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 l'antiquité au cinéma
(Agrippine), Georges Lunghini (Néron), Marie Lau-
rence (Calpurnia), Jean-Pierre Leroux (Caligula), Ma-
rio Pilar (Cassius), Jacques Butin (Narcisse), Jean-Marie
Fertey (Caius Silius). –
Né à Lyon, Claude aime passer
aux yeux des gens pour un homme peureux. En réalité très
érudit, mais prudent, il laisse ses favoris commettre des
crimes odieux en son nom et se débat pour survivre face à
des monstres tels que Caligula, Agrippine et Néron. Drame
d’Albert Husson créé en 1958 dans le cadre du théâtre
antique de Fourvière.
1964
Il gladiatore di Messalina / L’ultimo gladiatore / Eroi
di Britannia /Hercule contre les mercenaires / La ré-
volte des titans
(IT/FR) Umberto Lenzi et Victor Tour-
janski ; Prometeus-Sancro-Jacques Leitienne-Unicité, 90
min. – av. Richard Harrison (Naor /Glaucus /Hercule),
Philippe Hersent (Caligula), Lisa Gastoni (Héna), Ma-
rilú Tolo (Messaline), Jean Claudio (Caius Silius), Li-
vio Lorenzon, Gianni Solaro (Cassius Chaerea), Charles
Borromel (Claude). –
Caligula envoie l’esclave celte Naor,
pris dans la villa d’un patricien exécuté, dans l’arène, mais
celui-ci refuse de tuer son adversaire. Caligula le condamne
à mort. Naor s’enfuit avec d’autres Celtes de sa tribu tan-
dis que le républicain Chaerea assassine l’empereur fou.
Messaline l’accuse de régicide pour imposer son époux
Claude, puis trompe ce dernier avec Caius Silius avant
de s’empoisonner. Naor, complice de Chaerea, échappe au
bourreau lorsque Claude rétablit l’ordre. Fantaisie pseudo-
historique de série imaginée par Albert Valentin et Gian
Paolo Callegari. US :
Messalina vs. the Son of Hercules
.
1966 Ø (tv)
La naissance de l’Empire romain
(FR) Pierre
Kast. – av. Françoise Brion (Messaline). –
cf. 6b.1.1.
1968 Ø (tv)
The Caesars – 6. Claudius
(GB) Derek Bennett
(ITV 27.10.68), 60 min. – av. Freddie Jones (Claude),
Nicola Pagett (Messaline). –
cf. 6b.1.1.
1976 (tv)
I, Claudius (Moi, Claude, empereur)
(GB) Her-
bert Wise [d’apr. Robert Graves] ; BBCtv-London
Film/Martin Lisemore (BBC2 20.9.-6.12.76), 13 ×
50 min. – av. Derek Jacobi (Claude), Sian Philips (Li-
via Drusilla), Brian Blessed (Auguste), George Baker
(Tibère), Fiona Walker (Vipsania Agrippine), Robert
Morgan / John Hurt (Caligula enfant / adulte), Sheila
White (Messaline), Christopher Biggins (Néron), Ja-
mes Faulkner (Hérode Agrippa), Graham Seed (Bri-
tannicus), David Robb (Germanicus), Jo Rowbottom
(Calpurnia), Patrick Stewart (Séjan), Stratford Johns
(Pis), Patricia Quinn (Livilla), John Castle (Postumus),
Jennifer Croxton (Aelia Paetina), Peter Williams (Silius
Caecina), Richard Hunter (Drusus), Beth Morris (Dru-
silla), John Frankly Robbins (Atticus), John Laurimore
(Lentulus), Anne Dyson (Briséis), Sally Bazely (Poppée),
John Carter (Narcisse), Bernard Hepton (Pallas), Nor-
man Eshly (Marcus Vinicius), James Fagan (Asinius As-
prenas), Sam Castor (Cassius Chaerea), Lyndon Brook
(Silanus), Moira Redmond (Domitia Lepida), Barbara
Young (Agrippine). –
Sentant la mort rôder, Claude dé-
cide d’écrire ses mémoires. Sa vie et celle des siens, qui régis-
sent l’Empire comme une affaire de famille. Quarante ans
après le naufrage du magnifique projet de Josef von Stern-
berg pour Korda en 1937 (cf. supra), et trois ans après la
tentative échouée de Tony Richardson pour le grand écran
(avec Alec Guinness en Claude), la BBC reprend ce sujet
réputé « infilmable », ne consacrant pas moins de 13 épi-
sodes télévisés à ressusciter cette vie très romancée de l’em-
pereur claudiquant et faussement simple d’esprit, neveu de
Tibère, successeur de Caligula (son propre neveu) et prédé-
cesseur de Néron.
Les ouvrages de Robert Graves dont s’inspire le feuilleton, les
romans
I, Claudius
et
Claudius the God
(1934), se veu-
lent une illustration du « crépuscule de l’Empire romain »
(un peu prématuré !) et intègrent tous les événements sur-
venus entre 24 av. JC et 54 après, racontés en flash-back
par l’empereur lui-même, au seuil de la mort. Sont donc
évoqués les règnes d’Auguste (épisodes 1-5), Tibère (6-8),
Caligula (9-10) et Claude (11-13). Des tableaux peints
à travers le trou de la serrure, qui interprètent l’Histoire
avec la plus grande liberté. Avec l’aval de la BBC, l’adap-
tation de Jack Pulman en rajoute dans l’abomination, in-
ventant des scènes à la limite de la pitrerie (Caligula alias
John Hurt, blond platine et cabotin, ouvre le ventre de sa
sœur enceinte Drusilla pour y tuer le fruit de leur inceste et
avaler le fœtus !). Pas un mot, en revanche, des chefs d’Etat
que furent ces divers empereurs, à croire que l’Empire se
gouvernait tout seul. Seuls comptent leur soif vampirique
du pouvoir et les moyens de s’en emparer : débauches, dé-
pravations, exécutions, trahisons, manipulations, chanta-
ges, suicides, tortures, traquenards, intrigues et meurtres
crapuleux se succèdent dans un décor minimaliste (quel-
ques intérieurs du Palatin, une tente militaire), créant un
climat de claustrophobie très propice à l’intrigue qui, elle,
se développe à un rythme soutenu.
Cette série brillante, dense mais un peu théâtrale, qui per-
çoit l’histoire romaine comme une combinaison de farce
dangereuse, de bains de sang et de perpétuelle duplicité, fait
un malheur à l’audimat anglo-saxon. L'interprétation est
époustouflante, en particulier celle de Derek Jacobi, qui dé-
croche le prix BAFTA. Lors de la diffusion de
I, Claudius
aux Etats-Unis en 1978, la PBS («Masterpiece Theatre »),
enfonce tous les critères de moralité régissant le petit écran
américain avec l’évocation ad lib de nymphomanie, viols et
orgies. En ce sens, un feuilleton qui fait date dans l’histoire
de la télévision. – Episodes : 1. «ATouch of Murder (La dé-
cadence de l’Empire romain) » – 2. « Family Affairs (Une
affaire de famille) » – 3. «Waiting in the Wings (La pro-
phétie) » – 4. «What Shall We Do About Claudius ? (Que
va-t-on faire de Claude ?) » – 5. « Poison is Queen (La po-
tion miracle) » – 6. « Some Justice (Une certaine justice) »
– 7. «Queen of Heaven (La déesse) » – 8. « Reign of Terror
(Un règne de terreur) » – 9. «Zeus, by Jove ! (Zeus, par Ju-
Claude (Derek Jacobi) écrit ses mémoires à la veille de samort, empoi-
sonné par sa seconde épouse Agrippine (
I, Claudius
, 1976)
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