Ia - NAPOLÉON ET L'EUROPE

9. NAPOLÉON FACE À L’IRRÉDUCTIBLE ANGLETERRE

9.5. Les exploits maritimes du capitaine Horatio Hornblower

Héros fictif de onze romans maritimes historiques, best-sellers du romancier anglais Cecil Scott Forester parus entre 1937 (The Happy Return) et 1967 (Hornblower and the Crisis). Né dans le Kent en 1778, Hornblower débute comme aspirant dans la Royal Navy à l’âge de dix-sept ans après avoir suivi une scolarité classique (il parle français, espagnol, grec et latin). Héros atypique, insatisfait et introspectif, porté à l’autocritique perpétuelle et – comme Nelson – sujet au mal de mer, c’est toutefois un marin hors pair, manifestant un formidable esprit d’initiative dans les situations les plus désespérées. Au cours d’une carrière jalonnée d’embûches, il gravit tous les échelons de la hiérarchie sans bénéficier de protections. Ses aventures en mer à combattre la France républicaine, puis impériale, le mènent de la Vendée insurrectionnelle à Trafalgar, de Gibraltar à la Jamaïque, du Royaume des Deux-Siciles à Istanboul ; il rencontre le tsar Alexandre dans la mer Baltique, défend Riga aux côtés de Clausewitz et participe à la guérilla royaliste en France pendant les Cent-Jours. Après la chute de l’Empire, il empêche des vétérans de la Grande Armée de libérer Napoléon à Sainte-Hélène, rencontre Bolivar, devient gouverneur de Malte, aide Louis-Napoléon (futur Napoléon III) à retourner à Paris – ce qui lui vaut la Légion d’honneur – et finit vicomte et amiral de la Royal Navy.
1950/51***Captain Horatio Hornblower R. N. (Capitaine sans peur) (GB/[US]) de Raoul Walsh [et Edmond T. Gréville]
Gerry Mitchell, Raoul Walsh/Warner Bros.-Associated British, 117 min. – av. Gregory Peck (Horatio Hornblower), Virginia Mayo (Lady Barbara Wellesley, sœur de Wellington), Denis O’Dea (amiral Sir Rodney Leighton), Kynaston Reeves (amiral Lord Samuel Hood), Ronald Adam (amiral George Macartney), Robert Beatty (ltn. William Bush), James Robertson Justice (Quist), Moultrie Kelsall (ltn. Crystal), Terence Morgan (2e ltn. Gerard), Richard Hearne (Polwheal), James Kenney (aspirant Longley), Michael Dolan (Gundarson, chirurgien), Stanley Baker (Mr. Harrison, maître d’équipage), Alan Tilvern (amiral Don José Hernandez), Alec Mango (Don Julian Alvarado, dit « El Supremo »), Christopher Lee (capitaine espagnol de la « Natividad »), John Witty (cpt. Escobar Entenza), Michael Goodliffe (col. Caillard), Ingeborg Wells (Heve), Diane Cilento (voix de Maria Hornblower), Anthony Deamer (Richard Hornblower, son fils).
Synopsis : En 1807, Horatio Hornblower, capitaine du « HMS Lydia » (36 canons), transporte en secret une importante cargaison d’armes et de munition destinée aux rebelles anti-espagnols que commande le mégalomane et cruel Don Julian Alvarado, dit El Supremo, en Amérique centrale. La frégate est encalminée, puis le scorbut menace, mais Hornblower refuse de faire escale avant d’avoir atteint sa destination. Il livre sa cargaison et ayant pris par abordage nocturne le puissant « Natividad » espagnol (un 60 canons), sauve la vie de l’équipage capturé qu’El Supremo voudrait faire exécuter en abandonnant au bandit la prise et son butin. Au large de Panama, Hornblower apprend que les alliances se sont renversées en Europe : l’Espagne se range à présent aux côtés de la Grande-Bretagne, contre Napoléon. Avec quelque réticence, le capitaine accepte à bord Lady Barbara Wellesley, sœur du futur duc de Wellington qui, fuyant une épidémie de fièvre jaune, demande à regagner l’Angleterre. Il lui faut auparavant récupérer le « Natividad » dont El Supremo se sert pour asseoir sa tyrannie. Il parvient à couler le vaisseau et son sinistre commandant au cours d’une bataille sanglante. Lady Barbara s’occupe des nombreux blessés et gagne le respect général. Sur le chemin du retour, elle tombe malade ; craignant (à tort) une épidémie, Hornblower la soigne personnellement et les deux tombent amoureux. Mais Hornblower est marié, et elle est promise à l’amiral Sir Rodney Leighton. à Plymouth, l’amiral jaloux récupère sa fiancée, qu’il épouse au plus vite, et couvre Hornblower de reproches pour avoir détruit le « Natividad ». Le capitaine apprend que sa femme Maria est morte en couches et lui a laissé un fils.
Sir Leighton incorpore Hornblower et son nouveau navire, le « Sutherland », à son escadre chargée de renforcer le blocus des ports français et empêcher le ravitaillement militaire en Espagne. Désobéissant aux ordres de l’amiral, Hornblower capture seul un brick français au large des côtes de la Gironde et démâte dans le port voisin de La Teste-de-Buch quatre bâtiments ennemis en partance pour l’Espagne. Mais en quittant la crique, son propre navire est démoli par l’artillerie de la forteresse. Hornblower saborde le « Sutherland », bloquant ainsi les navires dans le port, tandis que son équipage se sauve à la nage. L’escadre de Sir Leighton finit le travail, mais l’amiral le paie de sa vie. Entre-temps, Hornblower, le lieutenant Bush et le matelot Quist sont condamnés à être jugés pour piraterie à Paris. En route, à Nantes, le trio parvient à s’évader. Déguisés en officiers de douane hollandais, ils s’introduisent à bord du « Witch of Endor » transportant des prisonniers de guerre anglais. Avec l’aide de ces compatriotes libérés de leurs chaînes, Hornblower s’empare du bâtiment et regagne l’Angleterre. En visitant son jeune fils dans le Kent, il a le bonheur de retrouver Lady Barbara, veuve, à ses côtés.
La Warner envisage de porter Hornblower à l’écran à partir de janvier 1940 déjà (scénario : John Huston), avec Laurence Olivier et Vivien Leigh, et William Dieterle, cinéaste antifasciste d’origine allemande, compte lui donner une forte coloration politique. La rupture Warner-Dieterle n’annule pas le projet qui passe entre les mains de Michael Curtiz ; le producteur Wolfgang Reinhardt lui préfère toutefois William Wyler, qui refuse. Parallèlement, la Warner et C. S. Forester s’adressent au Foreign Office à Londres pour promouvoir ce projet propagandiste dans le cadre de la bataille d’Angleterre ; ils renoncent lorsqu’ils se heurtent aux conflits d’intérêt larvés entre l’Office et le Ministère de l’information (en charge du cinéma dans le Royaume-Uni). Le film est remis en chantier à Hollywood après la guerre, avec un nouveau scénario, pour le tandem Raoul Walsh-Errol Flynn. Mais le tournage chahuté et les maigres recettes de The Adventures of Don Juan (1948), en plus de l’alcoolisme de sa vedette, sabordent à nouveau les préparatifs. C’est finalement Gregory Peck (emprunté aux productions David O. Selznick) qui reprend le rôle du « plus brillant émule de Nelson », et la Warner fait réaliser son film en Angleterre où elle a des fonds bloqués. Pour le rôle de Lady Barbara, Jack Warner impose la pulpeuse Virginia Mayo à la place de Margaret Leighton (choix de Peck), plus britannique, ou de Patricia Neal (choix de Walsh), ce qui suscitera des protestations dans la presse anglaise. C. S. Forester participe personnellement à la confection du scénario, qui réunit des péripéties extraites des trois romans The Happy Return (Beat to Quarters) (Retour à bon port, 1937), A Ship of the Line (Un vaisseau de ligne, 1938) et Flying Colours (Pavillon haut, 1938).
Le tournage s’effectue aux studios de Denham (où les princesses royales Elizabeth et Margaret assistent à la reconstitution de la bataille épique à bord du « Lydia »), puis d’Elstree à Borehamwood, avec quelques extérieurs à Ryde (île de Wight) ainsi qu’à bord de l’authentique « HMS Victory » de Nelson ancré à Portsmouth. Lors du tournage dans l’Hexagone, le cinéaste français Edmond T. Gréville cumule les fonctions de directeur de production, de délégué de la Warner-France et de réalisateur de seconde équipe (l’équipe française qui double l’anglaise pour des raisons syndicales). Walsh promène ses caméras Technicolor (photo : Guy Green) sur la Riviera, aux studios de la Victorine à Nice, au fort de Brégançon, à Beaulieu, à Villeneuve-Loubet, près de Hyères et du Trayas, dans les bois de la Colle-sur-Loup, à Cagnes et à Saint-Jean-Cap-Ferrat. Le quai Amiral Ponchardier à Villefranche-sur-Mer est transformé en Nantes de l’an 1807 et la population locale assiste à l’affrontement sanglant de deux frégates (dont l’une est une coque d’ancien cordier malouin reconvertie au chantier naval de la cité), dans la rade, puis dans le port de la Darse. La frégate « HMS Lydia » est en fait l’ancien « Hispaniola » de Treasure Island (L’Île au trésor), la production Walt Disney récemment filmée en Grande-Bretagne par Byron Haskin, et la brigantine italienne « Marcel B. Surdo » dénichée à Ostie devient le « Witch of Endor » ; ces deux navires d'époque seront réutilisés quelques mois plus tard dans The Crimson Pirate (Le Corsaire rouge) de Robert Siodmak, le deuxième également dans The Master of Ballantrae (1953) et John Paul Jones (1959). Quant aux modèles réduits, ce sont ceux fabriqués jadis pour le Captain Blood (1935) de Curtiz, importés de Hollywood.
Le film de Walsh se départage en deux parties à la tonalité très distincte, la première présentant son héros en homme solitaire, sombre, taciturne, attaché au code de l’honneur (Gregory Peck, superbe, incarnation idéale du héros de Forester, lui apporte une certaine rigidité, mais aussi une psychologie intériorisée) et qui culmine avec l’affrontement épique contre le « Natividad », une bataille navale cinématographique d’anthologie, d’une durée de 12 minutes. Walsh célèbre avec une fougue lyrique la mer, les voiliers et leurs manœuvres complexes. La deuxième partie, plus convenue en apparence, est marquée par l’amour inattendu de Hornblower pour la troublante Lady Barbara qui le dévisage avec concupiscence : le capitaine s’humanise, le bourlingueur doute, se fragilise, pris entre la jalousie de son rival et supérieur, la douleur de ses relations affectives (faites de séparation et de distance) et les ravages des canons français. Pour admettre en fin de compte qu’« une vie sans désirs est comme une nuit sans rêves, que la femme est la plus belle aventure de l’homme » (Michael Henry Wilson). En ce sens, une œuvre de transition dans la filmographie walshienne, qui annonce les tourments de Clark Gable dans Band of Angels (L’Esclave libre) en 1957. « Une saga des mers pour l’homme pensant », résume la presse américaine. Sans doute le plus somptueux film d’aventures maritimes de l’après-guerre avant Master and Commander de Peter Weir (2003), couronné de succès des deux côtés de l’Atlantique : il figure parmi les dix films les plus populaires de l’année en Grande-Bretagne et se hisse aux États-Unis à la toute première place des productions Warner de 1951 avec 3 millions de $ de bénéfices.
Nota bene : Gregory Peck et Virginia Mayo reprendront leurs rôles dans une mise en ondes de William Keighley pour Lux Radio Theater aux États-Unis (21.1.1952, 60 min.). Cette même année, Towers of London Syndicate diffuse 52 épisodes radiophoniques de 30 min. des aventures du héros de C. S. Forester sur Radio Luxembourg, produits par Harry Alan Towers, avec Michael Redgrave en Hornblower. D’autres séries radiophoniques suivront en 1968 à la BBC (The Hornblower Story de Trevor Hill, 20 × 30 min.) interprété par John Westbrook, en 1979 avec Nigel Anthony (Trevor Hill Prod.), et en 2001 avec Christian Rodska (Chivers Audio Books). – DE : Des Königs Admiral – IT : Le avventure del capitano Hornblower.
1963(tv) Hornblower / Captain Horatio Hornblower (US/GB) de John Newland
Julian Plowden/BBCtv-Collier Young Associates-Revue Studios-Avasta Productions (ABC 28.2.63 / BBC 3.6.63), 60 min. – av. David Buck (cpt. Horatio Hornblower), Terence Longdon (ltn. Bush), Peter Arne (Nathaniel Sweet), Nigel Green (Brown), Sean Kelly (ltn. Carlow), Jeremy Bulloch (Midshipman Bowser), Barry Keegan (Holdroyd), Kit Williams (Pat James), Victor Brooks (Harding).
En 1803, le « HMS Firedrake » de l'intrépide capitaine Hornblower, parti à la recherche du vaisseau disparu « HMS Flame », dupe un navire français et le détruit. Épisode pilote d’une série abandonnée faute d’acheteurs, filmée en couleurs avec 120 figurants (coûts : 180 000 $) aux studios britanniques d’Elstree à Borehamwood, et sur les chaînes américaines (programme « Alcoa Premiere » présenté par Fred Astaire) aux Revue Studios à Hollywood. La qualité du téléfilm (vidéo) laissant à désirer, il est diffusé en noir et blanc. D’après un scénario de Donald Wilson.
1998*(tv) Horatio Hornblower – 1. The Even Chance / US : The Duel (GB/US) d’Andrew Grieve
Andrew Benson/Meridian Broadcasting-United Productions-Arts & Entertainment Network-Celtic Films-Ecou Films (ITV 7.10.98 / A&E 4.4.99), 98 min. – av. Ioan Gruffudd (aspirant Horatio Hornblower), Robert Lindsay (cpt. Sir Edward Pellew), Dorian Healy (Jack Simpson), Duncan Bell (Clayton), Paul Copley (Matthews), Sean Gilder (Styles), Jamie Bamber (Archie Kennedy), Simon Sherlock (Oldroyd), Colin MacLachlan (Master Bowles), Michael Byrne (cpt. Keane), Robert Bathurst (ltn. Eccleston), Vincent Grass (cpt. Forget), Richard Lumsden (Hether).
Synopsis : En janvier 1793, l’aspirant Hornblower, 17 ans, commence sa carrière navale à bord du « HMS Justinian » et ses 74 canons, où il souffre du sadisme de son aîné Jack Simpson, une brute qui le blesse en duel au pistolet après avoir abattu son ami, l’aspirant Clayton. Lorsque éclate la guerre entre l’Angleterre et la France révolutionnaire, Hornblower est transféré sur la frégate « Indefatigable » du capitaine Edward Pellew où il gagne rapidement ses galons et capture une goélette française ; lors des tribulations contre divers vaisseaux ennemis, le jeune Hornblower retrouve Simpson et venge son ami en tuant le fourbe en duel. – Ce premier épisode (tiré de Mr. Midshipman Hornblower / Aspirant de Marine, 1950), comme les suivants, se démarque par un souci d’authenticité dans les moindres détails, restituant également la misère des matelots et l’inconfort général à bord ; son action rythmée, son respect de l’esprit, des personnages et épisodes des romans hissent rapidement cette production anglo-américaine à la pointe de l’audimat. Les romans Lieutenant Hornblower / Lieutenant de Marine (1952) et Hornblower and the Hotspur / Seul maître à bord (1962) livrent la matière des épisodes suivants.
La série – sortie sous le titre générique de C. S. Forester’s Horatio Hornblower et bien sûr inédite en France – est tournée en Crimée/Ukraine (rives de la mer Noire, Yalta), au Portugal (Sesimbra, Peniche, Arrabida, palais de Calhariz), dans les Baléares (Minorque), en Turquie, dans le Devon (Plymouth), en Cornouailles (Falmouth, Pendessnis Point), dans l’Oxfordshire, à Londres (Spitalfields) et aux studios de Pinewood (Buckinghamshire). En plus de onze modèles réduits, on utilise pour les batailles navales deux vaisseaux grandeur nature, la frégate « The Grand Turk », construite en Crimée en 1998 et ancrée à Whitby, et le « Julia », un navire balte datant des années trente. Les coûts de la série montent à 12 millions de £. Dans les derniers épisodes, les effets digitaux remplacent souvent de réels extérieurs en mer. La première saison de 1998/99 remporte le Primetime Emmy Award 1999 (meilleure série, meilleur montage), le Satellite Award 2000 (meilleure série), 5 nominations au BAFTA Award (costumes, décors, montage, musique, son), une au Television Critics Association Award 1999 et une au grand prix de la Royal Television Society 1999 (GB). – DE : Hornblower – Die gleiche Chance.
1998(tv) Horatio Hornblower – 2. The Fire Ships / The Examination for Lieutenant (GB/US) d’Andrew Grieve
Andrew Benson/Meridian Broadcasting-United Productions-Arts & Entertainment Network-Celtic Films-Ecou Films (ITV 18.11.98 / A&E 11.4.99), 98 min. – av. Ioan Gruffudd (ltn. Horatio Hornblower), Robert Lindsay (cpt. Sir Edward Pellew), Paul Copley (Matthews), Sean Gilder (Styles), Denis Lawson (cpt. ‘Dreadnought’ Foster), Ian McNeice (Tapling), Jonathan Coy (ltn. Bracegirdle), Ian McElhinney (cpt. Hammond).
Promu lieutenant à bord de l’« Indefatigable » sous les ordres de Sir Pellew, Hornblower doit affronter un nouvel ennemi, l’Espagne, à présent alliée de la France. A bout de provisions, l’équipage souffre de la faim, envisage la mutinerie, le scorbut menace. D’Oran, ravagée par la peste, Hornblower commande une frégate d’approvisionnement qui gagne Gibraltar. L’ennemi envoie un navire en flammes sur Gibraltar pour mettre le feu à la flotte ancrée dans la baie, mais Hornblower parvient à écarter le danger au péril de sa vie en coulant le brûlot. – DE : Hornblower – Die Leutnantsprüfung – IT : Hornblower – Rotte parallele.
1999(tv) Horatio Hornblower – 3. The Duchess and the Devil (GB/US) d’Andrew Grieve
Andrew Benson/Meridian Broadcasting-United Productions-Arts & Entertainment Network-Celtic Films-Ecou Films (ITV 24.2.99 / A&E 18.4.99), 93 min. – av. Ioan Gruffudd (ltn. Horatio Hornblower), Robert Lindsay (cpt. Sir Edward Pellew), Cherie Lunghi (la duchesse de Wharfdale, alias Katherine Cobham), Christoph Fulford (Hunter), Ronald Pickup (Don Massaredo), Jamie Bamber (Kennedy), John Woodwine (Sir Hew Dralymple), Jean-Yves Berteloot (Etienne de Vergasse), Paul Copley (Matthews), Sean Gilder (Styles).
Hornblower capture un brick français, « Le Rêve », et le capitaine Pellew le charge de ramener son butin en Angleterre avec, à bord, la duchesse de Wharfdale. Mais le navire est intercepté par les Espagnols. Dans sa cellule, Hornblower retrouve Kennedy, rescapé d’un naufrage. La duchesse, qui est en réalité une actrice de théâtre à Londres et une espionne, les aide à s’échapper de prison en séduisant le commandant espagnol. – DE : Hornblower – Die Herzogin und der Teufel – IT : Hornblower – Il diavolo e la duchessa.
1999(tv) Horatio Hornblower – 4. The Frogs and the Lobsters / US : The Wrong War (GB/US) d’Andrew Grieve
Andrew Benson/Meridian Broadcasting-United Productions-Arts & Entertainment Network-Celtic Films-Ecou Films (ITV 2.4.99 / A&E 25.4.99), 100 min. – av. Ioan Gruffudd (ltn. Horatio Hornblower), Robert Lindsay (cpt. Sir Edward Pellew), Antony Sher (col. marquis de Moncoutant), John Shrapnel (lieut.-gén. François-Athanase de Charette, chevalier de La Contrie), Samuel West (major Edrington), Peter Vaughan (amiral Lord Samuel Hood), Paul Copley (Matthews), Sean Gilder (Styles), James Bamber (ltn. Archie Kennedy), Estelle Skornik (Mariette).
En juin 1795, Hornblower a pour mission de débarquer sur la presqu’île de Quiberon, puis à Muzillac, en Bretagne, une compagnie de soldats britanniques (surnommés « les écrevisses » en raison de leurs redingotes rouges) et une armée de monarchistes français (« the frogs – les grenouilles ») commandée par le général de Charette pour soulever tout l’ouest de la France et renverser le gouvernement républicain. Mais il est épouvanté en découvrant la brutalité et la lâcheté du colonel marquis de Moncoutant qui fait guillotiner plusieurs villageois bretons coupables d’avoir incendié jadis son manoir et refuse de participer aux combats. Quand Moncoutant et ses hommes tentent de violer l’institutrice Mariette, Hornblower intervient. Il s’éprend de la jolie Française, mais elle est tuée lorsque les amoureux tentent de rejoindre l’escadre anglaise à Muzillac, tandis que les royalistes se font massacrer à Quiberon par l’armée républicaine de Lazare Hoche.
C’est l’unique épisode de la série à aborder un fait historique avéré, à savoir l’expédition avortée de Quiberon (7-21 juillet 1795), qui mobilisa 60 navires de transport britanniques escortés par 9 vaisseaux de guerre, avec à bord 5400 royalistes français et des équipements pour les Chouans. Deux personnages authentiques : l’amiral Samuel Hood, mentor de Nelson, et le général de Charette qui dirigea avec brio l’Armée catholique et royale en Vendée – Napoléon parla de génie à son propos – et fut fusillé le 29 mars 1796 à Nantes. C. S. Forester narre l’épisode de Quiberon dans Mr. Midshipman Hornblower ; son héros est frappé par la tragique futilité de l’entreprise, qui échoue en raison des dissensions dans le camp antirépublicain (entre monarchistes constitutionnels et inconditionnels de l’Ancien Régime). – DE : Hornblower – Froschfresser und Rotröcke – IT : Hornblower – Rane e gamberi.
2001(tv) Horatio Hornblower – 5. Mutiny (GB/US) d’Andrew Grieve
Andrew Benson/Meridian Broadcasting-United Productions-Arts & Entertainment Network-Celtic Films-Ecou Films (ITV1 24.3.02 / A&E 8.4.01), 96 min. – av. Ioan Gruffudd (ltn. Horatio Hornblower), Robert Lindsay (commodore Sir Edward Pellew), David Warner (cpt. James Sawyer), Nicholas Jones (ltn. Buckland), Paul McGann (ltn. Bush), Jamie Bamber (ltn. Archie Kennedy), Paul Copley (Matthews), Sean Gilder (Styles), Terence Corrigan (aspirant Wellard).
En 1802, Sir Pellew visite son jeune protégé Hornblower, incarcéré à Kingston, à la Jamaïque, dans l’attente de son procès : six mois plus tôt, le lieutenant a été affecté au « HMS Renown » que commandait le fameux capitaine Sawyer, héros de la bataille du Nil à Aboukir. Mais il s’avère rapidement que le capitaine montre des signes de démence. Sa paranoïa colérique et son sadisme se dirigent en particulier contre Hornblower et l’aspirant Wellard. Lorsqu’il égare son navire sur un banc de sable où, immobilisé, celui-ci subit le feu ennemi, le lieutenant Buckland profite d’une chute de Sawyer dans une écoutille – qui lui fait perdre conscience – pour prendre le commandement du vaisseau et sauver la situation. Mais qui a poussé Sawyer ? (fin du flash-back) ... Cette nouvelle saison décroche 7 nominations au Primetime Emmy Award 2011 (meilleure série, décor, costumes, coiffures, maquillages, son, effets spéciaux) et une au Television Critics Association Award 2001 (meilleure série). – DE : Hornblower – Meuterei – IT : Hornblower – Gloria e disonore.
2001(tv) Horatio Hornblower – 6. Retribution (GB/US) d’Andrew Grieve
Andrew Benson/Meridian Broadcasting-United Productions-Arts & Entertainment Network-Celtic Films-Ecou Films (ITV1 15.4.01 / A&E 15.4.01), 93 min. – av. Ioan Gruffudd (ltn. Horatio Hornblower), Robert Lindsay (commodore Sir Edward Pellew), Nicholas Jones (ltn. Buckland), Paul McGann (ltn. Bush), Jamie Bamber (ltn. Archie Kennedy), Antonio Gil-Martinez (col. Francisco Manuel Ortega), Katia Caballero (señora Ortega), Hugh Quarshie (François Le Fanu), Paul Copley (Matthews), Sean Gilder (Styles).
(Suite du précédent, en flash-back devant la cour martiale :) Ayant pris le commandement du « HMS Renown », le lieutenant Buckland décide de s’emparer par surprise de la forteresse espagnole à Saint-Domingue. Mais ses hésitations et sa maladresse lui aliènent les rebelles, des esclaves africains, sur l’île. La paranoïa du capitaine Sawyer (paralysé dans une camisole de force), des marins déserteurs, la jalousie croissante de Buckland envers Hornblower (il tente de le tuer) et la duplicité des Espagnols mettent le plan en péril. Hornblower investit le fort en passant par un souterrain et contraint les Espagnols à se rendre. Des prisonniers s’évadent et tuent Sawyer et Wellard. Les juges militaires innocentent Hornblower. – DE : Hornblower – Vergeltung – IT : Hornblower – Il prezzo dell’amicizia.
2003(tv) Horatio Hornblower – 7. Loyalty (GB/US) d’Andrew Grieve
Andrew Benson/Meridian Broadcasting-United Productions-Arts & Entertainment Network-Celtic Films-Ecou Films (ITV1 5.1.03 / A&E 2.12.03), 96 min. – av. Ioan Gruffudd (cdt. Horatio Hornblower), Robert Lindsay (amiral Sir Edward Pellew), Paul McGann (ltn. Bush), Lorcan Cranitch (Wolfe), Tony Haygarth (Master Prowse), Julia Sawalha (Maria Mason), Barbara Flynn (Mrs. Mason), Greg Wise (major André Côtard), Ron Cook (Steward James Doughty), Paul Copley (Matthews), Sean Gilder (Styles), Christian Coulsen (Jack Hammond), Lorcan Cranitch (l’Irlandais Wolfe).
En 1803, après les accords d’Amiens, l’Angleterre et la France sont en paix et Hornblower, désœuvré, demi-solde, passe son temps aux cartes à Portsmouth ou flirte avec Maria Mason, la fille de sa logeuse. Son mentor, Sir Pellew, le nomme commandant du sloop « HMS Hotspur », chargé de transporter le major Côtard, un officier français hostile au Consulat dans le Pas-de-Calais. Hornblower y découvre que Napoléon construit une flotte d’invasion. à Brest, où il détruit le sémaphore, il est trahi par Wolfe et Hammond, des nationalistes irlandais de son équipage. Sauvé in extremis par ses hommes, Hornblower tait la trahison des Irlandais (Hammond se suicide) pour ne pas envenimer plus les rapports difficiles entre Londres et Dublin. De retour à Portsmouth, il épouse Maria. – DE : Hornblower – Loyalität – IT : Hornblower – L’onore è salvo.
2003(tv) Horatio Hornblower – 8. Duty (GB/US) d’Andrew Grieve
Andrew Benson/Meridian Broadcasting-United Productions-Arts & Entertainment Network-Celtic Films-Ecou Films (ITV1 6.1.03 / A&E 3.12.03), 96 min. – av. Ioan Gruffudd (Commander Horatio Hornblower), Robert Lindsay (amiral Sir Edward Pellew), David Birkin (Jérôme Bonaparte), Camilla Power (Elizabeth [Betsy] Patterson, son épouse), Lorcan Cranitch (Wolfe), Tony Haygarth (Master Prowse), Julia Sawalha (Maria Hornblower-Mason), Barbara Flynn (Mrs. Mason), Greg Wise (major André Côtard), Paul Copley (Matthews), Sean Gilder (Styles), Jonathan Coy (cpt. Bracegirdle), Jonathan Forbes (Charles Orrock).
À présent marié, Hornblower part à la recherche du sloop « Grasshopper » que commande son ancien ami Bracegirdle et qui a disparu lors d’une mission de patrouille le long des côtes françaises. Au cours d’une tempête dans la Manche, il intercepte un vaisseau en détresse transportant Jérôme Bonaparte, frère de Napoléon, et son épouse américaine, Betsy Patterson, tous deux sous une fausse identité. Il retrouve Bracegirdle, dont le bâtiment a fait naufrage et l’équipage a été tué par les Français avec la complicité de l’Irlandais Wolfe. Ce dernier périt lorsque Hornblower bloque des navires français destinés à transporter des troupes en Irlande. Sur conseil de Hornblower, récemment promu capitaine, Jérôme Bonaparte gagne la France (comme le lui a ordonné son frère), tandis que Betsy retourne en Amérique.
Ce huitième épisode est le dernier de la série, stoppée en raison de ses coûts prohibitifs. Nominations au BAFTA Award 2003 (effets spéciaux), au PGA Award Los Angeles 2005 (production), au Primetime Emmy Awards 2004 (décors, costumes, son, meilleure série) et au Satellite Award 2004 (meilleure série). – DE : Hornblower – Pflichten – IT : Hornblower – L’arte del commando.