. (2003), au total 50 x 15 min./557 min. - av. Olga Sumskaya (Roxelane), Anatoly Khostikoev (Soliman le Magnifique), Natalia Goncharova (Makhidevran), Tatyana Nazarova (Valide Aisha Hafsa Sultan), Konstantin Stepankov (le sultan Selim I, père de Soliman), Les Serdyuk (Kassim Pacha), Rafael Kotanjyan (Ibrahim Pacha), Raisa Nedashkovskaya (Lisovskaya, mère de Nastya), Nazar Strigun (Stepan), Petr Benyuk (Kizlyar-aga), Victor Demertash (Ibrahim), Natalia Sumskaya (la gitane), Igor Dmitriev, Boris Hmelnickly, Boris Nebieridze.
La vie de la sultane « souriante » Roxelane, l'épouse ukrainienne de Soliman le Magnifique, d’après le roman d’Ossip Nazaruk. L'action débute dans la ville de Rogatin, où son fiancé Stepan est venu rendre visite à sa future épouse Nastya Lisovskaya, de la ville de Lviv. Ils se préparent à célébrer le mariage, mais un détachement de Tatars de Crimée fait irruption dans la ville. Une partie de la population est massacrée, tandis que les plus jeunes sont capturés et vendus en esclavage. Stepan parvient à s'échapper, sa tentative de sauver Anastasia échoue toutefois. Celle-ci finit dans le harem de Soliman, padishah de l'empire ottoman. Tombée amoureuse, Roxelane se convertit à l’islam, puis épouse le sultan.
2003(tv) Hürrem Sultan [=La Sultane souriante] / Hareem Soltan (TR) télésérie de Fatih Aksoy et Fatmanur Sevinç
Faruk et Fatih Aksoy/Aksoy Film Production-Medyapim-UFP Yapim (1.9.-27.10.03), 8 épisodes. - av. Gülben Ergen (Roxelane la Russe, dite Hürrem Sultan), Ali Sürmeli (Soleiman le Grand), Yesim Aliç (Taciser), Engin Altan Düzyatan (Bayazid), Yasemin Kozanoglu (Gülfem Hatun), Hatice Aslan (Mahidevran), Hüseyin Avni Danyal (Ahmet Pacha), Sinem Kobal (Ayse), Asuman Dabak (Bohcaci), Sardar Deniz (Ibrahim Pacha), Ayten Soykök (Hatice Sultan), Haldun Boysan (Firuz Aga), Sefa Zengin (Özdemir Pacha), Deniz Türkali (Valide Sultan), Halil Kumova (le corsaire Barbarossa/Barbaros Hayrettin Pacha).
Série turque racontant le brillant parcours politico-militaire de Soliman le Magnifique et ses amours avec Roxelane, tournés à Agadir (Maroc) et à Istanbul (Topkapi).
2003(tv) Harem (GB/AU) de Paul Bryers et Jill Nicholls
Jill Nicholls, Amanda Burrell, William Cran, Clive Syddall/Paladin InVision TV Company-Celtic Films Ltd.-Australian Broadcasting Corp. (ABC)-DRG-Channel Four Television (ABC 18.6.03 / Channel-4 25.10.03), 2 parties. – av. Ozlem Cinar (Roxelane la Russe, dit Hürrem Sultan), Murat Senoy (Soliman le Magnifique), Dilara Batmazol (Nurbanu), Hatice Kaleli (Kosem), Oliver Senton (l’ambassadeur – voix), Elesa Bryers (narration).
Docu-fiction sur les intrigues de boudoir dans le harem de Soliman et les manœuvres de la fameuse sultane Roxelane filmé au palais de Topkapi à Istanbul.
2005(tv-df) Die Geliebte des Sultans / La Maîtresse du sultan (DE/FR) de Jan Peter
Série « Mätressen. Die geheime Macht der Frauen / Maîtresses. Le pouvoir secret des femmes », Le Vision Film-Fernsehproduktion GmbH-UFA-MDR-Arte (Arte 13.11.05), 52 min. – av. Solveig Arnardöttir (Roxelane la Russe), Uwe Bohm (Soleiman le Magnifique), Yasmina Djaballah (Mahidevran), Cornelia Schmaus (Hasta Khatun), Jonathan Price (Kislar Agasi), Toni Snetberger (Mustapha).
Docu-fiction sur Roxelane (1502-1558), la concubine qu’épouse Soleiman au grand scandale de la cour, qui inaugure le règne des courtisans et des favorites et conduit, par intrigues et par jalousies, le harem à se confondre avec l’État. Voiler, emprisonner ses rivales va devenir de rigueur, Roxelane enferme les femmes dans le sérail où les sultans demeurent désormais cloîtrés, loin des champs de bataille.
2006(tv-df) Die grossen Schlachten : 1529 - Die Türken vor Wien (Les Grandes Batailles : 1529 – Le Siège de Vienne) (DE) de Hannes Schuler
Uwe Geissler, Sascha Beier /Ottonia Media GmbH-MDR-HR-Arte (Arte 13.5.06), 52 min. – av. Adolfo Assor (Peter Stern), Thomas Bieberstein (Niklausen Meldemann), Enrico Zerrmann (le sultan Soliman le Magnifique), Eberhard Weissbarth (son secrétaire), Micha Wolf (Bogenbaumeister), Max Volkert Martens (narration).
Docu-fiction : Au printemps de l’année 1529, quelque 150'000 hommes quittent Istanbul sous le commandement de Soliman le Magnifique. Le 21 septembre, ils sont aux portes de Vienne. En quelques jours, la ville est encerclée et, pour la contraindre à capituler, les troupes du sultan ravagent aussi les villages environnants, tuant, torturant et faisant de nombreux prisonniers. Pourtant, malgré l’écrasante supériorité de l’ennemi, la ville ne se rend pas, protégée par seulement 15'000 soldats de la garnison, des mercenaires enrôlés par Charles Quint. Les assaillants creusent des tunnels dans le but de miner le mur d’enceinte et les postes de défense, en faisant régulièrement donner le canon pour couvrir le bruit des travaux. Mais le plan est découvert par les Autrichiens. Un mineur turc, capturé lors d’une sortie, révèle sous la torture l’emplacement des chambres à poudre. Lorsqu’une brèche est ouverte dans une porte, les janissaires qui forment les troupes d’élite du sultan s’embrochent sur des piques. Soliman envisage alors de se retirer, car ses troupes sont mal ravitaillées, les pluies incessantes rendent les chemins impraticables pour acheminer des vivres. Soliman tente une dernière attaque le 14 octobre, mais malgré une brèche dans l’une des portes de la ville, Vienne ne tombe pas. Le retour jusqu’à Istanbul est un désastre. Vienne demeurera toutefois sous la menace turque. L’échec du deuxième siège, un siècle et demi plus tard, marque l’amorce du déclin ottoman. La victoire de 1529 vaudra à Vienne un grand prestige dans l’Europe chrétienne, tandis que la violence de l’envahisseur va y altérer pour plusieurs siècles l’image de la Turquie. – De l’imagerie naïve et simplificatrice.
2009(tv-df) Roxalena – Sklavin auf dem Sultansthron (Roxelane. Du harem au trône) (DE) de Galip Iyitanir
Elias Film-ZDF-Arte (Arte 6.1.07), 52 min. – av. Tugba Izgel (Roxelane la Russe), Aytaç Agirlar (Soliman le Magnifique), Kivanç Baskan (Ibrahim Pacha), Banu Sayan (Mahidevran), Ürdogan Güvendiren (le prince Mustapha), Doguzkan Ozkan (Mustapha enfant), Rita Ebosa, Sermin Coskun, Rusen Firat, Seval Firat, Stacy Fuller, Sebnem Kasapoglu, Tatiana Preyatkina, Betül Özbayraktar, Mert Harun Calisti, Mert Coban, Esin Kayali.
Docu-fiction. Alexandra Lisowska, fille d’un prêtre orthodoxe, enlevée par les Tatares aux confins de la Pologne et de la Russie, est éduquée en hétaïre accomplie avant de gagner le harem de Soliman. La belle esclave d’origine russe achetée en 1518, intrigante effrontée, rouée, souriante et joyeuse, séduisit Soliman au point de se faire épouser par lui en 1530. Une fois au pouvoir, elle ne recule devant rien pour imposer son fils comme successeur au trône et éliminer le fils aîné du sultan, né d’un premier lit. Elle va jusqu’à accuser ce dernier d’une tentative de coup d’État et le fait exécuter. Après une série d’assassinats judicieusement téléguidés, c’est le quatrième de ses fils, Selim, alcoolique et incapable, qui aura la succession. Le nom de Roxelane est connu dans toutes les cours d’Europe.
2011(tv-df) Ottomans vs. Christians : A Clash of Civilisations (Ottomans contre Chrétiens) – 1. Les Bâtisseurs de l’Empire – 2. Les Maîtres de la Méditerranée – 3. Le Choc des civilisations (GB/US) de Stephen Lennhoff
Kristine Jürgenen, Ian Cross/Pilot Film & TV Productions-Discovery Worldwide-History Channel (PBS), 3 x 50 min. – av. Burak Bulat (Mehmed II), Kaveh Beyke (Soliman le Magnifique), Julian Davison (narration). – Docu-fiction sans originalité.
2011-2014(tv) Muhtesem Yüzyil / Hareem Soltan [=Le Siècle magnifique / Soliman le Magnifique] (TR) télésérie de Durul Taylan, Yagmur Taylan, Yagiz Alp Aaydin et Mert Baykal
Timur Savci, Nermin Eroglu/TIMS Productions Istanbul (Show TV 6.1.11-11.6.14), 139 x 90 min. – av. Halit Ergenç (le sultan Soliman le Magnifique), Meryem Uzerli / Vahide Percin (la favorite Roxelane dite Hürrem Sultan), Nur Fattahoglu (le sultan Mahidevran), Selim Bayraktar (Sümbül Aga), Selen Ötürka (Gülfem Hatun), Selma Ergeç (Hatice Sultan), Engin Öztürk (Sélim II), Okan Yalabik (Pargali Ibrahim Pacha, grand vizir impérial), Kadir Cermik (Louis/Lajos II Jagellon de Hongrie), Ozge Ulusoy (Anna Jagellon), Tolga Tekin (le corsaire Khayr ad-Din Barberousse), Melike Ipek Yalova (la princesse Isabella Fortuna), Alp Öyken (le pape Clément VII), Ünal Silver (l’empereur Charles Quint).
Méga-série turque de 4 saisons sur le modèle des Tudors et de Borgia racontant le brillant parcours de Soliman le Magnifique, de sa montée sur le trône en 1520 à ses conquêtes dans les Balkans, au Moyen-Orient et en Méditerranée, ainsi que son amour pour sa favorite, la rebelle ukrainienne Roxelane, enfin la difficile lutte pour la succession en 1566. Un tournage ruineux - 500'000 $ par épisode - à Istanbul, Edirne (Turquie) et à Agadir (Maroc). Interminable mais pas inintéressant, quoique les constantes intrigues de boudoir (plus ou moins authentiques) et les drames sentimentaux étouffent trop souvent la politique ou l’histoire militaire, au grand déplaisir du président Erdogan, à l’origine de cette réécriture de l’Histoire. Mais pas des 20 millions de téléspectateurs turcs, sans parler de la diffusion dans les pays arabes et du Caucase, les Balkans, la Russie et même la Chine. La télésérie soap créée par Meral Okay vise à réhabiliter le passé impérial du pays (après la grande rupture avec le passé opérée par Atatürk) et possède une suite située au XVIIe siècle : Muhtesem Yüzyil: Kösem [Le Siècle magnifique : Kösem], diffusée en 2015-2017.
2012(tv-df) Soliman le Magnifique (FR) de Roland Portiche
Série « Secrets d’Histoire » présentée par Stéphane Bern, Laurent Menec/France Télévisions (FR2 21.8.12), 89 min. – Docufiction avec reconstitutions et acteurs anonymes pour le rôle-titre, Roxelane, etc. Les 46 ans de règne de Soliman, ses conquêtes, mais aussi son élaboration d’un code civil et d’une armature législative qui vont lui survivre à travers les siècles. On évoque aussi son rayonnement culturel, étant lui-même poète. Il étonne sa cour en épousant une de ses concubines, une esclave originaire de Ruthénie, Roxelane, et en la gardant à ses côtés alors même que ses fils sont devenus grands. Le reportage brosse le portrait d’un homme lettré (dont Le Titien a fait le portrait), que le pouvoir condamne à la solitude, hanté par l’idée d’un parricide.
2012Fetih 1453 / Conquest 1453 (Constantinople / Battle of Empires) (TR) de Faruk Aksoy
Oslem Tunc, Faruk Aksoy, Servet Aksoy, Ayse Germen/Aksoy Film Production-Medyapim (Istanbul), 162 min. - av. Devrim Evin (le sultan Mehmed II), Ibrahim Celikkol (le sipahi Hasan d’Ulubat), Dilek Serbest (Era, sa fiancée), Cengiz Coskiun (le condottiere génois Giovanni Giustiniani), Recep Aktug (Constantin XI Paléologue dit Dragasés), Raif Hikmet Cam (Aksemseddin, ex-tuteur de Mehmed II), Erdogan Ardemir (l’ingénieur hongrois Orban/Urbain), Naci Adigüzel (le mégaduc et grand-amiral Lucas Notaras), Sedat Mert (Zaganos Pacha), Mustafa Atilla Kunt (Sahabettin Pacha), Ozcan Aliser (Saruca Pacha), Hüseyin Santur (l’amiral Suleiman Baltaogl), Murat Sezal (Isa Pacha), Erdet Alkan (le grand-vizir Halil Pacha), Yilman Babaturk (Ishak Pacha), Faik Aksoy (Karaca Pacha), Izzet Civril (le cardinal Isidore de Kiev), Ali Riza Soydan (le pape Nicolas V), Adnan Kürkçü (Gennadius Scholarius), Sahika Koldemir (Gülbahar Hatun, épouse de Mehmed II et mère de Bayezid II), Songül Kaya (Emine Hatun), Halis Bayraktaroglu (Kurtçu Dogan), Oner As (Molla Gurani), Namik Kemal Yigittürk (Molla Husrev), Askin Ceylan (Komutan), Lili Rich (une danseuse), Bumin Dedecan (Lagimci Mustafa Aga), Berke Can Göktas (Fatih’in Sol Topu), Faruk Metin (Soylu), Ali Pariltan (Alipstyle), Mertcan Tekin (Yavuz), Edip Tüfekci (le prince Sehzade Orkhan).
Synopsis : En 1432, alors qu’une éclipse et une comète au-dessus de Byzance annoncent des temps obscurs, naît Mehmed II, le prestigieux fils du sultan Mourad II qui va conquérir la capitale chrétienne d’Orient sur le Bosphore (conquête qu’aurait prédite Abû Ayyûb Al-Ansâri/Eyüp, un saint compagnon du Prophète à Médine en 627). Quoiqu’astucieux et tenace, le jeune sultan âgé de 21 ans passe d’abord pour un incapable : il a été écarté du trône pendant cinq ans et est traité avec condescendance par ses adversaires. L’empereur Constantin XI Paléologue partage cet avis, favorisant un cousin labile du sultan, le prince Orkhan en otage à Byzance pour le renverser, et ignore les avertissements de son entourage. Mehmed s’assure la paix avec ses voisins puis envoie des messagers au pape, aux Hongrois, aux Serbes, aux Polonais, au Génois et aux Vénitiens, tout en restaurant les installations portuaires de Gallipoli, ce qui lui permet de faire construire 100 galères en une année. Après avoir réprimé la révolte des Karamanides en Anatolie centrale, le sultan revient dans sa capitale d’Andrinople (Edirne) et commence la construction de la forteresse de Romeli Hisar pour bloquer l’accès à Constantinople depuis la mer Noire, ce qui équivaut à une déclaration de guerre. Or les Byzantins ne peuvent compter sur l’aide des royaumes européens empêtrés dans leurs propres conflits (guerre de Cent Ans, etc.) et le Vatican de Nicolas V refuse de bouger à moins que l’Église orthodoxe accepte d’être annexée par Rome ; beaucoup d’orthodoxes byzantins refusent de « devenir les esclaves des latins catholiques », propos confirmés par les chroniqueurs de l’époque selon lesquels de nombreux dignitaires qui n’avaient pas oublié le terrible sac de la cité par les Croisés francs, vénitiens, génois et catalans en avril 1202 - dont Lucas Notaras, grand-amiral de la flotte byzantine - auraient osé clamer « plutôt le turban turc que la mitre romaine ! »
Le siège commence début avril 1452. Chargé par Mehmed de construire un canon géant, l’ingénieur hongrois Orban, un chrétien de Pest, échappe de justesse à un commando d’assassins byzantins que le hardi Hasan d’Ulubat met en fuite. Le tube de son légendaire canon mesure 9,36 mètres, il pèse 45 tonnes et tire des boulets de près de 600 kilos, mais la cadence de tir n’excède pas les sept boulets à la journée ; le monstre est tiré par 1200 hommes et 60 paires de bœufs. Or la résistance de Byzance est plus forte que prévu et l’on craint l’arrivée des renforts hongrois du prince János Hunyadi. Découvert, le tunnel creusé pour miner les fortifications de la cité doit être dynamité (contrairement à ce que montre le film, cette opération suicidaire n’était pas le travail de sapeurs musulmans fervents, mais de chrétiens orthodoxes sortis des mines d’argent de Serbie). Après un mois, l’armée turque est découragée car tout en étant la capitale d’un empire moribond, la ville dispose des meilleures défenses d’Europe (quoiqu’en triste état), les brèches sont réparées tant bien que mal et ses soldats possèdent des armures plus efficaces : les Turcs tombent comme des mouches. Abattu, Mehmed se retire pendant deux jours sous sa tente avant de se reprendre et d’organiser ce qui sera l’assaut final. Plus d’une fois dans le film, la personne du jeune sultan semble entourée d’un halo surnaturel, d’abord grâce à un songe mobilisant l’ancêtre Osman Ier, fondateur de la dynastie qui l’encourage dans sa politique, puis, au moment du pire abattement, au 40ème jour du siège, lorsque son ancien tuteur et cheikh soufi, le vénérable Aksemseddin, lui révèle à proximité du campement, au fond de la Corne d’Or, l’emplacement de la tombe du saint Abû Ayyûb – de quoi remonter le moral et le zèle religieux des assiégeants. Pour dégarnir certains remparts et bloquer le port de la ville, le sultan fait démonter et transporter 72 navires par voie terrestre grâce à des bœufs, de nuit jusque dans la Corne d’Or, malgré les difficultés du relief. Le 29 mai 1453, après un mois et demi de combats et trois assauts infructueux, la cité criblée de boulets tombe aux mains des Turcs, entraînant la fin de l’Empire romain d’Orient. À en croire le film, Constantin, sur le point d’être capturé, avale du poison (en vérité le basileus serait mort au combat dans la vallée du Lycus). Auparavant, on aura eu droit à un long duel à l’épée entre les deux champions, le fameux sipahi Hasan d’Ulubat et le mercenaire génois Giovanni Giustiniani, défenseur des murailles terrestres ; ce dernier mord la poussière. Comme le veut la légende, Hasan (qui a entamé une idylle avec Era, la fille adoptive de l’artilleur Orban) périt à son tour, criblé de flèches en hissant avec force ralentis les couleurs ottomanes sur les remparts de la cité.
 Fetih 1453 est la deuxième version turque de la prise de Constantinople (« fetih », la conquête, la victoire, le conquérant), après Istanbul’un Fethi, la fresque en noir et blanc de 1951 (cf. supra). Le film, budgété à 17 millions de $, a nécessité trois ans de préparatifs et mobilisé 15'000 figurants, avec un tournage à Edirne (mosquée Bayezid II) et à Istanbul (quartiers d’Ataköy et d’Alibeyköy, studios de l’Aksoy Film), puis sort en salle le 16 février 2012 – où il fait un malheur en attirant plus de 6 millions de spectateurs galvanisés. Sans génie mais efficace, le cinéaste-producteur Faruk Aksoy a fabriqué son film sur le modèle des blockbusters asiatico-bollywoodiens à la mode, avec leur abus d’images de synthèse et leurs armées digitalisées, mais les combats et déploiements tactiques sont impressionnants. Aksoy s’adresse en priorité aux foules (pas d’ellipses) et Fetih 1453 devient déjà après 33 jours d’exploitation le film le plus vu de l’histoire du cinéma turc. Quoi de plus opportun pour celui qui se veut le contre-modèle d’Atatürk, Recep Tayyip Erdogan, maire AKP d’Istanbul depuis 2003 et Premier ministre conservateur et ultranationaliste de la Turquie dès 2012. Ce nouveau « père de la nation » encourage à tous les niveaux une réécriture politique de l’histoire évidemment glorieuse du pays, nation moderne à présent réislamisée (d’où la séquence de la prière collective des troupes avant l’assaut final), mais où religion et démocratie peuvent parfaitement coexister. L’opération, on s’en doute, ne va pas sans quelques aménagements et manichéismes. À l’écran, la cour byzantine apparaît aussi redoutable que resplendissante alors qu’elle était décadente sur tous les plans et très affaiblie depuis deux siècles, soit depuis l’assaut sanglant, le pillage et l’incendie partiel de la cité par les Vénitiens de la IVe Croisade : moribond, découpé en féodalités latines, l’Empire romain d’Orient était en fait réduit à quelques territoires autour du détroit du Bosphore et les caisses étaient vides. La ville n’avait que 7000 soldats (dont 2000 mercenaires étrangers) pour défendre 40'000 habitants et repousser une armée d’environs 100'000 assaillants, discrépance que le film passe sous silence : cette omission intentionnelle permet de magnifier d’autant plus les exploits militaires de la Sublime Porte. Mais il y a mieux : par trois fois, les Byzantins du film affirment haut et fort que leur capitale n’a jamais été conquise, une contre-vérité criante puisque, justement, le sac de 1202 par des croisés chrétiens lui a porté un coup dont elle ne s’est jamais remise !
Les formes de la loi islamique ont été respectées : le 5 avril (le 25 mai selon d’autres sources), avant le début des hostilités, le sultan soumet un ultimatum à Constantin XI, promettant de lui laisser la vie sauve ainsi que celle de tous ses citoyens s’ils se rendent ; il promet également qu’il n’y aura pas de pillage – mais le monarque byzantin, obstiné ou mal conseillé, refuse cette grâce de manière hautaine (détail hélas authentique). Ce dernier est montré tantôt comme un souverain manipulateur, haranguant ses sujets fanatisés dans l’hippodrome monumental de la ville, tantôt hédoniste (ce qui est archifaux), se vautrant tel Tibère ou Caligula de la Rome antique dans un bain parfumé, entouré de belles dames à moitié nues, tandis que son entourage est vénal et corrompu. A la fin du récit, au lendemain de l’ultime boucherie, Mehmed II, l’air angélique, pénètre seul dans la basilique de Hagia Sophia où se terrent silencieusement une centaine de chrétiens apeurés, prend un enfant blond dans ses bras (qui joue avec sa barbe) et déclare en conquérant protecteur : « N’ayez pas peur, dorénavant nous partageons la même terre et le même destin. Vous êtes libres de pratiquer votre foi comme vous l’entendez… » Rideau. À en croire les historiens, ces paroles auraient effectivement été prononcées le 29 mai, mais le film omet en revanche de mentionner, voire d’illustrer les longues journées qui précèdent cette si touchante conclusion. Entre un et trois jours (les sources divergent) sont consacrés, comme promis à la soldatesque et selon les lois de la guerre de l’époque en Orient comme en Occident, au pillage général de la cité : une partie des habitants en font les frais, violés, tués par centaines (vieillards, infirmes, enfants en bas âge) ou – beaucoup plus lucratif – vendus comme esclaves (estimation : 50'000, dont beaucoup ont pu être rachetés par leurs familles). Quelques jours plus tard, Mehmed intronisera personnellement le nouveau patriarche orthodoxe Gennadios Scholarios, intellectuel totalement hostile à l’Union des églises sous autorité exclusive du Vatican (début juin 1453). Le sultan n’hésitera pas à utiliser les services des Grecs, convertis ou non à l’islam, tels que le géographe Georges Amoiroutzès ou les archontes Demetrios Apokaupos et Thomas Katabolènos, ses secrétaires. D’autres personnages serviront d’intermédiaires, aidant au rachat des captifs. Parmi eux, Mara, la veuve de Murad II, fille du despote de Serbie. Autorisée à se retirer dans la patrie, elle finit ses jours dans le monastère de Daphni et jouera un rôle important dans les affaires du patriarcat de Constantinople et ses relations avec le sultan. Mais Hagia Sophia devient un lieu de prière musulman, en réponse à la mutilation de la Grande Mosquée de Cordoue par l’Église romaine dès 1236. Il est vrai par ailleurs que les juifs et les chrétiens d’Orient ont vécu bien mieux sous la suzeraineté ottomane que sous la Rome vaticane, et du temps prestigieux de Soliman le Magnifique, 80 ans plus tard, l’Empire multiethnique de la Sublime Porte comptait 80% de chrétiens, 19% de musulmans et 1% de juifs, ces derniers accueillis avec une générosité inconnue en Occident, à l’abri des pogroms d’Isabelle la Catholique. Cela dit, les fabricants du film sont certes des nationalistes étroits, contrairement aux anciens Ottomans, et si, en 2012, Erdogan vante la coexistence pacifique des sunnites et des shiites dans sa Turquie d’aujourd’hui, son gouvernement n’a toujours pas reconnu l’épouvantable génocide arménien commis par les Jeunes Turcs en 1915 !
Exploité internationalement à l’écran ainsi qu’en dvd/blu-ray sous les titres de Constantinople, Conquest 1453 ou Battle of Empires, le film d’Aksoy est distribué en Europe, aux États-Unis, en Amérique latine, en Inde, en Russie, en Asie et en Australie. Sous la pression de l’Église catholique et du parti al-Machreq (jeunes chrétiens du Liban), sa sortie est passagèrement suspendue dans les salles à Beyrouth sous le motif qu’il s’agirait d’une « opération de propagande politico-religieuse », tandis que diverses associations chrétiennes en Allemagne qui ont oublié leur propre histoire des Croisades – dont « Via Dolorosa » de l’archevêché de Cologne - appellent (vainement) au boycott. À Londres, The Guardian vitupère contre un spectacle hypocrite de « turbans et testostérone » tout en cultivant - reproche plutôt cocasse de la part des Britanniques - la « nostalgie d’un passé impérialiste » … (12.4.12).
2014-2019(tv) Dirilis : Ertugrul [=La Résurrection d’Ertugrul] (TR) télésérie de Mehmet Bozdag
Kemal Tekden/Türkiye Radyo Televizyon Kuruma (Istanbul)-Tekden Film (Istanbul) (TRT1 10.12.14-29.5.19), 150 x 120 min./5 saisons. – av. Engin Altan Düzyatan (Ertugrul Bey), Serdar Gökhan (Suleyman Shah, son père), Hülya Korel Darcan (Hayme Hatun, sa mère), Emre Uçtepe (Osman Ier, son fils), Kaan Tasaner (Gündogdu Bey, frère d’Ertugrul), Esar Bilgiç (Halime Hatun, mère d’Osman), Arda Anarat/Batuhan Karacakaya (Dündar Bey jeune/adulte, frère d’Ertugrul), Baris Bagci (le cdt mongol Bayju Noyan), Osnan Soykut (le cheikh soufi Muhyi al-dîn Ibn ‘Arabi), Korel Cezayirli (le soufi Sadr al-Dîn al-Qûnawî, son principal disciple), Mertcan Tekin (le prince Kay Khusraw II, sultan de Roum), Emre Ercil (le prince mongol Ariq Boqa, petit-fils de Gengis Khan).
La vie d’Ertugrul Gâzi /Ertugrul Bey (v.1191-v.1281), père d’Osman Ier et chef turc qui a posé les bases de fondation de l’Empire ottoman. La série conte d’abord les luttes internes de la tribu Kayi (confédération turque des Oghouzes) et, au début du XIIIe siècle, contre l’Ordre des Templiers. Suit la guerre contre les mongols (milieu du XIIIe siècle), enfin contre l’Empire byzantin. - La série qui fait apparaître le maître spirituel soufi Ibn ‘Arabi (jamais représenté à l’écran jusque-là) vise à renforcer le sentiment national turc selon la chaîne TRT ; elle est tournée autour de Beykoz et Riva (studio) à Istanbul. Selon Le Monde, il s’agirait d’une œuvre de propagande politique destinée à légitimer le régime autocratique de Recep Tayypi Erdogan ainsi que son projet de transformation du pays » (13.7.18) ; Erdogan aurait d’ailleurs visité le plateau avec sa famille plus d’une fois. Elle récolte un succès considérable aussi au Pakistan, saluée publiquement par Imran Khan et diffusée pendant le Ramadan de 2020. Enfin, elle est traduite dans 25 langues et exportée dans 71 pays. Suite, cf. la série Kurulus: Osman (2019). - US : Resurrection : Ertugrul.
2017(tv) Al Sultan wa al Shah (Le Sultan et le Shah) (EG) télésérie de Mohamed Azizieh et Khaled Abeela
Mohsen Al-Ali Prod. (Cairo) (6.6.16) série de Ramadan, 45 min. par épisode. - av. Samer Al Masri (le sultan Sélim Ier), Mohammed Riaz (Shah Ismaïl Ier), Jalal Al-Ashri (Hatem), Mohammed Yahya (Murad), Dima Bayaa (Thunder), Margo Smith (Tagelo), Jawas Alchukrgi (Mazal), Jihad Saad (Oocalo), Lilia Atrash (Becky), Ahmed Maher (Idris), Abdul Rahman Abu Zahra (le sultan Bayazid), Leqaa Sowaidan. – Le conflit entre le sultan ottoman Sélim Ier dit l’audacieux (1470-1520) et le Shah Ismaïl Ier Al-Safavi, le Safavide, défenseur du chisme que le premier considère comme une hérésie. Sélim affronte et écrase son ennemi à Tchaldiran en aout 1514, mais le shah peut s’échapper. Par la suite, il entre dans Tabriz, annexe tout l’Est de l’Anatolie en conquiert l’Égypte, où les Mamelouks se sont alliés avec les Safavides/Séfévides (1516), qui vont devenir une des dynasties les plus significatives de l’Iran.
2018(tv) Fatih / Mehmed - Bir Cihan Fatihi [=Mehmed, conquérant du monde] / The Conqueror (TR) minisérie de Cevdet Mercan et Ezizhan Töre
Saner Ayar, Onur Güvenatam/Pixoloid Studios (Istanbul)-03 Medya (BluTV/Kanal D 20.3.-24.4.18), 6 x 120 min. – av. Kenan Imirzelioglu (le sultan Mehmed II), Cetin Tekindor (le grand-vizir Chandarli Halil Pacha), Gürkan Uygun (Delibas), Ertan Saban (l’empereur Constantin XI Paléologue), Büsra Develi (Eleni, fille de Lukas Notaras), Hazal Filiz Küçükköse (Melike, fille de Halil Pacha), Ismail Demirci (le prince Sehzade Orhan) Funda Eryigit (Evdokya), Idil Firat (Mara Hatun), Atsiz Tamdogan (le vizir Sahabettin Pacha), Ergun Kuyucu (Kurtçu Dogan), Leyla Tanlar (Esleme), Mert Yazicioglu (Korkut), Yavuz Sepetçi (grand-duc Lucas Notaras), Serdar Orcin (Dimitrios Paléologue, frère de Constantin), Toprak Saglam (Théodora Asanina (son épouse), Meral Cetinkaya (Daye Hatun), Ilhan Sen (Sehzade Alaaddin). Sedef Avci (Leyla Hatun), Yigit Mergen (Mehmed jeune), Taner Birsel (le sultan Mourad II), Idil Firat (Mara, son épouse, belle-mère de Mehmed II), Sedef Avci (Leyla Hatun, sa concubine), Kaan Cakir (le vizir Ishak Pacha), Mehmet Atay (Aksemsettin, enseignant du jeune Mehmed II).
En février 1451, le jeune Mehmed quitte Manisa pour Edirne, capitale du royaume, afin d’y succéder à son père, le sultan Mourad qui vient de mourir. L’autre candidat au trône, le prince Sehzade Orhan, est otage à la cour de Byzance où l’empereur Constantin XI Paléologue et le vieux grand-vizir Chandarli Halil Pacha intriguent pour le mettre à la place de Mehmed. Mais plus le temps passe, plus ce dernier est déterminé à conquérir Constantinople, malgré les 28 tentatives ratées de ses ancêtres ; de son côté, Constantin tente d’empêcher la population de fuir sa capitale et fait bloquer les portes de la cité. - Une série plus psychologique que spectaculaire qui décrit en détail la période juste avant la conquête militaire de Constantinople (épisode 6), tout en tenant compte des tentatives d’assassinat (l’officier Evdokia, sbire de Lukas Notaras), des trahisons, intrigues de cour et les manœuvres du harem.
2018Deliler Fatih’in Fermani [=L’Édit du conquérant des « Fous »] (TR) d’Osman Kaya
Tenzile Rustemkhanli/Angel Film Yapim (Istanbul), 121 min. - av. Cem Uçan (Gokkurt), Erkan Petekkaya (Vlad Tepes l’Empaleur), Ruzgar Aksoy (le sultan Mehmed II), Yetkin Dikinciler (Baba Sultan), Nur Fettahoglu (Alaca), Ismail Filiz (Asgar), Hakan Yufkacigil (Karali), Gülsah Sahin (Elizabetha), Kamil Güler (Kuman).
Des unités ottomanes de cavalerie légère appelées « Deli » (les fous), réputées pour leur tactique de guérilla au service de Mehmed II, combattent le cruel Vlad l’Empaleur en Valachie. Aventures fantaisistes tournées en extérieurs à Aksayra. - US/CA: The Hunt for the Vlad the Impaler, DE: Deliler: Sieben für die Gerechtigkeit.
2019(tv) Mamalik al-Nar / Kingdoms of Fire [=Royaumes de feu] (EG/TN/AE/SA/SY) télésérie de Peter Webber
Yasir Harib, Moez Belhassen, Amel Bouchiba, Hind Nabulsi, Assem Turki/Genomedia Studios (Dubai)-Carthago Films-Tunisian International Studios-StarzPlay Arabia (MBC 17.11.-9.12.19), 14 x 55 min. – av. Rafic Ali Ahmad (le sultan ottoman Mehmed II), Abdulmonem Amairy (le sultan ottoman Bayézid II), Rashid Assaf (le sultan mamelouk Al-Ashraf Qansuh al-Ghuri), Madome Tajseem Bel (Gülbahar Hatun, concubine de Bayazid II, mére de Sélim Ier, grand-mère de Soliman le Magnifique), Khaled El Nabawy (le sultan mamelouk Tuman Bay II), Mahmud Nasr (le sultan ottoman Sélim Ier), Hala Rajab (Ayse Hatun, épouse de Sélim Ier), Kosai Al-Shofi (Soliman le Magnifique), Sohuir Ben Amara (Ayse Hafsa Sultan, sa mère), Yassine Ben Gamra (Kurtbay), Fethi Haddaoui (Quaitbay Al-Ragbi), Alaa Al-Zuabi (Sehzade Ahmet, fils de Bayézid II), Ramez Al-Aswad (le grand-vizir Hadim Sinan Pacha), Yamen Fayoumy (sultan Cem), Nedal Nejem (Hayir Bey/Khayrbak), Shadi Safadi (le grand-vizir Yunus Pacha), Saad Minah (Janbirdi al-Ghazali), Farazdaq Dyub (le prince ottoman Sehzade Korkut).
Divers événements politiques sous Tuman Bay II, dernier sultan mamelouk au Caire, et le sultan Sélim Ier à Istanbul illustrent la lutte de pouvoir entre l’Égypte mamelouke à bout de souffle, les Safavides perses, la Syrie et l’Empire ottoman pour contrôler le Moyen-Orient durant les XVe-XVIe siècles. – Une vaste coproduction conçue par Muhammed Abdulmalik entre l’Égypte, la Tunisie, la Syrie, les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite, filmée pour 40 millions de $ en Tunisie (Monastir, Uthina, Rimel, Sidi Bou Said v. Carthage, Tozeur, Zaghouan, Hammamet, Manouba), avec l’assistance de l’Espagnol Alejandro Toledo pour la seconde équipe. La réalisation générale en a été confiée au cinéaste britannique Peter Webber, primé internationalement pour sa reconstitution historique très rigoureuse de Girl with a Pearl Earring (La Jeune Fille à la perle, 2003) sur Vermeer. Le résultat se veut une réponse pas toujours objective des Émirats arabes à la vantardise et à l’angélisme des innombrables films et séries turcs du régime Erdogan, glorifiant sans mesure le passé ottoman au détriment des Arabes. Mais les spectateurs ignorent cette guéguerre médiatique trop au goût du jour – au demeurant assez spectaculaire - et se font rares.
2019/20(tv-df) Savasin Efsaneleri / Legends of War [=Légendes de guerre] (TR) télésérie de Mecit Guven, Muammer Kocak et Eren Aybars Arpacik
Bekir Yusuf Aciksoz, Onder Furkan Besli, Ercan Kaya, Mecit Guven/Ikinci Yeni Film-TRT Belgesel (TRT1 11.1.19-15.3.19 / 1.2.-30.3.20 / 1.12.20-?), 34 x 52 min. (4 saisons). – av. Yücel Tok (le sultan Alp Arslan Ier), Gokberk Demirci (Tarik bin Ziyad), Yunus Taha Karaaslan (Vlad III Dracul l’Empaleur), Serhat Sahin (Tugrul Bey), Bulut Demir Türk (l’empereur byzantin Andronic III), Murat Cen (Khalid ibn al-Walid), Tamer Guven (l’empereur byzantin Heraclius), Burak Memisoglu (Gengis Khan), Berkay Kolay (Baybars).
Une série docu-fictionnelle de la télévision turque dont chaque épisode de 52 minutes est consacré à un grand guerrier de l’histoire mondiale, d’Alexandre le Grand à Hannibal, en passant par Léonidas, Attila, Boudicca, Saladin et Robert Bruce (avec souvent des acteurs anonymes). Pour le Proche et Moyen-Orient médiéval : En 636, à la bataille du Yarmouk (Palestine), Khalid ibn al-Walid, général et compagnon du Prophète, se confronte victorieusement à l’immense armée de l’empereur byzantin Heraclius et met ainsi fin à la domination byzantine en Syrie (tv 8.2.20). - Kiliç/Kilij Arslan II (1115-1192), sultan seldjoukide de Roum (Anatolie), défait les armées de l’empereur byzantin Manuel Ier Comnène à Myriokephalon en 1176, bataille qui marque la fin des revendications byzantines sur l’Anatolie (tv 8.3.20). - Dirigées par son propre fils Orhan, les armées du sultan anatolien Osman Bey (Osman Ier), fondateur de la dynastie ottomane, écrasent les troupes de l’empereur Andronic III Paléologue à Pélékanon en 1239, dernière tentative de Byzance pour dégager les cités anatoliennes assiégées (tv 15.3.20). - Vlad III l’Empaleur, le cruel prince de Valachie, est persécuté par les Turcs de Mehmed II (tv 25.3.20). - À la bataille d’Ankara en 1402, les armées du sultan ottoman Bayezid Ier sont défaites par les Turco-Mongols de Tamerlan, mais moins de trois ans après, Tamerlan décède, entraînant la déchéance de l’Empire Timouride (tv 30.3.20).
Une télésérie consacrée au sultan Osman Ier, fondateur de l’Empire ottoman (« Kurulus Osman », 2019).
2019-2024(tv) Kurulus Osman [=Osman le fondateur] (TR) télésérie d’Ahmet Yilmaz, Fethi Bayram et Metin Günay
Mehmet Bozdag/ATV-Bozdag Film-Tekden Film (Istanbul) (ATV 20.11.19-), 164 x 120 min. (5 saisons). – av. Burak Özçivit (Osman Bey/Osman Gazi)), Özge Törer (Bala Hatun, sa première femme), Yildiz Cagri Atiksoy (Malhun Hatun, sa deuxième femme), Emre Bey (Orhan Bey, son fils aîné), Cemre Demircan (Fatma Hatun, sa fille), Buran Celik (Goktug Alp, meilleur ami d’Osman), Gökhian Atalay (le poète soufi Yunus Emre), Alma Terzic (princesse Sofia de Kulucahisar), Tugrul Cetiner (le Templier Efendi Yannis), Yigit Uçan (Boran Alp), Cagri Sensoy (Cerkutay), Fatih Ayhan (Basungnur Alp), Açelya Özcan (Ayse Hatun), Seda Yildiz (Seyh Edebali) Emin Gürsoy (Kumrul Abdal), Buse Arslan (Aygül Hatun), Erkan Avci (Aya Nikola, chef militaire de Byzance), Maruf Otajonov (Geyhatu, gouverneur d’Anatolie), Serhat Kilic (le prince byzantin Michael Kosses Paléologue), Taner Turan (le vizir Alamshah du sultanat de Rûm), Murat Serezli (Üstad Arius, chef secret des Templiers), Hakan Yilmaz (Cantacuzène), Ipek Karapinar (Frigg le Viking), Ecem Sena Bayir (la princesse Holofira).
Suite de la série Dirilis : Ertugrul (2014-2019). Le sultan Osman Ier (v.1258-v.1326), fils d’Ertugrul Gazi et fondateur de l’Empire ottoman, sait dès 1281 profiter de la faiblesse des empires seldjoukide et byzantin, mais aussi du statut frontalier de sa principauté pour établir et renforcer son émirat, à l’origine une petite principauté turkmène de l’Anatolie. La série conte très librement (car les sources sont minces) sa lutte contre Aya Nikola, chef des armées de Byzance qui cherche à devenir empereur en faisant la guerre contre les tribus turques avec l’aide du vice-roi d’Anatolie Geyhatu (un descendant de Gengis Khan), des Turcs Cumans et des Templiers. Ces derniers jouent un double jeu, car ils veulent secrètement placer Byzance sous le joug de Rome. En 1302, après une écrasante victoire (bataille de Bapheus) sur les Byzantins près de Nicée, Osman pousse ses armées au plus près des territoires de Byzance qui perd progressivment l’Anatolie. - Un succès cathodique considérable au Pakistan. - US : Establishment : Osman.
2019/20Türkler Geliyor : Adaletin Kilici [=Les Turcs arrivent : L’Épèe de la Justice] (TR) de Kamil Aydin
Mehmet Bozdag/Bozdag Film (Istanbul), 127 min. - av. Emre Kivilcim (cdt. Sungur), Levent Özdilek (Lazare III Brancovic, despote de Serbie) Ece Çesmioglu (Alina, fiancée de Sungur), Ebru Özkan (la princesse Mara Hatun de Serbie), Serdar Gökhan (Akinci Konuralp, espionne de Sungur), Seray Kaya (la princesse Maria, fille de Lazare), Ogün Kaptanoglu (le général serbe Karadic), Cemal Hünal (le général serbe Milosevic), Funda Ilhan (Helen), Eren Vurdem (Akinci), Selda Alkor (Irène, mère du despote).
En 1459, après la conquête de Constantinople, les armées de Mehmed II envahissent la Serbie moravienne du despote (prince) Lazare III Brancovic sous le prétexte qu’il opprime son propre peuple. Le commandant Sungur, chef des éclaireurs montés appelés Akincis, l’unité d’élite du sultan, est chargé de « libérer » les Serbes de leur tyran. Il s’attaque à la ville fortifiée de Smederevo, tue le prince et laisse le trône à la sœur de Lazare, Mara Hatun. La prise de la forteresse met un terme au despotat médiéval serbe. – Médiocre film de propagande nationale qui présente les envahisseurs turcs comme des libérateurs et arrange allégrement l’Histoire de la région.
2020-2022(tv-df) Rise of Empires : Ottoman / Ottoman oyunculan (L’Essor de l’Empire ottoman) – 1. The New Sultan - 2. Mehmed and Vlad / Mehmet ve Vlad Karsi Karsiya (TR/US) télésérie d’Emre Sahin
Fikret Manoglu, Kelly McPherson, Emre Sahin/Karga Seven Pictures-Netflix Türkiye (Istanbul)-STX Entertainment (Netflix 24.1.20 et 29.12.22), 2 saisons: 12 x 45 min. – av. Cem Yigit Üzümoglu / Dogan Can Sankaya (Mehmed II / Mehmed adolescent), Tommaso Basili (l’empereur Constantin XI Paléologue), Selim Bayraktar (Candarli Halil Hayreddin Pacha), Birkan Sokullu (Giovanni Giustiniani Longo), Osman Sonant (Lucas Notaras), Ushan Cakir (Zaganos Pacha), Damla Sönmez (Ana), Ilayda Akdogan (Therma Sphrantzès), Tugrul Tülek (Georges Sphrantzès), Luca Marocco (Gennadios Scholarios), Cem Baza (Hassan Pacha), Nail Kirmizigül (Hizir Celebi), Cagatay Atasagun (Sélim Pacha), Eva Dedova (Catherine Brankovic), Tansu Biçer (l’artilleur hongrois ou roumain Orban/Urbain), Erdal Yildiz (Suleïman Baltaoglu), Alli Keçeli (Jacob), Caner Sahin (Ali), Erdem Akakçe (le gouverneur Angelo Lomellini), Baki Davrak (Durad Brankovic), Özgür Basol (Karl), Sinan Arslan (gén. Giacomo Coco), Massimiliano Giudice (cpt. Tomasso), Volga Sorgu (Andrej le mineur), Andrew McAlindon (John Grant), Daniel Nuta (Vlad III l’Empaleur), Tuba Büyüküstün (Mara Hatun Brankovic, belle-mère du sultan), Tolga Tekin (le sultan Mourad II), Radu Andrei Micu (Dimitrie), Ali Gérüsirin (Radu III de Valachie dit le Beau), Yasemin Eti (Gülbahar Hatun), Ushan Cakir (Zaganos Pacha), Tugrul Tülek (l’historien byzantin George Sphrantzes).
Une ambitieuse série docu-fictionnelle en deux parties, la première étant consacrée à la chute de Constantinople en 1453, la seconde à l’invasion de la Valachie par les Ottomans et l’affrontement entre Mehmed II et son ami d’enfance, l’épouvantable Vlad III l’Empaleur (cf. aussi infra, chap. 6.4 sur la Valachie). La série mêle des éléments de fiction à des interventions d’historiens et cherche à rester neutre.
2023(tv) Kizilelma - Bir Fetih Ülküsü [=Pomme rouge, une histoire de conquête] (TR) télésérie de Kamil Aydin
Kemal Tekden, Nurbanu Tekden/Tekden Film (Istanbul) (TRT-Tabi 7.5.23), 8 x 60 min. – av. Miraç Sözer (le futur sultan Mehmed II), Emre Baser (le sultan Murad II, son père), Murat Garipagaoglu (le tuteur impérial Aksemseddin), Larissa Lara Türközer (Mara Brankovic), Ali Karadagli (Yaver Aga), Efe Yesilay (Katmer Aga), Yagmur Akdag (Firuze Kalfa), Alara Eriç (Nergis Kalfa), Korkmaz Polat (Davut Aga), Onur Yenidünya.
Vers l’an 1430, le sultan ottoman Murad II (père du futur conquérant de Constantinople) convoque le fameux physicien, mathématicien, médecin et cheikh soufi Aksemseddin (alias Mehmed Semseddin, 1389-1459) au palais et le charge de l’éducation et de la formation de son fils Mehmed… Le conseiller-tuteur sera acclamé par la population turque après la prise de Constantinople en 1453 et Mehmed identifiera la tombe longtemps perdue d’Abu Ayyub al-Ansari (saint compagnon du Prophète) à la demande du vieux sage, alors sur le point de se retirer à Göynük où il mourra, vénéré par tous, à l’âge de 70 ans. Un biopic pour la jeunesse se déroulant surtout pendant l’enfance et l’adolescence de Mehmed II, tourné à Istanbul, Hadimköy, Kartal et Édirne.
2023(tv-df) Fatih Sultan Mehmed : Yeni Çag [=Le Nouvel Âge du sultan Mehmed le Conquérant] (TR) d’Ekrem Arslan
Murat Gener, Koray Genc/Sinehane Prod. (Istanbul)-VTT (ATV 29.5.23), 113 min. - av. Can Sipahi (le sultan Mehmed II), Orhan Kilic (le sultan Murad II), Emin Gürsoy (l’historien Asikpasazade [le derviche Ahmet Asiki, v.1400-1484]), Bülent Alkis (Zagnos Pacha), Ali Efe Altunbas (Sehzade Ahmet), Cumhur Enes Ergür (Kiyam Reisi), Caner Kurtaran (Constantin VI, empereur de Byzance), Cihan Alpay Metintas (Ishak Pacha), Okan Senozan (Çandarli Halil Pacha), Das Suleyman (Vural), Sergkan Melikoglu, Ceylan Bati, Poyraz Cinar, Harun Dagasan, Emir Ali Dogrul, Cengiz Ergezer, Levent Kar, Osman Karakoç.
Les succès politico-militaires de Mehmed II, à commencer par la chute de Constantinople, cité qui devient la capitale de l’Empire. Un docu-fiction fauché, avec beaucoup de discours et peu d’action, programmé à l’occasion du 570ème anniversaire de la prise de la ville. Une des nombreuses tentatives du président Erdogan de se présenter en « nouveau sultan », père de la Nation et contre-modèle d’Atatürk.
2024(tv) Mehmed Fetihler Sultani [=Mehmed, le sultan conquérant] (TR) télésérie de Sakaf Bal et Yidiray Yildirim
Halis Cahit Kurutlu, Eyup Gokhan Ouzekin-Berk Özekin/. Miray Yapim-Türkiye Radyo Televizyon Kuruma (Istanbul) (TRT1 27.2.-11.6.24 / sept. 2024), 15 x 160 min. - av. Serkan Çayoglu (le sultan Mehmed II), Teoman Kumbaracibasi (le sultan Murad II, son père), Selim Bayraktar (Çandarli Halil Pacha), Seçkin Özdemir (l’empereur byzantin Constantin XI Paléologue), Aysegül Günay (Helena Dragas), Tuba Ünsal (Mara Hatun), Sinan Albayrak (Zapanos Pacha), Esila Umut (Gülbahar Hatun), Bülent Alkis (Shehabeddin Pacha), Ertugrul Postoglu (Ishak Pacha), Mim Kemal Öke (Akshemseddin), Ghassan Massoud (Eyüp al-Ansari), Kenan Çoban (Malcoçoglu Bali Bey), Aysegül Günay (Helena Dragas), Urazbey Dogan (le prince Bayazid), Fahri Öztezcan (Ibrahim Bey), Volkan Keskin (Demetrios), Güvenç Selekman (l’empereur byzantin Ioannis VIII), Halil Akyüz (le roi de Bohême), Coskun Özmeriç (le pape Nicolas V), Ozan Makar (le prince de Moldavie), Dimitris Dalianis (l’envoyé Andro Nikos), Beyti Engin (Urban Usta), Ali Nuri Türkoglu (le prince Sehzade Orkhan), Toprak Kivilcim (Mehmed II enfant).
La carrière de Mehmed II, qui monte sur le trône après la mort inattendue du prince Alaaddin et la retraite à Bussa de son père Murad II. Considéré comme immature, il livre son premier combat contre le prince complotiste Sehzade Orkhan qui séjourne en otage à Byzance, puis contre Çandarli Halil Pacha et ses janissaires rebelles qui s’opposent à la conquête de la cité chrétienne. Mehmed perd et est exilé, mais à la mort de son père son retour sur le trône va tout changer… Une production vantée de tous côtés en raison de sa scrupuleuse fidélité à l’Histoire, et dont la première saison est tournée en Iran (Nour Cinema City Plateau).