Page 552 - Hervé Dumont - L'antiquité au cinéma

552l'antiquité au cinéma
1910 Saint Elmo (US) Vitagraph Co. of America [d’apr.
Augusta Evans Wilson], 283 m. – av. Maurice Costello
(Elme), Florence Turner. – La mort d’Erasme de Formia
ou saint Elme, martyr sous Dioclétien vers 303. Evêque
de Formia (Campanie), saint Elme fut, selon la Légende
dorée, aussi ermite dans les montagnes libanaises.
1910 Saint Elmo (US) Barry O’Neill, Lloyd B. Carleton ;
Thanhouser Film Corp., 860 ft. – av. Frank H. Crane
(Elme), Anna Rosemond, Gertrude Thanhouser, Carey
L. Hastings. – cf. supra.
1910 St. George and the Dragon (US) Thomas A. Edison ;
Edison Mfg. Co., 150 m. – La légende de Georges de
Lydda (v. 280-303). Né en Cappadoce, Georges est élevé
par Dioclétien aux premiers grades de l’armée romaine.
Avec l’aide du Christ, il triomphe d’un dragon qui terro-
rise la cité de Dilène en Libye, selon la Légende dorée (où
la région de Beyrouth, selon la tradition orientale). Em-
prisonné sur ordre impérial, il subit un martyre effroyable.
Son existence a été mise en doute dès le Ve siècle, mais son
combat contre le dragon est un sujet fréquent dans l’icono-
graphie chrétienne à partir du XIIIe siècle.
1912 San Giorgio cavaliere (Saint-Georges le cheva-
lier / Saint-Georges et le dragon) (IT) Giuseppe De
Liguoro ; Milano Films, 720 m. / 3 bob. – av. Ange-
lina Barbaroux (Angise), Arturo Pirovano (le roi Ozilio
d’Antioche), Vincenzo De Crescenzo (Georges, centu-
rion romain), A. Ernestina Zaggia (la courtisane Tul-
lia), Maria Brioschi (Calvia), G. Menichelli (le prêteur).
– Dégoûté par la cour impériale, le centurion Georges se
rend à Antioche, où il sauve Angise, la fille du roi qui est
sur le point d’être sacrifiée au dragon Ismut (cf. version de
1910). US: Saint George and the Dragon .
1911 San Sebastiano (IT) Milano Films, 190 m. – Rome en
288. Le centurion Sébastien rencontre la vierge Tullia et
provoque la jalousie de Sylvia, favorite de Dioclétien. Elle
le dénonce comme chrétien auprès de l’empereur qui le
condamne à mort.
LE CHRISTIANISME S’IMPOSE
Après la Grande (et ultime) Persécution des chrétiens organisée par Dioclétien de 303 à 311, Constantin
le Grand décide de rétablir la paix religieuse dans l’Empire. En 313, l’édit de Milan proclame la tolérance
absolue pour les chrétiens comme pour les païens. Constantin prépare ainsi le chemin du christianisme
(un dixième de l’Empire est alors rattaché à la nouvelle foi), qui devient religion d’Etat sous Théodose Ier le
Grand. Dès son avènement en 379, Théodose abolit le paganisme, interdit le culte domestique des dieux
(392) et donne aux chrétiens les anciens temples.
Dioclétien
et la Grande Persécution
284 / 305
Caius Aurelius Valerianus Diocletianus (Dioclès), officier
dalmate d'origine humble, est né en 245. Epouse: Prisca.
Dioclétien ordonne une refonte administrative de l’Em-
pire en douze diocèses et instaure le système tétrarchique,
un gouvernement à deux « augustes » (empereurs) et deux
« césars ». Il partage désormais le trône avec MAXIMIEN,
coempereur en charge des provinces de l’Ouest (286 / 310).
La capitale de l’Empire est déplacée de Rome à Milan en
293. Dioclétien effectue le pas définitif vers une monarchie
de type oriental, où l’empereur est considéré comme une
émanation de la divinité. Dès 303 et pendant dix ans, il
organise une vaste persécution de chrétiens, la plus grande
de l’histoire romaine, au cours de laquelle saint Sébas-
tien, saint Elme et saint Georges de Cappadoce subissent
le martyre. Dioclétien abdique pour cause de maladie et
décède en 311. La tétrarchie ne survivra pas à sa dispa-
rition. Successeurs: CONSTANTIUS Ier, GALERIUS,
MAXIMINUS DAIA, SEVERUS II et MAXENCE (fils
de Maximien, 306 / 312).
Le martyre de saint Sébastien (L. Treviglio) dans Sebastiane, 1976
s 6c.1
s 6c.1.1