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 l'antiquité au cinéma
bel), Adão Filho (Jéhiel), Othon Bastos (le roi Achab),
Adriana Lessa (Ninra), Denise Del Vecchio, Edson
França, Mayara Magri, Laerte Morrone, Leonardo Vil-
lar, Giuseppe Oristanio (narration). –
Le prophète Elie
défie la reine Jézabel, un feuilleton en cinq parties tourné
en couleurs à Itu, São Paulo.
1998 (tv)
Jeremiah /Geremia, il profeta / Jérémie / Jeremia
(IT /US /GB / FR /DE /CZ) Harry Winer ; série «The
Bible / La Bibbia /Die Bibel / La Bible », Lux Vide-Lube-
Betafilm-Turner-RAI-France 2 (RAI Uno 14.12.98),
90 min. av. Patrick Dempsey (Jérémie), Leonor Varela
(Judith), Vincent Regan (Sédécias, roi de Judée), Klaus
Maria Brandauer (Nabuchodonosor, roi de Babylone),
Stuart Bunce (Baruch), Simon Kunz (Gemariah), Chris
Pavlo (Hanamel), Joylon Stephenson (Ebed Melech),
Michael Cronin, Oliver Reed (gén. Safan), Anita Zaga-
ria (mère de Jérémie), Andrea Occhipiati (Joïaqim, roi
de Judée), Hicham Ibrahimi (Josias, roi de Judée), Silas
Carson (Hananiah, le faux prophète). –
Elevé dans une
famille de prêtres à Anathoth près de Jérusalem, Jérémie
est choisi par Jahvé pour secouer le peuple de Juda, adonné
à l’idolâtrie. Le prophète s’attire la foudre de la classe ré-
gnante, est maltraité, emprisonné, doit renoncer à la femme
qu’il aime (Judith), mais lorsque Babylone assiège la cité, le
roi Sédécias l’écoute mais ne peut se décider à se rendre. Jé-
rusalem est prise et incendiée. L’exil à Babylone commence.
– Neuvième chapitre de la grande série tv internationale
consacrée à l’Ancien et au Nouveau Testament (cf. p. 34),
produite dès 1993 par Lux Vide avec des vedettes de ci-
néma dans les rôles principaux (Brandauer) et des costumes
d’Enrico Sabatini, le collaborateur de Zeffirelli. Tournage
à Ouarzazate, au Maroc (Atlas Film Studios).
dans le camp ennemi, séduit Holopherne et lui tranche la
tête pendant son sommeil. Elle rentre avec son macabre
trophée à l’instant où la ville décide de se rendre et incite
les siens au combat. L’armée babylonienne prend la fuite
et Judith est fêtée en libératrice. – Première reconstitution
historique de Griffith,
Judith of Bethulia
(tirée de la pièce
Judith and Holofernes
de Thomas Bailey Aldrich, 1904,
elle-même inspirée du drame
Giuditta
de Paolo Giacometti,
1857) est aussi un des premiers longs métrages américains.
Après cinq ans de « deux bobines » à la Biograph, le cinéaste
passe à la fabrication d’un film de quatre bobines (coût :
50’000 $), initiative révolutionnaire facilitée par le fait
qu’il tourne la plus grande partie du film en Californie – les
murailles de Béthulie érigées sur les hauteurs de Chatsworth
(San Fernando Valley), le camp assyrien aménagé aux stu-
dios de Pico-Georgia Streets à Los Angeles – loin du siège
social de la production et sans interférence possible de ses
patrons. Les intérieurs plus intimes sont filmés à la fin, aux
ateliers Biograph à New York, dans le Bronx.
Très influencé par l’esthétique du cinéma italien « à l’anti-
que », Griffith tente de retrouver à travers la tension dra-
matique et les scènes épiques (charges de cavalerie, siège et
assaut des remparts photographiés de quatre angles diffé-
rents) la densité et le relief des tableaux historiques du XIX 
e
siècle. Griffith fait de Judith une jeune veuve troublée par
l’appel des sens et la majesté d’Holopherne. Ses hésitations
face à l’amant endormi sont visualisées par le montage
(rappel des morts de Béthulie). Encouragé par l’accueil en-
thousiaste du public (par mesure de prudence, le film sort
d’abord à Londres en novembre 1913, et quatre mois plus
tard à New York, où il reste plus d’une année à l’affiche),
Griffith quitte la Biograph et fonde sa propre société pour
produire
Birth of a Nation
.
Judith of Bethulia
est consi-
déré comme une ébauche des épisodes en costumes d’
Into-
lerance
(1916). Rebaptisé
Her Condoned Sin
, le film res-
sort en 1917 avec deux bobines additionnelles (des images
non utilisées en 1913) et de nouveaux intertitres.
1920
Giuditta e Oloferne (Judith et Holopherne)
(IT) Aldo
Molinari ; Romana Film, 1545 m. – av. Ileana Leoni-
doff (Judith), Guido Guiducci (Holopherne), Alfredo
Bracci.
1925
Δ
Le puits de Jacob
(FR) Edward José. – av. Betty Bly-
the (Judith), Léon Mathot (Holopherne).
1908
Giuditta e Oloferne
(IT) Cines, Romal,140 m.
1909
Judith et Holopherne / Judith
(FR) Louis Feuillade ;
Gaumont nº 2223, 89 m. – av. Renée Carl (Judith).
1913
Judith of Bethulia (Judith de Béthulie)
(US) David
Wark Griffith ; Biograph Co., 4 bob. /70 min. – av. Blan-
che Sweet (Judith), Henry B. Walthall (Holopherne),
Mae Marsh (Noémie), Robert Harron (Nathan), J. Ji-
quel Lanoe, Harry Carey, Lillian Gish (la jeune mère),
Dorothy Gish (la mendiante infirme), Kate Bruce (Ma-
rah), Harry Carey, Elmo Lincoln. –
Assiégée par Holo-
pherne, la forteresse de Béthulie, en Judée, résiste avec peine
et la famine menace. Dans une vision, Judith, une veuve
belle et fortunée, apprend qu’elle doit se sacrifier à l’ennemi
pour sauver la ville. Elle se déguise en courtisane, pénètre
Judith et Holopherne
Vers 580 av. JC, lors du siège de la ville judéenne de Bé-
thulie par l’armée des «Assyriens de Ninive » aux ordres de
Nabuchodonosor (?), Judith se rend dans le camp ennemi
parée de ses plus beaux atours, séduit le général en chef Ho-
lopherne, puis, n’obéissant qu’à son devoir, elle le fait boire
et le décapite pendant son sommeil. Lorsqu’elle ramène la
tête coupée à Béthulie, les Assyriens s’enfuient. Le « Livre
de Judith » est un texte apocryphe et aucune annale ne
mentionne ce général prétendu invincible qui aurait tant
terrorisé la Judée. – cf. les tragédies de Friedrich Hebbel
(1841) et Jean Giraudoux (1931).
Holopherne enivré par Judith (
Judith of Bethulia
de Griffith, 1913)
s
2.5.2
I...,68,69,70,71,72,73,74,75,76,77 79,80,81,82,83,84,85,86,87,88,...674