II - L’EMPIRE BRITANNIQUE

9. LES INDES BRITANNIQUES (« THE RAJ »)

Trois sergents mettent en déroute une armée de Thugs (« Gunga Din » de George Stevens, 1939)

9.5. Les récits d’aventures de RUDYARD KIPLING (1865-1936), chantre de l’impérialisme britannique aux Indes

« Gunga Din » (poème, 1890), « The Jungle Book » et « The Second Jungle Book » (1894-95), « Kim » (1901). « The Man Who Would Be King » (1888), « Soldiers Three » (1888), « Toomai of the Elephants » (1894), « Wee Willie Winkie » (1888) et « Without Benefit of Clergy » (1890). – « The Light That Failed », cf. Soudan (supra).
1911Gunga Din (US) de Pat Powers 
Powers Picture Plays (Powers Motion Picture Company), New York. – Le poème de Kipling sur le fidèle porteur d’eau des sahibs anglais (cf. 1939), filmé à New York par le producteur irlando-américain Patrick Anthony Powers, co-fondateur de Universal Pictures et futur collaborateur de Walt Disney.
1916La bestia humana (IT) de Leopoldo Carlucci 
Cinema-Drama Milano [d’apr. « The Jungle Book »]. – av. Dora White (Mowgli), Angelo Vianello, Elda Bruni de Negri.
1918The Naulahka (US) de George Fitzmaurice 
Pathé, 6 bob. – av. Antonio Moreno (Nicholas Tarvin), Helene Chadwick (Kate Sheriff), J. H. Gilmour (président Mutrie), Warner Oland (le maharaja), Doraldina (la maharani Sitahbai), Edna Hunter (Mrs. Mutrie).
Mélodrame rocambolesque centré autour d’un collier de pierres précieuses, le « Naulahka », qu’un politicien et ingénieur américain amoureux d’une infirmière tente d’arracher à un maharaja, qui, lui a épousé une gitane meurtrière.
1921Without Benefit of Clergy (US) de James Young 
Robert Brunton/Pathé, 5200 ft. – av. Virginia Brown Faire (Ameera), Evelyn Selbie (sa mère), Thomas Holding (John Holden), Otto Lederer (prêteur afghan), Boris Karloff (Ahmed Khan), Nigel de Brulier (Pir Khan), Herbert Prior (Hugh Sanders).
Tragédie : à Lahore, Holden, un fonctionnaire britannique, aime une Indienne de 16 ans, Ameera. Elle lui donne un enfant qui meurt, elle-même décède du choléra, laissant Holden à son désespoir. Production tournée avec la bénédiction, les esquisses et les conseils de Kipling, qui participe à la rédaction du scénario.
1935-37*Elephant Boy (Toomai le grand cornac) (GB) de Robert J. Flaherty, Zoltan Korda et Monta Bell 
Alexander Korda/London Film Productions, 81 min. – av. Sabu (Toomai), Walter Hudd (Petersen), Allan Jeayes (Machua Appa), Wilfrid Hyde White (commissionnaire), Bruce Gordon (Rham Lahl), W. E. Holloway (le père), D. J. Williams (le chasseur).
Un petit cornac indien, Toomai, qui a une relation privilégiée avec son vieil éléphant Kala Nag, aide das Anglais à découvrir le repaire des éléphants sauvages, qui dansent dans la forêt, et à les capturer. En 1935, Alexander Korda envoie Flaherty aux Indes tourner « Toomai, of the Elephants » de Kipling ; comme à son habitude, Flaherty se perd en (superbes) images documentaires et ne donne plus de nouvelles pendant une année. Monta Bell et Zoltan Korda s’embarquent à leur tour pour l’Orient afin de faire avancer la production (scènes de fiction), chacun filmant dans son coin. Ils ramènent 55 heures d’images exotiques à utiliser pour un scénario incertain, développé ensuite et terminé (par Zoltan Korda) à Londres. Un tournage pour le moins laborieux, un résultat disparate (50% de Flaherty), mais qui possède un certain charme dans la naïveté, malgré de gros poncifs impérialistes. La révélation de Sabu Dastagir alias Selar Shaik Sabu, 11 ans, découvert à Mysore par le chef opérateur de Flaherty et que Korda prend immédiatement sous contrat pour une carrière lucrative en Angleterre puis à Hollywood; le garçon, en qui Flaherty ne croit pas, a un rapport particulier avec les animaux et Zoltan Korda, qui dramatise le récit, sait le mettre en valeur. Tourné en Inde du sud, au Karnataka (Mysore et environs), en pays de Galles (Gwynedd) et en studios à Denham. Excellentes recettes et Coupe Mussolini de la meilleure réalisation au festival de Venise 1937.
1937Wee Willie Winkie (La Mascotte du régiment) (US) de John Ford 
Darry F. Zanuck/20th Century Fox, 99 min. – av. Shirley Temple (Priscilla Williams, dite Wee Willie Winkie), Victor McLaglen (sgt. MacDuff), C. Aubrey Smith (col. Williams), June Lang (Joyce Williams), Michael Whalen (Coppy, ltn. Brandes), Cesar Romero (Khoda Khan), Constance Collier (Mrs. Allardyce), Willie Fung (Mohammed Dihn), Lionel Pape (major Allardyce).
En 1897, dans un poste avancé à la frontière afghane, Priscilla, huit ans, petite-fille d’un vieux colonel bourru de l’Armée des Indes, débarque avec sa mère, une veuve. Priscilla parvient à amadouer un brave géant de sergent écossais, MacDuff (qui l’appelle « Wee Willie Winkie »), charmer le régiment, séduire son grand-père et même éviter une guerre avec une tribu pachtoune rebelle en s’interposant miraculeusement entre les Britanniques et leur ennemi Khoda Khan, qu’elle qualifie de « nice gentleman ». Qui saurait résister aux remontrances de Wee Willie Winkie, image de l’innocence et de la pureté ?
Contraint par Zanuck de tourner un film réunissant Shirley Temple, l’enfant star du studio, et Victor McLaglen en kilt, John Ford transforme le petit héros de Kipling en fillette (Percival William Williams devient Priscilla), et joue sur la note sensible, les joies ineffables de la caserne, les émotions des défilés militaires, les larmes d’une vieille ganache, les minauderies de la blondinette en titre pour concocter cette sympathique niaiserie sentimentale. En toile de fond (faute de mieux), la révolte des Indes contre l’autorité britannique, mais Ford, de souche irlandaise, se garde bien de prendre parti et son Khoda Khan ne manque pas de classe. Filmé à Iverson Ranch, dans les collines de Chatsworth, et à Century-City. Un grand succès populaire (auprès des mamans, des grand-mamans et des pédophiles), et le film préféré de Shirley Temple. Se laisse voir sans ennui.
1939*Gunga Din (US) de George Stevens 
Pandro S. Berman/RKO Radio Pictures, 117 min. – av. Cary Grant (sgt. Archibald Cutter), Douglas Fairbanks Jr. (sgt. Tommy Ballantine), Victor McLaglen (sgt. MacChesney), Sam Jaffe (Gunga Din), Joan Fontaine (Emmy Stebbins), Eduardo Ciannelli (le gourou), Montagu Love (col. Weed), Robert Coote (Higginbotham), Abner Biberman (Chota), Lumsden Hare (major Mitchell), Cecil Kellaway (Stebbins), Reginald Sheffield (Rudyard Kipling).
Basé très, très lointainement sur un bref poème éponyme de Kipling dans lequel un porteur d'eau indigène se fait tuer pour alerter ses maîtres britanniques. Un texte de 86 vers, pas de quoi alimenter un long métrage de près de deux heures ! Vers 1885, Cutter, Ballantine et MacChesney, trois sergents bagarreurs et amis inséparables stationnés à Muri, en Inde du nord, sont envoyés en mission dans la petite ville de Tantrapur (où la garnison anglaise a été annihilée), position forte de rebelles thugs que le joyeux trio parvient à mettre en déroute avec l’aide de quelques bâtons de dynamite. Ballantine est sur le point de quitter l’armée pour épouser Emmy quand Cutter découvre le repaire des sinistres Thugs et tombe entre leurs mains. Gunga Din, le fidèle porteur d’eau indigène (le « bhishti »), avertit MacChesney et Ballantine qui parviennent à rejoindre leur ami captif, s’emparer du chef « spirituel » des Thugs (l’horrible gourou se suicide dans la fosse aux serpents) et à tenir tête à l’immense horde de fanatiques, tandis qu’en sonnant le clairon depuis le sommet du temple caché, Gunga Din se sacrifie pour mettre en garde la colonne britannique à laquelle les Thugs ont tendu une embuscade. Le porteur d’eau meurt à la tâche, les Anglais victorieux lui rendent les honneurs. Ballantine renonce à sa fiancée et, ô bonheur, rempile pour neuf ans sous les drapeaux de Sa Gracieuse Majesté...
Un premier projet (inabouti) d’un film sonore autour de « Gunga Din » date de 1931, sous la férule de W. S. Van Dyke à la MGM, sujet qui n’a sans doute aucun rapport avec celui-ci, hormis le héros en titre. La RKO annonce son film dès 1936, une réalisation prévue pour King Vidor, puis pour Howard Hawks (avec Ray Milland et Franchot Tone), avec le producteur Edward Small ; William Faulkner travaille au scénario, qui est un interminable casse-tête. Jugé trop lent, Hawks doit céder sa place à George Stevens en raison de ses retards pris sur « Bringing Up Baby ». Mauvaise idée: Stevens est le cinéaste le plus lent d'Hollywood ! Sam Jaffe incarne le porteur d’eau, à défaut de Sabu que Korda refuse de prêter. Le film est entièrement tourné en Californie, à Alabama Hills (le fort anglais), à Lone Pine (temple de Kâlî), Lake Sherwood, Death Valley National Park, Imperial County, Mount Whitney, Sierra Nevada, Venice, Bronson Canyon, au RKO Ranch à Encino et en Arizona (Yuma) – sans parler des studios RKO d’Hollywood et de RKO-Pathé à Culver City. Plus de 1200 figurants grimés se combattent à Mount Whitney, avec 400 chevaux, quatre éléphants et de nombreux chameaux. Ce sera le film le plus onéreux de la firme (2 millions de $), et, aux Etats-Unis, le plus grand succès commercial de l’année 1939 après « Gone With The Wind ». Joseph H. August est nominé à l’Oscar 1940 pour ses prises de vue.
Comme souvent dans ce type de récit belliciste, machiste et triomphaliste (l’armée y est le seul endroit où l’on forge de vrais hommes), tous les Indiens opposés à la si bénéfique domination civilisatrice de l’Empire britannique sont rangés dans la catégorie des adorateurs féroces de la « sanglante » déesse Kâlî, qu’il est urgent d’exterminer. (En fait, la secte des Thugs a été éradiquée un demi-siècle plus tôt, et elle ne s’attaquait en principe pas aux Anglais, mais qu’importe : elle a bon dos.) On y massacre donc joyeusement, les mains dans les poches, des hindous fourbes (des « païens ») et hurlants comme de vulgaires peaux-rouges (ce qui donne au film une connotation violemment raciste qui est absente dans « The Lives of a Bengal Lancer » de Hathaway, par ex.) : à la fin, le colonel constate que « tout est nettoyé » et que le loyal et héroïque Gunga Din, une fois troué de balles pour ses sahibs, mérite bien le titre honorifique de « soldat ». Ces moments de pathos embarrassants sinon imbéciles voisinent ainsi avec de longues séquences de comique troupier proche du slapstick qui, replacés dans le contexte géopolitique du récit, suscitent aujourd’hui plus le malaise que le fou-rire (l’humour n’a jamais été la qualité majeure de Stevens). Mais le spectacle, qui acquiert vers la fin l’ampleur d’une épopée (l’impressionnante bataille en vastes plans généraux), est superbement mené, et les cadrages sont souvent d’une grande beauté. Il lui manque de la chaleur humaine, de la substance et un minimum de crédibilité psychologique ... et historique, cela va sans dire.
Aux États-Unis, le film est considéré très abusivement comme le sommet du genre, un classique incontournable. En Orient, en revanche, ce film vantant l’incommensurable supériorité du Blanc et insultant la déesse-mère Durgâ/Kâlî (qui n’est pas une exclusivité thug, loin s’en faut !), destructrice de démons et de forces maléfiques, choque l’orthodoxie hindoue. Accusé de propagande impérialiste, d’afficher le spectre menaçant d’une domination hindoue (au détriment des musulmans) dans une Inde désunie, et de suggérer sournoisement une parenté entre le gourou thug (intelligent donc dangereux), la caste brahmane et le nationaliste Ghandi, le film est progressivement interdit d’exploitation dans tout le subcontinent indien après avoir suscité des émeutes à Madras et à Bombay. Il est également banni au Japon et en Malaisie pour « offenses raciales et religieuses ». Pour Hollywood, qui craint la perte d’un marché aussi lucratif, ce bannissement signifie l’arrêt provisoire de tous les films d’aventures à thématique similaire. En 1942, toutefois, la nouvelle direction de la RKO programme à grands frais une réédition du film, jugé « inoffensif », mais se heurte au veto de l’Office of War Information (OWI) à Washington : cette production glorifiant l’impérialisme britannique ne pourrait qu’aggraver la situation délicate en Inde, région devenue entre-temps d’une grande importance stratégique pour les Alliés ; il serait tout à fait inopportun de sortir un film en faveur de la domination armée d’une nation par une autre alors que l’Occident cherche à présenter le conflit actuel en Asie comme une guerre de libération des peuples. La ressortie de « Gunga Gin » devra donc attendre la fin de la Seconde Guerre mondiale.
P. S. - Pour le cinéphile, le film de George Stevens a surtout un mérite majeur: celui d'avoir inspiré Blake Edwards pour le prologue désopilant de "The Party" (1968), avec Peter Sellers parodiant l'interminable agonie au clairon de Gunga Din. Après cela, impossible de revoir le film de 1939 sans pouffer de rire.
Mowgli face à un énorme serpent (« Jungle Book » de Zoltan Korda, 1942)
1942*The Jungle Book / Rudyard Kipling’s Jungle Book (Le Livre de la jungle) (US) de Zoltan Korda [et André de Toth] 
Alexander Korda Films-United Artists, 115 min./109 min. – av. Sabu (Mowgli), Joseph Calleia (Buldeo), John Qualen (le barbier), Frank Puglia (le pandit), Rosemary DeCamp (Messua), Patricia O’Rourke (Mahala), Ralph Byrd (Durga), John Mather (Rao), Faith Brook (l’Anglaise), Nobel Johnson (le Sikh).
Un ancien chef de village raconte l’histoire ancienne de Mowgli, un jeune garçon élevé par la louve Rashka, Parti traquer Shere Khan, le tigre coupable de la mort de ses parents, Mowgli découvre un temple perdu qui possède un fabuleux trésor. Buldeo cherche vainement à s’en approprier et, de dépit, met le feu à la jungle. Mowgli et ses amis animaux sauvent le village de la destruction.
Ayant acquis les droits du roman, Alexander Korda veut produire le film en 1939 déjà, mais la guerre l’en empêche. Pour fuir les bombes de la Luftwaffe, il déplace provisoirement ses activités à Hollywood en 1940. Dernière collaboration des frères Zoltan, Vincent et Alexander Korda, souvent orageuse, le premier souhaitant un film d’aventure réaliste dans le style d’« Elephant Boy » (cf. supra), le troisième une fantaisie proche de son « Thief of Bagdad » (1940). Dernier film de Sabu pour Korda, tourné en Technicolor aux Hollywood Center Studios et à Lake Sherwood (Calif.) pour la jungle indienne, avec plus de 300 animaux partiellement importés des Indes (André de Toth dirige la seconde équipe). Un grand succès commercial, salué pour ses prises de vues spectaculaires (l’incendie de la jungle), ses décors chamarrés, insolites, parfois grandioses, son scénario habilement ficelé : on y sent le message de Kipling sur une loi de la jungle qui oblige les animaux à tuer pour se nourrir et non pour le plaisir. Un « livre d’images » séduisant, dans le style un peu vieillot des films de studio hollywoodiens, qui récolte six nominations à l’Oscar 1943 (décors de Vincent Korda, photo, musique, chanson, effets spéciaux, son).
1950(tv) The Man Who Would Be King (US) de Robert Stevens
« Suspense », saison 3, épis. 66 (CBS 17.10.50), 30 min. – av. Francis L. Sullivan (Daniel Dravot), Paul Frees (l'hôte).
Mahbub Ali (Errol Flynn) et un orphelin espionnent pour le compte des Anglais (« Kim » de Victor Saville, 1950)
1950/51*Kim (US) de Victor Saville 
Leon Gordon/Metro-Goldwyn-Mayer, 113 min. – av. Errol Flynn (Mahbub Ali), Dean Stockwell (Kim [Kimball O’Hara]), Paul Lukas (le lama), Robert Douglas (col. Creighton), Thomas Gomez (l’émissaire), Cecil Kellaway (Hurree Chunder), Arnold Moss (Lurgan Sahib), Reginald Owen (Père Victor), Laurette Luez (Laluli), Richard Hale (Hassan Bey).
En 1885, Kimball O’Hara, dit Kim, un jeune métis orphelin (de mère irlandaise et de père indien, ex-sergent au service de l’Empire) vit de chapardages dans les rues de Calcutta. Un lama errant lui sert de substitut de père. Attrapé par le colonel Creighton, il est envoyé à l’école, s’évade et subit une formation difficile d’espion sous la tutelle du marchand de chevaux Mahbub Ali dit « Barbe Rouge », un chef des Services secrets britanniques qui devient son deuxième père de substitution. Celui-ci le charge d’accompagner le lama tibétain, un saint homme, dans son ultime pèlerinage en territoire afghan, tout en supervisant de loin son précieux travail d’intelligence. Kim est démasqué par des agents russes, Mahbub Ali lui sauve la vie. Après avoir été témoin de la mort en extase du lama, Kim retourne à Calcutta poursuivre ses études.
Ces exploits d’un garçonnet balloté entre deux cultures et capable, par nécessité, de se déguiser au point de devenir méconnaissable aux yeux de ses proches, ayant aussi subi un entraînement pour résister à l’hypnose et aux visions trompeuses, possèdent un potentiel thématique que le film de Saville n’arrive pas à exploiter. Le récit reste sage, familial, exotique, mais heureusement animé par Errol Flynn qui lui donne un peu de chien (avec une pointe antirusse, plus qu'explicable en pleine guerre froide) et des extérieurs chatoyants : tournage en Technicolor aux studios MGM de Culver City, aux Alabama Hills à Lone Pine, dans la Sierra Nevada et surtout en Inde avec Flynn et Paul Lukas, au Rajasthan (Jaipur, Bundi) et dans l’Uttar Pradesh (Agra, Lucknow). En décidant à la dernière minute de renoncer au rôle d'Alan Quatermain ("Les Mines du roi Salomon") pour celui de Mahbub Ali, Flynn donne sa grande chance à Stewart Granger, qui fait ainsi son entrée à Hollywood.
Nota bene : une première version de « Kim » était annoncée pour octobre 1925, un projet anglo-américain inabouti de John S. Robertson et Robert J. Flaherty, avec Maude Adams (Prod. John E. Meador, en collaboration avec Kipling lui-même). En 1938, la MGM avait racheté les droits du roman pour un film avec Freddie Bartholomew et Robert Taylor, que Victor Fleming devait réaliser à Lone Pine. Sans suite. En 1942, toujours à la MGM, Victor Saville annonça son propre projet avec Mickey Rooney, Basil Rathbone et Conrad Veidt. Kim y était présenté comme un orphelin britannique du XX e siècle grandi parmi les Indiens ; devenu adulte, il espionnait dans le subcontinent pour empêcher des guerres tribales et contrecarrer les plans d’hégémonie de Berlin et de Tokyo. Subodorant une nouvelle apologie de l’impérialisme britannique qui serait mal perçue en Inde, l’Office of War Information à Washington opposa un veto catégorique.

1951Soldiers Three (Trois Troupiers) (US) de Tay Garnett 
Pandro S. Berman/Metro-Goldwyn-Mayer, 87 min. – av. Stewart Granger (pvt. Archibald Ackroyd), David Niven (capt. Pindenny), Robert Newton (pvt. Bill Sykes), Walter Pidgeon (col. Brunswick), Cyril Cusack (pvt. Dennis Malloy), Greta Gynt (Crenshaw), Dan O’Herlihy (sgt. Murphy), Michael Ansara (Manik Rao), Richard Hale (Govind-Lal), Robert Coote (major Mercer), Frank Allenby (col. Groat), Movita (danseuse).
Comédie insignifiante à propos de trois fusiliers, amis inséparables depuis dix-huit ans, bagarreurs imbibés en permanence, insolents et rétifs à toute discipline (Ackroyd, Sykes, Dennis), que le colonel cherche à séparer en nommant l’un deux sergent. Ils se rachètent au combat contre les rebelles de Govind-Lal et leur désobéissance sauve le régiment. Le producteur Berman tente vainement de retrouver le climat et l’exubérance de son « Gunga Din » (cf. 1939) : le casting inadéquat (Robert Newton, gravement alcoolique) et un script sans véritables « méchants » à l’écran sapent ses efforts. Le film fait un four, malgré les stars à l’affiche. Tournage aux studios de Culver City, à Malibu, à Corriganville (Simi Valley) et au Bryce Canyon National Park (Utah), avec une escarmouche finale réglée par Yakima Canutt. Il s’agit en fait d’un ancien projet de la Gaumont-British datant de janvier 1934, approuvé par Kipling lui-même. La firme avait envoyé Geoffrey Barkas tourner des extérieurs en Inde, les interprètes annoncés étaient Victor McLaglen, C. Aubrey Smith et Maureen O’Sullivan, et la réalisation aurait été confiée à Raoul Walsh ou à Walter Forde. Le projet n’aboutit pas et Michael Balcon le revendit à la MGM en 1937 où il resta pendant 14 ans dans les tiroirs. Remake officieux déplacé au Far West : « Sergeants Three » de John Sturges (1962), qui s’inspire également du « Gunga Din » de George Stevens.
1953(tv) Phantom Rickshaw (US) de Sobey Martin
série "Your Favorite Story", saison 1, épis. 5, ZIV Television Programs (NBC 8.2.53), 25 min. - av. Anne Kimbell (Kitty Mannering), Edward Morris (Jack), Gertrude Michael (Agnes Keith-Wessington), Peter Brocco (Dr. Heatheriegh), Bruce Payne, R. Lal Singh, Forrest Taylor, Adolphe Menjou (présentation).
À Shimla (Hiumachal Pradesh), dans le nord de l'Inde. Jack a une liaison avec Agnes-Keith-Wessington. Lorsqu'il la quitte pour Kitty, Agnes tente en vain de le récupérer, puis décède, au soulagement de son ancien amant. Quelque temps plus tard, Jack croit apercevoir le fantôme du rickshaw d'Agnès, se croit progressivement persécuté par la morte et en perd la raison. Un script de Robert Yale Libott d'après le recueil de nouvelles The Phantom Rickshaw and other Eerie Tales (1888).
1955(tv) Kim (BR)
TV Tupi São Paulo (feuilleton). – av. David José (Kim [Kimball O’Hara]), Turíbio Ruiz (le lama). – Scénario de J. Silvestre.
1957Kim (PH) de Ramon Estella 
Cirio H. Santiago Organization. – av. Cynthia Zamora, Eddie Del Mar.
1960(tv) Kim (US) de David Greene (?) 
« Shirley Temple’s Storybook », Henry Jaffe Enterprises (NBC 25.9.60), 60 min. – av. Michael Rennie (cpt. Creighton), Joseph Wiseman (Lurgan), Tony Haig (Kim [Kimball O’Hara]), Arnold Moss (White Suit), Alan Napier (col. Devlin), E. J. André (le lama), Luis Van Rooten (Chundar), Peter R. J. Deyell (écolier), Shirley Temple (présentation et narration).
1960(tv) The Black Sheep (US)
« Shirley Temple’s Storybook » (NBC 18.12.60), 60 min. – av. Dennis Kohler (Rudyard Kipling enfant), Geraldine Fitzgerald (tante Rosa), Gloria Vanderbilt (Alice Kipling), Liam Redmond (capt. Harry), Philip Baird (John Lockwood Kipling), Karen Lee (Trix [Alice] Kipling), Pat Close (Harold).
A Bombay en 1871, lorsque les troubles en Inde deviennent trop menaçants, John et Alice Kipling décident d’envoyer le petit Rudyard, 5 ans, et sa sœur Trix chez leur tante Rosa en Angleterre. Rudyard supporte mal son séjour et devient la bête noire de ses hôtes.
1964(tv) Kipling / The Indian Tales of Rudyard Kipling (GB) de Shaun Sutton (1, 5, 9), Waris Hussein (2, 7, 10, 21), Graham Evans (3, 14), Peer Cregeen (4, 8, 12, 24), Herbert Wise (6), Donald McWhinnie (11), Max Varnel (13, 18), Ian Curteis (15), Harold Clayton (16), Terence Dudley (17), Shaun Sutton (19), Lionel Harris (20), Sheelagh Rees (22), Gareth Davies (23), John Cox (25) 
David Goddard-John Robins/BBCtv (BBC1 5.7.-27.12.64), 25 x 50 min. – av. Joss Ackland (William Stevens), Kenneth Fortescue (James Lockwood), Patrick Westwood (Mian Rukn Din), Ralph Michael (Reggie Burke), Alfred Burke (Naboth), Zia Mohyeddin (Wali Dad, Grish Chunder De), Valerie Sarruf (Lalun), Barry Letts (inspecteur Strickland), Bruno Barnabe (Bahadur Khan), Douglas Livingstone (Pte Learoyd), Harry Landis (Pte Ortheris), Barbara Murray (Mrs Hauksbee), Georgina Cookson (Mrs. Mallowe), Ian McKellen (Plowden), Peter Madden (Bukta), Michael Bates (the Admi), Bobby Naidoo (Bhagwan Dass), Warren Michell (Dana Da), John Barcroft (ltn. Pluffles), Tim Seely (Saumarez), Suzanne Neve (Kitty Youghal), Rene Setan (Sais), Barry Foster (Richard Tarrion), Ruth Dunning (Mrs. Stratton), William Mervyn (Mr. Stratton), Margaret Tyzack (Mrs. Bronckhorst), Mary Miller (Mrs. Delville), Ronald Hines (capt. Kurrell), Victor Maddern (Mr. Boulte), Nancie Herrod (Mfrs. Vansuythen), David Markham (Limmason), Ray Smith (Dirkovitch).
Une série illustrant diverses courtes histoires de Kipling. Episodes : 1. « A Bank Fraud » – 2. « On the City Wall » – 3. « The Return of Imray » – 4. « Private Learoyd’s Story » – 5. « A Germ Destroyer » – 6. « The Tumb of His Ancestors » – 7. « Mark of the Beast » – 8. « Three – and an Extra » – 9. « The Madness of Private Ortheris » – 10. « The Sending of Dana Da » – 11. « Only a Subaltern » – 12. « Black Jack » – 13. « The Rescue of Pluffles » – 14. « Beyond the Pale » – 15. « Watches of the Night » – 16. « Miss Moughal’s Sais » – 17. « The Head of the District » – 18. « Love o’ Women » – 19. « Consequences » – 20. « His Private Honour » – 21. « Without Benefit of Clergy » – 22. « The Bronckhorst Divorce Case » – 23. « A Second-Rate Woman » – 24. « A Wayside Comedy » – 25. « The Man Who Was ».
1966(tv) Night of the Long Knives (US) de Paul Stanley 
série « The Time Tunnel », Irwin Allen/Kent Prod.-20th Century-Fox Television (ABC 16.12.66), 50 min. – av. Malachi Throne (Hara Singh), David Watson (Rudyard Kipling), Brendan Dillon (col. Fettretch), Peter Brocco (Kashi), Perry Lopez (major Kabir), Dayton Lummis (Gladstone), James Darren (Dr. Tony Newman), Robert Colbert (Dr. Doug Phillips). – Voyage dans le temps : en 1886 à la frontière afghane : tandis que Doug est capturé par les rebelles de Hara Singh, Tony rencontre Kipling, jeune journaliste, et les deux tentent de convaincre le colonel Fettretch de sauver Doug.
1967[The Jungle Book (Le Livre de la jungle) (US) de Wolfgang Reitherman 
Walt Disney Prod., 78 min. –av. voix de Bruce Reitherman (Mowgli), Sebastian Cabot (la panthère Bagheera), Phil Harris (l’ours Baloo), George Sanders (le tigre Shere Khan), Sterling Holloway (le serpent Kaa), Louis Prima (le signe King Louie), J. Pat O’Malley (l’éléphant Hathi), Darleen Carr (la fille). – Dessin animé.]
1970[Maugli. Bitva (SU) de Roman Davydov ; Studio Soyuzmultfilm, 19 min. – av. voix de Lev Shabarin (Mowgli), Yuri Puzyryov (Akela), Anatoli Papanov (Shere Khan), Vladimir Ushakov (Kaa). – Dessin animé.]
1973[Maugli (Mowgli) (SU) de Roman Davydov ; Studio Soyuzmultfilm, 90 min. – av. voix de Lev Shabarin (Mowgli), Stepan Bubnov (Baloo), Lyudmila Kasatkina (Bagheera), Anatoli Papanov (Shere Khan), Vladimir Ushakov (Kaa)– Dessin animé.]
1972(tv) Elephant Boy / Elefantenboy (Toumaï) (AU/GB/DE) de Dennis Vance, Bill Bain, Henry Safran, James Gatward, Christopher McCullough 
BBCtv-Scottish & Global Television-Bayrischer Rundfunk, 26 x 25 min. – av. Esram Jayasinghe (Toomai), Uwe Friedrichsen (Karl Bergen), Isobel Black (Kay Stevens), Margot Leonard (Mrs. Weiner), Peter Ragell, Jan Kingsbury, Jack Thompson.
L'histoire de deux jeunes orphelins indiens dont l'aîné, Toumaï, a développé un rapport privilégié avec l'éléphant Kala Nag. Tout ce joli monde vit paisiblement dans une réserve animalière jusqu'au jour où le directeur de celle-ci est remplacé par un nouveau venu cruel, tyrannique et peu soucieux de l'intérêt des animaux quand il s'agit d'exploitation animale. Un film pour la jeunesse tourné au Sri Lanka.
1975***The Man Who Would Be King (L’Homme qui voulait être roi) (GB) de John Huston 
John Foreman/Columbia-Allied Artists-Devon/Persky-Bright, 129 min. – av. Sean Connery (Daniel Dravot), Michael Caine (Peachy Carnehan), Christopher Plummer (Rudyard Kipling), Saeed Jaffrey (le gourkah Billy Fish), Jack May (le gouverneur), Doghmi Larbi (Ootah), Shakira Caine (Roxanne), Mohammed Shamsi (Babu), Paul Antrim (Mulvaney), Albert Moses (Ghulam), Karroom Ben Bouih (Kafu-Selim).
Aux Indes en 1880, Kipling rencontre par hasard deux anciens sous-officiers de l’armée britannique, Dravot et Carnehan, qui se préparent à un voyage au Kafiristan (Nourestan), pays mythique où aucun Blanc n’est entré depuis Alexandre le Grand. Ils y parviennent au prix de grandes souffrances, participent victorieusement à des luttes tribales et acquièrent un prestige immense. Dravot passe pour un être surnaturel, la réincarnation du conquérant macédonien. En arrivant dans la ville sainte de Sikandergul, Dravout, l’immortel, couvert de richesses, est élu roi et dieu de tout le Kafiristan. Il choisit pour épouse la belle Roxanne, mais celle-ci, en le mordant jusqu’au sang lors de la cérémonie, révèle qu’il n’est qu’humain. Il est massacré par la population, Carnehan parvient à s’échapper. A Lahore, il raconte son histoire incroyable à Kipling et lui remet la tête couronnée de Dravot comme preuve.
Grand lecteur de Kipling dans sa jeunesse, Huston songe depuis des décennies à filmer cette nouvelle. Plusieurs tentatives échouent, d’abord avec Clark Gable et Humphrey Bogart (années 1950), ensuite avec Burt Lancaster et Kirk Douglas, puis Richard Burton et Peter O’Toole (1964), enfin Robert Redford et Paul Newman (1972), mais le cinéaste doit attendre ses 73 ans pour enfin réaliser son rêve (coûts : 8 millions de $). Le tournage en Panavision et Technicolor se déroule au Maroc, à Marrakech (marché de Lahore), à Ouarzazate, à Aït Benhaddou, près de Tafrahoute (ville de Sikandergul, avec des matte paintings d’Albert Whitlock), au pied des montagnes de l’Atlas et dans les gorges du Tocha à Tinghit, enfin à Chamonix et aux studios de Pinewood (Buckinghamshire). Shakira Caine, qui fait Roxanne, est l’épouse de Michael. Une expérience inoubliable pour tous les participants, Connery, Caine, Huston en tête : on n’y trouve plus d’héroïsation gratuite des Anglais, mais deux aventuriers un peu charlatans, persuadés de leur supériorité morale, certes charmants et fidèles l’un à l’autre mais en fait uniquement motivés par l’appât du gain, et prêts à exploiter les indigènes crédules, séduire leurs femmes, voler leurs trésors et, si nécessaire, détruite leur culture : le rêve impérialiste par excellence, démentiel et finalement dérisoire. « L’histoire impossible de deux hommes impossibles qui courent après un royaume impossible » (M. Caine). Une rareté parmi les raretés : un film d’aventures à la fois palpitant et adulte ; une réflexion sur le pouvoir et l’amitié, admirablement interprétée, mais aussi une épopée qui finit en tragédie, chargée d’humour et de gravité, et en parfaite cohésion avec l’univers hustonien. Le film récolte une cascade de nominations en 1976, quatre à l’Oscar (scénario de Huston et Gladys Hill, décors d’Alexandre Trauner, costumes, montage), deux au BAFTA Award (photo, costumes), au Golden Globe (musique de Maurice Jarre) et au Writers Guild of America Award (scénario).
1984(tv) Kim (GB/US) de John Davies 
London Film Productions (CBS 16.5.84), 141 min. – av. Peter O’Toole (le Lama), Ravi Sheth (Kim [Kimball O’Hara]), Bryan Brown (Mahbub Ali), John Rhys-Davies (Babu), Julian Glover (col. Creighton), Lee Montague (Kozelski), Alfred Burke (Lurgan), Roger Booth (Père Victor).
Une version plus fidèle au roman que le film de 1951, d’honnête facture mais un peu trop longue, tournée en Technicolor en Inde (Manali, Jodhpur, Agra) et aux studios EMI d'Elstree, avec un Peter O’Toole (faussement) chauve en saint homme tibétain plutôt extravagant... Sans doute à la mesure de la compréhension de l'Orient qu'avait Kipling lui-même. Il est permis de rire.
1988Mahugli (Mowgli) (SU) de Mykhaïlo Illienko 
Studios Dovjenko [version musicale].
1989[(tv) Janguru Bukku shonen Môguri / The Jungle Book : The Adventures of Mowgli (JP) de Fumio Kurokawa, feuilleton, épis. de 24 min. – av. les voix de Issei Futamata (Mowgli), Davide Kaye, Terry Klassen. – Dessin animé. ]
1993[Kim (IT) de Gibba ; Scik Film (Maurizio Castellano, Pado Lombardo), 88 min. – Dessin animé.]
1994Rudyard Kipling’s The Jungle Book (Le Livre de la jungle) (US/GB/IN) de Stephen Sommers 
Edward S. Feldman, Raju Patel/Vegahom Europe-Baloo-Walt Disney Pictures-Buena Vista, 111 min. – av. Jason Scott Lee (Mowgli), Lena Headey (Kitty Brydon), Sam Neill (col. Brydon), Cary Elwes (capt. William Bone), John Cleese (Dr. Plumford). – Filmé au Rajasthan (Jodhpur) et aux Mehboob Studios à Bombay, en Caroline du Sud (Beaufort, Fripp Island), en Caroline du Nord et au Tennessee (Fall Creek Falls, Pikeville). Nominé au Prix Saturne 1995 à l’Academy of Science Fiction, Fantasy & Horror Films, Los Angeles (meilleur film).
1994[The Jungle Book (US) de Toshiyuki Hiruma, 65 min. – Dessin animé.]
1997Rudyard Kipling’s The Second Jungle Book : Mowgli and Baloo (Les Nouvelles Aventures de Mowgli) (US) de Duncan (Dee) McLachlan 
TriStar-MDP Worldwide-Sharad Patel-Raju Patel, 88 min. – James Williams (Mowgli), Bill Campbell (Harrison), Roddy McDowall (Murphy), David Paul Francis (Chuchundra), Gulshan Grover (Buldeo), Comelia Hayes O’Herlihy (Emily Reece), B. J. Hogg (col. Reece), Amy Robbins (Molly Ward). – En 1890, Harrison veut arracher Mowgli à sa jungle pour l’utiliser comme attraction de foire. Filmé au Sri Lanka (Kandy Mountain).
1997(tv) Mowgli. The New Adventures of the Jungle Book (US) de John Blizek, Timothy Scott Bogart, James Hereth, Guy Toubes, Brent Loefke, David Briggs, Michael McGreevey, William Tannen 
Alliance International Pictures-Fox Kids Network (Fox Kids Network 7.2.98), 26 x 30 min. – av. Sean Price McConnell (Mowgli), Lindsey Peter (Nahbiri Bhandari), Bart Braverman (Dr. Bhandari), Richard Assad (Avtar), Jaime Gutierrez Victory (Colin), Maryam d’Abo (Elaine Bendel). – Filmé à San José, Costa Rica.
1997[(tv) The Adventures of Mowgli (CA) de Terry Klausen ; TSC, 98 min. – Dessin animé.]
1998Jungle Book : Search for the Lost Treasure / Mowgli’s First Adventure (US) de Michael MacGreevey 
Franklin/Waterman Prod.-Wolfcrest Entertainment, 96 min. – av. Antonio Baker (Mowgli), Gary Collins (prof. Miller), Michael Beck (prof. Donovan), Lindsey Peter (Lindsey), Sean Price-McConnell (Travis), Michael Des Barres (Kohabeez). – Deux adolescents dans la jungle et des chercheurs de diamants.
1998(vd) The Jungle Book : Mowgli’s Story (US) de Nick Marck
77 min. – av. Brandon Baker (Mowgli) et les voix de Eartha Kitt (Bagheera), Marty Ingels (Hathi), Clancy Brown (Akela), Brian Doyle-Murray (Baloo), Peri Gilpin (Raksha), Sherman Howard (Shere Khan). – Filmé au Los Angeles County Arboretum & Botanic Garden et à Malibu.
2003[The Jungle Book 2 : Baloo Reloaded (Le Livre de la jungle 2) (US) de Steve Trenbirth 
Walt Disney Prod., 72 min. – av. voix de Haley Joel Osment (Mowgli), John Goodman (Baloo), Mae Whitman (Shanti), Bob Joles (Bagheera), Tony Jay (Shere Khan).– Dessin animé.]
2004(tv) Elephant Boy (GB) de Rene Mohandas 
Wish Film Prod. Ltd.-Scottish TV-Grampian Television-Scottish Screen-ITV1 (Scottish TV 10.3.05), 30 min. – av. Rajesh Kumar (Jai), Nawas Uddin (mendiant), Sangeeta Gopal Vagela (Nisha),
2010[(tv) The Jungle Book (Le Livre de la jungle) (IN)
DQ Entertainment, 8 x 11 min. – av. voix de Emma Tate (Mowgli), David Holt (Sheree Khan), Jimmy Hibbert (Baloo), Teresa Gallagher (Darzi), Nigel Pilkington (Phoana). – Dessin animé.]
2016The Jungle Book (Le Livre de la jungle) (US) de Jon Favreau
Jon Favreau, Brigham Taylor/Fairview Entertainment-Moving Picture Company-Walt Disney Pictures, 106 min. - av. Neel Sethi (Mowgli), Ben Kingsley (voix de Bagheera), Lupita Nyong'o (voix de Raksha), Giancarlo Esposito (voix d'Akela), Scarlett Johansson (voix de Kaa), Bill Murray (voix de Baloo),Christopher Walken (voix de King Louie), Sara Arrington (la mère), Ritesh Rajan (père de Mowgli).
Marqué par les techniques d'"Avatar* de James Cameron, Walt Disney remet ça, mais en livre action 3D, tous les paysages et les animaux étant créés par ordinateur (aux studios MPC et Weta Digital): traduit en prises de vue réelles, l'ex-dessin animé ne compte qu'un personnage humain - Mowgli. Ce dernier entraîne le tigre au coeur de la forêt incendiée et, au terme d'une traque un peu longuette, le précipite dans la fournaise. La jungle est brunâtre, l'action inutilement complexe. L'action est plus dramatique, plus sombre, plus violente et plus réaliste (donc parfois aussi plus traumatisante pour des enfants) que celle du modèle animé de 1967, tout en reprenant les airs qui en firent le succès.
2018Mowgli: Legend of the Jungle (Mowgli, la légende de la jungle) (GB/US) d'Andy Serkis
Imaginarium Procutions-Warner Bros. Digial Networks, 104 min. - av. Rohan Chand (Mowgli), Matthew Rhys (Lockwood), Freida Pinto (Messua) et les voix de Christian Bale (Bagheera), Cate Blanchett (Kaat), Benedict Cumberbatch (Shere Khan), Naomie Harris (Nisha), Andy Serkis (Baloo).
Kipling resservi avec l'utilisation de la "motion capture" (capture de mouvement), procédé qui se marie plutôt bien avec les performances des "vrais" comédiens. Une réussite visuelle très réaliste qui ne s'adresse cependant pas aux enfants (les animaux sont plutôt terrifiants), sans humour ni chansons à la Disney.