XII - LES ÉTATS-UNIS AU XIXe SIÈCLE

L’« Indian Removal Act » (1830), la loi de déportation décrétée par Andrew Jackson, expulse tout les Indiens à l’ouest du Mississippi, qu’ils soient scolarisés et christianisés ou non, avec expropriations, spoliations, destruction des lieux sacrés, des bibliothèques, des presses, vols et viols, mises en camps et exécutions sommaires.

Nations : Cherokees, Sauk-et-Fox, Séminoles, Shawnees et Creeks.

SEQUOYAH (=Sikwo-yi, « Pied de cochon » alias GEORGE GIST, 1776-1843), fils handicapé d’une princesse cherokee et d’un marchand de fourrures de Virginie. Dès 1809, il développe un alphabet cherokee de 86 lettres adopté par les siens en 1821, puis se lance dans la politique en Arkansas et la création du premier quotidien indien, « The Cherokee Phoenix ».
JOHN ROSS (=Coo-wees-coo-we, « l’Aigrette », 1790-1866), d’origine écossaise et cherokee. Combat les Creeks pour Andrew Jackson (1813/14), introduit la scolarisation systématique de son peuple (avec une écriture et une presse propre) et le costume occidental, président de la première République indienne (1828), auteur de la Constitution républicaine calquée sur l’américaine, ami de Sam Houston. La Géorgie voisine considère cet Etat autonome constitué de fermiers aisés (et christianisés) comme un péril et, dès la découverte d’or à Dahlonega, elle encourage Andrew Jackson, nouveau président, à expulser les Indiens de leurs terres au nom de l’ « Indian Removal Act » (1830) qui donne les terres, fermes et bâtiments indiens aux Blancs. En hiver 1838, gardés par 7000 soldats, 15’000 Cherokees sont chargés dans 645 wagons en direction de l’Oklahoma, exode tragique connu sous le nom de « Piste des Larmes » : 4000 Cherokees périssent de faim et de froid en route, dont l’épouse chrétienne de Ross.