5a – la grèce mythologique
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n’a que peu de rapport avec le mythe de Persée, pour un
film fauché mais assez dynamique, fabriqué à la hâte dans
les studios de Cinecittà (Rome) et Ballestreros (Madrid),
en extérieurs à Almería. Les trucages très réussis sont du
jeune Carlo Rambaldi (
E.T.
de Spielberg), supervisé par
Eugenio Bava, tandis que son fils Mario crée les peintu-
res sur verre : leur Méduse est une authentique créature de
cauchemar et la vallée des pétrifiés fait songer à une toile
de Dali. Un rendez-vous distrayant de monstres préhisto-
riques ou fabuleux (le dragon-dinosaure avalant cavaliers
et montures, la méduse-poulpe pétrifiant les armées char-
gées de l’abattre). US :
Medusa Against the Son of Her-
cules
,
Perseus the Invincible
,
Valley of the Stone Men
,
GB :
Perseus against the Monsters
.
1981
Clash of the Titans
(Le choc des Titans)
(US) Des-
mond Davis [et Ray Harryhausen] ; Charles H. Schneer-
Ray Harryhausen-Metro-Goldwyn-Mayer, 118 min. –
av. Harry Hamlin (Persée), Judi Bowker (Andromède),
Ursula Andress (Aphrodite), Maggie Smith (Thétis), Jack
Gwillim (Poséidon), Claire Bloom (Héra), Laurence
Olivier (Zeus), Susan Fleetwood (Athéna), Pat Roach
(Héphaïstos), Siân Phillips (Cassiopée), Neil McCar-
thy (Calibos), Vida Taylor (Danaé), Donald Houston
(Acrisios), Burgess Meredith (Ammon), Flora Robson,
Freda Jackson, Anna Manahan (sorcières). –
A Argos,
le roi Acrisios fait jeter à la mer sa fille Danaé et l’enfant
qu’elle a conçu de Zeus, Persée. Zeus ordonne alors à Poséi-
don de les sauver et de libérer le Kraken, le titan des mers,
pour qu’il détruise Argos, tandis que Danaé accoste saine
et sauve sur l’île de Sériphos. Vingt ans passent. A Joppa,
après avoir dompté le cheval volant Pégase, Persée délivre
la princesse Andromède, fille de l’orgueilleuse reine Cassio-
pée, de la malédiction imposée par le monstrueux cyclope-
satyre Calibos, fils de Thétis. Mais la déesse se venge en exi-
geant qu’Andromède soit livrée au Kraken, sous peine de
détruire aussi Joppa. Enchaînée sur un rocher, Andromède
est exposée à la férocité du gigantesque monstre marin que
Persée, monté sur Pégase, parvient à anéantir grâce au re-
gard pétrifiant de la Méduse dont il a tranché la tête.
Une réalisation honnête et sans relief, mais une imagerie
chatoyante, très soignée et rehaussée par les délicieux tru-
cages de Ray Harryhausen, producteur et initiateur de ce
film avec lequel ce maître mondial de l’animation compte
retrouver la veine et le succès de
Jason and the Argonauts
(1963), après deux parenthèses dans l’univers de Sinbad.
La liste de ses figurines articulées image par image s’allonge,
mêlant la mythologie hellène (Pégase, Méduse), nordique
(le Kraken) et l’invention pure et simple (Calibos, Dioski-
los, Bubo). Pour ce qui sera son dernier film, Harryhau-
sen s’en donne à cœur joie, mais on peut regretter le cas-
ting des deux jeunes interprètes principaux, insignifiants,
et une concession au public enfantin avec l’hibou mécani-
que inspiré par le robot R2D2 de
Star Wars
. Quant aux
super-vedettes qui peuplent l’Olympe (Sir Laurence Oli-
vier, Ursula Andress, Maggie Smith), elles apparaissent trop
brièvement. Le tout est filmé dans les studios de Pinewood
(Londres) et en extérieurs en Espagne (Mesa Loc, monta-
gnes d’Antequerra), en Italie (Paestum, théâtre d’Agrippa
à Ostia Antica, plages de Palinuro) et sur l’île de Malte
(Cospicua, Fort St. Elmo, Fort Rocco). Un grand succès pu-
blic accompagné d’un concert de critiques amusées ou, pour
le moins, indulgentes. – Un remake signé Louis Leterrier
est annoncé pour 2010, avec Sam Worthington (Persée),
Liam Neeson (Zeus) et Ralph Fiennes (Hadès).
1991 (tv)
Perseus and the Gorgon
(GB) David Garfarth ;
no. 2 de la série « Jim Henson’s The Storyteller : Greek
Persée capture le cheval ailé Pégase pour sauver Andromède (
Clash of the Titans
de Desmond Davis et Ray Harryhausen, 1981)