II - L’EMPIRE BRITANNIQUE
8. AFRIQUE DU SUD
Lord Kitchener fait interroger un prisonnier boer (« Ohm Krüger » de Hans Steinhoff, 1941)
8.2. LES DEUX GUERRES ANGLO-BOERS
La Première Guerre des Boers, en 1880-1881, suscitée par l’annexion militaire du Transvaal par Londres, s’achève rapidement sur une armistice, le Premier ministre Gladstone ne souhaitant pas poursuivre un conflit lointain, hasardeux et coûteux, dans un pays d’agriculture et d’élevage, sans ressources minérales. En revanche, pour la Seconde Guerre des Boers, qui débute dix-huit ans plus tard, en septembre 1899, le nouvel enjeu de l’or et des diamants pousse l’Empire britannique à investir toutes ses forces afin de remporter la victoire contre les irréductibles Afrikaaners de Paulus Krüger, le 31 mai 1901.
1899 | Major Wilson’s Last Stand (GB) Warwick Trading Co., 40 m. [zoulous] |
1899 | Savage Attack and Repulse (GB) Warwick Trading Co., 24 m. [zoulous] |
1899 | De Oorlog in Transvaal (NL) de Franz Anton Nöggerath Sr. (+ prod.) – av. Barend Barendse (Paul Kruger). |
1899 | La Guerre du Transvaal : L’Arrestation d’un espion Boer (20 m.) – Son exécution (15 m.) – Attaque d’une batterie anglaise par les Boers, prise d’un canon (20 m.) – Une escarmouche près de Glencoe (20 m.) – Assaut d’une colline près de Glencoe (20 m.), – Prise d’une position boer près de Mafeking (15 m.) – Les Boers s’emparent d’un canon anglais, explosion d’un canon (20 m.) – Episode de la bataille de Modder-River (15 m.) (FR) Pathé no. 550-557. – « Scènes d’actualité » reconstituées en France. |
1900 | Reenactments of Boer War : Boers Bringing in British Prisoners – Boer Commissary Train Treking – Capture of Boer Battery by British – Charge of Boer Cavalry – English Lancers Charging at Modder River – Red Cross Ambulance on the Battlefield – Battle of Mafeking (US) de James Henry White ; Thomas A. Edison Mfg. Co. (no. 800-808), 650 ft. – Actualités reconstituées avec la National Guard au New Jersey. |
1900 | The Dispatch Bearer – Shelling the Red Cross – Winning the Victoria Cross (GB) de Mitchell and Kenyon. – Actualités reconstituées. |
1900 | Kruger’s Dream of Empire (GB) de Walter Booth R. W. Paul Prod., 21 m. |
1901 | A Sneaky Boer (GB) Mitchell and Kenyon Co. (Lancashire), 75 ft./1 min. - Un soldat britannique est poignardé dans le dos par deux Boers qui veulent s'emparer de son arme et de ses munitions. Ils sont à leur tour terrassés par un compagnon du défunt. |
1908 | Scene della guerra boera (IT) Itala Film, Torino, 267 m. |
1912 | Jess – 1. A Sister’s Sacrifice – 2. Through the Boer Lines – 3. Jess, the Avenger (US) de George O’Nicholls Thanhouser Film Corp., 3 bob. – av. Marguerite Snow (Jess Croft), Florence La Badie (Bess Croft), James Cruze (capt. John Neil), William Russell (Frank Mueller), Harry Marks (Silas Croft). D’après le roman de H. Rider Haggard (1887). Un fermier anglais du Transvaal, Silas Croft, a élevé Jess et Bess, les deux filles de sa sœur décédée. Adultes, ses nièces s’éprennent toutes deux de John Neil, suscitant la jalousie du puissant et cruel Boer Frank Mueller. Lorsqu’éclate la Première Guerre des Boers de 1880/81, Mueller enlève Croft et menace de le tuer si Bess ne l’épouse pas. Jess poignarde la canaille durant son sommeil, puis meurt d’épuisement. Croft, Bess et Neil sont délivrés par l’arrivée des troupes britanniques. Tourné au New Jersey, aux studios de New Rochelle (New York) et à St. Augustine, en Floride. |
Paulus Krüger (Emil Jannings) et son état-major boer (« Ohm Krüger » de Hans Steinhoff, 1941)
1912 | An Afrikander Girl (GB) de Wilfred Noy Clarendon Pictures, 1005 ft. – av. Dorothy Sellew. |
1914 | Jess (US) Kennedy Features Inc., 4 bob. – av. Constance Crawley (Jess Croft), Arthur Maude (capt. John Neil). – D’après le roman de H. Rider Haggard (cf. 1912). |
1917 | [Heart and Soul (US) de J. Gordon Edwards William Fox/Fox Film Corp., 5 bob. – av. Theda Bara (Jess Croft), Edwin Holt (John Croft), Claire Whitney (Bess Croft), Walter Law (Drummond [Frank Mueller]), Harry S. Hilliard. – D’après le roman « Jess » de H. Rider Haggard (cf. 1912), dont l’action a été déplacée à Puerto Rico sous l’occupation des Américains.] |
1936 | Rhodes of Africa / Rhodes, the Empire Builder (Cecil Rhodes. La Tragédie du diamant) (GB) de Berthold Viertel et Geoffrey Barkas Sir Michael Balcon/Gaumont-British, 91 min. – av. Walter Huston (Cecil John Rhodes), Oscar Homolka (Ohm Paul Kruger), Basil Sydney (Dr. Leander Jameson), Frank Cellier (Barney Barnato), Peggy Ashcroft (Anna Carpenter), Renée de Vaux (Mrs. Sanna Kruger), Ndanisa Kumalo (le roi zoulou Lobengula), Bernard Lee (Cartwright). Sujet explosif: une hagiographie hyperprudente du « Napoléon du Cap », qui dut son immense fortune aux diamants découverts à Kimberley. Devenu directeur de la De Beers, il se voit offrir par la reine Victoria le poste de gouverneur du Cap. Avec le consentement tacite de Londres, Rhodes entreprend alors la création des États-Unis d’Afrique sous domination britannique (la Rhodésie), projet " sublime" qui se heurte à la résistance du président de la république du Transvaal, Ohm Kruger. On peut s’étonner de trouver le nom du poète et homme de théâtre viennois Berthold Viertel, un homme de gauche, antifasciste virulent, proche de Brecht et réfugié en Grande-Bretagne, au générique d’une célébration sans ambages de l’impérialisme britannique et qui présente l’intervention de Londres dans le Transvaal comme le combat pour une cause « noble ». Le film escamote la guerre des Boers dont Rhodes fut pourtant un des principaux responsables, et esquisse à peine la sauvagerie des traitements infligés aux Noirs. Alors que le film nazi "Ohm Krüger" (cf. infra) dépeint Rhodes comme un escroc malin et sans scrupules, celui-ci en fait un héros populaire et national. Loin de s'intéresser à l'argent, il est prêt à sacrifier ses mines de diamants pour construire un chemin de fer qui reliera Le Caire au Cap de Bonne-Espérance. "Son dévouement à l'Empire n'a d'égal que sa compassion sans bornes pour les indigènes qui, d'ailleurs le lui rendent bien, puisqu'ils l'appellent affectueusement 'notre père blanc'" (Shlomo Sand). En étranger juste toléré sur sol britannique, l'apatride Viertel a manifestement les mains liées (il remplace Victor Saville à la dernière minute) et, en lieu et place d’une biographie adéquate, doit se contenter de livrer une étude de caractère (qui donne le beau rôle au président Kruger d’Oscar Homolka), tandis que le script, qui ne mentionne bien sûr ni la maîtresse noire de Rhodes ni ses penchants homosexuels, pèche par la prédominance des discours sur les images de terrain et l’action. L’Américain Walter Huston, père de John, est en tête d’affiche (son rôle était initialement destiné à George Arliss). Tourné aux studios Gaumont British de Shepherd’s Bush ; Geoffrey et Natalie Barkas filment les extérieurs de seconde équipe en Afrique du Sud en juin 1935 déjà (Matabeleland). |
Les prisonniers boers et leurs familles enfermés dans des camps britanniques (« Ohm Krüger », 1941)
1937 | Four Valour (GB) de Tom Walls Capitol Films, 95 min. – av. Tom Walls (Doubleday) , Ralph Lynn (major Pyke), Veronica Rose (Phyllis Chisholm), Joan Marion (Clare Chester). – Lors des combats contre les Afrikaaners, un ex-taulard sauve la vie de son officier. |
1940/41 | **Ohm Krüger (Le Président Kruger) (DE) de Hans Steinhoff [et Herbert Maisch, Karl Anton] Tobis-Filmkunst GmbH, Berlin, 132 min. – av. Emil Jannings (Paulus Krüger, dit Oom Paul), Lucie Höflich (Sanna Krüger), Friedrich Ulmer (Petrus Jacobus, Joubert, cdt. général des armées boers), Hedwig Wangel (la reine Victoria), Alfred Bernau (le prince de Galles), Ferdinand Marian (Sir Cecil Rhodes), Gustav Gründgens (Joseph Chamberlain), Franz Schafheitlin (Lord Herbert Kitchener), Werner Hinz (Jan Krüger), Gisdela Uhlen (Petra Krüger, son épouse), Ernst Schröder (Adrian Krüger), Eduard von Winterstein (gén. Piet Cronje), Hans Adalbert von Schlettow (gén. Christiaan de Wet), Otto Wernicke (commandant du camp de concentration). Sur son lit de mort, réfugié en Suisse, loin de sa patrie, le vieux Paul Kruger (1825-1904) repense à la lutte vaine qu’il mena pour son peuple. Les Boers vivaient en paix et en liberté dans le Transvaal … La découverte de l’or incite Joseph Chamberlain et Cecil Rhodes à préparer la guerre. Président du Transvaal depuis 1883, « l’oncle » (Ohm) Kruger accepte une invitation de la reine Victoria à Londres, mais ne fait, à raison, aucune confiance à ses promesses. Londres déclenche bientôt les hostilités, et lorsque son propre fils Jan Kruger, un pacifiste éduqué à Oxford, refuse de prendre les armes, Kruger le jette à la porte. Les Boers remportent plusieurs victoires, mais Lord Kitchener décide de s’attaquer aussi à la population civile : les fermes sont incendiées, femmes et enfants enfermés dans des camps de concentration où ils meurent de faim ou du typhus. Accablés, les Boers se rendent. Terrassé par le chagrin, ayant perdu la vue le soir de la chute de Johannesburg, Kruger retrouve son fils Jan, repentant, qui l’incite à plaider la cause des siens en Europe. Une fois de plus en vain. Jan perd ses deux enfants dans un camp de concentration, les Anglais le condamnent à mort. Un pur film de propagande antibritannique, aussi infâme qu’efficace, une commande officielle de Josef Goebbels alors que la bataille d’Angleterre dans le ciel fait rage. Aussi le film le plus coûteux du IIIe Reich (avant « Kolberg » de Veit Harlan), signé par le nazi convaincu Hans Steinhoff. Son savant dosage émotionnel, son habilité manipulatrice, son sens aigu de la tension dramatique et son art du montage dénotent un talent réel mais fourvoyé ; Pierre Cadars et Francis Courtade parlent carrément de « chef-d’œuvre du cinéma nazi ». La direction artistique générale du film à été confiée à l’acteur Emil Jannings, favori d’Hitler, et qui tient le rôle-titre, mais c’est bien sûr Goebbels qui tire les ficelles. Jannings personnifie une fois de plus le chef civil et militaire de son peuple (de braves fermiers selon l’idéologie « Sang et Terre ») qui se sacrifie en luttant contre un adversaire sans scrupules et de surcroit « enjuivé » (entendez : la presse libérale). Contraint de jouer Chamberlain, Gustaf Gründgens refuse tout contrat, tout salaire, et fait de la résistance passive. L’intrigant Cecil Rhodes est campé par Ferdinand Marian, l’interprète du « Juif Suess » de sinistre mémoire. Tous les Anglais sont des caricatures d’ignominie. La reine Victoria est alcoolique, gâteuse et hypocrite, Chamberlain un dandy décadent, les officiers de la perfide Albion des brutes ou des lâches cyniques. Quant à leur reprocher l’invention du camp de concentration (un fait pourtant avéré) et de ses horreurs, l’accusation – venant de l’Allemagne nazie – relève de la pataphysique ! Filmé aux studios Efa-Atelier de Berlin-Halensee et Tobis-Atelier de Berlin-Grunewald, en extérieurs dans les environs de la capitale et en Suisse romande (Montreux, Chillon, Lausanne-Ouchy, Clarens). Maisch et Anton dirigent les scènes de foule et les images suisses. Coupe Mussolini 1941 à la Biennale de Venise pour le meilleur film étranger. Jannings reçoit « L’Anneau d’Honneur du Film allemand ». Proclamé « Film de la Nation », interdit par les Alliés en 1945. |
1949 | [épisode] Elizabeth of Ladymead (GB) de Herbert Wilcox. – av. Anna Neagle, Bernard Lee, Isobel Jeans, Michael Shepley. – Fin de la guerre des Boers, en 1902. |
1949 | Diamond City (GB) de David MacDonald A. Frank Bundy/Gainsborough Pictures, 90 min. - av. David Farrar (Stafford Parker), Honor Blackman (Mary Hart), Diana Dors (Dora Bracken), Niall MacGinnis (Muller), Andrew Crawford (David Raymond), Mervyn Johns (Hart), Norris Smith (Jan Bloem), Phyllis Monkman (Ma Bracken), Philo Hauser (Piet Quietman), Reginald Tate (Longden). Le Transvaal en 1870. À Hopetown, fondée par les chercheurs de diamants, les filons s'épuisent, la population abandonne la ville. Copropriétaire du saloon, Stafford Parker prend en main la nouvelle cité baptisée Klipdrift et obtient du chef indigène Jan Bloem l’exclusivité de la concession locale, ce qui soulève l'opposition armée de divers clans. Pour rétablir l'ordre, Parker obtient en juillet 1870 de ses concitoyens que Klipdrift devienne une république dont il est le président (la très éphémère "Diamond Diggers Republic of Klipdrift"). Représentant officiel de la Couronne britannique, Longden lui annonce alors les concessions de diamants viennent d'être placées sous la protection de l'Empire à la demande des mineurs britanniques blancs et en février 1871, Parker gagne les montagnes de Lydenburg où l'on vient de trouver de l'or. - Un récit inspiré de la véritable histoire de Stafford Parker (dates de naissance et de mort inconnues). |
1956 | Paul Kruger (ZA) de Werner Grunbauer – av. James Norval (Ohm Paul Kruger), Andre Huguenet (Sir Theophilius Shepstone), Wena Naude, Siegfried Mynhardt. |
1956 | (tv) The Finger of God (US) série « Schlitz Playhouse of Stars » (CCBS 30.3.56), 30 min. – av. Jeff Morrow. – Un prisonnier anglais échappé trouve refuge dans une ferme tenue par une veuve et son fils affamés. |
1959 | Last of the Few (GB/ZA) de David Millin Davold Enterprises-British Lion Film, 94 min. – av. Glynis Johns, James Norval (Ohm Paul Kruger),Monica Kirton. |
1968 | Majuba : Heuwel van Duiwe / Hill of Doves (ZA) de David Millin Roscoe C. Behrmann, Hyman Kirstein/Killarney Filmateljee, 195 min. - av. Roland Robinson (Dirk van der Berg), Reinet Maasdorp (Lena du Toit), Patrick Mynhardt (Rolf du Toit), Siegfried Mynhardt (Philippus du Toit), Anna Neethling-Pohl (Katryn du Toit), Morné Coetzer (Louis du Toit), James White (Boetie van der Berg), Kerry Jordan (col. Philip Anstruther), Pieter Hauptfleisch (cdt. Frans Joubert), Anthony James (Maj. gén. Sir George Pomeroy Colley), Peter Tobin (col. Stewart), Lourens Schultz (cdt. gén. Piet Joubert), Adrian Steed (Thomas Carter, correspondant de guerre). Cette fresque sud-africaine célèbre la résistance des Boeurs à travers la destinée d'une famile (les du Toit) et trois grandes batailles, dont celle du 28 février 1881 à Majuba. Cette défaite la plus humiliante de l'Empire britannique met fin à la Première Guerre des Boers. La bataille finale oppose les 405 hommes du général Colley à une troupe d'égale force, qui cerne les Anglais sur la colline de Majuba et qui sont décimés à distance par les tireurs boers invisibles dans l'herbe haute; les Anglais se rendent après avoir perdu leur chef et près de la moitié de leur effectif. Adaptation du roman The Hill of Doves de Stuart Cloete (1941), tournée en scope et avec une très importante figuration sur les lieux historiques. |
1972 | ® Young Winston (Les Griffes du lion) (GB) de Richard Attenborough – av. Simon Ward (Winston Churchill). – Fait prisonnier par les Boers lors d’un guet-apens sur la voie ferrée et interné dans un camp, le jeune Churchill réussit une évasion spectaculaire qui tient les journaux du monde entier en haleine et va lancer sa carrière politique. Séquences sud-africaines filmées à Swansea, en Cornouailles. Cf. reine Victoria (3). |
1972 | ® (tv) The Regiment (GB) de William Slater (1, 4), Darrol Blake (2, 7, 9), Rodney Bennett (3), Keith Williams (5), George Spenton-Foster (6), Brian Farnham (11), Viktors Ritelis (8, 10, 12) Anthony Coburn/BBCtv (BBC1 21.2.72-4.5.73), 12 x 50 min. – av. Christopher Cazenove (Richard Gaunt), Leon Sinden (Cecil Rhodes), Terence Bayler (gén. Lord Herbert Kitchener), Peter Copley (col. Kekewich), Nicholas Hawtrey (major O’Meara), Melvyn Hayes (Hanks), John Hallam (capt. James Willoughby), Roy Boyd (Danie Van De Linde), David Forbes (Cornelius Uys), Lill Denis (capt. Alfred Slingsby), David Garfield (sgt. Manners), Wendy Williams (Alice Gaunt), Wendy Allnutt (Charlotte Gaunt), Richard Cornish (Oliver Gaunt), Paul Greaves (Jean-Luc Le Blanc), Ralph de la Torre (Etienne Le Blanc), David Downer (Willie Bright), John Hallam (lieut. James Willoughby), Malcolm McDowell, Michael Brennan, Richard Hurndall (col. Fredrick Gaunt), Richard Wordsworth (lieut.-col. Seymour), Penelope Lee. Le destin de deux familles liées dans le cadre du Cotswolds Regiment, de 1895 à 1904, dont les fils, issus de Sandhurst, sont mobilisés en Afrique du Sud pour affronter les Boers (le désastre de Magersfontein Hill), puis en Inde. La série complète comporte 23 épisodes. Episodes avant et pendant la guerre des Boers (première saison : 21.2.-22.5.72) : 1. « The Father of the Regiment » – 2. « The Fortunes of Peace » – 3. « Days of Betrayal » – 4. « A Perfect Day » – 5. « The Recruit » – 6. « Gentlemen in Khaki Ordered South » – 7. « A Genleman’s War » – 8. « A Lion at Sunset – 9. « Wine and Retribution » – 10. « A Gentleman from Europe » – 11. « Dragon’s Teeth » – 12. « Christmas at the Cape ». |
1979 | *(tv) Pour tout l’or du Transvaal (FR/BE/DE/ZA) de Claude Boissol A2-Télécip-Karat Films-SABC-RTBF (A2 12-10.-15.11.79), 6 x 52 min. – av. Yves Rénier (Jacques Cernin), Ursula Monn (Mary Lawson), Jocelyne Boisseau (Marguerite), Ryno Hattingh (Jacob Lawson), Patrick Mynhardt (Hasenfeld), Marc Cassot (général Villebois-Mareuil), Bernard Dimey (Paintendre), Jan Bruyns (Abraham, chef boer), Hugues Rouse (Sir Henry Lessling, émissaire d’Edward VI). Transvaal 1900/01 : Jacques Cernin, un médecin français, héritier d’une mine d’or, prend parti pour les Boers contre les Anglais, organisant des commandos de guérilla afrikaaner et occasionnant de lourdes pertes aux régiments de Lord Kitchener. Lorsque la guerre prend fin et que les troupes anglaises contrôlent quasiment tout le pays après l’effondrement des troupes régulières de la république du Transvaal, Cernin et ses irréductibles font prisonnier l’émissaire officieux d’Edouard VI qui les convainc de trouver une solution de paix. Etant tourné en français et en anglais en Afrique du Sud (et en coproduction), au Cap, à Pretoria, dans la région du Transvaal et en studio à Johannesburg, le problème racial de l’apartheid est entièrement escamoté. En revanche, la télésérie ne tait pas les horreurs des premiers camps de concentration mis sur pied par Kitchener (Mary est captive dans celui de Pretoria, où elle lutte contre les ravages du choléra). L’engagement militaire de certains Français (p. ex. le général de Joyeuse) aux côtés des Boers est avérée. |
1980 | **Breaker Morant (Héros ou salopards) (AU) de Bruce Beresford South Australian Film Corp.-Australian Film Comp.-The Seven Network, 104 min. – av. Edward Woodward (Harry « Breaker » Morant), Jack Thompson (major J. F. Thomas), John Waters (capt. Alfred Taylor), Bryan Brown (ltn. Peter Handcock), Charles Tingwell (ltn.-col. Denny), Terence Donovan (capt. Simon Hurt), Alan Cassell (Lord Herbert Kitchener), Lewis Fitz-Gerald (ltn. George Witton), Rod Mullinar (major Charles Bolton). En 1901, trois officiers australiens, Morant, Handcock et Witton, membres d’une unité britannique combattant les Boers, sont traduits en cour martiale pour avoir exécuté des prisonniers de guerre et un missionnaire allemand afin de venger leur chef, tombé dans une embuscade. Ils risquent la peine de mort ; leur défenseur, le major Thomas, découvre que l’exécution de prisonniers est une pratique courante dans l’armée britannique, selon les directives secrètes de Lord Kitchener en personne. Néanmoins, deux Australiens sont fusillés (d’apr. des faits authentiques et la pièce de Kenneth Ross). Cette autopsie saisissante d’un procès pour l’exemple totalement hypocrite est présentée au Festival de Cannes 1980, où Jack Thompson reçoit un prix d’interprétation. |
1989 | (tv) Barney Barnato (ZA/GB/DE) de David Lister IFC-Toron Screen-Satbel Films-Telefilm, 7 x 48 min.– av. Sean Taylor (Barney Barnato), Grahan Hopkins (Cecil Rhodes), Richard Cox (Harry Barnato), Lyn Hooker (Mrs. Jardine), Vinette Ebrahim (Fanny Bees-Barnato), Cole Cameron (Woolt Joel), Clive Scott (Payne), Manfred Seipold (Mr. Sonnenberg), Paul Jacobs (Ormsby). Comédien et saltimbanque, Barney Barnato (Barnet Isaacs, 1852-1897) quitte les bas-fonds de Londres pour tenter sa chance en Afrique du Sud, où il acquiert une mine de diamants à Kimberley en 1873 et, multimillionnaire, devient le principal rival de Cecil Rhodes. Lorsque celui-ci est nommé Premier ministre de la colonie du Cap, Barnato est son associé et membre du Parlement. Il disparaît mystérieusement en mer lors d’un voyage en Angleterre. |
1996 | *(tv) Rhodes (GB/CA/US/ZA) de David Drury Zenith Prod.-BBC-CBC-WGBH-SABC, 466 min. (BBC1 5.9.-3.11.96 / PBS 4.1.98), 8 x 54 min. / USA : 3 x 120 min. – av. Martin Shaw (Cecil John Rhodes), Joe Shaw (Cecil Rhodes jeune), Frances Barber (princesse Catherine Radziwill), Neil Pearson (Dr. Leander Jameson), Oliver Cotton (Joseph Chamberlain), David Sherwood (gén. French), Peter Guiness (col. Kekewich), Tim Dutton (Herbert Rhodes), Philip Godowa (John Merriman), David Butler (Charles Rudd), Phillip Godawa (John X. Merriman), Franz Dobrowsky (Alfred Beit), Carel Trichardt (Ohm Paul Krüger), Ken Stott (Barney Barnato), Alex Ferns (John Grimmer), Washington Sixolo (Lobengula, roi du Matabeleland), Margaret Hale (la reine Victoria). L’artisan impérialiste de la domination britannique sur toute l’Afrique australe, du Cap au lac Tanganyika, détient le monopole du diamant dans le Kimberley. En tant que Premier ministre, il « pacifie » la Rhodésie (défaite des Matabélés et des Machonas en 1897), fonde les bases de l’apartheid et déclenche la guerre des Boers, mais ne vivra pas pour voir la défaite de ces derniers (il décède à l’âge de 49 ans). La série se situe idéologiquement aux antipodes de l’hagiographie de 1936 (cf. supra), livrant le portrait d’un homme guidé par l’égoïsme, l’ambition, la rapacité et le mépris du prochain, entouré d’envieux et de corrompus, mais dont la richesse considérable, le charisme et la personnalité fascinante expliquent le succès politique. Le récit est conté et commenté en flash-back par la princesse Radziwill. Tournage onéreux en Afrique du Sud (Transvaal). Les quelques longueurs sont amplement compensées par une mise en scène souvent très spectaculaire, avec des milliers de figurants, et des images saisissantes. Le fils de Martin Shaw, Joe, fait Rhodes jeune. Nominé au BAFTA Awards 1997 pour les meilleurs décors. Episodes : 1. « All the World’s Diamonds » – 2. « All the World’s Gold » – 3. « The Place of the Killing » – 4. « The Price of My Blood » – 5. « The Chameleon and the Fly » – 6. « Land, Gold and Loot », 7. « Upsetting the Apple Cart » – 8. « The Reckoning ». |