6a – rome : de romulus à césar 
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2005 (vd-mus)
Giulio Cesare
(DE) Thomas Grimm ; Har-
monia Mundi, 216 min. – av. Andreas Scholl (Jules
César), Inger Dam-Jensen (Cléopâtre). –
Captation de
l’opéra
Giulio Cesare in Egitto
de G. F. Haendel auThéâ-
tre Royal danois à Copenhague, sous la direction musicale
du claveciniste Lars Ulrik Mortensen (transposition en cos-
tumes modernes).
2005 / 06  
Cleópatra
(BR) Júlio Bressane ; Tarcisio Vidi-
gal-Lúcia Farco-Grupo Novo de Cinema e TV-Filmes
do Rio de Janeiro, 116 min. – av. Alessandra Negrini
(Cléopâtre), Miguel Falabella (Jules César), Bruno Gar-
cia (Marc Antoine), Taumaturgo Ferreira (Octave), Bel
Garcia (Calpurnie), Isabel Gueron (Iras), Tonico Pereira
(le devin), Lúcio Mauro, Josi Antello, Heitor Martinez
Mello. –
Une réelle curiosité : une Cléopâtre parlant por-
tugais (incarnée par une « playmate » et starlette de la télé-
vision brésilienne) et le premier péplum non religieux filmé
en Amérique latine. Ambitieux, séduit par le cinéma expé-
rimental, Júlio Bressane axe son récit sur la vie privée d’une
femme extrêmement cultivée, érudite et diplomate. Cléo-
pâtre est ici moins la souveraine que l’amoureuse, jalouse
d’Octavie, sa rivale à Rome. César est représenté comme
un homme de lettres raffiné, fasciné par une culture millé-
naire foncièrement étrangère et qui se « féminise » (par la
voix) au contact d’une reine au timbre «masculin » : c’est
le triomphe d’Isis sur Vénus. Marc Antoine est le conqué-
rant brutal qui voit d’abord en Cléopâtre une catin égyp-
tienne propre à assouvir ses pulsions sexuelles. La reine
feint de s’abaisser pour mieux transformer son amant en
est présenté hors compétition au festival de Venise 2006,
puis au Festival de Brésil 2007, où il est hué par le grand
public et primé six fois par le jury (meilleur film, réali-
sation, photo, A. Negrini). Tournage express en 19 jours
à Rio de Janeiro (Forte de Copacabana, Parque da Laje,
Forte da Urca).
2006 (tv-mus)
Giulio Cesare
(GB) David McVicar (th), Ro-
bin Lough (tv), 305 min. – av. Sarah Connolly (Jules
César), Danielle de Niese (Cléopâtre), Christophe Du-
maux (Ptolémée XIII), Angelika Kirchschlager (Sextus),
Patricia Bardon (Cornelia), Alexander Ashworth (Cu-
rio), Christopher Maltman (Achillas), Rachid Ben Ab-
deslam (Nireno), Nadja Zwiener. –
Captation de l’opéra
Giulio Cesare in Egitto
de G. F. Haendel au Glynde-
bourne Opera House, Lewes, sous la direction musicale de
WilliamChristie. Transposition dans l’Egypte coloniale bri-
tannique au XIX 
e
siècle.
2008
Δ
Caravaggio : The Search
(US) Michael C. Merisi,
Maureen Murphy. – av. Salina Gavala (la reine
Cléopâtre), Helena Charbila (Cléopâtre jeune), Nina
Kate (Cléopâtre dans le miroir), Alma Saraci (Cléopâtre
morte), Nevin Millan /Giancarlo Sacripanti /Georgios
Kontaxis (Marc Antoine), Vincent De Paul (Marc
Antoine jeune), Narmar Hanna (Bérénice, sœur de
Cléopâtre), Nikko Ruvolo (Ptolémée XIII), Beeta
Hadian (Charmion), Andrea Boccaletti, Alex Loynaz,
Jerry G. Angelo, Kevin J. Ryan, Stephen Francis, Joel
Prato, Schuyler Pulford, Max Dean, Christian Zappato,
A. J. Dennis (les amants de Cléopâtre). –
La vie du
Caravage, hantée par les personnages qui ont inspiré ses
tableaux.
Cleópatra
made in Brésil par Júlio Bressane (2006)
ce monarque hellénistico-oriental tant abhorré par Rome,
en faire une synthèse d’Athènes et d’Alexandrie, du soleil
et de la lune.
Brissane rêve d’une « iconographie lyrique de Cléopâtre »
où se rencontreraient littérature, peinture et musique. Son
film est une suite d’images épurées, d’une grande beauté,
composées avec un sens pictural parfois envoûtant (qui font
regretter, dans la seconde partie, l’insertion bien superflue
de toiles célèbres). Il combine théâtralité récitative et ta-
bleaux statiques, d’une sobre géométrie, hérités des films
de Straub /Huillet (que le cinéaste admire particulière-
ment) avec l’utilisation métaphorique des couleurs et des
gros plans : les coups de poignard qui ensanglantent le corps
de César, l’eau du bain de Cléopâtre qui vire au rouge alors
que son amant s’effondre au Sénat. On retrouve dans cette
sensualité violente l’influence baroque deWerner Schroeter,
mais aussi la veine brésiliano-portugaise d’un Glauber Ro-
cha ou d’un Pedro Costa. Film à petit budget,
Cleópatra
«César et Cléopâtre »
«Caesar and Cleopatra », comédie de GEORGE BER-
NARD SHAW (1899). – La jeune Cléopâtre, encore inex-
périmentée, obtient la protection de César contre son frère
Ptolémée XIII, en –48 / 47 à Alexandrie. César cherche à
prendre le pouvoir, mais de jeune fille effarouchée, Cléopâ-
tre devient une élève admirative et zélée du grand stratège,
puis une reine autoproclamée après avoir fait assassiner
Pothinus (le mentor de son frère) par son esclave Ftata-
teeta. Une fois le siège d’Alexandrie levé, l’armée d’Achillas
anéantie à Thapsus et le jeune Ptolémée XIII mort, César
retourne à Rome, non sans avoir promis à Cléopâtre de lui
envoyer son protégé Marc Antoine (« beau, jeune et mus-
clé ») pour une petite visite, après les Ides de mars ...
1945
Caesar and Cleopatra
(César et Cléopâtre)
(GB)
Gabriel Pascal ; Independant Producers-Eagle Lion, J.
Arthur Rank, 138 min. – av. Claude Rains (Jules Cé-
sar), Vivien Leigh (Cléopâtre), Anthony Harvey (Ptolé-
mée XIII), Stewart Granger (Apollodore), Basil Jayson
(Mithridate VI, roi du Pont), Francis L. Sullivan (Po-
thinus), Anthony Eustrell (gén. Achillas), Flora Robson
(Ftatateeta), Michael Rennie (centurion), Kay Kendall
(esclave), Jean Simmons (musicienne), Leo Genn, Stan-
ley Holloway, Roger Moore. –
Ayant acquis les droits ci-
nématographiques des pièces de Shaw, le metteur en scène
hongrois Gabriel Pascal, personnage fantasque et caracté-
riel, soumis aux caprices d’un mystérieux gourou hindou,
s
6a.6.2
I...,341,342,343,344,345,346,347,348,349,350 352,353,354,355,356,357,358,359,360,361,...674