VI - L’ALLEMAGNE
2. L'ALLEMAGNE AU XVIIe ET AU XVIIIe SIÈCLE
1913 | Der Salzgraf von Halle (Historisches Schauspiel) (DE) Uranus-Film Franz Scholling, Berlin, 2 bob. |
1915 | Der Kommandant vom Königstein (DE) Rensie-Film, Berlin. – La Saxe en 1602. |
1922 | Der Schmied von Kochel (Die Tragödie eines Volkes) – 1. Um Thron und Land – 2. Mordweihnacht 1705 (DE) d’Ernst Schebera Historica-Film GmbH, 10 actes/1752 m. + 1524 m. – av. Otto Kronburger (Max Emmanuel, Prince Electeur), Marino (Schmiedbalthes von Kochel), Adolf Satzenhofer, Herbert Lassmann, Else Bodenheim (Princesse Electrice), Elise Aulinger, Cleo d’Osterode (Aja), Eugen Gura, Herbert Lessmann. Pendant la guerre de Succession d’Espagne, le Prince Electeur de Bavière, Max Emmanuel, s’allie à Louis XIV. Ses troupes sont battues, il s’enfuit en Hollande et la Bavière est occupée par l’armée autrichienne. Ecrasée par les impôts, les paysans se révoltent. Le jour de Noël 1705 à Sendling, la population est massacrée par les impériaux, un forgeron athlétique du village de Kochel résiste jusqu’à la mort aux hussards hongrois. Superproduction bavaroise filmée aux Stuart Webbs-Atelier à Grünwald et dans les environs de Munich et à Rothenburg ob der Tauber. |
1925 | *Zur Chronik von Grieshuus / Um das Erbe von Grieshuus (La Chronique de Grieshuus) (DE) d’Arthur von Gerlach Ufa, 2966 m. – av. Anton Kraussneck (seigneur de Grieshuus), Lil Dagover (Barbe), Paul Hartmann (Heinrich), Rudolf Forster (Detlef), Rudolf Rittner, Gertrud Arnold. Une ballade sombre relatant une tragédie successoriale au XVIIe s. en Allemagne du Nord : deux frères, Heinrich et Detlef, se disputent le domaine de Grieshuus, d’après la nouvelle de Theodor Storm (1844). Superbes décors expressionnistes (Robert Herlth, Walter Röhrig), des images oppressantes. Une œuvre un peu lente mais visuellement marquante du cinéma allemand des années vingt, filmée dans les studios Ufa de Berlin-Babelsberg et dans la Lüneburger Heide. |
Les amours du prince Léopold d’Anhalt-Dessau (« Des jungen Dessauers grosse Liebe » d’A. Robison, 1933).
1925 | Die Anne-Liese von Dessau (DE) de James Bauer Vicor Film AG Berlin, 2523 m. – av. Maly Delschaft (Anneliese Foese), Werner Pittschau (le prince Leopold d’Anhalt-Dessau), Julie Serda, Hermann Böttcher, Fritz Richard. Malgré l’opposition des parents respectifs, Anna Luise Föhse (1677-1745), la fille du pharmacien de la cour de Desssau, devient l’épouse de son ami d’enfance, le prince Léopold Ier d’Anhalt-Dessau (1676-1747), appelé « der junge Dessauer ». Il sera le premier grand réformateur de l’armée prussienne et l’un des généraux les plus populaires de l’armée. Quant à Anna Luise, personnage haut en couleurs qui lui donnera dix enfants, sa vie fera l’objet de plusieurs pièces de théâtre. |
1926/27 | Verbotene Liebe (Die Studentengräfin) (DE) de Friedrich Fehér Deitz Film & Co.-National-Film AG, 6 actes/2514 m. – av. Magda Sonja (la comtesse), Werner Leffler (son père), Olaf Storm (Rudolf), Evi Eva (Liesl), Gerd Briese, Grete Scherk, Fritz Kampers, Karl Platen, Wolfgang Zilzer, Paula Eberty, Wolfgang Zilzer. – Les amourettes d’une comtesse avec un étudiant. Tournage aux Filmwerke Staaken, Berlin. |
1933 | Des jungen Dessauers grosse Liebe / AT : Eines Prinzen Liebe (DE/FR) d’Arthur Robison Max Pfeiffer/Ufa-ACE, 95 min. – av. Willy Fritsch (prince Leopold d’Anhalt-Dessau), Trude Marlen (Anneliese Foese), Paul Hörbiger (l’empereur germanique Léopold Ier), Ida Wüst (la princesse mère), Alice Treff (la princesse Marie von Hessen), Jakob Tiedtke (l’apothicaire Foese), Gustav Waldau (baron de Chalisac), Hermann Speelmans (sgt. Greschke), Alexander Engel (Schmitt). Comédie en musique fabriquée dans les ateliers Ufa à Neubabelsberg : le jeune prince Léopold Ier d’Anhalt-Dessau (1676-1747), amoureux de son amie d’enfance Anneliese, la fille du pharmacien, parvient à la faire anoblir et à l’épouser. Le réalisateur Robison, citoyen américain d’origine germanique et juive, travaillera à Berlin jusqu’à son décès en 1935. Cf. film de 1925. |
1933 | Tambour battant (Le Grand Amour du jeune Dessauer) [version française du précédent] (FR/DE) d’Arthur Robison, André Beucler et Raoul Ploquin (superviseur technique) Ufa-ACE, 90 min. – av. Georges Rigaud (prince Leopold Ier d’Anhalt-Dessau), Josseline Gaël (Anneliese Foese), Charles Martinelli (l’empereur Léopold Ier), Françoise Rosay (la princesse mère), Germaine Roger (la princesse Marie de Hesse), Félix Oudart (baron de Chalisac), Lucien Carol (sergent Greschke), Charles Martinelli (Léopold Ier, Empereur germanique), Raymond Rognoni (l’apothicaire Foese), Hubert von Meyerinck (Syringen). – Cf. supra et film de 1925. |
1934 | *Jew Süss / US : Power (La Vie de Josef Süss) (GB) de Lothar Mendes Michael Balcon/Gaumont-British Picture Corp., 109 min. – av. Conrad Veidt (Joseph Süss-Oppenheimer), Benita Hume (la duchesse Marie Auguste), Frank Vosper (le duc Charles Alexandre de Wurtemberg, 1684-1737), Paul Graetz (Landauer), Cedric Hardwicke (le rabbin Gabriel), Pamela Ostrer (Naomi, la fille de Süss), Joan Maude (Magdalene Sybille von Wessensee), Dennis Hoey (Dieterle), Campbell Gullan (Thurne-Taxis), Sam Livesey (Harprech), Gerald du Maurier (le comte Wessensee), Francis L. Sullivan (gén. Remchingen). Indépendamment des méfaits réels ou supposés de l’authentique Joseph Süss-Oppenheimer (1692-1738), l’émouvant roman de Lion Feuchtwanger, paru en 1925, milite en faveur de toutes les minorités opprimées ; le film qu’en tire Lothar Mendes s’avère, lui, ouvertement philosémite – une réponse claire et nette aux persécutions nazies dans le Reich, au risque d’être excessif dans sa démonstration : les « goyim » du film sont rarement sympathiques et rien n’explique la soudaine transformation de braves citadins wurtembergeois en une meute raciste qui veut lyncher le commerçant Seligmann pour un crime dont il est innocent. Süss accepte le poste ministériel que lui offre le duc de Wurtemberg uniquement pour améliorer le sort de ses coreligionnaires, briser les murs du ghetto, et ne permet à aucune émotion, à aucun sentiment personnels (sa fille Naomi) de contrecarrer ces intentions. Lorsqu’il apprend par sa mère que son père naturel n’est pas israélite, mais le Feldmarschall allemand von Heidersdorf, il s’effondre. Entre-temps, le duc, aristocrate lubrique et hédoniste, cherche à séduire sa fille Naomi ; celle-ci s’enfuit par les toits et se jette dans le vide. Süss décide de se venger en poussant le duc à monter un coup d’État et prendre le titre de roi. Le duc suit ses conseils tout en ordonnant secrètement aussi l’arrestation de son encombrant ministre. Süss ayant déjoué sa manœuvre grâce à la complicité de la comtesse Magdalene Sybille (qui l’aime), le duc fait une crise cardiaque et meurt. Süss est emprisonné sous un prétexte fallacieux (la liaison charnelle avec une non-juive) est pendu. Il prie en hébreu avant de mourir et le film s’achève par une exhortation à la tolérance religieuse. Le tournage est extrêmement onéreux (plus de 125’000 £) et se fait aux studios de Shepherd’s Bush à Londres (Gaumont British), avec la construction de 47 décors. Le cinéaste Mendes, Paul Graetz et Conrad Veidt sont tous des disciples allemands de Max Reinhardt ; en interprétant le rôle-titre, Veidt rompt définitivement avec le Reich (son épouse est juive) et s’établit en Angleterre avant de gagner Hollywood en 1940. Le film de Mendes, joliment décoratif, fort bien éclairé, n’a pas le punch agressif de l’ignoble produit nazi de 1940 (cf. infra), et le jeu tout en subtilités de Veidt lui confère une certaine ambigüité quant au message à faire passer. Les rentrées en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis et au Canada sont moyennes, mais la presse est plutôt élogieuse et très consciente de la portée politique d’un film qui, sans le régime hitlérien, n’aurait probablement pas vu le jour. Interdit en Autriche pour propagande pro-juive. |
1935 | Der Ammenkönig (Das Tal des Lebens) (DE) de Hans Steinhoff K. J. Fritzsche Prod., 103 min. – av. Käthe Gold (la margrave Sophie Henriette), Richard Romanowsky (le margrave), Gustav Knuth (le forgeron Hans Stork, dit « Ammenkönig »), Marieluise Claudius (Lisbeth, sa femme), Erika von Tellmann (princesse Mathilde), Theo Lingen (Grunzenau). Amourettes dans une principauté allemande du sud au XVIIIesiècle (enregistrée aux ateliers Tobis de Berlin-Johannisthal) : trop timide, le margrave n’ose approcher sa jeune épouse et prend des leçons de stratégie amoureuse auprès d’un jeune forgeron de Neubronn. Le résultat apparaît neuf mois plus tard. |
Conrad Veidt dans « Jew Suess » de Lothar Mendes (1934)
Ferdinand Marian dans le film de Veit Harlan (1940)
1940 | *Jud Süss (Le Juif Suss) (DE) de Veit Harlan Otto Lehmann/Terra Filmkunst GmbH Berlin, 95 min. – av. Ferdinand Marian (Joseph Süss-Oppenheimer), Heinrich George (le duc Charles Alexandre de Wurtemberg), Hilde von Stolz (la duchesse Maria Augusta), Werner Krauss (le rabbin Loew Levy), Eugen Klöpfer (Sturm), Kristina Söderbaum (Dorothea Sturm, sa fille), Malte Jäger (Faber, son fiancé), Theodor Loos (M. de Remchingen). Devenu ministre du duc de Wurtemberg en 1733 pour l’avoir aidé à financer sa garde personnelle, un ballet et un opéra, Süss pressure la communauté « aryenne » de Stuttgart et s’enrichit sans scrupules, punissant de mort quiconque conteste sa politique. Puis il harcèle, viole et pousse au suicide la jeune Dorothea Sturm, dont il fait torturer le mari. Profitant du décès du duc, la population s’insurge et Süss est pendu dans une cage surélevée. Ce n’est pas le criminel que l’on pend, c’est le juif. Tous ses coreligionnaires sont chassés du pays. Le plus connu et le plus controversé des films nazis antisémites, véritable appel au pogrom, mais aussi un des plus grands succès commerciaux de la guerre, en Allemagne – avec 20 millions de spectateurs – comme dans les pays occupés : ayant coûté 1,9 millions de Reichsmark, il en rapportera près de six. Süss, c’est le juif assimilé, déguisé, le corrupteur masqué, plus dangereux encore que les « sous-hommes » des ghettos. La matière hante depuis longtemps les tiroirs des producteurs allemands : un premier scénario de Ludwig Metzger date de 1921 ; en 1929/30, Conrad Wiene annonçait à pleines pages dans la presse berlinoise un « Jud Süss » philosémite avec Fritz Kortner, d’après la nouvelle de Wilhelm Hauff (1827), sans suite. Le « Jud Süss » de Veit Harlan se veut une réponse au film anglais de Lothar Mendes (un ancien collègue de Harlan à la « Volksbühne » de Berlin), qui avait tant exaspéré Joseph Goebbels en 1934. C’est un projet personnel du tout-puissant ministre de la propagande dont il a surveillé les moindres étapes et qu’il aurait imposé à la plupart des artistes impliqués – au départ presque tous réfractaires (Harlan, Söderbaum, Marian, Krauss, Klöpfer, George) – sous menace de cour martiale. Pourtant, Harlan, ambitieux, égomane, sans colonne vertébrale ni conscience éthique (il sera accusé de « crime contre l’humanité » après 1945), finira par se battre pour la réalisation du film, après avoir intrigué pour en écarter le metteur en scène initialement prévu, Peter Paul Brauer (moins doué, il est vrai, mais qui avait déjà effectué tous les tests de casting). Gustaf Gründgens parvient à échapper à l’enrôlement grâce à la protection de Goering, mais Ferdinand Marian, un fascinant Iago dans l’« Othello » du Deutsches Theater l’année précédente, n’a pas les moyens de se défendre (il se suicidera en 1946). Il est placé en tête d’affiche d’un mélodrame en costume agencé avec maîtrise et redoutablement efficace. Le tournage a lieu aux studios d’Ufastadt à Babelsberg, aux ateliers A. B. Barrandov à Prague (la synagogue) et en extérieurs à Varsovie et à Lublin (Pologne). Décrétée « film du plus haut intérêt politique et artistique », la bande sort en première mondiale à la Biennale de Venise en septembre 1940, mais n’y récolte aucun prix. Détail piquant : jeune critique, Michelangelo Antonioni en vante les qualités « extraordinairement saisissantes » et ajoute que « s’il s’agit d’une œuvre de propagande, alors celle-ci est la bienvenue »… (Corriere Pardano, 6.9.40). Himmler ordonne la projection obligatoire du film pour toute la SS et la police (le 10 février 1940, le port de l’étoile jaune est devenu obligatoire dans les pays occupés) ; sur le front Est, il est montré dans tous les territoires où les bourreaux nazis préparent leurs rafles. En France, où il passe en version synchronisée française dans une adaptation signée Paul Janssen de Venloo (Richard Frankeur fait Süss), « Le Juif Suss » est encensé par la presse vichyssoise et le cinéma « Colisée » à Paris refuse du monde dès le premier jour (mars 1941); il attire un million de spectateurs. Film banni dans les pays neutres (Suisse, Suède) en 1940, interdit par les Alliés en 1945. La réalisation du film a fait l’objet d’un long métrage de fiction allemand intitulé « Jud Süss – Film ohne Gewissen » (2010) d’Oskar Roehler, avec Tobias Moretti (Ferdinand Marian/Jud Süss), Justus von Dohnányi (Veit Harlan), Moritz Bleibtreu (Joseph Goebbels), Paula Kalenberg (Kristina Söderbaum/Dorothea), etc. Cf. 1934 et 1984. |
La liaison entre le comte Koenigsmark (Stewart Granger) et Sophie Dorothée de Brunswick finit tragiquement
(« Saraband for Dead Lovers » de Basil Dearden, 1948).
(« Saraband for Dead Lovers » de Basil Dearden, 1948).
1948 | *Saraband for Dead Lovers (Les Aventures amoureuses du Comte de Koenigsmark / Sarabande / Le Grand Amour de Koenigsmark / BE : Les Amants de l’au-delà) (GB) de Basil Dearden, Michael Relph Michael Balcon/Ealing Studios, 96 min. – av. Stewart Granger (comte Philippe-Christophe de Koenigsmark), Joan Greenwood (Sophie-Dorothée de Brunswick), Flora Robson (comtesse Clara Elisabeth de Platen), Françoise Rosay (l’Électrice Sophie), Frederick Valk (Ernst Augustus, Électeur de Hanovre), Peter Bull (prince Georges-Louis de Braunschweig-Lüneburg, futur George Ier d’Angleterre), Anthony Quayle (Dürer), Michael Gough (prince Charles), Rosemary Lang (Sophie de Hanovre), David Horne (duc George William), Noel Howlett (comte Platen), Jill Balcon (Éleonore de Knesebeck). La principauté de Hanovre en 1689. À l’âge de seize ans, Sophie-Dorothée de Celle est mariée pour des raisons politiques à son cousin germain qu’elle déteste, le prince Georges-Louis de Braunschweig/Brunswick-Lüneburg, un homme particulièrement grossier, brutal et rustre qui lui fait deux enfants. Elle tombe amoureuse du séduisant comte Koenigsmark, un officier de cavalerie suédois qui est aussi l’amant de la très influente comtesse Platen. Folle de jalousie, cette dernière se venge en mettant le prince au courant de la liaison de sa femme. Le 1 er juillet 1694, Koenigsmark est assassiné dans un guet-apens nocturne au palais, son corps disparaît à jamais. Une fois répudiée, la princesse Sophie-Dorothée est emprisonnée à vie dans le château d’Ahlden, sans contacts avec l’extérieur (elle y mourra en 1726). En 1714, son époux montera sur le trône d’Angleterre sous le nom de Georges Ier. À la fois tragédie et fait divers scandaleux, le meurtre du comte de Koenigsmark (qui eut un certain retentissement dans les cours d’Europe) est resté longtemps un mystère, tous les documents sur l’affaire ayant été gardés jalousement par la famille d’Hanovre afin de ne pas porter préjudice à la lignée royale de Grande-Bretagne. Un projet de Basil Dearden et de son ami, le décorateur Michael Ralph, pour conquérir le marché américain. Fleuron de l’industrie cinématographique britannique d’après-guerre malgré un échec total au box-office, le film est produit à grands frais aux studios londoniens d’Ealing et en extérieurs à Prague (pour les rues d’Hanovre, les châteaux d’Ahlden, de Celle) ; le chef opérateur Douglas Slocombe utilise pour la première fois le procédé Technicolor à Ealing, en cherchant des assemblages chromatiques nuancés et moins appuyés que l’habituelle flamboyance hollywoodienne, ce qui ressort en particulier dans les intérieurs rococo, magnifiquement restitués, et lors de la joyeuse sarabande populaire dans la cité. Le scénario de John Dighton et du jeune Alexander Mackendrick (qui a aussi choisi les extérieurs à Prague et dessiné le story-board) est tiré du roman éponyme de Helen Simpson (1948). Le Koenigsmark bellâtre de Stewart Granger est éclipsé ici par les trois portraits féminins qui marquent le film, la malheureuse Sophie-Dorothée qui faillit devenir reine (victime d’un époux qui la trompait d’ailleurs abondamment), la grande Électrice Sophie, petite-fille de Jacques I er d’Angleterre (Françoise Rosay, remarquable comme toujours, et portant la perruque de Catherine II qu’elle utilisait dans « Le Joueur d’échecs »), enfin la pathétique comtesse de Platen (Flora Robson), l’amante vieillissante. Sans oublier Peter Bull, trapu, rondelet et chauve en héritier présomptif de la couronne anglaise, bien sûr une caricature : l’authentique Prince-Électeur était fort loin de ce portrait réducteur, et son jeune rival Koenigsmark, un aventurier volage et désargenté, n’avait pas beaucoup d’amis. Nomination à l’Oscar 1950 pour les meilleurs décors et la couleur. La censure américaine (Production Code Administration) aura auparavant imposé l’élimination de toutes les allusions d’adultère entre la comtesse Platen, le duc d’Hannovre et Koenigsmark, ainsi qu'une scène de prêteurs d'argent juifs victimes de l'antisémitisme. Nota Bene : l’épisode romantique de l’assassinat du comte suédois a été recréé brièvement dans les diverses versions cinématographiques de « Koenigsmark », le best-seller de Pierre Benoit paru en 1918 et porté à l’écran par Léonce Perret (1923), Maurice Tourneur (1935) et Solange Térac (1953). |
1952 | Mönche, Mädchen und Panduren / AT : Bruder Barnabas (DE) de Ferdinand Dörfler Dörfler Film GmbH, 85 min. – av. Joe Stöckel (frère Barnabas), Paul Hartmann (Charles Albrecht, Prince-Électeur de Bavière), Marianne Schönauer (princesse Adelgunde), Lucie Englisch (Rosalinde von Klettenheim), Rudolf Fernau (Megerle), Jaspar von Oertzen (Michael von Walden), Albert Hehn (Anton, archiduc d’Autriche). – Comédie située à Munich en 1742, menacée par les Pandours autrichiens du colonel Trenck et que les moines de la Paulanerkirche rendent inoffensifs en leur faisant incurgiter de la bière locale. Tournage au château de Nymphenburg, dans la campagne bavaroise et aux ateliers de Munich-Geiselgasteig. |
1952 | Die schöne Tölzerin / AT : Die Edelweissbraut (DE) de Richard Häussler Peter Ostermayr Filmprod., 98 min. – av. Ingeborg Cornelius (Christl), Paul Richter (Charles Albrecht, Prince-Électeur de Bavière), Annemaria von Schwerin (la princesse Maria Amalia d’Autriche, son épouse), Hans Reiser (cpt. Claudius), Richard Häussler (Franz von der Trenck, colonel des Pandours), Franziska Kinz (Öffelin), Willy Rösner (Kyrein, le bourgmestre), Wolf Ackva (adj. Gondola). En 1742 à Munich, au château de Nymphenburg, à la cour du Prince-Électeur Charles Albrecht de Bavière (le futur empereur germanique Charles VII, 1697/1745). Lorsqu’éclate la guerre de succession contre l’Autriche et que les armées de Louis XIV traversent le Rhin, le Prince-Électeur bavarois renvoie Christl, sa maîtresse et mère de son enfant, auprès de sa tante dans sa ville natale de Tölz, où les voisins lui reprochent sa conduite licencieuse à la cour. Christl doit retourner à Munich, qui entre-temps a été prise par les Autrichiens, et elle y fait la connaissance du fameux colonel Trenck (cf. 8.2), auquel elle tourne la tête. Quand les redoutables Pandours de Trenck saccagent la Bavière et menacent de détruire Tölz, elle parvient à sauver la ville par une ruse, et déniche par la même occasion un mari. Une comédie tournée à Bad Tölz, Innsbruck, Munich, au château de Nymphenburg et aux ateliers de Geiselgasteig, d’après le roman de Karl Weinberger (1943). |
1959 | (tv) La Dernière Nuit de Koenigsmark (FR) de Stellio Lorenzi Série « La Caméra explore le Temps » (1e Ch. RTF 7.6.59), 96 min. – av. Michel Piccoli (le comte Philippe-Christophe de Koenigsmark), Nicole Berger (Sophie Dorothée de Brunswick), Claude Gensac (comtesse Platen), Julien Bertheau (prince Georges Louis, futur George Ier d’Angleterre), Jean Brochard (l’Électeur), Marie Dubois (Éleonore de Knesebeck), Jean Galland (chambellan). Hanovre en 1694, l’assassinat du comte de Koenigsmark, l’amant de la femme de l’Électeur de Hanovre (présentation : Alain Decaux, André Castelot). Cf. supra, « Saraband for Dead Lovers » (1948). |
1973 | (tv) Stülpner-Legende (DE-RDA) de Walter Beck (DFF 11.11.-23.12.73), 7 x 45 min. – av. Manfred Krug (Karl Stülpner), Renate von Wangenheim (Christine Stülpner), Ralph Borgwardt (le juge von Günther), Thomas Langhoff (Büttel Wohlleben), Holger Mahlich (Helfrich), Gerhard Lau (le comte d’Einsiedeln). En pays de Saxe dans les années 1795 à 1800, Karl Stülpner, un jeune braconnier et tireur d’élite défend les paysans contre la noblesse. Un héros populaire au service de la lutte des classes dans un feuilleton communiste pour la jeunesse. |
1974 | (tv) Cautio Criminalis oder Der Hexenanwalt (DE) de Hagen Müller-Stahl NDF Neue Deutsche Filmgesellschaft mbH-Zweites Deutsches Fernsehen (ZDF 4.11.74), 96 min. - av. Gerd Böckmann (le Père jésuite Friedrich Spee von Langenfeld), Horst Frank (Père Hermann Bavingh), Doris Schade (Anna Sartorius), Gaby Dohm (Katharina Henot), Kurt Meisel (Père Ostermann), Wolfram Weniger (Philipp von Schönborn), Walter Buschhoff (Dr. Schultheiss), Peter Lühr (le comte Tserclas von Tilly), Paul Verhoeven (Johann Georg II, prince-évêque de Bamberg), Friedrich Maurer (Philipp Adolf von Ehrenberg (prince-évêque de Würzburg), Jochen Busse (son secrétaire), Wolfgang Stumpf (Ferdinand von Bayern, prince-évêque de Cologne), Wolfgang Weiser (Hartger Henot), Peter Paul (Tyle), Otto Bolesch (Theodatus Dyant). À Cologne, le père jésuite Friedrich Spee von Langenfeld (1591- s'attaque aux irrégularités scandaleuses des procès en sorcellerie menés par l'Église de la Contre-réforme sous la direction du prince-évêque Phiipp Adolf von Ehrenberg (1583-1631). Dans son ouvrage Cautio Criminalis, publié anonymement en 1631, il recuse l'usage de la torture comme moyen peu fiable d'obtenir des aveux et reproche notamment à l'Église de viser en particulier les femmes. Sa stigmatisation des procès iniques livrés contre de prétendues sorcières lui vaut l'hostilité des ses confrères, et il est transféré à Trèves où il sera emporté par une épidémie de peste. |
1976 | ® (tv) Der Winter, der ein Sommer war (Les Tambours de l’hiver) (DE) de Fritz Umgelter. – av. Christian Quadflieg (Claus von Haynau), Sigmar Solbach (Robert von Haynau), Horst Frank (Freder Soermann), Annelise Uhlig (Anna von Heynau), Hans Caninenberg (Gottfried von Haynau), Gunther Stack (Landgraf Frédéric II de Hesse-Kassel), Pinkas Braun (ministre Schlieffen), Ernst von Klipstein (comte Sonsfeld), Claudia Golling (Christine von Sonsfeld), Alice Treff (comtesse Sonsfeld), Heinz Baumann (colonel Rall). – En 1776, le Landgraf Frédéric II de Hesse-Kassel, autoritaire et corrompu, décide de renflouer le trésor d’Etat en louant à son beau-frère George II d’Angleterre (qui combat l’insurrection en Amérique du Nord) quelque 17’000 mercenaires hessois, partiellement recrutés de force. Deux demi-frères hessois se retrouvent dans le Nouveau-Monde (d’après le roman de Sandra Paretti). – cf. Amérique du Nord (4.1). |
1977 | Tod oder Freiheit (DE) de Wolf Gremm Paramount-Regina Ziegler, 94 min. – av. Peter Sattmann, Erika Pluhar, Mario Adorf, Gert Fröbe, Wolfgang Schumacher, Christine Böhm. – Des hors-la-loi dans les forêts de Cobourg, Urach et Bamberg, v. 1750. |
1978 | (tv) Revolution in Frankfurt (DE) de Fritz Umgelter Zweites Deutsches Fernsehen. – av. Günter Strack (Fettmilch), Herbert Weicker (Löb Schmuch), Ruth Kähler (Katrin), Richard Münch (Rabbi Hahn), Erich Auer (l’évêque Khiesl), Helmut Wildt (Kurfürst de Mayence). – Francfort en 1614, la persécution des Juifs dont les meneurs sont exécutés. |
1979 | (tv) Wie Rauch und Staub (DE) de Wolfgang Schleif WIR-Taunus-Hessischer Rundfunk-ARD (ARD 4.1.79), 55 min. – av. Christian Reiner, Horst Frank, Herlinde Latzko, Bruno Hübner, Günter Meisner. – La Frise-Orientale en 1661, fait divers dramatique, d’après le roman de Theodor Storm. |
1981 | ® (tv) Das grosse Abenteuer des Kaspar Schmeck (DE-RDA) de Gunter Friedrich. – av. Peter Janott (Kaspar Schmeck), Olaf Arndt (Fritz Kleinpaul), Cornelia Voss (Gundel Siebenmal). – En 1776, Kaspar, un jeune aide-cuisinier, fuit la misère et se fait enrôler dans un régiment hessois chargé de combattre les rebelles en Amérique du Nord. La désillision est de taille. – cf. Amérique du Nord (4.1). |
1981 | (tv) Die Laurents – Geschichte einer Berliner Hugenottenfamilie (Les Laurent) (DE) d’Erich Neureuther (ARD 27.10.81-1.82 / NDR 17.2.82), 10 x 60 min. – av. Hellmut Lange (Charles A. Laurent), Maria Körber (Anne Laurent), Gustav Fröhlich (Guillaume Gaillard), Jürgen Draeger (Paul Gaillard), Matthieu Carrière (Frédéric Laurent), Christian Wolff (Daniel Laurent), Christine Kaufmann (Marianne), Wolfgang Spier (marquis d’Argent), Walter Buschhoff (Perrault), Helen Vita (Wilhelmine Klamke), Ivan Desny (de Dubois), Nadja Tiller (Carla Galli/Giovanna), Karlheinz Böhm (Theodore Laurent). Berlin en 1688 : l’arrivée controversée de réfugiés huguenots français, d’abord accueillis avec hostilité, mais qui s’assimilent rapidement. Charles Laurent crée une manufacture de chaussettes qui fait la fortune des siens. Une chronique familiale sur six génération, jusqu’en 1819, qui reflète également l’histoire de la Prusse et les bouleversements politiques, de Frédéric le Grand à l’occupation par Napoléon et la guerre de libération. Après 1819, Albert Laurent fuit Berlin, en proie aux excès locaux de la Restauration, et s’en retourne en France. – Episodes : 1. « Die Ankunft » – 2. « Geschäfte mit dem Hof » – 3. « Streit ums Erbe » – 4. « Die ungleichen Brüder » – 5. « Standesunterschiede » – 6. « Kriegswirren » – 7. « Sabetzkys Fall » – 8. « Zeit der Liederlichkeit » – 9. « Franzosenzeit » – 10. « Freiheit, die ich meine ». |
1983 | (tv) Teufelsmoor (DE) de Rainer Boldt et Ilse Hofmann (ARD 7.10.-11.11. 83), 6 x 45 min. – av. Wigand Witting (Johann Kehding), Christine Lemm (Tine Kehding), Gernot Kleinekämper (Jost Kehding), Marco Kröger (Wohlert Kehding), Dirk Galuba (Friedrich Kehding). – Saga familiale du clan paysan des Kehding, en Brême, sur six générations, de 1760 à aujourd’hui (scénario d’Elke Loewe). |
1984 | (tv) *Joseph Süss Oppenheimer (DE) de Rainer Wolffhardt (ZDF 14.2.84), 105 min. – av. Jörg Pleva (Joseph Süss-Oppenheimer), Manfred Krug (le duc Charles Alexandre de Wurtemberg), Regine Lamster, Gerd Angermann, Jürgen Thomann, Dietrich Mattausch, Sigfrit Steiner. – Le scénario de Gerd Angermann (d’après sa propre pièce) repose sur les actes du procès déposés au Hauptstaatsarchiv de Stuttgart et vise à réhabiliter Süss Oppenheimer tout en accusant le système judiciaire du Wurtemberg. Selon l’auteur, Süss n’aurait jamais eu de véritable pouvoir dans le pays, il n’aurait été qu’un instrument du duc, et son bouc émissaire après le décès soudain de celui qui avait presque ruiné le pays par ses dépenses inconsidérées. Cf. les films de 1934 et 1940. |
1985 | Die Gänse von Bützow (DE-RDA) de Frank Vogel DEFA, 95 min. – av. Rolf Hoppe (Dr. Hane), Arno Wyzniewksi (Magister Albus), Ursula Karusseit (Hornborstel), Franziska Troegner (Regina). – Farce se déroulant en 1794 à Bützow, dans le duché de Mecklenburg-Schwerin : une dresseuse d’oies défend ses animaux contre l’arbitraire des autorités (d’après Wilhelm Raabe, 1866). |
1989 | (tv) Der Mann im Salz (Le Sel et le Soufre) (AT/DE/CZ/IT) de Rainer Wolffhardt Iduna Film-ZDF (ZDF 26.+27.3.89), 177 min. (2 parties). – av. Patricia Adriani (Isabel), Manfred Andreae (l’inquisiteur Pürckmaier), Rolf Illig (le décan Sölln), Kurt Jaggberg (Père Perfall), Michael Roll (David), Ditte Schupp (Madda), Jana Dolanská (Marie), Michel Subor (Zwanzigeisen). La chasse aux sorcières dans les mines de sel à Salzbourg en 1618, pendant la guerre de Trente Ans (d’après un roman de Ludwig Ganghofer, 1905). |
2008 | (tv) Sibylla von Neitschütz - Die vergiftete Mätresse (DE) de Michael Marten Série "Die Geschichte Mitteldeutschlands", Saison 10, épisode 3, Mitteldeutscher Rundfunk-Ottonia Media GmbH (MDR 2.11.08), 45 min. - av. Karoline Teska (Sibylla von Neitschütz, comtesse de Rochlitz), Oliver Chomik (Johann George IV de Saxe), Michael Pietsch (Friedrich August I., son frère), Beate Schulz (Ursula Margarethe von Haugwitz-Neitschütz), Claudia Runge (princesse Eleonore de Saxe-Eisenach). La stupéfiante carrière de Magdalena Sibylla von Neitschütz (1675-1694), la "maîtresse empoisonnée" du Prince Électeur de Saxe, Johann Georg IV. |
2008 | Krabat (Le Maître des sorciers) (DE/GB/RO) de Marco Kreuzpaintner B.A. Filmproduktion-Brass Hat Film-Castel Film Romania, 120 min. - av. David Kross (Krabat), Christian Redl (Meister), Daniel Brühl (Tonda), Robert Stadlober (Lyschko), Paula Kalenberg (Kantorka), Hanno Koffler (Juro), Anna Thalbach (Worschula), Charly Hübner (Michal), Stefan Haschke (Staschko). En 1648, après la Guerre de Trente Ans, dans une Allemagne ruinée et ravagée par la peste, l'orphelin Krabat se sépare de ses amis mendiants et trouve refuge dans un Moulin Noir où il devient involontairement l'adepte d'un sorcier... Filmé en automne 2006 en Roumanie (Sibiu, Castel Film Studios à Bucarest), au Tyrol (Kaunertal) et en Allemagne (Neuhausen ob Eck, Movie Park Germany à Kirchhellen), D'après le roman d'Otfried Preussler, déjà porté à l'écran par Karel Zeman sous forme de film d'animation (Carodejuv ucen / Krabat, l'apprenti sorcier, 1978). |
2011 | (tv) Die Brockenhexe - Hetzjagd an der Elbe (DE) de Nina Koshofer Série "Die Geschichte Mitteldeutschlands", Saison 13, épisode 3, Mitteldeutscher Rundfunk-Ottonia Media GmbH (MDR 30.10.11), 45 min. - av. Sibylle Prätsch (Maria Kleinecke), Stefan Heckmann (Joachim Kleinecke), Andreas Erfurt (le bougmestre), Thomas Kienast (le pasteur). Gross Salze (Schönebeck), sur les rives de l'Elbe en septembre 1619. Maria Kleinecke, une jeune servante dans une ferme à cochons est accusée de sorcellerie, torturée et brûlée vive; elle est déjà la seizième victime de la chasse aux sorcières dans la région. Tourné à Sangerhausen, Bernburg et Bad Selzelmen (Saxonie-Anhalt). |
2014 | (tv) Die Seelen im Feuer (DE/AT) d'Urs Egger Arno Ortmair, Monika Riebel, Sebastian Rybing/Eclypse Film- und Fernsehproduktion GmbH-Filmline Productions GmbH (ZDF 3.7.14), 110 min. - av. Mark Waschke (prof. Cornelius Weinmann), Paulus Manker (l'évêque princier Johann Georg II. Fuchs von Dornheim), Alexander Held (l'évêque Friedrich Förner), Silke Bodenbender (Johanna Wolff), Maximilian von Pufendorf (Hans Schramm), Axel Milberg (l'inquisiteur Herrenberger), Rainer Bock (Abdias Wolff), Philipp Franck (Antoni Wolff), Richy Müller (le maire Johannes Junius), Michael A. Grimm (le père jésuite Peter Kircher), Markus Schreiner (Schwartconz), Andreas Patton (Jacob Dietmayr), Gerhard Liebmann (Heinrich Moorhaupt), Nino Böhlau (Hansi Moorhaupt), Patricia Aulitzky (Barbara Murner), Emilia Pieske (Mariele Reuss). - En 1630, alors que le Saint-Empire romain germanique est déchirée par la Guerre de Trente Ans, la population vit dans la superstition tandis que l'Église mobilise la Contre-Réforme. Le jeune médecin Cornelius Weinmann, actif à Vienne, se rend dans sa ville natale de Bamberg où son père agonise et y revoit son amie d'enfance, Johanna Wolf, une guérisseuse. Cornelius soigne l'évêque princier Fuchs von Dornheim, impliqué dans une série de procès en sorcellerie dont plusieurs femmes sont victimes, torturées et brûlées. Apprenant que Johanna risque le bûcher, Cornelius s'adresse en vain à l'empereur Ferdinand à Vienne mais parvient de justesse à sauver celle qu'il aime. - Mélo historique maladroit en ennuyeux, tourné à Bamberg et à Vienne d'après le roman éponyme de Sabine Weigand (2008). |
2.1. "Der Vogelhändler" de Carl Zeller
("L'Oiseleur"), opérette de Carl Zeller, M. West et L. Held, créée à Vienne en 1891. - Dans le Palatinat rhénan en 1710, intrigues amoureuses à la cour du Prince-Électeur Auguste. Pour pouvoir enfin épouser Adam, l’oiseleur de son cœur, Christl, une employée de poste, lui cherche du travail au château et attire ainsi l’attention du prince volage.
1935 | Der Vogelhändler (L’Oiseleur) (DE) d’E. W. Emo ; Majestic Film, 84 min. – av. Wolf Albach-Retty, Maria Andergast (Christl von der Post), Lil Dagover (l’Électrice Marie-Louise), Georg Alexander (comte Stanislaus), Hans-Zesch Ballot (Prince-Élécteur August) Wolf Albach-Retty (Adam l’oiseleur), Genia Nikolaieva (Adelheid). |
1953 | Der Vogelhändler (L’Amoureuse Aventure) (DE) d’Arthur Maria Rabenalt ; Berolina, 92 min. – av. Ilse Werner (l’Électrice Marie-Louise), Eva Probst (Christl), Gerhard Riedmann (Adam), Erni Mangold (Ernestine), Wolf Albach-Retty (Prince-Élécteur August), Siegfried Breuer (marquis de Tréville). – Tourné en Agfacolor aux studios de Munich-Geiselgasteig. |
1962 | Der Vogelhändler (L’Oiseleur) (DE) de Géza von Cziffra ; Divina-Film, 87 min. – av. Conny Froboess (Christl), Peter Weck (le comte Stanislas), Maria Sebaldt (l’Électrice Marie-Louise), Albert Ruprecht (Adam), Georg Thomalla (le Prince-Électeur August). – Tourné en Eastmancolor à Alsfeld (Hesse), au château Linderhof et aux studios CCC-Atelier à Berlin-Spandau. |