VII - L’ESPAGNE et le PORTUGAL

6. L’EFFRITEMENT DE L’EMPIRE COLONIAL ESPAGNOL : Les guerres d’indépendance en Amérique latine

Des libéraux espagnols fuient leur patrie et luttent au Mexique (« Sonatas » de Juan Antonio Bardem, 1959)

6.3. Le MEXIQUE

Après les tentatives avortées du prêtre Miguel Hidalgo y Costilla (1810/11) et d’un autre religieux, José María Morelos (1813/15), qui se dressent contre la monarchie espagnole, le Mexique conquiert son indépendance par les armes grâce au général AUGUSTIN DE ITURBIDE (proclamation le 24 février 1821). Iturbide se fait nommer empereur sous le nom d’Augustin Ier (mai 1822), mais doit abdiquer en mars 1823 à la suite du soulèvement du général ANTONIO LOPEZ DE SANTA ANA qui institue la république. Mais la politique centralisatrice et dictatoriale de Santa Ana provoque la sécession du Texas (1836) suivie d’une guerre avec les Etats-Unis (1846/48). Après trois ans de guerre civile contre les conservateurs créoles, les libéraux de BENITO JUAREZ prennent le pouvoir (1861).


L’EXPÉDITION FRANÇAISE AU MEXIQUE, L'EMPEREUR MAXIMILIEN ET JUAREZ, cf. France : Napoléon III (5.2).
LA CALIFORNIE, LE TEXAS (SIÈGE D'ALAMO) ET LA GUERRE AMÉRICANO-MEXICAINE, cf. Etats-Unis (3.2 et 3.3).


1904Hidalgo y Morales (MY) de Carlos Mongrand
Carlos Mongrand Producciones, México. - Le pionnier français Charles Mongrand filme un hommage à José María Morales et Miguel Hidalgo, initiateurs de la guerre d'indépendance mexicaine, fusillés l'un en 1815, l'autre en 1811.
1907El grito de Dolores o La independencia de México (MX) de Felipe de Jesús Haro
av. Felipe de Jesús Haro (Don Miguel Hidalgo y Costilla). – Miguel Hidalgo à Querétaro appelle à la révolte, cf. film de 1934.
19161810 o los libertadores de México (MX) de Manuel Cirerol Sansores, Carlos Martinez de Arredondo et Manuel Cirerol Sansoes 
Cirmar Films Yucatan, 10’000 ft. – av. Elena Vasallo de Bravo (Carmen), Alfredo Varela Sr. (Don Miguel Hidalgo y Costilla), Carmen Beltrán, José Viñas (fonctionnaire espagnol), Armando Camejo, Manuel Cirerol Sansores (Lucas).
Carmen et ses deux frères sont arrêtés pour avoir donné refuge à des rebelles, mais le père Miguel Hidalgo et son armée les libèrent (filmé au Yucatan).
1927Conspiración (MX) de Manuel R. Ojeda 
Pro Mex Films, 9 bob. – av. Luis Márquez, Ramón Pereda, Taina Niki, Lolita Yustis, Eva de la Fuente, Conchita del Hoyo, Alfonso Parra. – Première conspiration contre l’Espagne en 1808.
1934¡ Viva México ! (El grito de Dolores) (MX) de Miguel Contreras Torres
av. Paco Martinez (Don Miguel Hidalgo y Costilla), Sara García (Doña Josefa), Alberto Martí, Joaquín Busquets.
Film commémoratif : En 1810 dans la petite ville minière de Dolores Hidalgo, le père créole Miguel Hidalgo (1753-1811), surnommé « El Zorro », conspire contre l’Espagne, soutenu par Doña Josefa, l’épouse du corregidor de Querétaro. Lorsqu’un traître le démasque, le 16 septembre, Hidalgo fait depuis son clocher un discours connu sous le nom de « Cri de Dolores », une déclaration de l’indépendance mexicaine. Il lève une armée, mais il est vaincu par le général Calleja et fusillé. Il est considéré au Mexique comme le père de la Patrie.
1940El insurgente (MX) de Raphael J. Sevilla 
Rex Films, 75 min. – av. José Crespo (ltn. Carlos), Virginia Serret (Sol), Miguel Wimer (le tyran Juan Manuel), José Eduardo Pérez.
En 1808, le combat d’un officier créole contre les abus et l’injustice d’un faux vice-roi.
1942El padre Morelos (MX) de Miguel Contreras Torres 
Hispano Continental Films, 108 min. – av. Domingo Soler (José Maria Morelos), Gloria Morel (Brigida Almonte), Francisco Jambrina, Dolores Camarillo, Augustin Sen.
Jeunesse et entrée en religion de José Maria Morelos y Pavón (1780-1815), curé d’Acapulco, et dès 1813 un des chefs de l’insurrection mexicaine contre les Espagnols qui périra fusillé.
1942La virgen que forjó une patria (MX) Julio Bracho
110 min. – av. Ramon Novarro (Juan Diego), Domingo Soler (Fray Martin), Gloria Marín (Xochiquiauit), Julio Villareal (Père Hidalgo), Paco Fuentes (Pedro de Alonso), Felipe Montoya (Xiunel).
A l’aube de l’insurrection de 1810, des Mexicains évoquent l’apparition de la Vierge en 1531.
1943El rayo del sur (MX) de Miguel Contreras Torres 
Hispano Continental Films. – av. Domingo Soler (José Maria Morelos), Carlos López Moctezuma (Hermenegildo Galeana), Consuelo Frank (Maria Antonia Morelos), Francisco Jambrina (Félix Maria Calleja del Rey), Antonio Bravo (col. José Gabriel de Armijo), Rafael Maria de Labra (José Gago).
Suite du précédent : les batailles de Morelos, sa capture, sa condamnation par l’Inquisition comme athée et son exécution.
1959® Sonatas (ES/MX) de Juan Antonio Bardem. – av. Francisco Rabal (le marquis de Bradomín), Fernando Rey (cpt. Casarès), María Félix. – Deuxième partie : Les aventures mexicaines du marquis de Bradomín et de son ami Casarès, capitaine des guérilleros rebelles à la dictature du président Bustamante, cf. supra : Fernando VII (1).
1976Mina : viento de Libertad (MX/CU) d’Antxon Eceiza 
Conacite Uno., 119 min. – av. José Alonso (Francisco Xavier Mina), Pedro Armendariz Jr. (gén. Pedro Moreno), Héctor Bonilla, Fernando Balzaretti, Rosaura Revueltas.
En 1817, le général et juriste Francisco Xavier Mina (1789-1817), ancien guérillero opposé à Napoléon en Espagne, poursuit sa lutte contre les monarchies et contre Fernando VII (qui a renié la Constitution espagnole) dans les colonies au Mexique. Après avoir infligé de nombreuses défaites aux royalistes, il est capturé et exécuté avec son compagnon Moreno.
1977La güera Rodríguez [La Blonde Rodriguez] (MX) de Felipe Cazals 
L. Rodriguez Pérez-Conacine, 113 min. – av. Fanny Cano (Maria « La Güera » Rodriguez), Fernando Allende (Juan Manuel), Leonor Llausás, Guillermo Orea.
Biographie de la passionaria créole Maria Ignacia Rodriguez de Velasco y Osorio Barba, dite « La Güera » (1778-1851), dont la beauté fit battre les cœurs mexicains : en 1808, Maria Rodriguez est accusée d’adultère avec le jeune Simon Bolivar et le savant allemand Alexander von Humboldt. Le vice-roi, également amoureux d’elle, l’exile avec son époux à Querétaro où elle donne ses bijoux pour la cause indépendentiste. Devenue riche en se remariant, en 1820, elle incite le général Agustin de Iturbide, un autre de ses amants, à déclarer l’indépendance du Mexique.
1991Gertrudis / Gertrudis Bocanegra (MX) d’Ernesto Medina 
Cinemedina-IMCINE-FFCC, 100 min. – av. Ofelia Medina (Gertrudis Bocanegra), Angelica Aragón, Fernando Balzaretti, Eduardo Palomo, Monica Miguel.
Biographie de Gertrudis Bocanegra Lazo de la Vega (1765-1817), sa lutte pour l’indépendance dès 1810, son exécution à Pátzcuaro par les Espagnols.
1995(vd) 1818 : Year of the Insurgents (US) de James C. Kelly 
Cambria Publishing Prod. – av. Kelly Galindo (Guadalupe Ortega), Simon Spaulding (Joseph Chapman).
1996(tv) La antorcha encendida (MX) de Gonzalo Martínez Ortega, Claudio Reyes 
Televisa S.A. de C.V. (TV : 6.-7.5.96). – av. Juan Ferrara (Don Pedro de Soto), Julieta Rosen (Manuela de Soto), Jerardo (Santiago de Soto), Angélica María (Doña Bernarda de Muñiz), Juan Carlos Bonet (Nicolás Bravo), Christian Bach (Maria Ingacia Rodriguez), Luis Gatica (Juan Foncerrada), Sergio Bustamante (le vice-roi du Mexique, José de Iturrigaray), María Rivas (la vice-reine Inés de Jáuregui), Lorenzo de Rodas (le vice-roi Pablo de Irigoyen), Enrique Rocha (le vice-roi d’Espagne Felix Maria Calleja), Roberto Ballesteros (Vicente Guerrero), Julio Bracho (Simon Bolivar), Daniel Gauvry (Alexander von Humboldt).
Grande fresque télévisuelle sur la lutte d’indépendance du Mexique en 1821.
L’insurrection aux Philippines en 1898 dans « Los últimos de Filipinas » (1945) d’Antonio Román
LA GUERRE HISPANO-AMÉRICAINE : CUBA ET LES PHILIPPINES
Cf. États-Unis d'Amérique (7.12 et 7.13).

Cuba, dernière colonie latino-américaine d’Espagne, obtient la liberté commerciale en 1818 mais reste une colonie alors que les autres états de l’Amérique latine accèdent à l’indépendance. Divers soulèvements populaires et guérillas ont lieu notamment en 1837 et en 1868, tous écrasés dans le sang. L’insurrection générale de 1895 provoque, trois ans plus tard, la GUERRE HISPANO-AMÉRICAINE qui s’achève avec la destruction de l’escadre espagnole des Antilles, puis celle de Manille. Le traité de Paris (10 décembre 1898) consacre la fin de l’Empire colonial espagnol et l’occupation par Washington de Cuba, Guam, Hawaï, Porto-Rico et les Philippines.