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l'antiquité au cinéma
est massacrée par les Lombards du roi Alboïn qui assiè-
gent Pavie. Pour venger l’assassinat de son père, le bû-
cheron Emilianus sème toutes les nuits la mort parmi
les rangs des envahisseurs, masqué par une dépouille de
loup. Le justicier lycanthrope s’éprend de la fille du roi des
Gépides, et c’est avec ces derniers que les Vénitiens se pro-
tégeront des armées lombardes. – Délaissant le personnage
d’Hercule auquel il doit sa gloire internationale, Steve Ree-
ves apparaît aux côtés de la « sex bomb » cubaine Chelo
Alonso, star des Folies-Bergères, dans un produit de sé-
rie tourné aux studios IN.CI.R.-De Paolis à Rome et à
Zagreb, en Yougoslavie. US :
Goliath and the Barba-
rians
.
1960
La furia dei barbari (Toryok, la furie des barbares)
(IT /YU) Guido Malatesta ; Arion-Dubrava-Film, 102
min. – av. Edmund Purdom (Toryok), Rossana Podestà
(Leonora), Livio Lorenzon (Kovo), Daniele Vargas, An-
drea Fantasia, Vittoria Febbri. –
En 568 dans les préal-
pes italiennes, la fiancée du chef gépide Toryok est assassi-
née par Kovo, un prince barbare voisin qui se réfugie à la
cour d’Alboïn. Toryok brûle son village, enlève son épouse
et le tue lorsque celui-ci l’attaque avec ses alliés lombards.
Simple prétexte à cavalcades et combats divers, bâclé dans
les ateliers d’Interstudio à Rome et en Yougoslavie, près de
Zagreb. US :
Fury of the Pagans
.
1960
La vendetta dei barbari (La vengeance des barbares)
(IT) Giuseppe Vari ; Oriental Film, 105 min. – av. Da-
niella Rocca (Galla Placidia Augusta, 390-450), An-
thony Steele (le consul Olympius), Robert Alda (Ataulf,
roi des Vandales, neveu d’Alaric, 410 / 415), Mario Scac-
cia (Honorius, empereur romain d’Occident, 395/423),
Les Wisigoths d'Alaric pillent Rome (
La vendetta dei barbari
, 1960)
José Greci, Evi Marandi, Cesare Fantoni (Alaric, roi
des Wisigoths). –
En 408, Galla Placidia, demi-sœur de
l’empereur d’Occident, fait massacrer les Wisigoths qui as-
siègent Ravenne. Leurs chefs Alaric et Ataulf jurent ven-
geance, attaquent Rome en 410, pillent la cité et s’empa-
rent de Galla Placidia. Ataulf, qui s’en éprend, épargne la
princesse et l’épouse, tandis que le consul Olympius, son an-
cien amant, sauve sa jeune épouse Sabine. Après la mort
d’Alaric, les Wisigoths guidés par Ataulf et Galla Placidia
s’établissent en Aquitaine. – Produit de routine tourné en
extérieurs en Yougoslavie. On n’y trouve pas un mot sur
la figure tragique du général romain Stilicon, qui tenta
vainement d’éviter le pire, ni sur la conduite inqualifia-
ble de son souverain, Honorius, dont la bassesse provoqua
le pillage de Rome. Précisons qu’après le décès d’Ataulf en
415, Galla Placidia se remaria avec l’empereur Constance.
Régente pendant douze ans de leur fils Valentinien III, elle
se convertit au christianisme à la fin de sa vie et fit édifier
à Ravenne l’église Saint-Jean l’Evangéliste. US :
Revenge
of the Barbarians
.
1961
Rosmunda e Alboino (Le glaive du conquérant)
(IT)
Carlo Campogalliani [et André DeToth] ; Titanus-Uni-
ted Artists, 90 min. – av. Jack Palance (Alboïn, roi des
Lombards), Eleonora Rossi Drago (Rosemonde), Guy
Madison (Amalchis), Carlo D’Angelo, Edy Vessel, An-
drea Bosic (Cunimond, roi des Gépides), Ivan Palance
(Uldéric), frère d’Alboïn). –
En Italie du Nord, Alboïn,
roi des Lombards, veut faire la paix avec les Gépides en
épousant la princesse Rosemonde, la fille du roi Cunimond,
pourtant promise à Amalchis. Mais des intrigants à la solde
de l’empereur de Byzance, Justin II, ayant assassiné le frère
d’Alboïn et accusant les Gépides, la guerre reprend. Alboïn
exécute le père de Rosemonde et tandis qu’Amalchis rassem-
ble les Gépides survivants pour une contre-attaque victo-
rieuse, la princesse venge son honneur bafoué en poignar-
dant le souverain. – Le scénario opère divers télescopages :
Alboïn détruisit le royaume gépide vers 567 sur le Da-
nube, tuant le roi et épousant sa fille. Parti du lac Balaton
(Hongrie), il occupa le Frioul au printemps 569, faisant
de la région le premier duché lombard. Il conquit toute la
plaine du Pô jusqu’aux Alpes (à l’exception de Ravenne et
de Rome sous autorité byzantine), avec Vérone, Milan et
Pavie. Il fut assassiné à Vérone en juin 572, alors qu’il fai-
sait une sieste. Selon la légende, Rosemonde fut l’instiga-
trice de cet assassinat, voulant se venger du roi qui l’avait
Jack Palance en roi sanguinaire des Lombards accapare la fille de son
ennemi (Eleonora Rossi Drago) dans
Rosmunda e Alboino
, 1961