XIV - PAVILLON NOIR: ÉPOPÉES MARITIMES DU XVIIe-XVIIIe s.
A l’abordage : « The Sea Hawk » (« L’Aigle des mers ») de Michael Curtiz (1940).
3. FILMS DE PIRATERIE DIVERS (exploits et personnages imaginaires)
1904 | The Pirates / The Buccaneers (GB) Warwick Trading Co., 300 ft. |
1905 | The Pirates (US) Sigmund Lubin Mfg. Co., 500 ft. |
1906 | The Pirate Ship (GB) de Lewin Fitzhamon Hepworth, 150 m. – av. Hetty Potter, Lewin Fitzhamon. |
1907 | The Pirate Treasure ; or, a Sailor’s Love Story (US) Vitagraph Co. of America., 800 ft. |
1908 | The Pirate Ship (GB) de Dave Aylott Walturdaw, 115 m. |
1908 | The Pirate’s Gold (US) de David Wark Griffith American Mutoscope & Biograph, 315 m. – av. Linda Arvidson, George Gebhardt, Mack Sennett. |
1908 | I pirati del mare (IT) Ambrosio, Torino, 183 m. – Divers tableaux évoquant les hauts faits de la piraterie, photographiés par Giovanni Vitrotti. |
1908 | ® L’Honneur du corsaire (Reconstitution de la cour de Louis XV) (FR) de Victorin Jasset ; Eclair, 210 m. – av. Charles Krauss. – cf. France : Louis XV (5). |
1909 | Les Frères de la côte (FR) Lux Film, 188 m. – av. Joe Hamman (le corsaire Louis Garneray). |
1909 | Mateo Drieani et les pirates (FR) de Maurice de Féraudy Gaumont, 173 m. – av. Orsy, Donelly, Aimée Tessandier, Jeanne Marie-Laurent. |
1910 | Le Flibustier (FR) SCAGL-Pathé no. 3373, 330 m. – av. Maurice Luguet (père Legoëz), Georges Baud (Jacquemin), Marcelle Barry (Janick), Faivre (Pierre), Céleste Faivre (la grand-mère). Deux enfants de Saint-Malo, Pierre et Jacquemin, se sont engagés à 12 ans comme mousses sur un navire corsaire. Au bout de quinze ans, Jacquemin revient pour épouser Janick, son amie d'enfance, tandis que Pierre, également amoureux de la jeune femme, se console en repartant sur les mers. |
1910 | The Pirate’s Dower (US) Yankee Film Co., 950 ft. |
1910 | Un messaggio tra i flutti (IT) Ambrosio, Torino, 163 m. – av. Romilde Nigra, Giuseppe Gray, Oreste Grandi. Au XVIIe siècle, un artistocrate âgé aime tendrement sa nièce. Afin de se débarrasser de sa cousine et garder ainsi l’héritage paternel pour lui seul, le fils de famille la fait enlever par des pirates et abandonner sur une île. Elle parvient à jeter une bouteille avec un message à la mer, des pêcheurs la sauvent et la ramènent à son oncle, tandis que le fils disparaît. |
1911 | Il filibustiere di Biscaglia (IT) Aquila Films, Torino, 190 m. |
1912 | ® Hussein il pirata (IT) de Gennaro Righelli. – av. Maria Righelli, Gennaro Righelli. – cf. Empire ottoman : Barbaresques (1.2). |
1912 | The Pirate’s Daughter (US) de Hobart Bosworth Selig Polyscope Co., 305 m./1 bob. – av. Hobart Bosworth, Betty Harte. |
1912 | The Filibusterers (US) de Kenean Buel Kalem Co., 305 m./1 bob. – av. Guy Coombs, Anna Q. Nilsson, Miriam Cooper. |
1912 | The Filibuster’s Ship (US) Pathé. |
1913 | The Pirates (US) de George D. Baker Vitagraph Co. of America, 610 m./2 bob. – av. Clara Kimball Young, John Bunny, Robert Gaillord, Charles Eldridge, Frank Mason, Anders Randolf, Logan Paul , Charles Edwards. |
1913 | Pirate’s Gold (US) de David Wark Griffith AB-Biograph, 1 bob. – av. Linda Arvidson, George Gebhardt, Mack Sennett, Charles Inslee, Tony O’Sullivan, Florence Lawrence, Arthur Johnson. – Remake du film de 1908 ( ?). |
1914 | A Romance of the Sea (US) de Walter Edwards Bronco-Ince, 2 bob. – av. Robin Adair (cpt. Blood), Ramona Radcliffe, Frank Borzage. |
1914 | Il re dei corsari (IT) Aquila Films, Torino. |
1914 | Il ritorno del pirata (IT) de Giuseppe Giusti Corona-Film Torino, 900 m./3 bob. – av. Domenico Pardi, Valeria Creti. En jouant, le petit Valfrido surprend le pirate Ostilio en train de cacher son trésor dans une grotte. Ostilio enlève l’enfant, mais son navire sombre lors d’une tempête et les deux se sauvent sur une île. Les années passent, Ostilio considère Valfrido, devenu adulte, comme son fils et l’éduque en pirate. Le jeune homme retourne dans son pays d’origine pour récupérer le trésor, est blessé par des forbans et soigné par sa cousine Graziella qui le reconnaît et lui avoue son amour. |
1914 | The Corsair (US) de Frank Powell Electic Films Co.-Pathé, 4 bob. – av. Crane Wilbur (Conrad le pirate), Anna Rose (Gulnare, la favorite du pacha), Edward José (lieutenant), M. O. Penn (le sultan), George W. Page (le père de Conrad). D’après le poème de Lord Byron (1814) : déguisé en derviche, le pirate grec Conrad attaque le palais du pacha turc Seyr. Capturé, il s’évade avec l’aide de Gulnare, la favorite qui a tué le pacha de ses propres mains. |
1915 | Pirate’s Bold (US) de Sidney Franklin et Chester Franklin Majestic Film-Mutual, 1 bob. – av. Violet Radcliffe, Carmen De Rue, Harry Essman, Rhea Haines, Jack Hull, Baby Radcliff, Elmo Lincoln. |
1916 | Daphne and the Pirate (US) de William Christy Cabanne, supervision : David Wark Griffith Fine Arts-Triangle, 5 bob. – av. Lillian Gish (Daphné La Tour), Elliott Dexter (Philippe de Mornay), Walter Long (Jamie d’Arcy), Howard Gaye (prince Henri), Lucille Young (Fanchette), Jack Cosgrove (duc de Mornay), Richard Cummings (François La Tour). France au XVIIIe siècle. Philippe de Mornay s’éprend de Daphné La Tour et parvient à la cacher dans une maison close avant d’être capturé par des pirates. Des soldats du roi s’emparent des femmes du bordel pour les déporter en Louisiane. Lors de la traversée, le vaisseau est attaqué par des pirates qui sont défaits grâce au sang-froid de Daphné. En récompense, elle demande la vie de Philippe qu’elle a reconnu parmi les pirates condamnés à mort. Un scénario de Griffith (sous le pseudonyme de Granville Warwick) pour son actrice fétiche. |
1916 | ® To Have and To Hold (US) de George H. Melford. – av. Mae Murray, Wallace Reid. – cf. Amérique du Nord (2.2). |
1917 | The Slave Market (US) de Hugh Ford Famous Players Film Co.-Paramount, 5 bob. – av. Pauline Frederick (Ramona), Thomas Meighan (John Barton), Albert Hart (cpt. Firebrand), Ruby Hoffman (Anna), Wellington Playter (Portugese Joe). A peine sortie du couvent et en mer pour revoir son père, Ramona est enlevée par les pirates du capitaine Firebrand. Sur l’île des forbans, Barton, un soldat de fortune, vient à son aide, mais se fait surprendre par Firebrand alors qu’il cherche l’or des pirates pour leur permettre de fuir ; Ramona tue Firebrand et les pirates, enragés, la livrent à un marchand d’esclaves. Anna, la maître du pirate décédé, veut l’acheter pour la torturer à mort, mais Barton libère Ramona grâce au trésor qu’il a découvert. Film tourné partiellement à Cuba. |
1918 | The Sea Panther (US) de Thomas N. Heffron Triangle Film Corp., 5 bob. – av. William Desmond (Paul Le Marsand), Mary Warren (Molly Tarpley), Jack Richardson (Will Kip), Arthur Millett (cpt. Saunders), Lillian Langdon (Esther), Lee Hill (Braga). En 1650 aux Bahamas. Le pirate français Le Marsand, impitoyable mais galant homme avec le sexe faible, s’empare d’un vaisseau anglais et y découvre Molly, en route pour rejoindre son oncle en Caroline. Il escorte le navire captif à la ville de flibustiers Cayo de Muerto où il prend Molly sous sa protection personnelle, défendant son honneur par le sabre. Réalisant toutefois qu’elle ne l’aimera jamais, il l’amène en Caroline, mais son équipage se mutine. Les captifs anglais en profitent pour reprendre leur navire et enferment Le Marsand dans la câle. Molly, reconnaissante, l’aide à s’évader. |
1918 | Peg of the Pirates (US) d’O. A. C. Lund Fox Film, 5 bob. – av. Peggy Hyland (Margaret « Peg » Martyn), Carleton Macy (Sir Wyndham Martyn), Sidney Mason (Terry), Frank Evans (cpt. Bones), James Davis (Arthur Elliott), Louis Wolheim (Flatnose Tim), Ajax Carrol (One-Eyed-Pete), Eric Mayne (gouverneur Brenton). Comédie : en Caroline, Peg aime le pauvre poète Terry, mais son père lui destine le vieux Mr. Elliott. Peg se fait enlever par les pirates du capitaine Bones et enterrer vivante sur une île, dans une cave au trésor. Terry débarque à la rescousse avec un autre vaisseau, sauve Peg et confisque le trésor avec la bénédiction du futur beau-père. Tourné à Charleston (Caroline du Sud). |
1919 | ® [épisode] The Millionaire Pirate (US) de Rupert Julian. – av. Monroe Salisbury (Jean Lafitte). – cf. XIXe s. : Amérique du Nord (1.6). |
1920 | Pirate Gold (L’Or des pirates) (US) de George B. Seitz Pathé Exchange (sérial de 10 épis.). – av. George B. Seitz (Ivanhoe Tuttle), Marguerite Courtot (Gabrielle Hall), Harry Semels (Siebert), Frank Redman (Austin Tuttle), William P. Burt (Tanner). |
1920 | Dead Men Tell No Tales (US) de Tom Terriss Vitagraph Co. of America, 6154 ft./7 bob. – av. Catherine Calvert (Eva Dennison), Percy Marmont (George Stevenson Cole), Holmes E. Herbert (Squire John Rattray), Gustav von Seyffertitz (Don Joaquin Santos), Walter James (José), Roy Applegate (cpt. Harris), India Wakara (Jane Braithwaite). Rattray accepte de se joindre aux rapines du pirate Santos par amour pour sa fille Eve. Cole, également amoureux d’Eve, se trouve à bord du vaisseau chargé d’or que les pirates assaillent et font exploser. Seul survivant, il retrouve Eve incarcérée chez Rattray et la sauve. |
1920 | ® Störtebeker (DE) d’Ernst Wendt. – av. Bruno Decarli (le flibustier Klaus Störtebeker). – cf. Moyen Age : Allemagne. |
1921 | Buried Treasure (US) de George D. Baker Cosmopolitan. – av. Marion Davies (Pauline Vandermuellen), Norman Kerry (Dr. John Grant), Anders Randolf (William Vandermuellen), John Charles (le duc de Chavannes), Edith Shayne, Earl Schenck, Thomas Findley. Refusant d’épouser le comte que lui destine son père, Pauline navigue dans les mers du Sud où ses rêves romantiques de piraterie et de recherche de trésors prennent forme (séquences au XVIIIe siècle). |
1922 | Herren der Meere (AT) d’Alexander Korda Alexander Kolowrat, Arnold Pressburger/Sascha-Filmindustrie AG Wien, 2300 m./6 actes. – av. Maria Palma, Max Devrient, Victor Varconi, Gert Lubbers, Harry de Loon, Julius von Szöreghy, Tibi Lubinsky. |
1922 | ® To Have and To Hold (US) de George Fitzmaurice. – av. Betty Compson, Bert Lytell, Theodore Kosloff. – cf. Amérique du Nord (2.2). |
1922 | Le Fils du flibustier (FR) de Louis Feuillade Gaumont, 8440 m. (12 épis. de 800 m.). – av. Aimé Simon-Girard (Yves le Paimpolais), Georges Biscot (Miraut le borgne), Sandra Milowanoff (Bertrande), Fernand Herrmann (le capitaine de la Santa-Cruz), Pierre de Canolle (Laurent le Basque). Film à épisodes en deux époques, la première se déroulant à Saint-Domingue, parmi les flibustiers du XVIIe siècle, l’autre parmi les flibustiers des temps modernes. Simon-Girard finit pendu au mât de mitan de son propre navire. Tournage au studio Gaumont à Nice et en extérieurs à Marseille à bord d’un trois mats transformé en frégate. Un gros échec commercial de Feuillade. |
1923 | ® Il corsaro (IT) d’Augusto Genina. – av. Amleto Novelli, Edy Darclea, Bonaventura Ibañez, Ubaldo Cocchi. – cf. Empire ottoman : Barbaresques (1.1). |
1923 | Strangers of the Night / Ambrose Applejohn’s Adventure (Capitaine Applejack) (US) de Fred Niblo Louis B. Mayer Productions, 75 min. – av. Matt Moore (Ambrose Applejohn), Enid Bennett (Poppy Faire), Barbara La Marr (Anne Valevska), Robert McKim, Mathilde Brundage, Emily Fitzroy. Comédie : tandis que des cambrioleurs s’apprêtent à lui dérober le trésor amassé jadis par son ancêtre pirate, un gentleman farmer rêve qu’il parcourt les mers avec le flibustier et trouve, en se réveillant, le courage d’affronter les intrus. |
1924 | ® The Sea Hawk (L’Aigle des mers) (US) de Frank Lloyd. – av. Milton Sills, Enid Bennett. - cf. Renaissance, Angleterre : Elizabeth I. |
1924/25 | *Pietro, der Korsar / Die Korsaren (Le Nid des aigles) (DE) d’Arthur Robison Erich Pommer/Ufa, 2509 m./125 min. – av. Paul Richter (Pietro), Aud Egede Nissen (Juana), Rudolf Klein-Rogge (cpt. Salvatore), Georg John (Beppo), Fritz Richard (Paolo), Frida Richard (Giulia), Walter von Allwörden (Tommaso), Lilian Stevens (Nina). Attiré par la flibusterie, Pietro, un jeune paysan toscan, rallie un vaisseau pirate. Après plusieurs abordages couronnés de succès, les pirates ripaillent dans leur repaire-forteresse où ils se disputent une proie de choix, Juana, une beauté qui excite l’équipage par ses danses lascives et que le capitaine Salvatore veut garder pour lui seul ; elle aime le plus jeune du lot, Pietro. Entre-temps, la soldatesque du gouverneur s’est introduite dans le fort. Tout le monde s’entretue et Pietro, unique survivant du carnage, retourne chez les siens. Une œuvre plastiquement très stimulante (photo : Rudy Maté, entre autres) mettant en parallèle les tout-puissants rouages sexuels, la sauvagerie et la pseudo-liberté qui gouvernent cet univers à part. Tourné dans les ateliers Ufa à Neubabelsberg et sur les rives d’Ostie près de Rome d’après le roman « Pietro der Korsar und die Jüdin Cheirinca » de Wilhelm Hegeler (1906). Le scénario transforme la juive Cheirinca en gitane espagnole. La censure exige de nombreuses coupures et interdit le film pour la jeunesse. |
1924/25 | ® Surcouf (FR) de Luitz-Morat. – av. Jean Angelo (Robert Surcouf). – cf. XIXe, Napoléon. |
1925 | Clothes Make the Pirate (Le Corsaire aux jambes molles) (US) de Maurice Tourneur Sam E. Rork Prod.-First National, 8000 ft./9 bob./90 min. – av. Leon Errol (Tremble-at-Evil Tidd), Dorothy Gish (Betsy Tidd), Nita Naldi (Mme de La Tour), George F. Marion (Jennison). Parodie se déroulant à Boston en 1771 (d'après un roman éponyme de Holman Francis Day, 1925). Tidd, un tailleur tourmenté par son acariâtre épouse Betsy, rêve d’une vie de pirates et se déguise comme tel, jusqu’au jour où d’authentiques flibustiers font irruption et le prennent pour leur chef. Il l’emmènent à bord de leur navire et enlèvent Betsy. Tidd ayant rasé favoris et moustache, Betsy ne le reconnaît pas et celui-ci la dresse d’une main de fer tout en flirtant avec d’autres femmes. Plus tard, de retour dans sa boutique, complètement transformé par son expérience en mer, Tidd est enfin le maître du logis. À en croire la presse de l'époque (le film semble perdu, sauf un trailer), une comédie des sexes joliment enlevée et photographiée par Maurice Tourneur, mais handicapée par une Dorothy Gish peu crédible en dragon féminin. Film commencé par Alfred E. Green. (Jacques Tourneur, fils de Maurice, est script-clerk.) |
1926 | *The Black Pirate (Le Pirate noir) (US) d’Albert Parker [et Donald Crisp] Elton Corporation (Douglas Fairbanks)-United Artists, 94 min. – av. Douglas Fairbanks (le Pirate noir/Miguel, duc d’Arnoldo), Billie Dove (princesse Isabel), Anders Randolf (capitaine des pirates), Donald Crisp (McTavish), Sam De Grasse (lieutenant), Tempe Pigott (dueña), Charles Stevens, Charles Belcher, Fred Becker, John Wallace, E. J. Ratcliffe (le gouverneur). Après la destruction d’un vaisseau espagnol par des pirates, l’unique survivant du carnage, Miguel, un aristocrate, se retrouve sur l’île où les forbans enterrent leur butin. Son père étant décédé des suites de l’assaut, Miguel jure vengeance. Il demande aux flibustiers de faire partie de leur bande et s’illustre en capturant à lui seul un navire marchand, sans verser une goutte de sang ; son exploit lui vaut le surnom de « Pirate noir ». Il s’éprend toutefois d’Isabel, une princesse trouvée à bord du navire arraisonné et sauve la douce demoiselle « d’un sort pire que la mort » en la gardant comme otage personnel. Surpris alors qu’il tente de s’enfuir avec elle, Miguel doit « passer à la planche ». Rusé, il survit au supplice, puis revient de nuit avec des hommes armés qui nagent sous l’eau pour aborder le vaisseau des féroces pirates, tuer leur capitaine en un duel d’anthologie et enchaîner les forbans… Tous les ingrédients des films de Douglas Fairbanks (grand spectacle, cascades en série) et du genre en soi (abordages, trésor, princesse captive, pavillon à tête de mort, jambes de bois) sont aux rendez-vous dans cette oeuvre, la plus soigneusement préparée de sa carrière. Son corps athlétique serré dans un étroit costume noir, Douglas réalise des sauts prodigieux du haut de la voilure, tient quinze hommes en respect à coups de moulinets d’épée et, l’élégance féline, la fougue juvénile, le sourire toujours insolent, triomphe de tous les obstacles. Sa glissade depuis la hune, suspendu à son poignard qui déchire les voiles, est restée dans les annales. Casse-cou romantique, la star forge à la fois un style et le prototype des bandes futures d’Errol Flynn à la Warner. Revu aujourd’hui, le scénario (signé Elton Thomas alias Fairbanks) est sans surprises, et pour cause, et la réalisation n’arrive pas à la cheville de celle des chefs-d’œuvre d’un Michael Curtiz, mais l’importance historique de ce « Black Pirate » ne fait pas de doute, même s’il fait suite à deux autres grands films de pirates sortis en 1924, « The Sea Hawk » et « Captain Blood » (cf. 2.2). Contrairement à ce qu’affirme la publicité, ce n’est pas le premier film muet réalisé entièrement en Technicolor bichromie (le moyen métrage « The Toll of the Sea » de Chester M. Franklin le précède de quatre ans), mais Fairbanks a financé des travaux de recherches chez Technicolor afin d'obtenir des teintes bleu-vert et rouge-orangé évoquant Rembrandt, des surcoûts pouvant expliquer la simplification de l'intrigue. Une production de 1,3 millions de $ pour laquelle la star a fait maquiller deux navires en vaisseaux d’époque, tournée sur les terrains du Pickford-Fairbanks Studio sur Santa Monica Boulevard et en extérieurs (pour les scènes maritimes finales) à Santa Catalina Island. Donald Crisp est le réalisateur initial, mais cède sa place à Albert Parker après quelques jours, suite à un désaccord avec Fairbanks. |
1926 | [The Bashful Buccaneer (US) de Harry J. Brown ; Rayart, 5200 ft./5 bob. – av. Reed Howes (Jerry Logan), Dorothy Dwan, Mitchell Lewis, Bull Montana. – Comédie : un romancier spécialisé dans les récits de chasse au trésor se laisse embarquer par des marins qui lui font vivre des aventures avec d’authentiques pirates du XVIIe siècle – alors que ce sont en réalité des acteurs tournant un film de pirates.] |
1926 | ® Eagle of the Sea / Captain Sazarac (Le Corsaire masqué) (US) de Frank Lloyd. – av. Ricardo Cortez (cpt. Sazarac [=Jean Lafitte]), – cf. XIXe s. : Amérique du Nord (1.6). |
1926 | [prologue] The Cruise of the Jasper (US) de James W. Horne ; DeMille Pictures. – av. Rod La Roque (Jerry Cleggett), Mildred Harris (Agatha Fairhaven), Snitz Edwards. – Prologue en 1699 sur un navire pirate, puis suite moderne. |
1927 | The Road to Romance / GB : Romance (Le Chevalier pirate) (US) de John S. Robertson Irving Thalberg/Metro-Goldwyn-Mayer, 6544 ft./7 bob. – av. Ramon Novarro (Don José Armando), Marceline Day (Serafina), Marc McDermott (Popolo), Roy D’Arcy (Don Balthasar), Cesare Gravina (Castro), Jules Cowles (Smoky Beard), Otto Matieson (Don Carlos). La belle Serafina est enlevée par les pirates de Don Balthasar sur une île près de Cuba. Envoyé d’Espagne pour la sauver, le redoutable bretteur José Armando fait le ménage sur l’île et garde la belle pour lui (logique, puisqu’il est interprété par Ramon « Ben-Hur » Novarro). Une production soignée, adaptation du roman « Romance » de Joseph Conrad et Ford Maddox Ford (1903). |
1928 | La bella corsara (IT) de Wladimiro De Liguoro ICSA, 54 min. – av. Rina De Liguoro (la belle corsaire), Carlos Montes (le corsaire), Bruto Castellani (le corsaire ennemi). Un film-fantasme fabriqué sur mesure pour la « diva » Rina De Liguoro : les commandants de deux navires corsaires ennemis sont sous la coupe de la reine des flibustiers, séductrice autoritaire et sanguinaire. |
1929 | ® Il figlio del corsaro (IT) d’Umberto Paradisi, Roberto Malinverni. – av. Paula Grey, Giorgio Canavese, Gaetano Detto. – cf. Empire ottoman : Barbaresques (1.1). |
1929 | ® Jean Bart (FR) de Luitz Morat. – Film inachevé sur le fameux corsaire (1650-1702), cf. France s. Louis XIV (3). |
1935 | ® Drake of England / US : Drake the Pirate (GB) d’Arthur Woods. – av. Matheson Lang (Sir Francis Drake). – cf. Renaissance : Angleterre. |
1936 | Dancing Pirate (Le Danseur pirate) (US) de Lloyd Corrigan John Speaks/Pioneer Pictures-RKO Radio Pictures, 83 min. – av. Charles Collins (Jonathan Pride), Frank Morgan (Don Emilio, l’alcalde), Steffi Duna (Serafina), Victor Varconi (Don Baltazar), Jack LaRue (Chago), Mitchell Lewis (chef des pirates), Rita Hayworth (danseuse) et les Royal Cansino Dancers. Professeur de danse à Boston, Jonathan est embarqué de force sur un bateau pirate. Il s’échappe à Las Paloma, en Californie espagnole, où il gagne le cœur de la fille de l’alcalde et aide celui-ci à repousser les flibustiers. Comédie musicale filmée en Technicolor trichrome aux studios RKO-Pathé à Culver City avec Charles Collins, vétéran du théâtre à New York et Londres, et une toute jeune Rita Hayworth dans leurs premiers rôles à l’écran. D’après la nouvelle « Glorious Buccaneer » d’Emma Lindsay Squier (1930). Nomination à l’Oscar 1937 pour la meilleure chorégraphie (Russell Lewis). |
1937 | Allegri masnadieri (IT) de Marco Elter Vittoria Film-Artisti Associati, 77 min. – av. Assia Noris, Giorgio De Rege, Guido De Rege, Camillo Pilotto, Mino Doro, Olivia Fried, Virgilio Riento. Pour échapper au mari que lui imposent ses parents, une jeune femme et ses deux valets s’échappent sur une brigantine commandée par des pirates. Un des valets est confondu avec un célèbre frère de la côte et devient leur chef. Dans la soute, la fugueuse découvre l’homme de sa vie, qui est le neveu du quincagénaire qu’elle était censée épouser. Une médiocre comédie avec le tandem De Rege. |
1938 | ® The Buccaneer (Les Flibustiers) (US) de Cecil B. DeMille. – av. Fredric March (Jean Lafitte). – cf. XIXe s. : Amérique du Nord (1.6). |
1939 | [inachevé] Le Corsaire (FR) de Marc Allégret Films André Daven. – av. Charles Boyer (cpt. Kid Jackson), Michèle Alfa (Evangéline), Saturnin Fabre, Louis Jourdan, Jacques Dufilho. Deux vedettes de cinéma s’identifient avec leurs rôles dans un film de pirates, l’action oscillant sans cesse du studio de cinéma au navire du XVIIe siècle (d’apr. la pièce de Marcel Achard). Tournage définitivement interrompu par la déclaration de guerre en août 1939, après un mois de prises de vues (malgré la construction onéreuse d’un gallion aux studios de la Victorine à Nice), Charles Boyer étant retourné aux Etats-Unis. |
1940 | Il pirata sono io ! / El pirata soy yo (IT/ES) de Mario Mattoli, José de Romero Liborio Capitani Prod., 75 min. – av. Erminio Macario (José), Juan De Landa (Bieco de la Muerte), Enzo Biliotti (le gouverneur de Santa Cruz), Dora Bini (Olivia), Mario Siletti (le vice-roi), Carmen Navascués (la vice-reine), Katiuscia Odinzova (Lupina). Santa Cruz des Caraïbes en 1700. Pour impressionner le vice-roi en visite, le gouverneur charge José, un pauvre instituteur, de simuler avec ses amis une attaque de pirates pendant les festivités. Comble de malchance, de véritables pirates débarquent et saccagent la ville, mais José parvient à organiser la résistance et à les terrasser. Une comédie tournée à Calafuria près de Livorno. |
1940 | ® The Sea Hawk (L’Aigle des mers) (US) de Michael Curtiz. – av. Errol Flynn. – cf. Renaissance, Angleterre : Elisabeth I. |
La romance du pirate : Tyrone Power et Maureen O’Hara dans « The Black Swan » de Henry King (1942).
1942 | ***The Black Swan (Le Cygne noir) (US) de Henry King Robert Bassler/20th Century-Fox, 87 min. – av. Tyrone Power (James Waring), Maureen O’Hara (Margaret Denby), Laird Cregar (capt. Henry Morgan), Thomas Mitchell (Tommy Blue), George Sanders (cpt. Billy Leech), Anthony Quinn (Wogan), George Zucco (Lord Denby), Edward Ashley (Roger Ingram), Fortunio Bonanova (Don Miguel), Stuart Robertson (cpt. Graham). En 1674, le « Cygne Noir », le bateau-pirate du capitaine Leech, attaque le port espagnol de Guadela. Au cours de l’assaut, James Waring, le lieutenant de Leech, est capturé et mis à la torture pour révéler la cachette du redoutable Henry Morgan. Son ami Tommy le délivre tandis que Lord Denby annonce la signature d’un traité de paix entre l’Angleterre et l’Espagne. Le roi Charles II d’Angleterre amnistie les pirates des Caraïbes contre l’abandon de leurs activités. Nommé gouverneur de la Jamaïque en remplacement de Lord Danby, Sir Henry Morgan (cf. 1.1) charge James Waring de capturer Leech et son second Wogan qui refusent de se plier à ses ordres et, réfugiés sur l’île de la Tortue, l’accusent de trahison envers les « frères de la flibuste ». Complice secret de Leech, Ingram prévient les pirates du danger et leur signale les prises intéressantes à faire. L’autorité et la crédibilité de Morgan sont bientôt contestées. De retour bredouille à Port-Royal, Waring apprend que Margaret, la fille de Lord Denby qu’il a courtisée en vain, doit épouser le félon Ingram, son fiancé. Il enlève et emmène la récalcitrante à bord de son brick, le « Revenge », naviguant à la poursuite du puissant « Cygne Noir ». Lorsque Leech le surprend, il lui fait croire qu’il a abandonné Morgan et que Margaret est devenue son épouse, mais le pirate finit par éventer la ruse et le fait mettre aux fers, puis utilise son vaisseau pour s’introduire dans le port de Maracaïbo en arborant l’Union Jack. Persuadé qu’il a été trahi par ses compagnons et forcé de fuir Port-Royal, Morgan s’apprête à faire feu sur le « Revenge » quand Waring, qui est parvenu à se libérer ainsi que son équipage, affronte les hommes de Leech au corps à corps. Le « Cygne Noir » est pris, Leech périt de la main de Waring, et lors de leur retour à la Jamaïque, Morgan bénit l’union de ce dernier avec Margaret. Un des trois chefs-d’œuvre du film de pirates, avec « Captain Blood » (1935) et « The Sea Hawk » (1940) de Michael Curtiz, et le premier du genre à être entièrement en couleurs. En fait, une somptueuse photographie en Technicolor signée Leon Shamroy, aux teintes à la fois subtiles et veloutées, justement récompensée par un Oscar (le film décroche par ailleurs deux nominations, pour la musique d’Alfred Newman et les effets spéciaux). Après avoir campé un fringuant Zorro sous la direction de Rouben Mamoulian, Tyrone Power, moustache et torse nu, s’impose comme le digne successeur (ou du moins rival) d’Errol Flynn, au détail près qu’il n’incarne plus un flibustier au grand cœur, chevaleresque et vertueux, mais un professionnel de la rapine, un renégat forcé de s’adapter aux temps nouveaux : avec Pearl Harbour, l’Amérique et son cinéma ont perdu leur innocence. Arborant une tignasse et une barbe rousses, George Sanders fait un adversaire presque méconnaissable. (Ironie du destin, Tyrone Power décédera seize ans plus tard d’un arrêt cardiaque en se battant à nouveau en duel contre George Sanders, dans « Salomon et la reine de Saba » de King Vidor.) Anthony Quinn, qui joue son second, est borgne, bouclé et balafré. Quant au capitaine Morgan de Laird Cregar, géant obèse, perruqué et opportuniste, l’opulence de ses costumes le caractérise mieux que tous les dialogues. Mamoulian est désigné initialement comme réalisateur, mais c’est le vétéran Henry King, maître d’œuvre souvent inspiré d’un cinéma romanesque à l’ancienne, d’un classicisme de haut niveau, qui l’emporte. Réalisateur attitré de Tyrone Power (qu’il dirige dans onze films, dont « Jesse James »), King chante à merveille le mythe, l’exaltation héroïque et lyrique, la rutilance joyeuse. Le scénario de Ben Hecht, adapté très, très librement du roman éponyme de Rafael Sabatini (1932), permet une approche au premier degré, romantique en diable, mais toujours teintée d’humour (seul le personnage de Henry Morgan est repris du livre, le reste est de Hecht !). Le gouvernement américain ayant interdit toute prise de vue au large des côtes du Pacifique depuis l’entrée en guerre et la menace japonaise, la production est tournée en majorité sur les terrains des studios Fox à Century City (comprenant un lac artificiel de 5 hectares) et au Griffith Park à Los Angeles, tandis que divers paysages « exotiques » pour les transparences sont filmés sans les acteurs en Floride, au Mexique, à Cuba, à la Jamaïque (Port-Royal) et au Honduras. |
1942 | ® Il mercante di schiave (Marchands d’esclaves) (IT) de Duilio Coletti. – av. Enzo Fiermonte, Annette Bach, Elena Zareschi. – cf. Empire ottoman : Barbaresques (1.2). |
1944 | **Frenchman’s Creek (L’Aventure vient de la mer) (US) de Mitchell Leisen M. Leisen, Buddy G. DeSylva/Paramount, 112 min. – av. Joan Fontaine (Lady Dona St.Columb), Arturo de Córdova (cpt. Jean-Benoît Aubéry), Basil Rathbone (Lord Rockingham), Nigel Bruce (Lord Godolphin), Cecil Kellaway (William), Ralph Forbes (Harry St. Columb), Harald Ramond (Edmond), Billy Daniels (Pierre Blanc), Moyna MacGill (Lady Godolphin), Denis Green (Philip Rashleigh). Londres en 1668. Fatiguée des assiduités de Lord Rockingham et de l’indifférence affichée de son époux, Lady Dona se retire dans sa propriété de Navron House en Cornouailles, où des pirates français ont jeté l’ancre dans une baie proche. Une idylle naît entre la Lady et leur chef, Jean Aubéry: tous deux se sentent fugitifs, d'éternels fuyards. Elle l’invite imprudemment à dîner dans son manoir, prend la mer sur « La Mouette », son vaisseau, participe à un raid et le protège lorsque Lord Godolphin, un voisin, lance une troupe de vigilants à sa poursuite. Lord Rockingham, qui a deviné sa complicité avec le flibustier, tente de la faire chanter, puis de la violer ; elle le tue en le poignardant et en écrasant le moribond sous une armure. Les vigilants découvrent le navire et Aubery se laisse capturer afin de permettre à son équipage de lever l’ancre. Lady Dona l’aide à s’évader de prison, mais renonce à le suivre en mer pour ne pas abandonner ses enfants. Beau mélo romantique en Technicolor d’après le best-seller La Crique du Français de Daphné du Maurier (1942), auteure très prisée depuis « Rebecca », roman porté à l’écran par Alfred Hitchcock quatre ans plus tôt. Un film difficile à mettre en chantier à Hollywood – David O. Selznick et Louis B. Mayer s’y sont essayé en vain à partir de 1941 -, le Code Hays (PCA, l’organe d’autocensure des studios) objectant que le récit prône l’adultère et l’amour illicite « sans valeurs morales compensatoires ». La Paramount décide de passer outre, quitte à préciser dans un dialogue à la fin qu’il ne s’est « rien passé » de répréhensible entre les amants et à limiter au possible les enlacements et baisers passionnés. Mitchell Leisen tempête en vain contre ces concessions, alors que la presse catholique condamne un scénario jugé « le plus immoral de l’année ». Merle Oberon, Vivien Leigh, Irene Dunne sont considérées pour le rôle de Lady Dona, Joan Fontaine s’y oppose le temps de découvrir à quel point Leisen parvient à mettre en valeur sa beauté. Ce rôle de rousse effrontée, aventureuse et rebelle la change agréablement de celui de victime effarouchée chez Hitchcock ("Rebecca", "Soupçons"). Si le script final de Talbot Jennings faiblit dans le dernier quart, le cinéaste (autrefois costumier de DeMille) réussit une suite de tableaux enchanteurs, aux couleurs (teintes pastels, verts et bleus tendres, rouille, bruns orangés) et aux décors admirablement travaillés : un des sommets de la photo en Technicolor des années quarante. Dommage que le "latin lover" mexicain Arturo de Córdova n'ait pas le charme dévastateur d'un Errol Flynn et que les scènes d'action n'aient pas été réglées par Raoul Walsh. Le film est tourné dans des conditions difficiles (météo, conflits d’acteurs) pour la somme record de 3,8 millions de $ aux studios Paramount de Marathon Street, en extérieurs à Mendocino County, Albion Creek et Mallory’s Cove (Calif.). Oscar 1944 pour les meilleurs décors (Hans Dreier, Ernst Fegté, Sam Comer). Remake télévisé en 1998 (cf.). |
1944 | The Princess and the Pirate (La Princesse et le pirate) (US) de David Butler [et Sidney Lanfield] Samuel Goldwyn Co.-Paramount, 94 min. – av. Bob Hope (Sylvester), Virginia Mayo (princesse Margaret), Walter Slezak (le gouverneur La Roche), Victor McLaglen (cpt. Barrett, dit The Hook), Walter Brennan (Featherhead), Marc Lawrence (Pedro), Bing Crosby (le fiancé). Persiflage burlesque : La princesse Margaret fugue pour épouser un roturier, rencontre sur le navire un comédien médiocre et vantard du nom d’artiste de « le grand Sylvestre », qui lui sauve la vie grâce à ses sempiternelles maladresses et sa couardise lorsqu’elle tombe entre les mains du terrible pirate The Hook. Mais à la fin, ultime surprise, ce n’est pas lui qui gagne le cœur de l’irrésistible Virginia Mayo, mais une vedette non annoncée au générique : Bing Crosby. – Une comédie sans finesses mais plutôt réussie, fabriquée sur mesure pour Bob Hope et filmée en Technicolor à Burbank, en réutilisant le vaisseau de « The Black Swan » (1942). Quant Walter Brennan en pirate écervelé, il sort d'un film de Tex Avery ! Gros succès au box-office et nomination à l’Oscar 1944 pour les décors et la musique. |
1945 | **The Spanish Main (Pavillon noir) (US) de Frank Borzage F. Borzage/RKO Radio Pictures, 100 min. – av. Paul Henreid (cpt. Laurent Van Horn [=Nikolaus Van Horn, †1683]), Maureen O’Hara (Doña Francisca de Guzman y Argandora), Walter Slezak (Juan Alvarado de Soto, vice-roi), Binnie Barnes (Anne Bonney), John Emery (Mario da Bilar), Barton MacLane (cpt. Black). En 1680, un navire de pélerins hollandais à destination de la Caroline échoue au large de Cartagène. Don Alvarado, le cruel vice-roi, fait jeter les survivants en prison, mais leur capitaine Van Horn s’échappe et, devenu flibustier sous le nom de « Barracuda », traque les galions espagnols dans les Antilles. Il enlève et épouse de force Francisca, la fiancée de Don Alvarado, et s’introduit dans la forteresse pour délivrer ses compagnons. Francesca finit par succomber à son charme et s’enfuit avec lui sur le galion du gouverneur, tandis que ce dernier agonise d’un coup de poignard. Une indéniable réussite dans le genre, véhiculant romantisme échevelé (Borzage oblige), action trépidante, autoparodie, guerre des sexes et érotisme : jalouse, la femme-pirate Anne Bonney enlève la chemise de nuit de sa rivale de la pointe de sa rapière et suspend ce « pavillon blanc » au grand mât, à la frayeur des censeurs hollywoodiens. Laird Cregar, obèse et gigantesque, avec perruque bouclée et mouchoirs en dentelle, fait un méchant d’une perfidie mielleuse hautement jouissive. Un projet mis sur pied à l’initiative de l’acteur Paul Henreid (le journaliste persécuté de « Casablanca »), avec un scénario politisé de Herman J. Mankiewicz (frère du grand Joe) sur la « lutte du pirate pour la liberté », et qui devait s’achever par la révolte des esclaves et l’incendie de Cartagène, une fin abandonnée pour des raisons budgétaires. Tournage dans un très beau Technicolor au ranch RKO à Encino et en réutilisant une partie des décors de « The Enchanted Cottage » de John Cromwell (1945). Couvert d’éloges critiques et engrangeant des recettes records, le film sauve momentanément la RKO en péril. Rappelons que « the Spanish Main » désigne la région des Caraïbes sous souveraineté espagnole. |
1946 | El pirata Bocanegra (A toda vela) (ES) de Ramón Barreiro Céltiga Films, 82 min. – av. Rosita Yarza, Pilarin Sala, Maria Portillo, Asuncion Sancho, Araceli Medero, Manuel Requena, José Jaspe. – Caraïbes v. 1790 : le boucanier Bocanegra enlève son frère jumeau, gouverneur de l’île de Jumaga. Une satire médiocre du film de pirates à l’américaine. |
1946 | ® The Man Within (Les Pirates de la Manche) (GB) de Bernard Knowles. – av. Michael Redgrave, Jean Kent, Joan Greenwood, Richard Attenborough. – cf. XIXe s. : Angleterre (1.1). |
1948 | **The Pirate (Le Pirate) (US) de Vincente Minnelli Arthur Freed/Metro-Goldwyn-Mayer, 102 min. – av. Gene Kelly (Serafin), Judy Garland (Manuela), Walter Slezak (Macoco/Don Pedro Vargas), Gladys Cooper (tante Iñez), Reginald Owen (l’avocat), George Zucco (le vice-roi), Ellen Ross (Mercedes). Comédie musicale : Manuela, une jeune fille romanesque convoitée par le gouverneur obèse, lascif et tyrannique, Don Pedro Vargas, est séduite par un pauvre saltimbanque, Serafin, qui se fait passer pour le pirate de ses rêves, le redoutable Macoco. Mais c’est Don Pedro qui est en vérité le pirate recherché sur toutes les mers, et Serafin le démasque en public, sur scène, en utilisant les artifices de son métier. Illustrant le fantasme érotique que suscite le pirate dans l’imagination d’une gourgandine romantique et la confrontation de cette dernière avec la réalité (l’authentique pirate est un potentat physiquement laid, riche et respecté), cette comédie musicale sophistiquée est dirigée avec maestria par le grand Vincente Minnelli (chorégraphie virevoltante, couleurs somptueuses, chansons de Cole Porter). Le scénario repose sur une pièce de S. N. Behrman sortie avec un succès mitigé à Broadway en 1942, elle-même adaptée du roman « Der Seeräuber » de Ludwig Fulda (1911) ; Minnelli, son épouse Judy Garland et Gene Kelly (qui reprend moustache, costume, mimiques et cascades de Douglas Fairbanks) la transforment en musical turbulent, mais doivent introduire des modifications exigées par le Code Hays : dans la pièce, Manuela est mariée à Don Pedro et se laisse séduire par le comédien, ce qui est inacceptable à Hollywood en 1948. Le tournage en Technicolor (avec un budget confortable de 3,8 millions de dollars) aux studios MGM à Culver City est infernal : l’exubérante Judy Garland, autodestructive, pharmacodépendante, est souvent malade, absente pendant pas moins de 99 jours, et c’est un miracle si rien de tout cela ne transparaît à l’écran. Nominé aux Oscars 1949 pour la musique de Lennie Hayton, « The Pirate » est un échec commercial à sa sortie, mais aujourd’hui un classique incontournable. Le film était en préparation depuis 1944/45 et devait initialement être réalisé par Henry Koster, avec, dans les rôles principaux, soit Ingrid Bergman et Cary Grant, soit William Powell et Hedy Lamarr. On l’a échappé belle ! |
1948 | ® I pirati di Capri / The Pirates of Capri (Les Pirates de Capri) (IT/US) d’Edgar G. Ulmer. – av. Louis Hayward, Mariella Lotti. – cf. Italie : Royaume de Naples (4). |
1949 | Rosvo Roope / Piraten älskaren (La Ballade de Rosvo Roope) (FI) de Hannu Leminen Hannu Leminen, Signe af Forselles/Adams Filmi, 99 min. - av. Tauno Palo (Robert / Rosvo Roope), Helena Kara (Erkylän Helena), Ghedi Lönnberg (Gunvor), Kirsti Ortola (Barbara Ants), Juliska Koka (Veruchka), Yrjö Ikonen (Vekarus), Thure Bahne (Henrik Brest). En 1762, après sept années passées en mer, Robert découvre que sa fiancée Helena a été contrainte par son père d'épouser un baron félon, mais riche. Robert le blesse, s'enfuit avec sa bien-aimée, mais le couple est découvert, Helena est capturée. Robert devient pirate sous le nom de "Rosvo Roope" et sillonne les mers entre Saint-Pétersbourg, Tallinn et les îles Åland. Film d'aventures inspiré par une ballade populaire finlandaise et tourné à Helsinki et au château de Suitia (Siuntio), avec quelques plans "piratés" à "Captain Blood" (1935) de Michael Curtiz. |
1949 | ® Barbary Pirates (US) de Lew Landers. – av. Donald Woods, Trudy Marshall. – cf. Empire ottoman : Barbaresques (1.2). |
1949/50 | Buccaneer’s Girl (La Fille des boucaniers) (US) de Frederick de Cordova Universal-International, 77 min. – av. Yvonne de Carlo (Deborah McCoy), Philip Friend (Frédéric Baptiste), Robert Douglas (Narbonne), Elsa Lanchester (Mme Brizar). Vers 1799, Deborah McCoy parvient à échapper au pirate Baptiste qui l’a séquestrée et regagne la Nouvelle-Orléans. Elle y retrouve le pirate sous une double identité, en « honnête » capitaine marchand visant à détruire la flotte marchande de son rival crapuleux Narbonne ; séduite par Baptiste, elle prend la mer avec lui. Un travail de pure routine, mais un joli Technicolor pour Yvonne de Carlo, ce qui ne se refuse pas. Accessoirement, on découvre le personnage hybride de Baptiste qui redistribue les richesses d'un vilain armateur capitaliste embauchant ses marins ailleurs qu'à La Nouvelle-Orléans - une forme précoce de délocalisation. Dans le contexte de la guerre froide et du maccarthysme sévissant à Hollywood, ce gentil éloge du socialisme ne manque pas d'audace. |
1950 | ® Last of the Buccaneers (Jean Lafitte, le dernier corsaire) (US) de Lew Landers. – av. Paul Henreid (Jean Lafitte). – cf. XIXe s. : Amérique du Nord (1.6). |
1951 | Double Crossbones (Le Joyeux Corsaire) (US) de Charles T. Barton Leonard Goldstein/Universal-International, 75 min.. – av. Donald O’Connor (Davey Crandall/Bloodthirsty Dave), Helena Carter (Lady Sylvia Copeland), Will Geer (Tom Botts), Alan Napier (cpt. William Kidd), Hope Emerson (Anne Bonney), Robert Barrat (Henry Morgan), Louis Bacigalupi (Blackbeard), Glenn Strange (cpt. Ben [=Jack] Avery), John Emery (gouverneur Gerald Elden), Stanley Logan (Lord Montrose), Kathryn Givney (Lady Montrose). Farce parodique et musicale décevante en Technicolor : devenus pirates malgré eux, l’apprenti-boutiquier Davey et Tom Botts délivrent des prisonniers injustement condamnés par le gouverneur Elden, qui veut épouser de force sa pupille, Lady Sylvia. Donald « Make ‘em Laugh » O’Connor rencontre les plus célèbres pirates de l’histoire de la flibuste à la veille de sa percée mémorable dans « Singin’ in the Rain » (1952) à la MGM. |
1950 | Musica, mujeres y piratas (CU) de Manuel de la Pedrosa. – av. Leopoldo Fernández, Aníbal de Mar, Lina Salomé. |
1951 | ® (tv) The Buccaneer (US) « The Pulitzer Prize Playhouse ». – av. Brian Aherne (Jean Lafitte). – cf. XIXe s. : Amérique du Nord (1.6). |
1951 | ® La vendetta del corsaro (La Vengeance du corsaire) (IT) de Primo Zeglio. – av. Jean-Pierre Aumont (Enrico de Roccabruna), Maria Montez (la marquise Consuelo de Velazco). – Cf. adapations d’Emilio Salgari (2.3). |
1952 | ***The Crimson Pirate (Le Corsaire rouge) (GB/US) de Robert Siodmak [et Roland Kibbee, Burt Lancaster] Hecht-Norma Productions (Harold Hecht, Burt Lancaster)-Warner Bros., 104 min. – av. Burt Lancaster (cpt. Vallo), Nick Cravat (Ojo), Ëva Bartok (Consuela), Torin Thatcher (Humble Bellows), James Hayter (Elihu Prudence), Leslie Bradley (baron Gruda), Margot Grahame (Bianca), Noel Purcell (Pablo Murphy), Frederick Leister (El Libre), Eliot Makeham (le gouverneur), Christopher Lee (Joseph). Le capitaine Vallo, dit le « Pirate rouge », arraisonne le vaisseau chargé d’armes et de munitions du baron Gruda, délégué du roi d’Espagne pour mater la population d’une colonie antillaise en pleine révolte. Gruda est relâché, car Vallo, petit malin, veut vendre les armes dont il vient de s’emparer au chef rebelle de l’île de Cobra, El Libre, puis, faisant d’une pierre deux coups, livrer celui-ci contre rançon aux Espagnols. Mais le flibustier musclé a le cœur tendre et El Libre possède une ravissante fille, Consuela. Contre l’avis de son équipage, Vallo décide d’épouser la cause des insurgés. Les forbans se mutinent, Vallo, son ami muet Ojo et le physicien Prudence sont abandonnés dans une barque en mer… mais les héros ne sauraient mourir, et ayant appliqué le principe d’Archimède en renversant la barque au fond de la mer, le trio atteint la rive pour déclencher une contre-attaque en règle : les idées nouvelles (la démocratie) sont introduites par des armes nouvelles, et l’indomptable pirate perd sa liberté dans les bras de Consuela. Ces aventures parodiques désopilantes se composent d’une truculente et spectaculaire accumulation de trahisons, de doubles jeux et de hasards inopinés, mobilisant à la fin les ancêtres de la montgolfière, de la mitrailleuse, de la nitroglycérine, du tank lance-flammes et du sous-marin. A l’instar de Douglas Fairbanks en 1926, Lancaster et son ancien partenaire de cirque Nick Cravat (tous deux d’anciens trapézistes) voltigent dans les voilures sans être doublés. Le tournage en Technicolor dans la baie de Naples, à Ischia et aux studios britanniques de Teddington s’avère difficile en raison du désaccord croissant entre l’autocrate Lancaster, qui est à présent son propre producteur, et Siodmak qui l’a révélé dans « The Killers » six ans plus tôt. On fait venir de Villefranche un brick de pirates et un splendide galion espagnol utilisés quelques mois auparavant par Raoul Walsh pour « Captain Horatio Hornblower ». La dernière séquence est mise en boite par la star, Roland Kibbee (co-scénariste) et Vernon Sewell (deuxième équipe), tandis que Siodmak termine le film en studio et supervise à lui seul le montage. Le scénario a été rédigé au jour le jour avec beaucoup d’improvisation. Sur ordre de la Warner, le script initial de Waldo Salt (écrivain placé sur la « liste noire » maccarthyste) qui donnait le beau rôle au révolutionnaire El Libre, a été radicalement transformé en faveur de son ami, le génial et farfelu inventeur Prudence ; la lutte du peuple antillais contre l’oppresseur espagnol n’est plus que prétexte à quelques jolis mouvements de foule (800 figurants) et le récit est précédé d’un avertissement : « Croyez seulement ce que vous verrez… non, mieux, n’en croyez que la moitié ! » annonce Lancaster avec son large sourire carnassier. Les clins d’œil bouffons abondent : un pirate patibulaire essuie une larme avec son crochet, un autre dont la jambe de bois se bloque dans un trou pendant la bataille demande gentiment à son adversaire de la décoincer, etc. Le film feint d’obéir aux conventions du romanesque maritime (Sabatini, Salgari) avec ses conflits classiques entre l’intérêt personnel, l’amour rédempteur et l’idéal justicier, mais en métamorphose les situations : au panache héroïque d’antan, Siodmak, maître du « film noir » et de ses méandres psychologiques morbides, substitue l’ironie, l’invraisemblance et la naïveté délibérées. Vallo n’a rien d’une âme chevaleresque, c’est un rusé et dangereux compère, un casse-cou irrésistible doublé d’un commerçant sans scrupules (« nous sommes des pirates, pas des boutiquiers ! » protestent ses hommes) : un pirate moderne, le premier de l’après-guerre. Toutefois, l’aventure reste captivante en dépit de ses impertinences, et l’hommage aux anciens (en particulier Fairbanks) est constant. A la fois le chant du cygne et la meilleure parodie du genre, d’une inaltérable et communicative bonne humeur. Tous les films qui suivront n’en seront que de pâles imitations. Nota bene : pour la traduction du titre, les distributeurs européens confondent (comme d’habitude) « pirates » et « corsaires ». |
1952 | ® Yankee Buccaneer (Les Boucaniers de la Jamaïque) (US) de Frederick De Cordova. – av. Jeff Chandler. – cf. XIXe s. : Amérique du Nord (1.6). |
1952 | *Against all Flags (A l’abordage ! / BE : L’Aigle de Madagascar) (US) de George Sherman [et Douglas Sirk] Howard Christie/Universal-International, 83 min. – av. Errol Flynn (ltn. Brian Hawke), Maureen O’Hara (Prudence « Spitfire » Stevens), Anthony Quinn (cpt. Roc Brasiliano), Robert Warwick (cpt. William Kidd), Olaf Hytten (Guillaume III d’Orange), Alice Kelley (princesse Patma), Mildred Natwick (Molvina MacGregor), John Alderson (Jonathan Harris), Lester Matthews (Sir Cloudsley). Dans la république pirate de Libertalia à Madagascar en 1700, les flibustiers de Roc Brasiliano attaquent un vaisseau de l’empereur moghol Aurangzeb, monarque protégé par la Compagnie des Indes, et enlèvent la princesse Patma, fille du Grand Moghol. Sur ordre secret de l’amirauté britannique, Brian Hawke est chargé de se rendre à Madagascar pour la délivrer. Hawke subit auparavant le fouet et peut ainsi se faire passer pour un déserteur. Il s’introduit dans l’équipage de Roc Brasiliano après avoir séduit la redoutable femme-pirate Prudence, flamboyante flibustière, puis, ayant localisé la princesse indienne, prévient la flotte britannique et désorganise la défense du fort de Diégo-Suarez. Il est démasqué par les pirates, mais Prudence, amoureuse, renie ses compagnons de fortune : elle le délivre à temps pour arraisonner le vaisseau de Roc et tuer ce dernier en duel. Les Anglais s’emparent de la place, Prudence est amnistiée sur requête de Hawke. Une bande divertissante grâce à un casting de poids – Flynn, O’Hara, Quinn – et un scénario pas trop banal, tourné en Technicolor à Universal City. Le film s’inspire d’une part des rapines du flibustier français Olivier Levasseur à Madagascar (cf. 1.4) et de l’autre de la prise spectaculaire, en 1695, du « Ganj-i-Sawai », le vaisseau amiral du Grand Moghol revenant du pèlerinage à la Mecque chargé de bijoux, de femmes et de personnalités importantes, un exploit du légendaire pirate anglais John Avery dit Long Ben, surnommé aussi « The King of Pirates » (1659-après 1696 ?). Le butin de 600’000£ fit d’Avery le pirate le plus riche du monde, et l’East India Company mit sa tête à prix pour la somme alors faramineuse de mille livres. Londres organisa une véritable chasse à l’homme à travers les océans, en vain : Avery disparut à jamais. Un des derniers rôles d’Errol Flynn, un peu empâté et qui se casse la cheville pendant le tournage, de sorte que le travail doit être interrompu durant cinq mois. (Le studio utilise cet arrêt forcé pour produire dans le même décor et sur le même navire « Yankee Buccaneer » de Frederick de Cordova.) Même bouffi par l'alcool, Flynn reste toujours aussi charmeur, ici en pur objet sexuel, harcelé par la rousse Prudence (en français: La Rafale) qui déclare sans ambages "J'obtiens tout ce que je veux, comme un homme !", puis par la captive nymphomane qui lui réclame sans cesse un baiser… Douglas Sirk filme deux jours d’échauffourées à l’épée en l’absence de Sherman. Remake sous forme de comédie par Don Weis : « The King’s Pirate » (1966). |
1952 | The Golden Hawk (Le Faucon d’or) (US) de Sidney Salkow Sam Katzman/Esskay Pictures-Columbia, 83 min. – av. Rhonda Fleming (cpt. Rouge), Sterling Hayden (Kit « The Hawk » Gerardo), Helena Carter (Blanca de Valdiva), John Sutton (Luis del Toro, gouverneur de Carthagène), Paul Cavanagh (Jeremy Smithers), Michael Ansara (Bernardo Díaz). Le boucanier français Kit Gerardo, surnommé le « Faucon », sauve la femme pirate, Rouge, d’un galion espagnol. Elle est capturée par le gouverneur de Carthagène qui cherche à faire pendre Kit. Tourné en Technicolor en extérieurs au Los Angeles County Arboretum & Botanic Garden. Malgré Rhonda et Sterling « Johnny Guitar » Hayden à l’affiche, une transpositon décevante, fauchée du roman éponyme de Frank Yerby (1948). |
1952 | *Caribbean / GB : Caribbean Gold (Le Trésor des Caraïbes) (US) d’Edward Ludwig William H. Pine-William C. Thomas Prod.-Paramount Pictures, 97 min. – av. John Payne (Robert MacAllister alias Dick Lindsay), Arlene Dahl (Christine Barclay), Sir Cedric Hardwicke (cpt. Francis Barclay), Francis L. Sullivan (Andrew MacAllister), William Parker (Shively), Dennis Hoey (Burford), William Pullen (le vrai Robert MacAllister, neveu d'Andrew). En 1728, Dick Lindsay est engagé à bord de la frégate du redoutable capitaine Barclay, jadis un membre de l'Amirauté britannique et l'associé d'Andrew Mac Allister, le maître immensément riche, cruel et corrompu d'une île fortifiée qui vit de la traite des Noirs. Barclay a été trahi par son associé et vendu comme esclave, tandis que sa petite fille Christine lui a été enlevée. MacAllister lui fait croire qu'elle est sa propre fille. Reconverti dans la piraterie, Barclay veut se venger et surtout récupérer Christine, à présent une belle jeune femme qui ignore tout de ses origines. Pour s'introduire dans ce repaire quasi imprenable, Dick usurpe l'identité du neveu de MacAllister, Robert, qui espionnait à bord du ..... Mais le cadavre de ce dernier est découvert. Dick parvient à s'échapper avec la complicité de Christine qui l'aime et coordonne le soulèvement des esclaves noirs qui mettent le feu à la poudrière du fort, tandis que Barclay débarque en pleine nuit avec son équipage pirate. Lors de l'attaque finale, Christine tue sans le savoir son propre père lorsqu'il abat MacAllister dans sa caverne aux trésors. En mourant, Barclay fait promettre à Dick qu'il ne révélera jamais son identité à sa fille. - Un scénario élaboré, qui sort des sentiers battu, une jolie photo en Technicolor et Arlene Dahl. Tourné avec quat'sous dans un décor minimaliste aux studios Paramount, mais néanmoins plutôt jouissif et dramatiquement très soutenu: pour les cinévores, Edward Ludwig est surtout l'auteur du poétique "Wake of the Red Witch (Le Réveil de la sorcière rouge)" en 1948, le film-culte favori de John Wayne. |
1953 | ® The Master of Ballantrae (Le Vagabond des mers) (GB) de William Keighley. – av. Errol Flynn. – cf. Angleterre : Ecosse (10.3). |
1953 | ® Raiders of the Seven Seas (Le Pirate des sept mers) (US) de Sidney Salkow. – av. John Payne (Barberousse), Donna Reed, Lon Chaney Jr. – Barberousse délaisse la Méditerranée et le sultan du Maroc pour traquer l’Espagnol dans les Caraïbes ( !). – cf. Empire ottoman : Barbaresques (1.2). |
1953 | ® (tv) The Pirate’s Choice (US) de William J. Thiele (série "Cavalcade of America"). – av. William Bishop (Jean Lafitte). – cf. XIXe s. : Amérique du Nord (1.6). |
1953 | ® Prince of Pirates (Le Roi pirate) (US) de Sidney Salkow. – av. John Derek (prince Roland van Haagen/Roland de La Haye), Carla Balenda (princesse Marie d’Espagne). – Au XVIe siècle, des corsaires hollandais alliés aux Français luttent contre l’hégémonie espagnole. Cf. Renaissance/Espagne : Flandres |
1954 | ® La nave delle donne maledette (Le Navire des filles perdues) (IT) de Raffaello Matarazzo. – av. Kerima (Rosario), Ettore Manni (Pedro Da Silva), May Britt (Consuelo). – cf. Espagne (8). |
1954 | The Black Pirates / El pirata negro (US/MX/SV) d’Allen H. Miner Salvador Films Corp.-Robert L. Lippert Pictures, 74 min. – av. Anthony Dexter (cpt. Carlos Zargo), Martha Roth (Juanita), Lon Chaney Jr. (Padre Felipe), Robert Clarke (Manuel Azaga), Victor Manuel Mendoza (Castro), Ton Gerry (Carlotta Luisa Maria Viego), Alfonso Bedoya (Garza), Eddie Dutko (Little Dog). En 1777, après le naufrage de leur navire, le pirate Carlos et son équipe enterrent leur trésor au bord de la mer. En revenant quelque temps plus tard, ils découvrent que des villageois ont construit une église à cet endroit même ; père Felipe a trouvé l’or et l’a utilisé pour aider la population. Furieux, les pirates se retournent contre la population et incendient les lieux, mais Manuel rassemble tous les hommes valides et quelques soldats et chassent les flibustiers. Une coproduction en Anscocolor filmée au village de Panchimalco (El Salvador) d’après le roman « El Turbellino » (1934) de Johnston McCulley, le créateur de Zorro. |
1954 | Alvaro piuttosto corsaro (IT) de Camillo Mastrocinque Titanus Film, 93 min. – av. Renato Rascel (Alvaro), Tina De Mola (Isabella Alcantara), Flora Medini (Esmeralda/Battista), Peppino De Martino (Ferrante), Corrado Lojacono (Ariodante). Une petite farce en Ferraniacolor : Alvaro, dernier descendant d’une dynastie de pirates, possède la moitié d’une carte au trésor et s’embarque pour les Caraïbes. Esmeralda, dont le père fut grugé par celui d’Alvaro, se glisse à bord comme matelot. L’équipage se mutine, Alvaro est abandonné dans un canot en pleine mer tandis qu’Esmeralda recherche la fiancée d’Alvaro, Isabella, qui possède l’autre moitié de la carte. Isabella est en réalité la sœur disparue d’Alvaro et celui-ci aligne à la fin une sœur, une épouse et un trésor. |
1955 | ® Pirates of Tripoli (L’Esclave du pirate) (US) de Felix Feist. – av. Paul Henreid, Patricia Medina. – cf. Empire ottoman : Barbaresques (1.2). |
1955 | ® (tv) The Pirate and the Lawyer / A Tribute to Edward Livingston (US) d’Albert McCleery. – av. Ray Danton (Jean Lafitte). – cf. XIXe s. : Amérique du Nord (1.6). |
1956/57 | (tv) The Buccaneers / US : Dan Tempest (GB) de Ralph Smart, Leslie Arliss, Terry Bishop, Robert Day, Pennington Richards, Peter Maxwell, Bernard Knowles Sapphire Film Prod.-ITC (ITC 19.9.56-15.5.57), 39 x 30 min. – av. Robert Shaw (Dan Tempest), Peter Hammond (ltn. Edward Beamish), Alec Clunes (gouverneur Woodes Rogers), Terence Cooper (Blackbeard), Patrick Jordan (cpt. Henry Morgan), Brian Rawlinson (Gaff Guernsay), Willoughby Gray (Pop), Hugh David (Benjy), Edwin Richfield (Armando), Paul Hansard (Taffy/Alfie), Hazel Court (Anne Bonney), Robert Perceval (Sir Charles Johnson, gouverneur de la Caroline du Sud). La Nouvelle-Providence, dans les Caraïbes vers 1720. Dan Tempest, un ancien pirate grâcié par le roi, rejoint les coloniaux britanniques et son ami et rival, le lieutenant Beamish, pour combattre l’Espagne en mer. Tourné en noir et blanc aux studios de Twickenham et Nettlefold (Walton-on-Thames) et en extérieurs (par Robert Day) à St. Mawes Castle et sur les côtes de Falmouth (Cornouailles). Le navire utilisé est celui qui a servi pour « Treasure Island » (1950) de Byron Haskin et « Moby Dick » (1956) de John Huston. |
1957 | ® Il corsaro della Mezzaluna (La Belle et le corsaire) (IT) de Giuseppe Maria Scotese ; Glomer-Sofradis, 85 min. – av. John Derek, Gianna Maria Canale. – cf. Renaissance : Espagne s. Charles Quint. |
1958 | ® Il pirata dello Sparviero Nero / Le Pirate de l’Epervier Noir (IT/FR) de Sergio Grieco ; Emmepi-CFP, 92 min. – av. Gérard Landry Mijanou Bardot, Ettore Manni. - Cf. Renaissance: Italie. |
1958 | ® The Buccaneer (Les Boucaniers) (US) d’Anthony Quinn [supervision : Cecil B. DeMille]. – av. Yul Brynner (Jean Lafitte). – cf. XIXe s. : Amérique du Nord (1.6). |
1958/59 | (tv) Sang et Or (CA) de René Boissey et Aimé Forget Société Radio-Canada (CBC 14.4.58-18.6.59), 47 x 30 min. – av. Georges Carrière (Langlois), André Cailloux (Trivolent), Lionel Villeneuve (Papillon), Roland Lepage (Moustaflannellos), Jacques Auger (l’amiral Peau de Vache),Henri Norbert (le gouverneur Della Cerda), Monique Chabot (Juanita), Yvon Dufour (Ban Buck), Uriel Louft (La Chouette), Marthe Mercure (Colibri), Lucie Ranger (Yannick), Bernard Sicotte (Estorillo). En 1698, dans les Caraïbes, les boucaniers Langlois, Papillon et Trivolent affrontent les méchants Jaquars, Bolican, Moustaflanellos et l’amiral Peau de Vache, appuyés par le gouverneur espagnol Della Cerda, tous à la recherche de trésors cachés. Feuilleton pour la jeunesse, en noir et blanc. |
1959 | ® La scimitarra del Saraceno (La Vengeance du Sarrasin) (IT) de Piero Pierotti. – av. Lex Barker (Drakut le corsaire), Chelo Alonso, Massimo Serato. – cf. Renaissance, barbaresques ottomans. |
1959/60 | Marie des Isles / I filibustieri della Martinica (FR/IT) de Georges Combret Radius-Tibre, 100 min. – av. Belinda Lee (Marie Bonnard), Alain Saury (Jacques Vieil Duparquet), Magali Noël (Julie), Folco Lulli (Lefort), Jacques Castelot (Cheneau de Saint-André), Noël Roquevert (le pirate Barracuda). Dieppe en 1635. Se croyant délaissée par l’homme qu’elle aime, Marie se marie avec Saint-André, un riche aristocrate, et l’accompagne à la Martinique où elle retrouve son amour en la personne du gouverneur local, Duparquet. Saint-André tente de le faire assassiner et soulève la population contre lui, mais Marie contre ses plans. Tournage en Eastmancolor et Dyaliscope à la Martinique, à Marseille et aux studios de Joinville, d’après le best-seller de Robert Gaillard (1948). |
1960 | La venere dei pirati (La Reine des pirates) (IT) de Mario Costa Max Film, 92 min. – av. Gianna Maria Canale (Sandra), Massimo Serato (Cesare di Santacroce), Scilla Gabel (Isabella), Livio Lorenzon (Mirko), Paul Müller (le duc Zulian). Le duché de Doruzza, sur l’Adriatique, ploie sous le joug du duc Zulian et d’Isabelle, sa fille. César de Santacroce, fiancé d’Isabelle, obtient la libération de Mirko et de sa fille Sandra, coupables de s’être opposés à une injustice, mais ils tombent dans un piège. Sandra devient femme-pirate et libère le duché du tyran. Filmé en Eastmancolor et Supercinescope aux studios IN.CI.R.-De Paolis à Rome et au château Caetani à Sermoneta (Latium). |
1960 | Il terrore dei mari / La Terreur des mers (IT/FR) de Domenico Paolella [et Umberto Lenzi] Fortunato Misiano/Romana Film-SNC, 102 min. – av. Don Megowan (Jean), Emma Danieli (Elisa), Silvana Pampanini (Dolores), Livio Lorenzon (Guzman), Philippe Hersent (George), Germano Longo (Michel), Loris Gizzi (Don Antonio, gouverneur de Maracaïbo), Franco Jamonte (cpt. Edward Teach dit Blackbeard), Corrado Annicelli (Rafael Ordoñez). Maracaïbo vers 1690. Guzman, l’éminence grise du gouverneur espagnol, fait massacrer les boucaniers français, premiers occupants de l’île. Jean se révolte, rejoint les pirates du capitaine Teach alias Barbe-Noire, tue Guzman et épouse Elisa, la fille du gouverneur. Filmé en Eastmancolor et Totalscope dans les studios IN.CI.R.-De Paolis à Rome et dans les ateliers flottants du lac de Garde (Peschiera del Garde de la Bertolazzi Film), à Ronciglione (Latium), à Fiorellino et à Pacengo (prov. de Vérone). Umberto Lenzi, assistant-réalisateur de Paolella, dirige plusieurs scènes durant la maladie de ce dernier. |
1960 | ® Robin Hood e i pirati (IT) de Giorgio Simonelli ; FI.C.IT. – av. Lex Barker, Jakie Lane, Mario Scaccia, Renato Terra Caizzi. – cf. Moyen Age, Angleterre : Robin Hood. |
1960 | The Boy and the Pirates (US) de Bert I. Gordon Bert I. Gordon/United Artists, 84 min. – av. Charles Herbert (Jimmy Warren), Susan Gordon (Katrina Van Keif), Murvyn Vye (Blackbeard), Paul Guilfoyle (Snipe), Joe Turkel (Abu le génie). Un garçon d’aujourd’hui est propulsé par magie sur un galion de pirates au XVIIe siècle. Niaiserie filmée en Eastmancolor à Malibu, Calif. |
1961 | I moschettieri del mare / Il était trois flibustiers (IT/FR) de Steno [=Stefano Vanzina] Morino Film-France Cinéma, 116 min. – av. Channing Pollock (Pierre de Savigny), Anna-Maria Pierangeli (Consuelo / Gracia), Philippe Clay (Gosselin), Aldo Ray (Moreau), Raymond Bussières (col. Ortona), Robert Alda (le vice-gouverneur Gomez), Carlo Ninchi (comte de Lorna), Mario Scaccia (Louis XIV). Banni de France pour avoir courtisé la concubine royale, Savigny se recycle dans la flibuste avec ses inséparables amis Moreau et Gosselin, et se distingue à Maracaibo. Tourné en Scope et Eastmancolor aux studios Titanus à Rome. |
1961 | Il conquistatore di Maracaibo / Los corsarios del Caribe / Los bucaneros del Caribe (Les Boucaniers des Caraïbes) (IT/ES) de Jean Martin [=Eugenio Martin], Gianfranco Parolini Cineproduzioni Associate-Procusa-Epoca, 90 min. – av. Hans von Borsody (cpt. Alan Drake), Brigitte Corey (Altagracia), Helga Linè (Moïra, la pirate masquée « El Valiente »), Carlo Tamberlani (Brasseur), Carlo Casaravilla. Les Caraïbes en 1620. Reniant son passé de flibustier, Drake sauve Maracaibo du pillage en anéantissant les pirates qui l’avaient trahi jadis et il est gracié par le roi d’Espagne. Bricolé en Eastmancolor et Supertotalscope dans la rade de Peniscola (Castellón). |
1961 | Gordon il pirata nero (Gordon, chevalier des mers / Gordon le pirate noir) (IT) de Mario Costa Ottavio Poggi/Max Film, 88 min. – av. Ricardo Montalban (Gordon), Vincent Price (Romero), Giulia Rubini (Manuela), Liana Orfei, (Luana) Mario Feliciani (Tortuga). Ancienne victime d’exactions, le capitaine Gordon traque les navires négriers dans les Antilles, où il a fondé la Nouvelle Espérance, une colonie peuplée d’esclaves libérés et affranchis. Filmé en Eastmancolor et Totalscope aux studios IN.CI.R.-De Paolis à Rome et sur les vaguelettes du lac de Garde (ateliers flottants de la Bertolazzi-Film), à Porto Ercole, Fiorellino et Pacengo (prov. de Vérone), au château Caetani à Sermoneta (Latium). Le film est nul, mais Montalban et Price s’offrent d’agréables vacances italiennes. |
1961 | ® Le prigioniere dell’isola del Diavolo / L’Île des filles perdues (IT/FR) de Domenico Paolella. – av. Guy Madison (cpt. Henri Vallière), Michèle Mercier (Martine Foucher). – Déportation et bagne à l’île du Diable à la Guyane, v. 1790, cf. France : Révolution (7.1). |
1961 | ® Drakut il vendicatore (IT) de Luigi Capuano. – av. Burt Nelson (Drakut le corsaire), Wandisa Guida, Mario Petri. – cf. Renaissance : Ottomans. |
1961 | Lo sparviero dei Caraibi (L’Épervier des Caraïbes) (IT) de Piero Regnoli Nord Film-Remarch, 115 min. – av. Johnny Desmond (cpt. Juan Rodrigo Olivares), Yvonne Monlaur (Lolita/Arica), Armando Francioli (cpt. Esteban), Piero Lulli (Manuel), Franca Parisi (Anna Maria de la Fuente), Walter Brandi (Ramon). En 1648, un navire pirate commandé par deux amants, le capitaine Alvarez et l’ombrageuse Lolita, recueille les survivants du naufrage d’une galère espagnole chargée de forçats. Ils se suicident en éperonnant un vaisseau-amiral anglais. Tournage en Eastmancolor et Totalscope aux studios de Grottaferrata avec le chanteur américain Johnny Desmond. |
1961/62 | ® (tv) Sir Francis Drake (Le Corsaire de la reine) (GB) de Clive Donner, etc. – av. Terence Morgan (Sir Francis Drake). – cf. Renaissance : Angleterre. |
1962 | ® Il giustiziere dei mari / Les Boucaniers des îles (IT/FR) de Domenico Paolella. – av. Richard Harrison (David Robinson), Michèle Mercier (Jennifer). – Drame à Botany Bay en 1787-1790. cf. Angleterre : Australie (9.4). |
1962 | La tigre dei sette mari (Le Tigre des mers) (IT) de Luigi Capuano Liber Film, 96 min. – av. Anthony Steel (cpt. Williams), Gianna Maria Canale (Consuelo), Maria Grazia Spina (Anna de Cordoba), Andrea Aureli (Robert), John Kitzmiller (Serpente d’Argento), Ernesto Calindri (Inigo de Cordoba), Carlo Ninchi. Le pirate William aime la farouche Consuelo, fille du « Vieux Tigre », l’écumeur des mers qui commande la Santa-Maria. Il se heurte au pirate Robert qui assassine le vieillard dont il convoite la fille et le navire et qui accuse William du crime. Au palais du gouverneur de Puerto-Nuevo, Consuelo et William démasquent le félon et sa complice, la propre femme du gouverneur. Tourné avec la flottille d’époque en Eastmancolor et Totalscope dans les studios flottants du lac de Garde (Bertolazzi Film), à Fiorellino et à Pacengo (prov. de Vérone). |
1962 | Pirates of Blood River (L’Attaque du San Cristobal) (GB) de John Gilling Anthony Nelson-Keys/Hammer Film, 87 min. – av. Kerwin Matthews (Jonathan Standing), Glenn Corbett (Henry), Oliver Reed (Brocaire), Christopher Lee (cpt. LaRoche), Maria Landi (Bess Standing), Andrew Keir (Jason Standing). Dans une colonie huguenote des îles des Caraïbes au début du XVIIIe siècle, Jonathan est condamné au pénitencier par son despote de père, le gouverneur Jason Standing. Il s’évade et rejoint les pirates du capitaine LaRoche qui lui propose de rétablir la démocratie dans la colonie s’il lui révèle où est caché l’or des habitants. Mais les pirates saccagent les lieux. Jonathan tue LaRoche en duel tandis que son ami Henri décime l’équipage. Le vaisseau hostile coule, les flibustiers survivants et Jason Standing périssent dévorés par des piranhas. Une modeste mais amusante bande d’aventures tournée en Technicolor aux studios Hammer de Bray, au Buckinghamshire (Black Park Lane, Burnham Beeches) et à Callow Hill Sandpit dans le Surrey. Un aparté de la Hammer dans le film de cape et d'épée, dirigé par un bon artisan du cinéma d'épouvante, interprété par Christopher "Dracula" Lee et Kerwin Matthews, qui fut à l'écran Sinbad, Gulliver et Jack le Tueur de Géants. |
1962 | Odio mortale (IT/FR) de Franco Montemurro Alfredo Mirabile/Morino Film-France Cinéma, 89 min. – av. Amedeo Nazzari (cpt. Ruiz alias André Leboeuf), Danielle De Metz (Solange), Renato Baldini (Dominique de Gourges), Peter Meersman (Lord Simmons), Angela Luce (Conchita). Antilles françaises en 1691, convoitées par l’Espagne. Un traître livre la colonie à l’ennemi, André Leboeuf sauve la fille du gouverneur et poursuit la lutte en pirate sous le nom de Ruiz. Filmé en Totalscope et Eastmancolor. |
1963 | ® (tv) Une aventure de Jean Bart (FR) de Jean-Luc Dejean, Michel Ayats. – av. Alain Saury (le corsaire Jean Bart). – cf. France s. Louis XIV (3). |
1963 | ® The Devil-Ship Pirates (Les Pirates du diable) (GB) de Don Sharp. – av. Christopher Lee. – cf. Renaissance : Angleterre. |
1963 | ® Seven Seas to Calais / Il dominatore dei sette mari / Il pirata dei sette mari (US/IT) de Rudy Maté, Primo Zeglio. – av. Rod Taylor (Sir Francis Drake). – cf. Renaissance : Angleterre. |
1963 | Sansone contro il Corsaro Nero (IT) de Luigi Capuano Fortunato Misiano/Romana Film, 93 min. – av. Alan Steel [=Sergio Ciani] (Samson), Rosalba Neri (Rosita), Nerio Bernardi (gouverneur de Hermosa), Andrea Aureli (le Corsaire Noir), Piero Lulli (Rodrigo Sanchez). Le domaine d’un prince est ravagé par le Corsaire Noir. Samson, qui commande la garnison du petit royaume et aime Rosita, la fille du prince, démasque le perfide conseiller Sanchez et liquide les flibustiers. Le péplum vire à la piraterie avec le culturiste italien Alan Steel, "Mister Muscle", interprète d'Hercule, de Samson et de Maciste après avoir été la doublure de Steve Reeves. Tourné en Totalscope et Eastmancolor aux studios IN.CI.R.-De Paolis à Rome et aux Bertolazzi Film Studios sur le lac de Garde (Peschiera del Garda), à Fiorellino, à Pacengo (prov. de Vérone) et à Tor Caldara (Anzio). Film tourné simultanément avec "Sansone contro i pirati", dont il reprend diverses séquences. |
1963 | Sansone contro i pirati (IT) d’Amerigo Anton [=Tanio Boccia] Fortunato Misiano/Romana Film, 90 min. – av. Kirk Morris [=Adriano Bellini] (Samson), Margaret Lee (Amanda), Daniele Vargas (le pirate Murad), Aldo Bufi Landi (Manuel), Tullio Altamura (Mobed), Calisto Calisti (Ibrahim). En 1630, le pirate Murad terrorise les Antilles espagnoles, mais Samson accourt, affronte un crocodile en plastic et trucide les forbans. Tourné en Totalscope et Eastmancolor aux Bertolazzi Film Studios sur le lac de Garde (Peschiera del Garda), à Fiorellino et à Pacengo (prov. de Vérone). Filmé simultanément à "Sansone contro il Corsaro Nero" (cf. supra). |
1963 | Il mistero dell’isola maledetta (IT) de Piero Pierotti Fortunato Misiano/Romana Film, 93 min. – av. Rock Stevens [=Peter Lupus] (cpt. Pedro Valverde), Halina Zalewska (Doña Alma Morales), Arturo Dominici (Don Alvarado, gouverneur de Puerto Suarez), Monique Renaud (Consuelo), Amedeo Trilli (cpt. José Rivera), Nello Pazzafini (le pirate Malik), Dina De Santis, Ted Carter. Sur ordre du gouverneur de Puerto Suarez, le capitaine Valverde donne la chasse au pirate Malik, terré dans son refuge de l’Île Maudite. Tourné en Totalscope et Eastmancolor aux studios IN.CI.R.-De Paolis à Rome. Pour les scènes maritimes, le film se sert allègrement dans les stock-shots des productions précédentes de la Romana Film tournées (1959-1963) sur le lac de Garde (Peschiera del Garda de la Bertolazzi-Film), à Fiorellino et à Pacengo (prov. de Vérone). |
1963 | L’uomo mascherato contro i pirati (IT) de Dean Vert [=Vertunnio De Angelis] Pino Addario/Rio Film-Seven Film-Titanus, 87 min. – av. George Hilton (cpt. Suarez), Claude Dantès (princesse Anne), Tony Kendall [=Luciano Stella] (cpt. Ruiz), José Torres (Josh le Corbeau), John Vari (cpt. Garcia), Christa Windish-Graetz. Suarez, le flibustier masqué, délivre de jolies prisonnières sur un gallion espagnol. Filmé en Totalscope et Eastmancolor aux studios Titanus à Rome. |
1963 | ® Il pirata del diavolo (Le Pirate du diable) (IT/YU) de Roberto Mauri. – av. Richard Harrison, Walter Brandi, Anna Maria Ubaldi, John Turner. – cf. Renaissance : Ottoman, Barbaresques. |
1964 | Totò contro il pirata nero (IT) de Fernando Cerchio Ottavio Poggi/Liber Film, 102 min. – av. Totò (José), Mario Petri (le Pirate Noir), Maria Grazia Spina (Isabella), Adolfo Giuffré (ltn. Burrasca), Giacomo Furia (Don Carlos d’Aragon), Mario Castellani. – Un voleur de petite envergure se mêle à de terribles pirates et finit par devenir leur chef. Comédie de Totò filmée en Totalscope et Eastmancolor au château Caetani à Sermoneta (Latium). |
1964 | ® (tv) The Pirate and the Patriot (US) « The Great Adventure ». – av. Ricardo Montalban (Jean Lafitte). – cf. XIXe s. : Amérique du Nord (1.6). |
1965 | Il Corsaro Nero nell’isola del tesoro / L’uomo mascherato contro i pirati (IT) de Vertunnio De Angelis Rio Film-Seven Film-Titanus, 105 min. – av. George Hilton (cpt. Suarez), Claude Dantes (princesse Anne), Giovanni Vari (cpt. Pedro Ramon Garcia), José Torres (Josh dit le Corbeau), Tony Kendall (cpt. Ruiz), Pietro De Vico, Gina Rovere, Luciano Benetti. Les pirates du capitaine Garcia s’emparent d’un galion espagnol et revendent l’équipage survivant à des négriers, dont des femmes. L’une d’elles, la princesse Anne, est protégée par Suarez qui l’a obtenue en récompense pour avoir sauvé la vie de Garcia. Un justicier masqué en vert surgit pour venger les Espagnols, aidé par le capitaine captif Ruiz… Film bâclé, vraisemblablement inédit en Italie (on le comprend !), tourné en Eastmancolor et Totalscope aux studios Titanus à Rome. Selon certaines sources, « L’uomo mascherato contro i pirati » pourrait être un autre film, réalisé simultanément, ce qui n’arrange pas son cas. |
1965 | ® (tv) Une aventure de Surcouf (FR) ORTF. – av. Roger Bousquet (Robert Surcouf). – cf. XIXe : Napoléon. |
1965 | ® A High Wind in Jamaica (Un cyclone à la Jamaïque) (US) d’Alexander Mackendrick. – av. Anthony Quinn. – cf. XIXe s. |
1966 | The King’s Pirate (Le Pirate du roi) (US) de Don Weis Robert Arthur/Universal Pictures, 100 min. – av. Doug McClure (ltn. Brian Fleming), Jill St. John (Jessica Stephens), Guy Stockwell (John Avery), Mary Ann Mobley (princesse Patna), Kurt Kasznar (Zucco), Richard Deacon (Swayne), Torin Thatcher (cpt. Cullen), Ted de Corsia (cpt. McTigue), Diana Chesney (Molvina MacGregor). Le lieutenant Fleming subit le fouet et se fait renvoyer de la British Navy, une ruse pour s’infiltrer dans le repaire des pirates à Madagascar… Remake autoparodique mais plutôt faiblard (interprétation médiocre de McClure) de « Against all Flags (A l’abordage) » de George Sherman avec Errol Flynn (1952). Quelques scènes humoristiques et sexy (Jill St. John) exceptées, Don Weis ne retrouve pas ici l’inspiration de ses bondissantes « Aventures de Hajji Baba » (1954). Une bouffonnerie bricolée en Technicolor à Universal-City, en réutilisant sans vergogne toutes les séquences maritimes du film d’Errol Flynn. |
1966 | (tv+ciné) Les Corsaires / Corsaires et flibustiers / cinéma : Les Corsaires – 1. L’Olonais – 2. Le Trésor du Hollandais (FR/IT) de Claude Barma (1, 3, 4), Claude Boissol (2) et Jacques Bourdon (5) ORTF-Franco London Film-Rizzoli (TF1 24.9.-17.12.66), 13 x 26 min. (5 parties) – av. Michel Le Royer (Nicolas de Coursis), Christian Barbier (le Libournais dit Louba), Claude Carliez (Alain Le Quellec), Claudio Gora (gouverneur Le Quellec), Annie Siniglia (Silvie Cailleret), William Sabatier (Cailleret), Alain Nobis (Quenoix), Jean Mauvais (Pipe-en-Gueule), Michel Creton (Tanne-Cuir), Michel Vitold (M. de Marsan), Guy Delorme (Jean-David Nau dit François l’Olonnais), Nancy Holloway (Anne), Geneviève Page (Mary Brown), Robert Porte (Gibson). Condamné à la pendaison pour avoir tué accidentellement le fils du gouverneur, Alain Le Quellec (qui avait enlevé sa sœur), Nicolas de Coursis s’évade et s’embarque pour le Nouveau-Monde avec la complicité d’un truand, Louba. Lors de leur traversée, les deux compères échappent à l’intendant du gouverneur de la Martinique et au propriétaire terrien despotique Marsan, puis, s’étant emparé d’un navire espagnol rebaptisé « La Sémillante », il atteignent l’île de la Tortue ; Nicolas y affronte le redoutable et perfide pirate surnommé l’Olonnais qu’il tue en duel et dont il distribue la fortune à ses compagnons. Jeté sur une côte inconnue, Nicolas y découvre l’épave d’un navire anglais dont le second, Gibson, tente de s’emparer de « La Sémillante » ; la fille du capitaine anglais défunt, Mary Brown, s’éprend du Français mais périt dans une explosion. Nicolas retourne dans son pays, où il a été innocenté. Mais pris par la nostalgie, il reprend le chemin des îles avec ses compagnons. Cette série qui ne tient pas toutes ses promesses (Michel Le Royer fait un flibustier peu convaincant) mêle à son récit quelques authentiques pirates comme Jean-David Nau dit François l’Olonnais, célèbre pour sa cruauté. Extérieurs réalisés (en couleurs) dans le nord de l’Italie, les séquences navales sont tournées aux Bertolazzi Film Studios sur le lac de Garde (Peschiera del Garda), à Fiorellino et à Pacengo (prov. de Vérone). Parties : 1. « Nicolas » – 2. « Monsieur de Marsan » – 3. « L’Olonnais » – 4. Le Trésor du Hollandais » – 5. « Retour aux îles ». |
1966 | ® Surcouf, le tigre des sept mers / Surcouf, l’eroe dei sette mari / El Tigre de los siete mares / Los hermanos Surcouf / [v. angl. :] The Sea Pirate (FR/IT/ES) de Sergio Bergonzelli et Roy Rowland. – av. Gérard Barry (Robert Surcouf). – cf. XIXe s. : Napoléon. |
1967 | ® La Vengeance de Surcouf / Tonnerre sur l’Océan Indien (Le Retour de Surcouf) / Il grande colpo di Surcouf / Tormenta sobre el Pacifico (Surcouf) (FR/IT/ES) de Sergio Bergonzelli et Roy Rowland. – av. Gérard Barry (Robert Surcouf). – cf. XIXe s. : Napoléon. |
1967 | (tv) Pirates of Deadman’s Island (US) de Sobey Martin série « The Time Tunnel », Irwin Allen-20th Century-Fox (ABC 17.2.67), 50 min. – av. Regis Toomey, Victor Jory, James Anderson, Charles Bateman, Pepito Gallindo. |
1968 | (tv) Il pirata Taddeo (IT) de Lelio Goletti (RAI 27.11.68). – av. Dino Curcio, Anna Maestri, Pino Cuomo, Franco Angrisano. |
1969 | I pirati dell’isola verde / Los corsarios (Les Pirates de l’île verte) (IT/ES) de Ted Kaplan [=Ferdinando Baldi] Ambrosiana-Izaro Film, 102 min. – av. Dean Reed (Alan Drake), Alberto De Mendoza (le duc de Burt/le pirate Juan Cortez), Annabella Incontrera (la princesse Isabella), Paca Gabaldón [=Mary Francis] (Margarita), Tomás Blanco, Florinda Chico. Des pirates naufragés sauvent la fille de l’ancien vice-roi d’une îles des Caraïbes que le duc de Burt (en vérité le pirate Juan Cortez) cherche à éliminer pour prendre le pouvoir. Tourné en Superscope et Eastmancolor en extérieurs à Almeria (Espagne) avec le chanteur américain Dean Reed, qui passera à l’Est et s’installera en RDA. Film sorti en Espagne en 1971 et en Italie en 1978. |
1969/70 | Il corsaro / El corsario (Le Corsaire des sept mers) (IT/ES) de Tony Mulligan [=Antonio Mollica] King Film International-Copercines, 89 min. – av. Robert Woods (Jeffrey Brook), Tania Alvarado (Bridget), Cris Huerta, Pat Nigro, Fernando Calvo. Déporté sur un navire à destination du Canada, un boucanier anglais est suivi par ses compagnons d’infortune lors d’une mutinerie et se retrouve très vite à la tête de l’équipage, combat des pirates et s’empare d’un fort portugais rempli d’or, ce qui lui vaut le pardon royal. (Totalscope et Eastmancolor.) |
1970 | Il corsaro nero / El corsario negro (Les Deux Flibustiers / Le Corsaire noir) (IT/ES) de Vincent Thomas [=Lorenzo Gicca Palli] Gabriele Silvestri/Capricorno Transcontinental Picture (Roma)-ABC Producciones (Madrid), 103 min. – av. Terence Hill [=Mario Girotti] (Blackie), Bud Spencer [=Carlo Pedersoli] (Skull), Edmund Purdom (le vice-roi), Silvia Monti (Doña Isabel de Mendoza y Laguna, son épouse), George Martin (Don Pedro de Mendoza, duc de Somoza), Diana Lorys (Manuela). Le corsaire anglais Blackie intercepte un chargement d’or que le vice-roi fait transporter de Guayaquil en Espagne. Farce qui se veut parodique du tandem Hill-Spencer, tournée en Techniscope et Technicolor aux studios IN.CI.R.-De Paolis à Rome et à Dénia près d'Alicante, en insérant de très nombreuses scènes maritimes empruntées "Il figlio di Capitan Blood" de T. Demicheli et à "Surcouf de Roy Rowland (script sans rapport aucun avec le roman éponyme d’Emilio Salgari). |
1970 | Un pirata de doce años (MX) de René Cardona Jr. Avant Films, 98 min. – av. Hugo Stiglitz (cpt. Henry Morgan), René Cardona III (Eric), Christa Linder (Lady Harold), Carlos Agosti (marquis de León), Irma Serrano, Rogelio Guerra, Eduardo Alcaraz, Tito Junco, Guillermo Alvarez Bianchi. Six pirates anglais – le capitaine Henry Morgan, Barracuda, Scott et Luma – ayant échappé à l’assaut des Espagnols trouvent refuge sur une île où ils sont cachés par le jeune orphelin d’un autre pirate, Eric, âgé de 12 ans. Ils parviennent à regagner leur navire, tout en libérant Lady Harold et ses enfants, qui avaient été capturées par les Espagnols. Filmé au Mexique (Cascada de Tzaracua, Rio Cupatitzio, Uruapan, Zihuatanejo). |
1972 | La rebelión de los bucaneros / I corsari dell’isola degli squali (ES/IT) de José Luis Merino Carthago Film-Duca International, 90 min. – av. Charles Quiney (cpt. Martin McDonald), Stan Cooper [=Stelvio Rosi] (cpt. Manuel Mallory), Maria Dolores Tovar (Mary Bell), Maria Pia Conte, Isarco Ravaioli, Pasquale Basile. En 1798, dans le détroit de Torres, entre l’Australie et la Nouvelle-Guinée, le gouverneur britannique cherche à conclure un pacte avec les boucaniers contre la France, et leur offre l’amnistie. La France, de son côté, cherche à diviser la communauté de baroudeurs qui s’est installée sur l’île de Horn et infiltre des agents pour les retourner contre l’Angleterre et prendre possession des nouvelles terres. (Scope et Eastmancolor.) |
1973 | Ghost in the Noonday Sun (US) de Peter Medak, [Spike Milligan] Gareth Wigan/World Wide Services Cavalcade Films-Columbia Pictures, 93 min. – av. Peter Sellers (Dick Scratcher), Anthony Franciosa (Pierre Rodriguez), Spike Milligan (Bill Bombay), Clive Revill (bey d’Alger), Peter Boyle (Ras Mohammed), James Villiers (Parsley-Freck), Murray Melvin (Hamidos), Richard Willis (Jeremiah). A bord d’un vaisseau pirate, Scratcher, le cuisinier irlandais, assomme le capitaine et s’empare d’une carte au trésor. Le navire gagne Alger, où le bey local et d’autres flibustiers cherchent à s’emparer du plan. Scratcher finit enterré jusqu’au cou dans le sable…. Une comédie bancale d’après roman d’Albert Sidney Fleischman. Irrités par les caprices de Peter Sellers (qui déteste Anthony Franciosa), la Columbia interrompt le tournage à Chypre ; le film ne sortira qu’en 1984 à la télévision canadienne. |
1974 | ® Convoi de femmes / Deux jeunes filles pour le Nouveau-Monde (FR/IT) de Pierre Chevalier ; Eurociné-Juliafilm. – av. Anna Garek, Marianne Remont, Paul Muller, Olivier Malfrat, Pierre Taylou. – Action située vers 1740, cf. France sous Louis XIV (3.5) |
1976 | *Swashbuckler / GB : The Scarlet Buccaneer (Le Pirate des caraïbes) (US) de James Goldstone Jennings Lang/Universal Pictures, 101 min. – av. Robert Shaw (cpt. Ned Lynch), Peter Boyle (Lord Durant), James Earl Jones (Nick Debrett), Geneviève Bujold (Jane Barnet), Beau Bridges (major Folly), Anjelica Huston (la Femme au Visage Sombre), Geoffrey Holder (Cudjo Quadrill), Avery Schreiber (Polonski), Bernard Behrens (Sir James Barnet), Dorothy Tristan (Alice). Le pirate Ned Lynch lutte contre Lord Durant, un gouverneur corrompu en Jamaïque en 1718 et croise le fer avec la ravissante et bondissante Geneviève Bujold, dont il s’éprend après lui avoir fait sauter les boutons de sa blouse à la pointe de l’épée. La malice du scénario et la fougue des interprètes (Robert Shaw, fraîchement récupéré de « Jaws (Les dents de la mer) » de Spielberg, Anjelica Huston dans un délicieux numéro autoparodique et entièrement muet) confèrent à ce film de pirates « à l’ancienne » un charme inentamé. Tourné aux studios d’Universal City et au Mexique (Puerta Vallarta à Jalisco dans le « rôle » de la Jamaïque) en utilisant comme navire une réplique exacte du « The Golden Hinde » de Sir Francis Drake, construite à Devon en 1973. D’après le roman « The Scarlet Buccaneer » de Paul Wheeler (1976). Un échec au box-office. |
1981 | Yo-Ho-Ho ! (BG) de Zako Heskija Boyana Film, 100 min. – av. Kiril Variiski (le pirate), Victor Chouchkov (Leonid), Sonya Dyulgerova, Iliya Panov. Aidé par un comédien malade, un petit garçon invalide dans un hôpital au XXe siècle se met à imaginer des récits de pirates et voyage sur les sept mers. |
1982 | (tv) Jack Holborn – Entscheidung im Fjord (DE/CA/GB/AT/CH/NZ) de Sigi Rothemund Bernd Burgemeister-George Ass. Ltd-TV60 Filmproduktion-ORF-ZDF-SRG (ZDF 25.-30.12.82 / SRG : 21.12.82), 6 x 55 min. – av. Patrick Bach (Jack Holborn), Matthias Habich (cpt. Sharingham), Terence Cooper (Morris), Patrick Smyth (l’amiral), Brian Flegg (cpt. Cox), Andreas Mannskopff (Vronsky), Patricia James (Lady Myra). En 1787, Holborn, un garçon anglais de 13 ans à la recherche de ses parents disparus, trouve du travail sur le navire du capitaine Sharingham, ignorant qu’il s’agit d’un pirate... Filmé en Nouvelle-Zélande (Auckland), à Rarotonga (Cook Islands) et en Croatie (Dubrovnik, Split, Trogir). |
1982 | [The Pirate Movie (Pirate Movie) (AU) de Ken Annakin ; Joseph Hamilton International Prod., 105 min. – av. Kristy McNichol (Mabel), Christopher Atkins (Frederic), Ted Hamilton (le roi des pirates), Bill Kerr (maj. gén. Stanley), Garry McDonald, Maggie Kirkpatrick (Ruth). – Comédie musicale d’après l’opérette « The Pirates of Penzance » de William S. Gilbert & Arthur Sullivan (1870), qui se déroule au XIXe s.] |
1982 | ® (tv) Old Hickory and the Pirate (US) de Peter Crane, Ernest Pintoff. – av. James Carroll Jordan (Jean Lafitte). – cf. XIXe s. : Amérique du Nord (1.6). |
1983 | [The Pirates of Penzance (US/GB) de Wilford Leach ; Universal-Burrill-St. Michael Finance, 112 min. – av. Kevin Kline (le roi des pirates), Angela Lansbury (Ruth), Rex Smith (Frederic), Linda Ronstadt (Mabel), George Rose (maj. gén. Stanley). – L’opérette de Gilbert & Sullivan, cf. « The Pirate Movie », 1982.] |
1983 | *Yellowbeard / Monty Python Goes Pirate (Barbe d’Or et les pirates) (GB) de Mel Damski John Goldstone/Hemdale Holdings-Orion Pictures-Seagoat Prod.-Yellowbeard Associates, 96 min. – av. Graham Chapman (Yellowbeard), Marty Feldman (Gilbert), Peter Boyle (Bosun Moon), James Mason (cpt. Hughes), John Cleese (Blind Pew), Cheech & Chong [Richard Marin, Tommy Chong] (El Segundo et El Nebuloso), Peter Cook (Lord Percy Lambourn), Martin Hewitt (Dan), Michael Hordern (Dr. Ebenezer Gilpin), Eric Idle (cdt. Clement), Madeline Kahn (Betty), Susannah York (Sarah Churchill, duchesse de Marlborough), Peter Bull (la reine Anne Stuart d’Angleterre), Spike Milligan (Flunkie), David Bowie (The Shark), Beryl Reid (Lady Lambour), Greta Blackburn (Mister Prostitute). Farce déjantée mise sur pied et co-écrite par Graham Chapman, avec la participation de la troupe de Mel Brooks, des Monty Python et du duo Cheech & Chong ; l’idée initiale vient de Keith Moon, le batteur des « Who », qui se proposait de jouer Yellowbeard (alias Blackbeard), mais mourut en 1978. En 1687, le pirate Barbe d’Or aborde un galion espagnol commandé par le terrible El Nebuloso, mais Moon, son fidèle lieutenant, le trahit. Après vingt ans de prison, en 1707, Barbe d’Or veut remettre le main sur son butin, cependant la carte au trésor, gravée jadis sur le crâne de son enfant, suscite de nombreuses convoitises et le pirate a perdu la trace du jeune homme… James Mason fait une imitation du capitaine Bligh, le commandant du « Bounty ». Tournage dans le port d’Acapulco (Mexique), à Rye (East Sussex) et à St. Petersburg en Floride, à bord de la réplique du « H.M.S. Bounty » utilisée pour le film MGM de 1962. Marty Feldman succombe à une crise cardiaque le dernier jour de tournage. Une comédie décevante compte tenu des talents mobilisés, mais néanmoins bien supérieure à la majorité des parodies du genre. Un échec au box-office. |
1983 | Arabella, mereröövli tütar / Arabella, doch pirata [Arabelle, la fille du pirate] (SU) de Peeter Simm Tallinnfilm, 69 min. – av. Inga-Kai Puskar-Polonski (Arabella), Lembit Peterson (Taaniel Tina), Urmas Kibuspuu, Raivo Trass, Leelo Spirka, Lembit Ulfsak, Sulev Luik. – Histoire de pirates produite en Estonie. |
1985 | (vd) Snatchbuckler (US) de Scotty Fox (+prod.), 72 min. – av. Tom Byron (Neptune Jones), Kimberly Carson (Lady Lucy), Careena Collins (Lady Adele), Ron Jeremy (cpt. Shadbelly), Kathlyn Moore (princesse Rosanna), Randy West (cpt. Sterling). Au XVIIIe siècle, le capitaine pirate Shadbelly s’empare d’une cargaison de jolies femmes : c’est la fête ! Film pornographique. |
1986 | *Pirates (FR/TN) de Roman Polanski Carthago Films (Tarak Ben Ammar)-Accent-Cominco, 124 min. – av. Walter Matthau (cpt. Thomas Bartholomew Red), Cris Campion (Jean-Baptiste dit Grenouille/The Frog), Damien Thomas (Don Alfonso de la Torre), Olu Jacobs (Boomako), Ferdy Mayne (cpt. Linares), David Kelly (chirurgien), Anthony Dawson, Charlotte Lewis, Roy Kinnear. Le capitaine Red et son mousse Grenouille, deux pirates en perdition sur un radeau encerclés par les requins et crevant de faim (Red avale un poisson avec l’hameçon et mord dans la cuisse de son compagnon), sont recueillis par un galion espagnol. Don Alfonso, maître à bord, met ces intrus puants et sales en chaînes. Incorrigibles, ils y fomentent une mutinerie pour s’emparer du trésor aztèque qu’il transporte (le trône d’or du roi Kapatec-Anahuac), puis enlèvent Dolorès, la fille du gouverneur de Maracaibo. Red s’empare du galion et rallie l’île de la Tortue où il retrouve le reste de son équipage, tandis que Don Alonso et ses hommes s’évadent et reprennent le commandement de leur navire. Red propose un échange : Dolorès contre le trône aztèque. Après plusieurs renversements de situation, Red et Grenouille se retrouvent sur un radeau, sous un soleil brûlant et encerclés de requins… Une recréation à réévaluer dans l’œuvre tourmentée et sombre de Polanski, grande comédie parodique tournée à Sousse (Tunisie), à Malte et aux Seychelles et présentée en ouverture du festival de Cannes 1986. L’accueil est glacial, un flop jugé davantage sur son coût astronomique que sur sa valeur intrinsèque. La vraie vedette du spectacle demeure le « Neptune », son splendide galion (amarré aujourd’hui au port de Gênes, ils se visite), construit en dur d’après les plans de Pierre Guffroy et intégralement fonctionnel, dont la caméra explore les moindres recoins avec une admiration contagieuse (68 m de long sur 16 m de large, coûts : 8 millions de dollars). Un film de 40 millions de $, porté par un galion, les grimaces hilarantes de Walter Matthau et la caricature souvent très jouissive de tous les clichés du genre (à l’instar du « Bal des vampires » de Polanski) ; mais aussi des lenteurs qui s’installent et un scénario qui ne tient pas la route pour un spectacle de plus de deux heures, aussi truculent fût-il: Polanski s'est laissé piéger par son goût du détail et sa méticulosité. Le projet date de 1974 déjà ; le cinéaste envisageait d’interpréter lui-même Grenouille, avec Jack Nicholson en capitaine Red (production Paramount, puis United Artists, en Italie). Nomination à l’Oscar 1987 pour les costumes d’Anthony Powell, deux Césars pour costumes et décors, une nomination pour Cris Campion. Un échec retentissant au box-office. |
1991 | Hook (Hook ou la revanche du capitaine Crochet) (US) de Steven Spielberg Amblin-TriStar, 144 min. – av. Dustin Hoffman (cpt. James Hook/cpt. Crochet), Robin Williams (Peter Banning), Julia Roberts (Tinkerbell/Clochette), Bob Hoskins (Smee), Maggie Smith (Wendy). Les personnages du « Peter Pan » de James M. Barrie prennent vie : devenu adulte sous le nom de Peter Banning, Peter Pan a oublié ses rêves d’enfant, épousé la petite-fille de Wendy et est devenu un avocat requin. Le capitaine Crochet kidnappe ses enfants, et pour les récupérer, Peter Pan doit retrouver le chemin de sa propre enfance. Nunuche et sentimental. |
1992 | (vd) Kaptein Sabeltann og skatten i Kjuttaviga (NO) de Terje Formoe 45 min. - av. Terje Formoe (cpt. Dent-de-Sabre), Svein Haagensen, Janne Formoe. - Le capitaine pirate Dent-de-Sabre à la recherche du trésor de Kjuttaviga: film pour enfants. |
1994 | (vd) Kaptein Sabeltann og hemmeligheten i Kjuttaviga (NO) de Terje Formoe 65 min. - av. Terje Formoe (cpt. Dent-de-Sabre), Svein Haagensen, Janne Formoe. - Les aventures du capitaine pirate Dent-de-Sabre: film pour enfants. |
1994 [sortie : 1997] | (tv) Pirate Tales / The Sea Raiders (US) de Kevin McCarey ETP-Turner (TNT 24.8.97), 240 min. – av. Roger Daltrey (William Dampier), Richard Schumann, Antoinetta Brennan, Raphael Alvarado, Kamil Assad, Brett McCarey, Jason Culbreath. – Docu-fiction dans laquelle l’historien, cartographe, marin et explorateur du XVIIe siècle, William Dampier raconte l’histoire de la flibusterie. |
1995/96 | *Cutthroat Island / L’Île aux pirates (US/FR) de Renny Harlin Carolco-Studio Canal Plus, 123 min. – av. Geena Davis (Morgan Adams), Matthew Modine (William Shaw), Frank Langella (capt. Brown), Maury Chaykin (John Reed), Patrick Malahide (Ainslee). Jamaïque en 1668, Morgan, la fille du célèbre pirate Henri le Noir, elle-même experte dans le maniement du sabre, et William Shaw, un aventurier en fuite, se retrouvent mêlés à une trépidente chasse au trésor. Tourné à très grand frais – 92 millions de dollars – aux studios de Pinewood, à Malte (pour la Jamaïque) et sur les plages de Phuket en Thaïlande (l’île au trésor), cet hommage aux grands films du genre, aux fastueux décors et aux morceaux de bravoure hautement mouvementés, a été un gouffre financier qui mena la société productrice de « Terminator 2 » à la banqueroute. Le grand public est dérouté. Un film pourtant assez bien ficelé, qui mérite une indulgente réévaluation. Premier interprète pressenti : Michael Douglas. |
1996 | (vd) Drømmen om kaptein Sabeltanns rike (NO) de Terje Formoe av. Terje Formoe (cpt. Dent-de-Sabre), Fredrik Hognerud Traeland, Sverre Haagensen. - Film pour enfants: un garçon rêve d'un capitaine pirate. |
1998 | (tv) Frenchman’s Creek (La Crique du Français) (GB) de Ferdinand Fairfax Carlton Television (20.12.98), 120 min. – av. Tara FitzGerald (Lady Dona St. Columb), Anthony Delon (cpt. Jean-Benoît Aubéry), Tim Dutton (Lord Rockingham), James Fleet (Sir Harry), Rupert Vansittart (Lord Godolphin), Daniel Webb (William), Jeremy Child (Lord Feversham). Honnête remake télévisé du film de Mitchell Leisen, d’après le roman éponyme de Daphné du Maurier (cf. 1944). Mais le script renonce aux mots d'esprits entre les amants et au talent d'artiste dessinateur du pirate, donne un rôle plus important à la fille de Lady Dona (elle trahit sa mère) et introduit des considérations politico-religieuses (le changement monarchique de Jacques II Stuart à la Maison d'Orange protestante). Un réel « plus » : des extérieurs authentiques et visuellement enchanteurs en Cornouailles (Charlestown, Helston, Padstow, St. Clement’s Isle à Mousehole). Nominé au Royal Television Society Award 1999 pour la photo de Chris Seager. |
1999 | I predatori delle Antille / Tortuga (IT) de David Hills [=Joe D’Amato] Maasmond II-Nuove Iniziative-IDRA Music Srl., 95 min. – av. Anita Rinaldi-Scultety (Lady Helena Hamilton), Carlo De Palma (Thomas Butler), Venere Torti (Pilar), Menyhért René Balog-Dutombé (Sir Francis Hamilton), Laszlo Madarasz (Don Diego de la Vega), Henrik Pauer (cpt. George Rackman). Alors qu’il est en route pour la Jamaïque, où il doit signer un traité de paix avec la France, Sir Francis Hamilton, ambassadeur de Charles II d’Angleterre, est capturé par les pirates de George Rackman qui exige une rançon. L’épouse du captif refuse de payer mais part à sa recherche. Scènes pornographiques. |
1999 | (tv) Caraibi / Die Piraten der Karibik (IT/DE/FR) mini-série de Lamberto Bava Anfri-Mediaset-Beta Taurus-FR2 (Canale-5, 7-23.1.99), 4 x 90 min. – av. Nicholas Rogers (Ferrante « Malasorte » Albrizzi), Paolo Seganti (Ippolito « Du Bois » Albrizzi), Jennifer Nitsch (Isabella),Remo Girone, Anna Falchi, Mario Adorf (Coda). Le fils du grand Mario Bava concocte cette minisaga télévisuelle se déroulant à Milan en 1644, puis aux Caraïbes en 1660 : un officier aristocrate du clan milanais des Albrizzi poursuit un pirate qui n’est autre que son propre frère. |
2000 | Combat d’amour en songe / Le Trésor des pirates / Combate de amor em sonho (PO/FR) de Raoul Ruiz Madragoa Filmes-Gemini Film, 123 min. – av. Elsa Zylberstein (Lucrezia/Jessica/la Sultane), Melvil Poupaud (Paul/fils de Mariani/Loup/le père jeune), Christian Vadim (David/un pirate), Lambert Wilson (Sebatol/un pirate), Marie-France Pisier (l’inconnue), Rogério Samora (Baniel/un pirate). Un récit semi-fantastique, onirique, déroutant, englobant un prêtre qui a perdu la foi, un voleur et un miroir magique, la recherche d’un trésor de pirates, des amoureux perdus, etc., le tout tourné à Sintra, au Portugal. Prix FIPRESCI et nomination au Grand Prix des Amériques pour Raoul Ruiz au festival de Montréal 2000. |
2000 | (vd) Kaptein Sabeltann og den forheksede øja (NO) de Terje Formoe et Svein Haagensen 77 min. - av. Svein Roger Karlsen (cpt. Dent-de-Sabre), Hanne Nyborg Abrahamsen, Fredrik Hognerud Traeland. - Film pour enfants: le capitaine pirate Dent-de-Sabre sur l'île de Gral. |
« Cutthroat Island » (« L’île aux pirates ») de Renny Harlin (1996).
2002 | (vd) Kaptein Sabeltann og jakten på den magiske diamant [Capitaine Dent-de-Sabre et la chasse au diamant magique] (NO) de Bjørn Saeter 90 min. - av. Svein Roger Karlsen (cpt. Dent-de-Sabre), Anders Baasmo Christiansen (Maga Khan), Odd-Audor Bentsen, Ole Alfsen, Janne Formoe. - Film pour enfants: le capitaine pirate Dent-de-Sabre. |
2003 | *Pirates of the Caribean : 1. The Curse of the Black Pearl (Pirates des Caraïbes : La Malédiction du Black Pearl) (US) de Gore Verbinski Walt Disney Pictures-Jerry Bruckheimer Films, 143 min. – av. Johnny Depp (cpt. Jack Sparrow), Keira Knightley (Elizabeth Swann), Geoffrey Rush (Hector Barbossa), Orlando Bloom (Will Turner), Jonathan Pryce (le gouverneur Weatherby Swann). Au début, une des attractions les plus populaires des parcs Disney : dix minutes de balade dans une sorte d’imaginaire collectif de la piraterie. Premier long métrage d’une saga semi-fantastique plutôt agréable à voir et qui ne se prend jamais trop au sérieux. – Port-Royal vers 1730. Will Turner s’associe au pirate minable Jack Sparrow, boucanier crasseux, maniéré, vaguement homosexuel, boucles d’oreille et dents en métal, et affronte les pires dangers pour sauver Elizabeth, la fille d’un gouverneur qui possède un médaillon aux pouvoirs magiques. Cet objet peut sauver de la damnation un équipage de pirates fantômes (les anciens compères de Sparrow), dont les corps décharnés n’apparaissent qu’à la lumière de la lune… Tourné en République dominicaine, en Grenadine (Caraïbes, Bahamas) et aux studios Universal, le film obtient un succès aussi considérable qu’inattendu. Il doit son triomphe au box-office à un métissage alors innovateur du genre, mêlé de fantastique, voire d’horreur, mais aussi à un empilement ininterrompu d’épisodes cocasses ou terrifiants (du registre des attractions foraines) hérité notamment des « Indiana Jones » de Spielberg. A défaut d’un réel scénario, cette cascade de péripéties tient lieu de fil rouge. Le personnage (en fait secondaire et dramaturgiquement inutile) de Sparrow – campé avec génie par Depp – est si original, si haut en couleurs qu’il relègue le héros romantique (Turner) comme le méchant de service (Rush) à des emplois subalternes. |
2003 | ® (tv) Sur la piste des pirates et des corsaires (FR) de Franck Chaudemanche. – av. Dominique Pinon (Robert Surcouf). – cf. XIXe s. : Napoléon. |
2005 | Pirates (US) de Joone 129 min. – av. Carmen Luvana, Jeneveve Jolie, Evan Stone. – Film pornographique : à la recherche d’un trésor, un pirate sème la terreur et la volupté sur les océans. Démarquage classé X de « Pirates of the Caribean », écrit par Max Massimo. |
2005/06 | ® (tv) Störtebeker / La Belle et le pirate (DE /AT/HU/ES/FR)) de Miguel Alexandre. – av. Ken Duken (Klaus Störtebeker). – cf. Moyen Age : Allemagne. |
2006 | *Pirates of the Caribean : 2. Dead Man’s Chest (Pirates des Caraïbes : Le Secret du coffre maudit) (US) de Gore Verbinski Walt Disney Pictures/Buena Vista-Jerry Bruckheimer Films, 145 min. – av. Johnny Depp (cpt. Jack Sparrow), Keira Knightley (Elizabeth Swann), Orlando Bloom (Will Turner), Jack Davenport (commodore Norrington), Bill Nighy (Davy Jones), Jonathan Pryce (le gouverneur Swann), Stellan Skarsgård (William Turner). Sparrow est confronté à son passé : treize ans auparavant, il signait un pacte avec Davey Jones, le maître des sept mers, dont l’esprit maléfique n’a d’égal que son apparence tentaculaire. En échange de son âme, ce dernier lui promettait le commandement du mythique « Black Pearl ». Jones vient récupérer sa dette… Une suite déjantée, outrancière, hilarante, qui mobilise le kraken, ce calamar géant immortalisé par Lord Tennyson. |
2007 | *Pirates of the Caribean : 3. At World’s End (Pirates des Caraïbes : Jusqu’au bout du monde) (US) de Gore Verbinski Walt Disney Pictures-Jerry Bruckheimer Films, 168 min. – av. Johnny Depp (cpt. Sparrow), Keira Knightley (Elizabeth Swann), Orlando Bloom (Will Turner), Geoffrey Rush (cpt. Hector Barbossa), Bill Nighy (Davy Jones), Chow Yun-Fat (Sao Feng), Naomie Harris (Calypso), Tom Hollander (Lord Beckett). Will Turner et Elizabeth Swann s’allient pour libérer Sparrow du piège de Davy Jones. A bord du terrifiant vaisseau fantôme, Jones, désormais au service de la Compagnie anglaise des Indes orientales, écume sans pitié les sept mers. Will, Elizabeth et Barbossa font voile vers Singapour pour affronter le très rusé pirate chinois Sao Feng qui possède la carte secrète permettant d’accéder aux confins du monde (scènes amputées en Chine), où Jack erre pour l’éternité. Will épouse Elizabeth, se fait tuer par Jones et devient le capitaine immortel du « Hollandais Volant ». Toujours aussi jouissif et excentrique, avec des effets spéciaux délirants. Tourné simultanément au deuxième épisode. |
2007 | (vd) Band of Pirates : Buccaneer Island (US) de Tiger Lily Jones, Bruce Mercury Mercury-Hula Babe Prod., 125 min. – av. Bruce Mercury (cpt. Black Bart), Tiger Lily Jones (Lydia), Robert Jordan (William), Kim Delgado (Shaka), Elyse Mirto (Molly), G. W. Stevens (Blade), Tony Volu (Gaspe), Bo Jordan (Bones). Partis à la recherche de leur père, Lydia et Willliam arrivent sur une île occupée par des pirates. Tournage partiel à Hawaii (Kaua’i). |
2008 | (vd) Kaptein Sabeltann og den forheksede øja (NO) de Bjørn Saeter, Audny Chris Diamo-Holsen Basic Fiction-Grappa, 88 min. - av. Svein Roger Karlsen (cpt. Dent-de-Sabre), Ingolf Karinen, Tor Sigbjørnsen, Kai Kennet Hanson. - Le capitaine pirate Dent-de-Sabre: film pour enfants. |
2008 | (tv) The Pirate Code : Real Pirates (L’Or des pirates) (GB) de Kathryn Taylor Firefly Film and TV-Five-National Geographic, 50 min. – av. Bill Graves (narration). – Docu-fiction avec reconstitutions et comédiens (rôles muets). |
2011 | *Pirates of the Caribean : 4. On Stranger Tides (Pirates des Caraïbes : La Fontaine de jouvence) (US) de Rob Marshal Walt Disney Pictures-Jerry Bruckheimer Films-Moving Picture Co., 137 min. – av. Johnny Depp (cpt. Jack Sparrow), Penelope Cruz (Angelica Malon), Geoffrey Rush (Hector Barbossa), Ian McShane (Barbe-Noire), Kevin McNally (Gibbs), Richard Griffiths (le roi George II), Sam Claflin (Philip), Astrid Bergès-Frisbey (Syrena), Judi Dench (une dame), Stephen Graham (Scrum). Jack Sparrow connaît l’endroit où se trouve la Fontaine de Jouvence, secret qui intéresse son vieux rival, le capitaine Barbossa. Obligé à embarquer à bord du navire du pirate Barbe-Noire, Sparrow retrouve Angelica, une femme qu’il a connue autrefois… Quatrième épisode des aventures abracadabrantes de Sparrow (Depp en pleine autodérision), adapté fidèlement du roman de Tim Powers (« Sur des mers plus éloignées »), et filmé en 3D. Les personnages principaux des premiers épisodes –Will Turner et Elizabeth Swann – sont délaissés, la série hybride s’essouffle. |
2012 | [The Pirates ! Band of Misfits (Les Pirates ! Bons à rien, mauvais en tout – 3D) (GB/US) de Peter Lord, Jeff Newitt ; Aardman Animation-Sony Pictures, 88 min. – av. voix de Hugh Grant, David Tennant, Imelda Staunton, Jeremy Piven, Salma Hayek. – Dessin animé.] |
2013-2016 | *(tv) Black Sails (Black Sails) (US/ZA) télésérie de Neil Marshall, Sam Miller, T. J. Scott, Marc Munden, Steve Boyum, Lukas Ettlin, Alik Sakharov Michael Bay, Nina Heyns/Film Afrika Worldwide-Platinum Dunes (Starz 25.1.14), 28 x 56 min. (3 saisons) - av. Toby Stephens (cpt. Flint), Hannah New (Eleanor Guthrie), Luke Arnold (John Silver), Zach McGowan (cpt. Charles Vane), Toby Schmitz (John Rackham), Clara Paget (Anne Bonney), Jessica Parker Kennedy (Max), Mark Ryan (Gates), Hakeem Kae-Kazim (Mr. Scott), Dylan Skews (Logan), Sean Cameron Michael (Richard Guthrie), Tom Hopper (Billy Bones), Karl Thaning (O'Malley), Louise Barnes (Miranda Barlow), Jannes Eiselen (Dufresne). Une série crée par Robert Levine et Jonathan E. Steinberg qui mélange des personnages authentiques (Bonney, Rackham, Vane) aux protagonistes du roman L'Île au trésor de R. L. Stevenson (cf. supra) vingt ans avant l'intrigue connue. New Providence, la capitale indépendante des flibustiers où sévit notamment le capitaine Flint, doit se défendre contre la pression des puissances occidentales qui veulent mettre fin aux pillages de leurs navires dans la mer des Caraïbes. Un divertissement aux reconstitutions soignées jusqu'au dernier bouton de culotte et plutôt bien rythmé. Tourné à Cape Town et voguant sur la vague de succès des "Pirates des Caraïbes". |
2014 | Kaptein Sabeltann og skatten i Lama Rama / Captain Sabertooth and the Treasure of Lama Rama (Capitaine Dent-de-Sabre et le trésor de Lama Rama) (NO/GB) de John Andreas Andersen et Lisa Marie Gamlem Norwegian Pirates-Storm Films-Storm Productions, 96 min. - av. Kyrre Haugen Sydness (cpt. Dent-de-Sabre), Vinjar Pettersen (Pinky), Tuva Novotny (Frida), Robert Skjaerstad (Skalken), Andreas Cappelen (Benjamin), Odd-Magnus Williamson (Langemann). Film pour enfants d'après une bande dessinée norvégienne de 1994: un orphelin suit un pirate jusqu'au royaume de Lama Rama à la quête de son géniteur. |
2016/17 | *Pirates of the Caribbean: 5. Dead Men Tell No Tales (Pirates des Caraïbes 5: La Vengeance de Salazar) (GB/US) de Joachim Rønning et Espen Sandberg Walt Disney Pictures-Jerry Bruckheimer Films-Moving Pictures Company, 129 min. - av. Johnny Depp (cpt. Jack Sparrow), Kaya Scodelario (Carina Smyth), Orlando Bloom (Will Turner), Golshiften Farahani (Haifaa Meni), Javier Bardem (cpt. Salazar), Kevin McNally (Gibbs), Brenton Thwaites (Henry), Geoffrey Rush (Barbossa), David Wenham (Scarfield), Stephen Graham (Scrum), Mahesh Jadu (soldat espagnol), Adam Brown (Cremble), Martin Klebba (Marty), Jessica Green, Paul McCartney. Le capitaine Sparrow affronte les terribles pirates-fantômes du capitaine Salazar échappé du Triangle du Diable et déterminé de tuer tous les pirates en mer. Seul espoir de Sparrow: trouver le Trident de Poseidon qui a le pouvoir de contrer le pouvoir maléfique de Salazar... Une suite tonique de la franchise carbéenne inspirée d'une attraction de Disneyworld, avec un Johnny Depp plus cabotin que jamais. Contre toute attente, cette cinquième aventure du pirate déglingué retrouve l'humour qui faisiat le sel du premier volet, avec un méchant réjouissant en prime. Réalisé avec vivacité par deux Norvégiens (auteurs de "Kon Tiki") en Australie dans le Queensland (Mackay, Gold Coast, Magnetic Island Port Douglas, Village Roadshow Studios à Oxenford). à Puerto Rico, à Los Angeles et à Vancouver (Canada). |