6b – la rome impériale
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1913 [inachevé :]
Gli ultimi giorni di Pompei
(IT) Mario
Caserini ; Film Artistica «Gloria », Torino. –
Le tournage
est abandonné en raison de l’avance qu’ont prise l’Ambrosio
et la Pasquali avec leurs propres versions. Les scènes tour-
nées dans l’arène de Vérone seront réutilisées pour une autre
production,
Nerone e Agrippina
(1914), cf. 6b.6.1.
1925 [épisode romain :]
La fanciulla di Pompei
(IT) Giulio
Antamoro, Lombardo (Naples), 2070 m. – av. Leda Gys
(Lucilla), Romuald Joubé (Flavio), Andrée Rolane, An-
dreina Gintili. –
Parties moderne et ancienne : à Pompéi,
Flavio di Sangro, étudiant en histoire et père d’un garçon,
rêve des bacchanales de la Rome antique et y projette en
pensées (et en images) sa bien-aimée Lucilla, adonnée aux
rites dionysiaques. En réalité, Lucilla déplore l’athéisme
de son compagnon et une nouvelle éruption du Vésuve, au
cours de laquelle le garçonnet trouvera miraculeusement
le salut à l’abri d’un sanctuaire catholique, va métamor-
phoser le père.
1926
Gli ultimi giorni di Pompei (Les derniers jours de
Pompéi)
(IT) Carmine Gallone et Amleto Palermi
[d’apr. Bulwer-Lytton] ; SA Grandifilms (Palermi-Gal-
lone-Ambrosio), 3683 m. / 145 min. – av. Victor Var-
coni (Glaucus), Rina De Liguoro (Ione), Maria Corda
(Nydia), Bernhard Goetzke (Arbacès), Emilio Ghione
(Calenus), Lia Maris (Julia Felix), Ferruccio Biancini
(Olynthus), Carlo Gualandri (Clodius), Vasco Creti
(Salluste). –
D’un point de vue purement spectaculaire la
version la plus satisfaisante, ce
Derniers jours
est aussi le
chant du cygne du péplum italien des années vingt, mis en
chantier au moment où le cinéma de la Péninsule est au
plus mal. En 1921, la banque soutenant le consortium de
l’Unione Cinematografica Italiana (UCI) s’effondre, et en
l’espace de cinq ans, la production nationale passe de 415 à
40 films par an. Le film est commencé aux anciens studios
de la Cinès à Rome par Amleto Palermi, avec Diomira Ja-
cobini et Lido Manetti dans les rôles principaux, acteurs que
le cinéaste doit remplacer après quelques semaines par Ma-
ria Corda et Victor Varconi à la demande des cofinanciers
viennois – les distributeurs allemands imposant, eux, le co-
médien Bernhard Goetzke dont le rôle d’Arbacès est ampli-
fié. Le budget gonfle à un tel point que Palermi, trop occupé
à trouver les fonds pour terminer son film (7 millions de
lire), en abandonne la réalisation à Gallone. Le film réunit
7000 figurants pour la seule scène de l’amphithéâtre. C’est
Haut et bas : la version de 1926 invite à la redécouverte nostalgique d'une culture disparue, ressuscitant le forum et des thermes de la cité