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– rome : de romulus à césar
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(excepté Alan Bates qui décède du cancer peu après et auquel
le film est dédié). Quant à l’illustration de Dornhelm, elle
est plus appliquée qu’inspirée, de sorte que la figuration
semble minimaliste malgré le numérique (prix VESA pour
l’excellence des effets spéciaux).
2005 (vd-mus)
Spartacus le gladiateur, il rêvait d’être libre
(FR) Elie Chouraqui ; Universal Music. – av. Jérôme
Collet (Spartacus), Christophe Héraut (David de Judée),
Yael (Calicia, esclave palestinienne), Maxime Baudoin
(l’enfant), Alain Chenevière (Caius Licinius Crassus),
Hillya (Helena, la courtisane), D. Dy (Batiatus), Moïse
N’Tumba (Draba l’Africain). –
Captation du superspec-
tacle d’Elie Chouraqui, sur une musique et des paroles de
Maxime Le Forestier, monté au Palais des Sports à Paris
dès le 1.10.2004. Chouraqui reprend des situations du
film de Stanley Kubrick, y ajoute une belle Africaine, un
enfant et un Judéen qui transmet à Spartacus l’idée d’un
Dieu unique. Chouraqui veut « un spectacle contre le ra-
cisme, contre les différences, l’obscurantisme, la bêtise » mais
ne réussit qu’un cocktail sirupeux de lieux communs et de
formules à la mode.
2005 (tv)
Spartacus : Gladiator War (Spartacus)
(US) Dan
Oliver & Tom Pollock ; Charlotte Wheaton-Atlantic
Productions-TBC-National Geographic Channel (His-
toire 7.4.07), 52 min. – av. Derek Lea (Spartacus), Ni-
cholas Schatzki (narration). –
Docu-fiction avec interven-
tions savantes d’historiens, reconstitutions, acteurs burinés
et images de synthèse.
2006 [(vd)
Spartacus
(IT) Orlando Corradi ; Mondo TV
Group, 13 × 26 min. – dessin animé,
sur un scénario
de Luciano Scaffa, ancien collaborateur de Roberto
Rossellini
.]
2008 (tv)
Spartacus (Spartacus, un gladiateur rebelle)
(GB /US /DE) Tim Dunn ; série «Heroes & Villains
(Chefs de guerre) », Laura Burrows-BBCtv-Discovery
Channel-Pro Sieben-ERT (BBC2 29.2.08), 55 min.
– av. Anthony Flanagan (Spartacus), Nadia Boussetta
(son épouse), Mark Wingett (Batiatus), Johnny Harris
(Œnomaus), AndrewTiernan (Crixus), Robert Glenis-
ter (Caius Licinius Crassus), Rupert Vansittart (le consul
Lentulus), Jamie Foreman (marchand d’esclaves). –
Pour
les auteurs de ce téléfilm réalisé en Tunisie (Sinbad Stu-
dios) et en Hongrie, Spartacus est un solide guerrier, mais
ni un chef politique, ni un stratège : son armée parcourt
l’Italie sans but précis, hésitant entre pillages, l’attaque de
Rome et la fuite en Gaule, entre rapine, esprit de vengeance
et soif de liberté. Meurtri par la perte de son épouse (au
début du récit), Spartacus est montré comme un idéaliste
naïf, quoique astucieux et colérique. Œnomaus, bras droit
du gladiateur, narre en voix off les exploits de cet « homme
qui rendait les coups ». Comme le film de Dornhelm
quatre ans plus tôt, on illustre le sac meurtrier de Forum
Annii par les insurgés, la décimation des légions ordonnée
par Crassus, la scission de Crixus. A la fin, à Rhegium,
les esclaves rebelles sont acculés à la mer et les Romains
construisent des fortifications pour les enfermer. Sparta-
cus meurt au combat, on ne retrouvera pas son cadavre,
comme l’atteste la chronique. Les crucifixions finales accu-
sent l’aspect pseudo-christique de cette épopée aux accents
humanistes avec une surenchère bien inutile de violons et
de couchers de soleil. On peut par ailleurs regretter que
l’équipe de la très sérieuse BBC ait consacré plus de temps
aux corps à corps violents (les batailles ne sont guère cré-
dibles) qu’à la mise en évidence des implications histori-
ques et sociologiques de la guerre servile. Le réalisateur, qui
souhaite probablement appuyer le côté « héros du peuple »,
fait du reste parler ses gladiateurs (et le narrateur) slaves,
gaulois ou germains avec un fort accent cockney, digne du
prolétariat des films d’un Ken Loach ou d’un Mike Leigh.
Un curieux parti pris.
2008 (tv)
Spartacus
(US /GB) Rex Piano ; épisode nº 2 de
la série «Rome : Rise and Fall of an Empire (Rome :
grandeur et décadence d’un empire) », Gardner Films
(Robert H. Gardner)-History Channel-A&E (History
Channel GB : 20.4.08 /US : 28.7.08), 44 min. – av.
Saul Reich-lin (narration). –
Rome n’anticipe pas la ré-
volte menée par Spartacus, et les milices locales ne peuvent
leur résister jusqu’au moment où les gladiateurs sont affai-
blis par la division de leurs chefs. Crassus réprime dure-
ment la sédition de ces « sous-hommes », mais c’est son rival
plus populaire, Pompée, qui en tire les bénéfices en étant élu
consul grâce à l’appui de ses soldats et du peuple. Docu-fic-
tion tournée en Lituanie avec reconstitutions, batailles et
comédiens anonymes dans les rôles (muets) de Spartacus,
Crixus, Crassus et Pompée. Cf.
The First Barbarian War
(2008), 6a.4.1.
2008
Morituris
(IT) Raffaele Picchio (+prod.), 85 min. –
av. Gaia Capece, Mariano Baffi. –
Premier péplum hor-
rifique, réalisé en HD par un cinéaste romain indépen-
dant : transformés en zombies, les gladiateurs de Spartacus
massacrés par les Romains terrorisent le Latium (scénario
de Laura Rossetti, du magazine du cinéma fantastiqu
Nocturno
).
Le roman de Howard Fast revu par la télévision américaine (2004)