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– la rome impériale 
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Hertzl, avec Joseph Schildkraut dans le rôle d’un Juif torturé
par Torquemada, grand inquisiteur au XVI 
e
siècle.
1926 [prologue biblique :]
Le Juif errant
(FR) Luitz-Mo-
rat, Louis Nalpas (dir. artistique); Films de France-So-
ciété des Cinéromans, 7939 m. / 360 min. – av. André
Marnay (Ahasvérus), Jean Peyrière (Jésus-Christ), Gé-
nia Dora (Rebecca), Claude Mérelle, Mauric Schutz,
Jeanne Helbling. –
Adaptation du fameux roman-feuille-
ton d’Eugène Sue et de la pièce que d’Ennery, Sue et Di-
naux en tirèrent (1849). Dans le prologue de 40 minutes,
Ponce Pilate livre le Christ à la foule hurlante et Ahasvé-
rus l’insulte au Calvaire. Les quatre épisodes suivants se
déroulent en 1640 au cours d’un pogrom dans le ghetto
de Varsovie, puis à Paris en 1832 sous Louis-Philippe, où
s’affrontent la société secrète des Ardents et les héritiers bri-
més de la famille Rennepont qu’aide un mystérieux Juif
errant, Ahasvérus. Tournage aux studios des Cinéromans
à Joinville-le-Pont et dans la région parisienne. Chapitres :
« Prologue » – 1. « Les Ardents » – 2. «Monsieur Rodin » –
3. « Le 13 février » – 4. « Le Justicier ».
1933 [épisode biblique :]
The Wandering Jew (Le Juif er-
rant)
(GB) Maurice Elvey [d’apr. E. Temple Thurs-
ton] ; Julius Hagen-Twickenham-Gaumont, 111 min.
– av. Conrad Veidt (Matathias), Basil Gill (Ponce Pi-
late), Marie Ney (Judith), Cicely Oates (Rachel).
– Doté
d’un budget confortable, Maurice Elvey signe un remake
sonore visuellement très travaillé mais jugé un peu longuet
de son propre film de 1923, tourné aux studios Sound City
à Shepperton et à Twickenham, dans le Middlesex. La ver-
sion exploitée aux Etats-Unis est amputée de 26 minutes à
la demande du rabbinat de New York (1935). Installé en
Angleterre, le Berlinois Conrad Veidt tiendra l’année sui-
vante le rôle principal dans
Jew Süss
(film historique phi-
losémite) de Lothar Mendes, entérinant ainsi la rupture
avec son Allemagne natale dont il désapprouve l’idéologie
raciste (son épouse Lily Prager est juive). En conséquence,
tous ses films seront interdits dans le Reich.
1948 [prologue biblique :]
L’ebreo errante (Le Juif errant)
(IT) Alessandro Alessandrini [d’apr. Eugène Sue] ; Nino
Angioletti-C.D.I., 100 min.- av. Vittorio Gassman (Ma-
thieu /Matathias), Valentina Cortese, Inga Gort (Sarah),
Noëlle Norman (Elena). –
Mathieu, un riche patriote,
considère le Christ comme un obstacle dans l’insurrection
de son peuple contre le joug romain. Il pousse la popula-
tion de Jérusalem à le condamner devant Ponce Pilate et
interdit à son épouse, chrétienne dans l’âme, de donner à
boire au Christ pendant le Calvaire. Après vingt siècles
d’errance, le voilà banquier à Paris en 1940 sous le nom
de Mathieu Blumenthal, émigré de Berlin en 1935. Re-
fusant de quitter la France envahie par Hitler, il partage
le sort de ses coreligionnaires dans un camp de concentra-
tion, parvient à s’enfuir mais retourne se livrer aux bour-
reaux nazis lorsqu’il apprend que tous ses autres compa-
gnons d’infortune vont payer pour son acte. Il meurt sous
la mitraille de la SS et le Christ lève la malédiction de son
errance. – Une relecture intéressante (à défaut d’être artis-
tiquement aboutie) de la légende après l’Holocauste, écrite
par Giovan Battista Angioletti qui modernise le roman
vieillot de Sue. Le jeune Vittorio Gassman y joue sous la
direction d’Alessandrini, un des cinéastes quasi officiels du
régime fasciste dont la carrière est interrompue entre 1943
et 1946, et qui se réhabilite par ce film tourné dans les
studios Titanus Farnesina et à Grottarossa. Primé par le
Syndicat national italien des Journalistes de cinéma.
Nota bene :
The Wandering Jew /Der Vanderer Yid
(1933), film américain parlé yiddish de George Roland
(Jewish American Film Arts Company), dénonce le ra-
cisme hitlérien tel qu’il est vécu à Berlin par un peintre juif
dont l’œuvre est rejetée par l’Académie des Beaux-Arts.
Der
ewige Jude
est aussi le titre d’un ignoble pseudo-documen-
taire antisémite de 1940, commis par Fritz Hippler.
Paraboles
de l'Evangile
« Le fils prodigue » (Luc 15 :11-32) et le « Bon Samari-
tain » (Luc 10 : 29-35) sont deux paraboles qui se prêtent
par excellence à une moralisation bourgeoise et ont séduit
le théâtre comme le cinéma.
Incapable de se suicider, Matathias (Conrad Veidt) est condamné à
errer à travers les siècles (
The Wandering Jew
de M. Elvey, 1933)
1901
Le fils prodigue
(FR) Ferdinand Zecca ; Pathé nº 360,
145 m. / 5 tabl. –
Un des tous premiers sujets bibliques
filmés en France, dans les studios de Vincennes.
1903
The Good Samaritan
(GB) British Gaumont, 190 ft. /
2 tabl.
1907
L’enfant prodigue
(FR) Michel Carré ; Pathé nº 1847,
215 m. – av. Georges Wague, Henri Gouget, Christiane
Mendelys, Gilberte Sergy, Jeanne Marie Laurent.
1909
Le bon Samaritain
(FR) Léonce Perret ; Gaumont,
109 m. – av. Alice Tissot.
1909
L’enfant prodigue
(FR) Georges Berr ; Le Film d’Art-
Pathé nº 2891, 320 m. – av. Eugène Sylvain (le père),
Emile Dehelly (le fils prodigue), René Alexandre (le fils
aîné) et les danseuses de l’Opéra de Paris.
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6b.3.4
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