I - LE ROYAUME DE FRANCE

4. LES CROISADES (1095 à 1270)

4.4. Épisodes divers des croisades

(sans précisions de noms ou de dates). La majorité de ces films content non pas des exploits en Terre sainte, mais les drames ou situations tragi-comiques (les prétendues « ceintures de chasteté » !) issus de trop longues séparations et des retours désillusionnés qu’ont occasionnés ces expéditions guerrières en Orient.
1908A Tale of the Crusades (US)
Vitagraph Co. of America, 455 ft./145 m. – Un croisé sauve une damoiselle assaillie par des brigands.
1908Le Retour du croisé / Le Croisé (FR) de Louis Feuillade
Etablissement Gaumont S.A. (Paris) no. 1892 (« drame historique »), 11 tableaux/176 m. – av. Christiane Mendelys, Renée Carl, Dorval, Georges Wague, Henri Duval, Edmond Bréon, Henri Gallet, Alice Tissot, Maurice Vinot.
Synopsis: Des chevaliers partent pour la croisade. En faisant ses adieux à sa femme, l’un d’eux reçoit un collier et une médaille. En Palestine, le chevalier est blessé sur le champ de bataille. Croyant sa mort proche, il remet sa chaîne et sa médaille à son page. Mais il survit et les Sarrasins l’emmènent en captivité. Lors d’une révolte des prisonniers, il réussit à s’évader, rentre en France et se hâte vers son château. Anonyme, vêtu en mendiant, il assiste au mariage de sa « veuve » et de son page. Le malheureux s’éloigne, le cœur meurtri. – Premier film d’une série « médiévale » que Louis Feuillade tourne à Carcassonne avec l’appui du Syndicat d’initiative de l’Aude, assisté d’Etienne Arnaud comme réalisateur de la deuxième équipe (titre de tournage: « Le Départ pour la croisade »). Les photos du film sont reconverties en cartes postales destinées, comme les films, à promouvoir touristiquement la cité fraîchement restaurée. – US: The Crusader’s Return.
1911The Crusader (GB) de Theo Frenkel [=Theo Bouwmeester]
Natural Colour Kinematograph Company, Charles Urban Prod., 19 min. – av. Theo Frenkel, Julie Meijer (?). – Film du prolifique cinéaste néerlandais, tourné en couleurs (Kinemacolor) à Hove près de Brighton, dans les studios Charles Urban.
1910Il ritorno del crociato (Le Retour du croisé) (IT)
Società Italiana Cines, Roma, 260 m. – Iseult, la fille d’un conte orgueilleux, aime Gérard, un page. Le conte somme Gérard de se faire un nom avant de pouvoir prétendre à la main de sa fille. Le page part aux croisades. Manfred, le cousin, également amoureux d’Iseult, travestit son valet en croisé qui annonce au château la mort de Gérard en Terre sainte. Ce dernier rentre juste à temps pour empêcher les noces de l’usurpateur avec sa bien-aimée. – GB: The Crusader’s Return.
1910Il soldato della Croce (Le Soldat de la Croix) (IT)
Itala Film, Torino, 275 m. - Avant de partir aux croisades, un propriétaire terrien confie son épouse à son beau-père et son domaine à son meilleur ami. Mais l’ami est un faux frère qui séduit l’épouse et le beau-père le provoque en combat singulier. Lorsque le croisé revient de Palestine, il trouve son ami mourant. Un prêtre lui explique que son beau-père a fait enfermer l’épouse dans un monastère jusqu’à ce qu’elle ait expié son péché d’adultère. – GB: Soldier of the Cross.
1911La leggenda della Passiflora / La passiflora (IT) de Roberto Troncone
Partenope Film, Napoli, 250 m. – Sur point de partir aux croisades, un jeune chevalier s’éprend d’une mystérieuse beauté rencontrée dans les bois. Ils s’aiment, se jurent éternelle fidélité. Quand il revient de Terre sainte, il apprend le décès de la belle et se suicide sur sa tombe.
1911The Crusader (US)
Thomas A. Edison Mfg. Co., 305 m. – av. James Gordon, Richard Neil, Herbert Prior, Richard Ridgeley, Laura Sawyer, Charles Sutton. – Croyant son fiancé mort au Proche-Orient, une châtelaine s’apprête à épouser son rival, mais le croisé revient à temps.
1911Le Châtelain (FR)
Etablissement Gaumont S.A. (Paris), 230 m. – Un châtelain part combattre en Palestine. Quand il revient des croisades, il doit affronter un usurpateur qui s'est emparé de son domaine en faisant croire que son propriétaire était mort; il prouve son identité en chantant une ballade à sa vieille mère aveugle. - US: The Crusade of the Templars.
1924Decameron Nights / Dekameron-Nächte (GB/DE) de Herbert Wilcox
Erich Pommer, Herbert Wilcox/Graham-Wilcox Productions Ltd., London-Universum Film AG (UFA), Berlin, 3126 m. - av. Lionel Barrymore (le prince Saladin), Werner Krauss (le sultan), Ivy Duke (princesse Ataliel/Perdita), Bernhard Goetzke (le croisé Torello), Xenia Desni (Teodora, son épouse), Albert Steinrück (le roi d'Algarve), Randle Ayrton (le croisé comte Riciardo), Hanna Ralph (Violante, son épouse), Samson Thomas (Imliff), Georg John (l'astrologue).
Deux textes du Décameron de Giovanni Boccaccio s'entremêlent, retravaillés pour par le dramaturge Robert McLoughlin : Avant son départ pour la Terre Sainte, Torello, un croisé de Venise, donne à sa femme Teodora un talisman, objet que le lubrique Riciardo lui vole. En conséquence, elle est soupçonnée d'être infidèle et doit être exposée nue au peuple en guise de punition lors de la Fête de la Chasteté. Mais une éclipse la sauve du déshonneur, son innocence était prouvée par un signe du ciel. - Harcelé par les croisés, un sultan conclut une alliance avec le roi d'Algarve. Le fils du calife, le prince Saladin, doit épouser la princesse Ataliel, fille du roi d'Algarve. Mais Saladin aime une fille rencontrée lors de ses campagnes militaires et qu'il est déterminé à épouser même contre la volonté de son père. Pour le plus grand plaisir de tous, il s'avère qu'elle est la princesse qui lui est destinée. - Une superproduction anglo-germanique tournée en juin-juillet 1924 dans les studios berlinois de la UFA à Babelsberg,
1957® Det sjunde inseglet (Le Septième Sceau) (SE) d’Ingmar Bergman. – av. Max von Sydow (Antonius Block, le chevalier), Bengt Ekerot (la Mort), Gunnar Björnstrand (Jöns, l’écuyer). – Antonius Block, un chevalier croisé, revient las et désabusé de Terre sainte, où il a perdu la foi. Parti (comme tant d’autres de son rang) sur la promesse faite par l’Église de privilèges spirituels, d’indulgences et de bonheur éternel, il découvre sur le chemin du retour le frère prêcheur responsable de son départ en train de détrousser des cadavres… Block ne veut plus croire, mais savoir. Au château, les retrouvailles avec sa femme, qui l’a longuement attendu, sont amères. Conscient d’avoir perdu le meilleur de son existence, il entame une partie d’échecs avec la Mort pour trouver un sens à sa vie et à sa propre mort. - Cf. Moyen Âge: Scandinavie.
Tony Curtis (centre) dans une joyeuse gaudriole signée Pasquale Festa Campanile (1967).
1967La cintura de castità / The Chastity Belt / On My Way to the Crusades I met a Girl who... (La Ceinture de chasteté) (IT/US) de Pasquale Festa Campanile
Francesco Mazzei/Julia Film-Warner Bros., 1h48 min. - av. Tony Curtis (Guerrando da Montone), Monica Vitti (Boccadoro), Hugh Griffith (Ibn al-Rachid, sultan de Bari), John Richardson (Drogone), Ivo Garrani (le duc de Pandolfo), Nino Castelnuovo (Marculfo), Franco Sportelli (Bertuccio), Lauro Gazzolo (l’ermite), Francesco Mulé (Rienzi).
Synopsis: L’Italie au IXe siècle. Boccadoro (« Bouche d’Or »), la fille du garde-chasse, s’éprend du beau Guerrando, prince de Montone, et parvient à se faire épouser. Mais son mari part pour combattre les Sarrasins qui ont envahi la Péninsule et, selon les usages du temps, impose à son épouse une humiliante ceinture de chasteté, soigneusement cadenassée. Révoltée, cherchant à se venger, la châtelaine délaissée se déguise en chevalier et part à la recherche de la clef qui pend autour du cou de son Guerrando adoré et haï. Diverses péripéties amènent le couple au château du sultan de Bari qui enferme la belle dans son harem. Guerrando et Boccadoro s’échappent pendant que le sultan lubrique cherche la petite clef. Ils sont sauvés par le chevalier Drogone, qui est nul autre que Louis II, empereur d’Occident (822-875).
Esprit cultivé et raffiné, spécialiste des sujets égrillards servis sans vulgarité, Festa Campanile offre à la pétulante Monica Vitti une autre opportunité (après le « Modesty Blaise » de Joseph Losey) d’exhiber ses talents comiques et d’échapper aux rôles de femmes frustrées dans lesquels Antonioni l’avait cantonnée. On tourne en Technicolor au château Odescalchi à Bracciano, dans le Latium et à Cinecittà, avec un casting international: Curtis (bellâtre autoparodique), Richardson et Hugh Griffith qui porte à nouveau barbe et keffiyah après avoir campé un truculent cheikh Ildérim dans « Ben-Hur » (1959). Mais l’argument est mince, se réduisant à une suite de sketches agencés autour de cette fameuse ceinture de chasteté médiévale qui ne serait qu’une invention de la propagande républicaine à la fin du XIXe siècle (les premières ceintures n’apparurent qu’à la Renaissance et furent plus tard utilisées pour combattre la masturbation masculine et féminine). Unique élément historique de cette comédie vite oubliée: l’apparition de Louis II (822-875). Quoiqu’empereur d’Occident, celui-ci ne régna guère qu’en Italie où il lutta avec succès contre les musulmans, auxquels il prit effectivement l’émirat berbère de Bari, dans les Pouilles, en 871. Bari fut par la suite occupée par les Sarrasins, les Vénitiens, puis les Normands. – DE: Der Keuschheitsgürtel.
1975(tv) Le Cavalier seul (FR) de René Lucot
Parties: 1. Dans le Languedoc et à Byzance - 2. À Jérusalem
ORTF (FR3 12-13.7.75), 1h15 min. + 1h45 min. - av. Bernard Ballet (Mirtus), Marcel Maréchal (le père/l’autocrate Théopompe III), Colette Bergé (Madelone/Bérénice/Fatima), Lucie Mélite (la mère/l’impératrice Zoé/la dame âgée), Nicolas Pignon, Philippe Bianco (le paléographe/le Mamelouk), Alain Grassas (Grappasoul), José Gagnol (le prêtre/le patriarche/l’ouléma), Daniel Tarrare (Kassikos), Pierre Tabari, Jean-Jacques Lagarde.
Synopsis: En plein XIe siècle, la guerre fait rage entre les deux royaumes d’Aragon et du Languedoc. Pour y mettre fin, l’Église parvient à convaincre les principaux barons engagés dans le combat de diriger leurs armes plutôt contre les musulmans qui tiennent Jérusalem. Ainsi, Mirtus part aux croisades. Valeureux colosse et Toulousain intelligent, grand trousseur de damoiselles et subtil argumentateur, il met tout le monde dans sa poche. Quand il arrive à Byzance, l’autocrate Théopompe III et l’impératrice Zoé, sa femme, lui offrent l’empire. Mais le chevalier n’a qu’une idée en tête: voir le Saint-Sépulcre. Arrivé à Jérusalem, il traite en égal avec le calife qui lui propose le commandement de l’armée sarrasine. Mirtus découvre alors que le Christ n’en finit pas de racheter les péchés des hommes … et quand les croisés déferlent sur Jérusalem et qu’il retrouve ses compatriotes, le chevalier jubile: le voilà redevenu heureux et médiocre militaire.
Dramatique d’après la pièce narquoise en trois actes de Jacques Audiberti (1955), qui, pour montrer l’hypocrisie occidentale et la sagesse byzantine, s’amuse beaucoup à décrire la cour décadente de Théopompe (souverain qui n’a jamais existé), et mêle temps, lieux et noms avec ironie. La pièce est créée pour la première fois à Lyon, au théâtre du Cothurne, en décembre 1963, dans une mise en scène de Marcel Maréchal, qui tient ici un des rôles importants (cf. aussi 1983).
1983(tv) Le Cavalier seul (FR) Jean-Claude Amyl (th) et Jean-Paul Sassy [tv)
FR3 Lille-ORTF (FR3 15.1.83). - av. Yves Gerbaulet (Mirtus), Gérard Caillaud (le père/Théopompe III/le calife), Christiane Carpentier (la mère/l’impératrice Zoé), Laurence Desforges (l’ouvrière/la manucure/la servante), François Landolt (un ouvrier grec/le capitaine grec/un Mamelouk), Marc Imbert, Piere Lafont, Xavier Bouvier, Georges Dfosse (Grappasoul), Jean-François Guilliet (Klassikos), Saïd Amadia. - Captation de la pièce de Jacques Audiberti (cf. supra, 1975) dans une mise en scène peu convaincante et sans imagination du Théâtre de l’Evénement et de la Nouvelle Compagnie à Lille.
1984(tv+ciné) I cani di Gerusalemme / Les Chiens de Jérusalem (IT/FR/CH) de Fabio Carpi
Arturo La Pegna/P.E.C.-RAI-Antenne2-Telvetia—CEP Sacis (A2 13.6.84), 1h35 min. - av. Jean Rochefort (le baron Nicomède di Calatrava), Bernard Fresson (Raimondo, son écuyer), Marie Laborit (Adélaïde, sa soeur), Bernard Musson (Blasco), Gérard Sergues (le vagabond), Michel Robin (l’évêque), Sonia Vollereaux (la jeune fille), Gérard Blasco.
Synopsis: Partir en croisade pour libérer le Saint-Sépulcre, voilà bien le dernier souci du baron sicilien Nicomède de Calatrava, seigneur ruiné et endetté, prince de la nonchalance et de l’hédonisme. Personne ne parvient à le sortir de son lit, ni sa sœur dévote, ni même l’évêque en personne. Mais lorsqu’il apprend que les dettes sont remises à ceux qui arrivent à Jérusalem, même sans combattre, le baron prend le chemin de la Terre sainte avec son serviteur Raimondo. Un pari incongru: respectant scrupuleusement la distance qui sépare Calatrava de Jérusalem, les deux hommes ne font, en réalité, que tourner autour des remparts du château pendant cinq cents jours (le prêtre n’a-t-il pas affirmé que Jérusalem se trouve dans le cœur de tout chrétien ?). Ils honorent ainsi leur engagement au cours d’un simulacre de voyage picaresque, dérisoire en apparence, parsemé de rencontres, d’interrogations, de doutes et d’aventures réelles ou imaginaires. Epuisés, squelettiques, ils ont enfin la vision d’une Jérusalem en flammes, expurgée de la « vermine locale » par les croisés.
Un fabuleux numéro d’acteurs (le tandem Rochefort-Fresson, ce dernier le crâne rasé) au service d’une œuvre à l’humour corrosif et à la joyeuse insolence, formidable pied de nez à nombre d’idées reçues sur l’Histoire. L’écrivain, poète et cinéaste milanais Fabio Carpi (« Quatuor Basileus »), réputé pour son intransigeance quasi janséniste, écrit son scénario en collaboration avec le romancier Luigi Malerba. On y découvre une mise en pièce cruelle de la dialectique hégélienne du maître et de l’esclave ainsi qu’un anticléricalisme plus goguenard qu’acerbe. Une attitude proche à la fois de Dino Buzzati et de Samuel Beckett. Tourné initialement pour la télévision sur un plateau de Cinecittà, « I cani di Gerusalemme » est projeté dans divers festivals, dont celui de Locarno 1984 où il décroche le Léopard d’or et le prix de la meilleure interprétation pour Jean Rochefort. Le texte de Carpi et Malerba est publié en 1988. Valter Toschi et le Teatro del Carretto en présenteront une version scénique au festival de Montalcino en1997.
1993/94High Crusade. Frikassee im Weltraum (Les Croisés de l’espace) (DE) de Holger Neuhäuser et Klaus Knoesel
Roland Emmerich/Carolco-Centropolis Film Production-Claussen+Wöbke, 1h32 min. - av. John Rhys-Davies (Frère Parvus), Rick Overton (Sir Roger), Michael Del Barres (Monsieur du Lac), Catherine Punch (Lady Catherine), Patrick Brymer (Red John), Debbie Lee Carrington (Branithar), Bobby Knoesel (un Sarrasin).
Synopsis: Des chevaliers anglais du XIIIe siècle se heurtent à de petits extraterrestres qu’ils parviennent à vaincre malgré la technologie incomparablement supérieure des envahisseurs. Ils forcent ceux-ci à collaborer à la croisade à Jérusalem, puis ils sont emmenés sur un satellite spatial où leur rusticité médiévale parvient néanmoins à triompher de l’intelligence venue d’ailleurs. – Produite par Roland Emmerich deux ans avant « Independence Day », cette pitrerie pour adolescents lorgne du côté des Monty Python, mais marche plutôt sur les pas des « Visiteurs » français (cf. 3), le succès commercial en moins. Tourné à Laufenburg et aux studios de Munich-Geiselgasteig. – US: The High Crusade.
1995*(tv) The Crusades / Crusades : Pilgrims in Arms (Les Croisades) (GB) de David Wallace et Alan Ereira
A & E Television Network-BBC Entertainment-The History Channel (BBC 10.1.95), 4 x 45 min. – av. Kate Binchy (Anne Comnène de Byzance), Anthony Smee, Steve Purbrick, Marcello Marascalchi, Robin Sebastian et la participation de Suheil Zakkan, David Lazenby et Christopher Tyerman.
Une rupture avec l’imagerie traditionnelle. Les commentaires acides - mais souvent pleins d’humour - et la présentation de ce docu-fiction sont de Terry Jones (des Monty Python) qui donne une leçon d’histoire décapante en voyageant d’Angleterre à Istanbul, en donnant la parole à des historiens occidentaux et orientaux, en visitant sites et vestiges, et en laissant des scènes de miniatures médiévales s’animer avec des comédiens en costume. Ainsi, l’historienne de Byzance Anne Comnène (1083-1153), fille de l’empereur Alexius Ier, apparaît pour éclairer avec férocité les premières croisades et l’arrivée des frustes et avides chevaliers d’Occident à Constantinople. – DE: Die Kreuzzüge.
2002(tv) Au temps des croisades / Zur Zeit der Kreuzzüge (FR/DE) de Jean-François Delassus
(Arte 26.1.03), 1h29 min. – av. Stéphane Algould (Renaud), Jacques Boudet. – 150 ans après la prise de Jérusalem par Saladin. Deux pèlerins en route pour Saint-Jacques-de-Compostelle échangent leurs points de vue sur les croisades: le duc, fraîchement revenu du Proche-Orient, donne cours à sa déception après avoir été témoin de divers bains de sang, tandis que son compagnon, un chevalier franc né en Orient d’une mère arabe et dont la famille est installée en Palestine, se dit fier des exploits de son clan. Un docu-fiction avec reconstitutions et comédiens qui trouve de troublants échos dans la guerre annoncée de G. W. Bush contre Sadam Hussein.
2007(tv-mus) Il crociato in Egitto (Le Croisé en Égypte) (IT) de Tiziano Mancini (tv) et Pier Luigi Pizzi (th)
Produzione Teatro La Fenice (Venezia), 208 min. - av. Michael Maniaci (Armand d'Orville), Patrizia Ciofi (Palmida, la fille du sultan), Marco Vinco (Aladin, sultan d'Égypte), Fernando Portari (Adrien de Montfort, grand maître des Chevaliers de Rhodes), Laura Polverelli (Félicie), Silvia Pasini (Alma), Jorio Zennaro (Osmine, le grand vizir), Luca Favaron, Emanuele Pedrini (les esclaves).
Armand d'Orville, chevalier provençal, est devenu, sous le nom d'Elmireno, le favori d'Aladin, le sultan d'Égypte. Oubliant sa promise Félicie, restée en Provence, et passé pour mort dans sa patrie, Armand a épousé en secret Palmida, la fille d'Aladin qui s'est convertie au christianisme et lui a donné un fils, Mirva. Mais lorsque le sultan décide de récompenser la vaillance guerrière de son favori et lui donnant la main de sa fille, le couple panique: ils doivent se marier selon le rite musulman, et une délégation des Chevaliers de Rhodes dont la visite est imminente, pourrait les compromettre, car le Grand Maître de l'ordre, Adrien de Montfort, est l'oncle d'Armand. Félicie rencontre Palmida, devine tout et, magnanime, lui interdit d'abandonner son époux. Lorsque le sultan découvre les identités diverses de son favori et de ses hôtes, guerre et exécutions sont imminentes, mais Armand parvient à neutraliser l'insurrection d'émirs rebelles autour du grand vizir Osmine et sauve la vie du sultan. Reconnaissant, celui-ci pardonne à sa fille et à son beau-fils, reconnaît son petit-fils Mirva et fait la paix avec les chevaliers de Rhodes. - Un "mélodrame héroïque" en deux actes de Giacomo Meyerbeer (1824) d'après un livret de Gaetano Rossi, jouée à la Fenice (dir. mus. d'Emmanuel Villaume) avec de superbes décors et costumes de Pier Luigi Pizzi, sur fond du nom divin d'Allah et de la croix de Malte.
2014® Outcast (Croisades) (CN/CA/FR) de Nicholas Powell. - av. Hayden Christensen, Nicolas Cage, Liu Yifei. - Au XIIe siècle, dégoûté et hanté par les bains de sang commis au nom de l'Église en Terre sainte, un croisé déserte et gagne la Chine où il vient en aide à une princesse impériale et au jeune dauphin accusés de parricide.