5a – la grèce mythologique
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du Shakespearean Festival of Stratford, Ontario (1955) :
décor unique, tous les comédiens portent des masques. Tra-
duction anglaise de Sophocle par William Butler Yeats.
1957 (tv)
Œdipus the King
(US) Philip Saville ; série «Om-
nibus » (ABC 6.1.57), 90 min. – av. Christopher Plum-
mer (Œdipe), Carol Goodner (Jocaste), Donald G. Da-
vies (Tirésias), J. Robert Dietz, Robert Goodier (Créon),
William Shatner, Robert Carroll, William Needles. –
Première adaptation de la tragédie de Sophocle aux Etats-
Unis. En 1952 -53, Billy Wilder avait vainement tenté
de la porter à l’écran, avec Charles Chaplin dans le rôle-
titre. Le scénario deWalter Reisch aurait du être tourné en
Grèce en Technicolor.
1958 Ø
Ercole e la regina di Lidia /Hercule et la reine de
Lydie
(IT / FR) Pietro Francisci. – av. Cesare Fantoni
(Œdipe), Sergio Fantoni (Etéocle), Mimmo Palmara
(Polynice), Carlo D’Angelo (Créon), Steve Reeves (Her-
cule). –
Unique péplum « non littéraire » illustrant la tra-
gédie des deux fils d’Œdipe qui s’entretuent sous les murs
de Thèbes (en revanche, aucune mention n’y est faite d’An-
tigone, cf. infra). – cf. Hercule 5a.6.
1960
Le Baccanti / Les Bacchantes / Les amoureux de Thè-
bes / Les prêtresses d’Hercule
[rééd.] (IT / FR) Gior-
gio Ferroni ; Vic Film-Lyre, 100 min. – av. Pierre Brice
(Dionysos), Taina Elg (Dircé), Alberto Lupo (Penthée,
roi de Thèbes), AkimTamiroff (le devin Tirésias), Ales-
sandra Panaro (Mantô), Erno Crisa, Enzo Fiermonte
(Polycrate). –
La sécheresse accable la Béotie où le roi Pen-
thée a abandonné le culte de Dionysos pour celui de Dé-
méter. Le devin aveugle Tirésias préconise l’offrande d’une
vierge consacrée à Déméter pour apaiser la colère des dieux.
Le roi désigne la propre fille du devin, Mantô. Dionysos
en personne la sauve incognito du glaive du prêtre en étei-
gnant le feu sacré. Au cœur du mont Cithéron, des femmes
enivrées célèbrent la Bacchanale, et Penthée envoie ses ho-
plites combattre ces Bacchantes (ou Ménades). Ses troupes
sont anéanties, Penthée est tué par le prince Lacdamos, et
Dionysos, qui vient de connaître l’amour avec Dircé, la
fiancée du roi, se retire dans l’Olympe ... A partir des
Bac-
chantes
d’Euripide (dont le texte du chœur qui ouvre la
tragédie est récité pendant le générique), Ferroni nous sert
un pot-pourri ébouriffant de mythes thébains, servi avec
un zeste de fantastique kitsch. Les Bacchantes ou Ménades
de la mythologie, compagnes de Bacchus-Dionysos, attei-
gnaient dans leur excitation un état voisin de la folie fu-
rieuse à la faveur duquel le dieu était censé les posséder et
elles détruisaient, puis dévoraient toute créature qui osait
s’approcher. Ici, ce sont de belles jeunes filles guidées par la
Christopher Plummer et Lilli Palmer (
Œdipus the King
, 1967)
Aveugle, Œdipe erre dans un décor de barbarie intemporelle (Franco Citti dans
Edipo re
de Pier Paolo Pasolini, 1967)