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 l'antiquité au cinéma
Paolo Moffa-Ambrosiana Cinematografica-Ultra Films-
C.B. Films, 105 min. – av. Rhonda Fleming (Claudia
[=Fabiola]), Lang Jeffries (Vibius [=Rhual]), Gino Cervi
(Claude), Serge Gainsbourg (Corvinus), Dario Moreno
(l’empereur Maximien, 286 / 305), Ettore Manni (saint
Sébastien), Wandisa Guida (sainte Inès), Fernando Rey
(Manlius Valerius), Van Aikens (Iphacus, chef des pré-
toriens). –
Pâle démarquage du film précédent, qui change
les noms des protagonistes mais pas la trame générale. Ma-
lasomma reprend certains personnages du roman négli-
gés par Blasetti, comme sainte Agnès, cousine de Fabiola
convoitée ici par le chef du tribunal Corvinus, puis tuée
par un prétorien. A la fin, l’empereur Maximien est si im-
pressionné par les appels de la foule et de ses prétoriens qu’il
fait grâce aux amoureux entourés des fauves ... Le tout est
mitonné aux studios Titanus à Rome et Procusa-C. E. A.
à Madrid ainsi qu’à l’Escorial, dans une sauce musclée et
sado-maso typique des années 1960 (c’est une révolte des
esclaves dirigée par l’athlétique Vibius qui interrompt le
massacre des chrétiens dans l’arène, saint Sébastien périt
de la main du cruel Corvinus qui, lui, finit dévoré par la
meute de chiens féroces de sa propre police, etc.). Seule la
présence de la pulpeuse Rhonda Fleming (qui donne la ré-
plique à son époux, Lang Jeffries) et celle, incongrue mais
fort amusante, de Serge Gainsbourg en bourreau pimen-
tent ce remake inofficiel de
Fabiola
en Techniscope-East-
mancolor qui recycle les décors de
Il colosso di Rodi
(Sergio
Leone). Offusquée, une certaine critique française y décèle
des relents fascistes et racistes, puisque Maximien, persécu-
teur de beaux Aryens, y est un Barbare né en Thrace, sa
garde personnelle est constituée de Noirs sanguinaires et
cupides, et son maître d’œuvre serait « un personnage lar-
vaire, au visage sémite, à la laideur atroce » (
Cinématogra-
phie française,
1961, p. 230). US:
Revolt of the Slaves
.
Serge Gainsbourg (dr.) joue le tortionnaire sadique dans un remake
inofficiel de
Fabiola
de N. Malasomma,
La rivolta degli schiavi
(1960)
De Constantin le Grand
à Julien l’Apostat
307 / 363
CONSTANTIN I 
er
LE GRAND (Gaius Flavius Valerius
Constantinus, 307 / 337) est né en 272. Epouses : Miner-
vina, Fausta Flavia Maxima. Proclamé auguste par l’ar-
mée à la mort de son père, l’empereur Constance I 
er
Chlo-
re, le jeune Constantin doit s’imposer par les armes car, en
six ans, de 306 à 312, la plupart de ceux qui prétendent
à l’héritage de la tétrarchie instaurée par Dioclétien sont
éliminés par des adeptes du concept dynastique. Maxence
et Constantin se disputent l’Occident. Après la défaite
et la mort de Maxence près du pont Milvius (312), où
Constantin aurait aperçu dans le ciel le monogramme du
Christ, l’Empire est partagé entre Constantin (provinces de
l’Ouest) et LICINIUS (provinces d’Orient et Balkans). En
324, Constantin écrase les troupes de Licinius à Adrinople,
et fait assassiner ce dernier peu après. Devenu unique em-
pereur romain, il met un terme aux persécutions religieuses
et le pape Sylvestre I 
er
s’attelle avec lui à construire la nou-
velle église d’Etat constantinienne. En 325, il convoque et
préside le premier concile œcuménique, celui de Nicée. Il
fonde une ville sur l’emplacement de l’ancienne Byzance,
cité baptisée Constantinople, qui devient la nouvelle capi-
tale de l’Empire, inaugurée en 330. – A partir de 337, les
héritiers de Constantin le Grand, ses trois fils CONSTAN-
TIN II, CONSTANCE II et CONSTANT I 
er
, se déchi-
rent pendant quinze ans. Le pouvoir échoit finalement à
un neveu de Constantin, Julien.
JULIEN dit L’APOSTAT (Flavius Claudius Julianus,
361 / 363), né en 331. Epouse : Hélène. Néoplatonicien
initié aux mystères d’Eleusis, Julien tente de réinstaurer
l’ancienne religion romaine. Il restitue les biens et les tem-
ples des fidèles de l’ancienne religion, garantit la liberté de
croyance, exclut les chrétiens (qui le surnomment « l’Apos-
tat ») de la fonction publique et ferme les yeux face aux
pillages et autres profanations de leurs églises. En Gaule,
Julien neutralise les Francs, repousse les Alamans et fonde
une nouvelle capitale, Lutèce (le futur Paris). La mort de
ce réformateur païen pendant une campagne militaire en
Mésopotamie clôt la dynastie constantinienne. L’auteur
dramatique norvégien Henryk Ibsen fera de l’Apostat le
héros de son diptyque
César et le Galiléen
(1873), en lui
attribuant toutefois des persécutions contre les chrétiens
inconnues des historiens.
1913
In hoc signo vinces (Par ce signe tu vaincras)
(IT)
Nino Oxilia ; Savoia Film Torino, 3000 m. / 5 bob. –
av. Arturo Garzes (Constantin le Grand), Dillo Lom-
bardi (Maximien), Maria Jacobini (sœur de Constantin),
Mario Mariani (saint Maternus), Adriana Costamagna
(Fausta, épouse de Constantin), Jeanne Bay (sainte
s
6c.1.3
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