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l’antiquité au cinéma
1958 Ø
The Living Bible : The Old Testament – 2. Jacob,
Bearer of the Promise – 3. Joseph the Young Man –
4. Joseph Ruler of Egypt
(US) Edward Dew ; Family
Films Production-Concordia Films St. Louis, Missouri
(Sam Hersh & Victor B. Growcock), 3 × 15 min. – av.
Nelson Leigh.
– cf. Genèse 2.1.1.
1960
Giuseppe vendutodai fratelli/Joseph andhis Brethren
(L’esclave du pharaon / Joseph vendu par ses frères)
(IT /US) Irving Rapper, Luciano Ricci ; Donati-Car-
pentieri, 103 min. – av. Geoffrey Horne (Joseph), Ro-
bert Morley (Potiphar), Belinda Lee (Henet / Zuleika,
sa femme), Finlay Currie (Jacob), Mario Girotti (Ben-
jamin), Vera Silenti (Asenath), Robert Rietty (Pharaon),
Carlo Giustini (Reuben), Arthuro Dominici (Rekmira),
Marco Guglielmi (Judah), Dante De Paolo (Siméon),
Charles Borromel (Dan). –
Reprise du projet avorté de
William Dieterle pour la Columbia (mais sans utiliser le
matériel déjà tourné, cf. 1954), qu’Otto Preminger, puis
Frank Capra ont vainement essayé de ressusciter en 1957.
Trois ans plus tard, le film voit le jour aux studios Titanus-
Farnesina et au Centro Sperimentale di Cinematografia à
Rome avec une distribution en partie anglo-américaine et
conçu à une échelle nettement plus modeste, malgré quelques
extérieurs en Yougoslavie (Dubrava Film, Zagreb). Le récit
biblique est illustré assez fidèlement, décors et réalisation
sont soignés (le vétéran hollywoodien Irving Rapper signa
jadis de beaux mélodrames avec Bette Davis à la Warner
tels que
Now, Voyager
), mais tous les efforts sont ruinés par
des dialogues puérils et un script pas sérieux du tout (Jo-
seph et Potiphar vont à la chasse aux éléphants dans « les
jungles d’Egypte », où ils rencontrent aussi des girafes ...).
Le doigté psychologique et la direction d’acteur de Rapper
refont brièvement surface quand il capte la tension mon-
tante entre les frères jaloux ou développe l’épisode de Po-
tiphar. Ce dernier est campé avec une certaine truculence
par l’adipeux Robert Morley (il fut Louis XVI dans le
Ma-
rie Antoinette
de W. S. Van Dyke en 1938). Son impuis-
sance – il aime son épouse « de tout son cœur » seulement
– pousse la pulpeuse Henet / Zuleika au comble de la frus-
tration. Une fois Joseph accusé à tort d’adultère et jeté en
prison, Putiphar tue accidentellement son épouse adulée
et s’immole avec elle dans un incendie qui détruit toute la
maisonnée – un passage mélo inattendu qui ne figure pas
dans la «Genèse ». Comme ce fut déjà le cas pour la Co-
lumbia, la production entre en conflit avec les héritiers de
Thomas Mann, auteur d’un cycle de quatre romans sur le
sujet (
Joseph und seine Brüder
, 1926-1942). On leur
fait remarquer qu’ils ne possèdent pas de copyright sur la
Bible... US :
The Story of Joseph and His Brethren
, GB :
Sold in Egypt
.
1961 / 62 [
Ba’al ha Khalomot / Joseph the Dreamer (Jo-
seph vendu par ses frères)
(IL) Alima et Yoram Gross ;
Yoram Gross Films, 80 min. – Film de marionnettes.]
1962
Giacobbe ed Esau’
(IT) Mario Landi ; Arianna Prod., 90
min. – av. Edmund Hashim (Jacob), Ken Clark (Esaü),
Elisa Cegani (Rébecca), Massimo Serato (Ismaël), Wan-
disa Guida (Judith), Fosco Giachetti (Isaac), Enio Giro-
lami (Esaü jeune), Paolo Modugno (Jacob jeune), Elena
Zigon (Léa), Aldo Silvani.
1963
Giacobbe, l’uomo che lottò con Dio
(IT) Marcello
Baldi ; Padre Emilio Cordero-San Paolo Film, 98 min.
– av. Giorgio Cerioni (Jacob), Judy Parker, Jean Mor-
cier, Alfredo Rizzo, Glauco Onorato, Rosalia Maggio.
–
L’exil de Jacob chez Laban, chassé par Esaü après avoir
obtenu par ruse la bénédiction de son père, sa lutte contre
l’Ange, la réconciliation des deux fils d’Isaac. Deuxième
film de la série produite par la filiale cinématographique
du Vatican (cf.
I Patriarchi
, Genèse 2.1.1) à Cinecittà.
US :
Jacob, the Man Who Fought with God
.
1965
Hazreti Yusuf ’un Hayati [La vie du prophète Jo-
seph]
(TR) Muharrem Gürses et Nuri Akinci ; Tele-
vizyon Film-Nuri Akinci. – av. Yusuf Sezgin (Joseph),
Sevda Ferdag (Zuleika, femme de Potiphar), BirsenMe-
nekseli, Sami Ayanoglu, Avni Dilligil, Agâh Hün. –
Commentaire : cf. version de 1956.
1966 (tv)
Seven Rich Years And Seven Lean
(US) Metro-
Goldwyn-Mayer’s «Great Bible Adventures » (ABC
11.9.66), 60 min. – Hugh O’Brian (Joseph), JosephWi-
seman (Pharaon), Torin Thatcher (Potiphar), Eduardo
Ciannelli, Katherine Ross (femme de Potiphar), John
Abbott, Paul Mantee.
1967 [
Joseph the Dreamer
(IL) Yoram Gross. – Film d’ani-
mation.]
1968
Yusuf va Zoleikha [Joseph et la femme de Potiphar]
(IR) Mehdi Rais-Firuz ; Pars-Rudaki Film. – av. Foru-
zan, Fakhr al-Din, Zohuri, Ali Zandi, Yasamin. –
Com-
mentaire : cf. version de 1956.
1970
Yusuf ile Züleyha
(TR) Türker Inanoglu ; Erler Film,
90 min. – av. Cüneyt Arkin (Joseph), Yasemin Alev (Zu-
leika, la femme de Potiphar), Necdet Tosun.
1970
Tamar,Wife of Er /La salamandra del deserto /Onan
undTamara / In der Glut des Mittags (La salamandre
du désert)
(IT/DE/CH/ES / IL) Riccardo Freda ; Ura-
nia Film Berlin-Filmar Studios of Israel / Roma-Hispa-
mer Madrid, 85 min. – av. Ettore Manni (Juda), Claudia
Wedekind (Tamar), Michael Maien (Er), Yosef Shiloah,
Lea Nanni, Sabi Dor, Arien Itzaik, Gideon Eden. –
Le
patriarche Juda, un des frères de Joseph, achète la belle Ta-
mar pour son fils Er, qui décède pendant sa nuit de noces
en apprenant que son épouse aime son père. Selon la loi,
la jeune veuve doit épouser son beau-frère Onân, auquel
elle se refuse aussi, et celui-ci se console auprès de sa tante.
Tamar s’enfuit mais la tribu la capture et va la juger. Juda
a découvert qu’il l’aime, mais Tamar lui évite la honte en
disparaissant seule dans le désert (cf. «Genèse » 38). Un
mini-budget tourné à la va-vite par Freda en Israël (un dé-
sert près de la frontière jordanienne) à la demande du pro-
ducteur suisse Erwin C. Dietrich, promoteur du film por-
nographique. Simple prétexte à une longue suite de scènes
d’alcôve. Le réalisateur renie le film, et on le comprend.
Belinda Lee et Geoffrey Horne dans le film d’Irving Rapper (1960)