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 l'antiquité au cinéma
Rise and Fall of an Empire (Rome : grandeur et dé-
cadence d’un empire) », Gardner Films (Robert H.
Gardner)-History Channel-A&E (History Channel
GB : 1.6.08 /US : 8.9.08), 43 min. – av. Romualdas
Gudas (Décius), Evaldas Taujanskis (son fils Herre-
nius), Antanas Gelumbauskas (l'évêque Fabien), Saul
Reichlin (narration). –
A l’aube du III 
e
siècle, les inva-
sions des Goths, mais également les révoltes internes affai-
blissent l’Empire. Les traîtres se multipliant sur les bords
du Danube, l’empereur Philippe l’Arabe charge son fidèle
général Dèce de faire de l’ordre. Dèce prend le pouvoir et
se débarrasse de Philippe lors d’une bataille sanglante à
Vérone. Pour gagner la faveur des dieux et refaire l’unité
romaine autour de la religion traditionnelle, Dèce déclen-
che en 250 la première persécution générale contre les chré-
tiens (Fabien, évêque de Rome, est décapité). Il est tué l’an-
née suivante en Thrace, avec son fils, au cours d’une guerre
contre les Goths du roi Cniva. C’est le premier empereur
qui tombe au combat contre les Barbares. – Docu-fiction
tournée en Lituanie avec reconstitutions et batailles. Cf.
The First Barbarian War
(2008), p. 291.
2008 (tv)
The Soldiers’ Emperor (Aurélien, le sauveur de
l’Empire)
(US /GB) Nick Gardner, Gary Tuck ; épi-
sode no 9 de la série «Rome : Rise and Fall of an Empire
(Rome : grandeur et décadence d’un empire) », Gard-
ner Films (Robert H. Gardner)-History Channel-A&E
(History Channel GB : 8.6.08 /US : 15.9.08), 43 min. –
av. Arunas Smailys (Aurélien), Brigita Arsobaite (Zéno-
bie), Darius Maknis, Saul Reichlin (narration). –
Com-
mandant en chef de la cavalerie sous Claude II (qui décède
de la peste), Aurélien sauve l’Empire en 271 en écrasant
l’envahisseur alaman à 280 km au nord de Rome. Pro-
clamé empereur par ses soldats, il fait face à la menace du
nouvel empire palmyrénien de la reine Zénobie. Celle-ci
s’est emparée de l’Egypte et interrompt l’approvisionnement
de Rome en céréales. La population romaine affamée se ré-
volte, Aurélien réprime fermement la sédition, dote la cité
de nouvelles murailles et part en guerre contre Zénobie. Il
s’empare d’Antioche en 272, écrase l’armée palmyréenne
que dirige le général Zabdan et capture Zénobie sur les
rives de l’Euphrate, alors qu’elle tente de s’enfuir. Chef
militaire dynamique et infatigable, il mate la révolte de
Tetricus en Gaule en 274, mais se fait assassiner par ses
propres officiers l’année suivante en Thrace. – Docu-fiction
tournée en Lituanie avec reconstitutions et batailles. Cf.
The First Barbarian War
(2008), p. 291.
1970 (tv)
Titus Andronikus
(FI) Jukka Sipilä ; Yleisradio
(YLE). – av. Leo Lastumäki, Toivo Mäkelä.
1985 (tv)
Titus Andronicus
(GB) Jane Howell ; «The Shakes-
peare Plays », BBCtv-Time Life (BBC 27.4.85), 155
min. – av. Trevor Peacock (Titus Andronicus), Eileen
Atkins (Tamora, reine des Goths), Neil McCaul (De-
metrius), Michael Crompton (Chiron), Hugh Quarshie
(Aaron), Nicolas Gecks (Bassanius), Brian Protheroe
(Saturnin), Anna Calder-Marshall (Lavinia), Gavin Ri-
chards (Lucius).
1999
Titus
(GB /US) Julie Taymor ; Clear Blue Sky-Over-
seas Filmgroup-Urania-NDF, 162 min. – av. Anthony
Hopkins (Titus Andronicus), Jessica Lange (Tamora,
reine des Goths), Alan Cumming (l’empereur Satur-
nin), Colm Feore (Marcus Andronicus), James Frain
(Bassianus), Laura Fraser (Lavinia, fille de Titus), An-
gus Macfadyen (Lucius, futur empereur). –
La pièce
la plus sanglante de Shakespeare, succession ininterrom-
pue de meurtres, de viols, d’infanticides, de mutilations et
de sévices divers, qui commence par un sacrifice humain
pour se clore par un dîner où l’on se repaît de chair hu-
maine, donne matière à un film « gore » dont toutes les fa-
cettes sont ici épuisées. Julie Taymor, qui a déjà adapté la
tragédie à Broadway en 1994, orchestre cette débauche de
sang et de cruauté avec un sens graphique au diapason de
la tragédie. Comme
Gladiator
(cf. 6b.8.3),
Titus
s’atta-
che à la déchéance d’un chef de guerre qui refuse de gou-
verner Rome et se trouve destitué de tous ses privilèges par
un empereur capricieux. La cinéaste traduit cette descente
aux enfers en mêlant les genres, les costumes, les époques,
créant un péplum « noir » avec des effets clips, des reconsti-
tutions numériques, une esthétique baroque de jeux vidéo
faite d’emprunts à la Rome fasciste et à Las Vegas (vestes
de cuir, PlayStation, Heavy Metal). Une chorégraphie vi-
suelle audacieuse, remarquablement interprétée par Ho-
pkins, mais que dessert un peu la volonté farouche d’in-
nover, de choquer et d’éblouir à tout prix. Taymor filme
sa saga sanguinaire à Cinecittà et à l’E.U.R. à Rome, et en
extérieurs dans l’amphithéâtre romain de Pula en Croatie.
1999 (vd)
Titus Andronicus
(US) Christopher Dunne ; Joe
Redner Film, 147 min. – av. Robert Reece (Titus An-
dronicus), Candy K. Sweet (Tamora, reine des Goths),
Amanda Gezzik (Lavinia), Levi Tinker (Chiron).
2000 (vd)
Titus Andronicus
(US) Richard Griffin ; South
Main Street Prod., 167 min. – av. Nigel Gore (Titus
Andronicus), Zoya Pierson (Tamora, reine des Goths),
John Capalbo (Lucius), Molly Lloyd (Lavinia), Chris-
topher Pierson (Saturnin), Kevin Costa (Bassianus).
«Titus Andronicus »
Tragédie en cinq actes de WILLIAM SHAKESPEARE
(1593). – Le général Titus Andronicus, vainqueur des
Goths, rentre à Rome où Saturnin et son frère Bassianus se
disputent le trône impérial. Les Romains voudraient élire
Titus empereur, mais ce dernier les persuade de couronner
Saturnin, ce qu’ils font. Bassianus enlève Lavinia, fille de
Titus, que Saturnin voulait épouser. L’empereur ravit et
épouse alors la reine des Goths Tamora, une prisonnière de
Titus qui, pour se venger de celui-ci, ordonne le viol et la
mutilation de Lavinia, puis l’exécution de deux de ses frè-
res. Lucius, seul fils survivant de Titus, lève une armée de
Goths et marche sur Rome afin de détrôner le tyran. Titus,
qui feint la folie pour mitonner sa vengeance, tue les deux
fils de Tamora et, avec leurs têtes, confectionne des pâtés
qu’il sert au festin où l’empereur est invité. Saturnin tue
Titus et est à son tour exécuté par Lucius qui est proclamé
nouvel empereur. – Les repères historiques de Shakespeare
sont flous : l’authentique Saturnin (Caesar Iulius Saturni-
nus Augustus), gouverneur de Syrie, s’autoproclame contre-
empereur face à Probus (276 / 282) et périt assassiné par
ses soldats en 267. Quant au personnage shakespearien
de Titus Andronicus, il est, lui, inspiré très librement
de celui de l’empereur byzantin Andronic I 
er
Comnène
(v. 1100-1185).
s
6b.9.2
I...,536,537,538,539,540,541,542,543,544,545 547,548,549,550,551,552,553,554,555,556,...674