Page 493 - Hervé Dumont - L'antiquité au cinéma

6b – la rome impériale 493
1961 (tv-mus) Le couronnement de Poppée (FR) Claude
Loursais (tv), Michel Crochot (th) (1re Ch. RTF
17.7.61). – av. Jane Rhodes (Poppée Sabine), Robert
Massard (Néron), Teresa Berganza (Octavia), Rolando
Panerai (Othon), GiorgioTadea (Sénèque). – Captation
de l’opéra L’incoronazione di Poppea de Claudio Mon-
teverdi (1643) au festival d’Aix-en-Provence. Néron a ré-
solu de répudier Octavie et d’épouser Poppée, malgré les re-
proches de Sénèque. Poppée convainc Néron de condamner
Sénèque à mort et celui-ci se suicide. Sur incitation d’Oc-
tavie, Othon tente d’assassiner Poppée, son épouse infidèle,
mais Amor la protège. Magnanime, Néron le bannit avec
son amoureuse Drusilla, et répudie Octavie qui part en exil
sur l’île de Pandatéria. Poppée est couronnée impératrice.
1963 [sortie : 1965] – L’incendio di Roma / Pozar Rima
(Rome en flammes) (IT/YU) GuidoMalatesta, GMC-
Jadran Film, 80 min. – av. Lang Jeffries (Marcus Va-
lerius), Cristina Gajoni (Julia), Ulado Medar (Néron),
Moira Orfei (Poppée Sabine), Mario Feliciani (Sénè-
que), Franco Fantasia (Claude), Evi Maltagliati (Livia
Augusta), Demeter Bitenc (Ménécrate). – Tigellin sur-
prend des chrétiens dans les catacombes, donne l’ordre au
consul Marcus Valerius et à Ménécrate, préfet des préto-
riens, de les arrêter. Marcus assiste caché à la messe célébrée
par les apôtres Pierre et Paul et découvre parmi les fidèles
la femme qu’il aime, Julie. Il la sauve, mais est condamné
à affronter des gladiateurs au cirque. Tandis que Rome
brûle, il s’échappe avec Julie après avoir tué Ménécrate. –
Série B filmée dans les studios IN.CI.R.-De Paolis à Rome
et Jadran Film à Zagreb sur le schéma de Quo Vadis. US :
Fire over Rome, The Great Fire of Rome.
1963 I dieci gladiatori (Les dix gladiateurs) (IT) Gian-
franco Parolini ; Cineproduzioni Associate, 103 min. –
av. Roger Browne (Glaucus Valerius), Susan Paget (Li-
via), Gianni Rizzo (Néron), Margaret Taylor (Poppée
Sabine), Mimmo Palmara (Ophonius Tigellinus), Dan
Vadis (Roccia), Gianfranco Parolini (le sénateur Lucius).
– Glaucus Valerius, le jeune patricien fat et épicurien qui
brille dans toutes les fêtes est en réalité le chef d’une bande
de dix gladiateurs masqués qui défient la tyrannie de Né-
ron. Ensemble, ils protègent les persécutés chrétiens jusqu’à
l’arrivée des légions de Galba. – Le Mouron Rouge ver-
sion antique et fauchée, dans laquelle le fécond Parolini
(alias Frank Kramer, responsable de divers westerns-spa-
ghetti amusants) insère une note de burlesque. Filmé dans
les studios IN.CI.R.-De Paolis et Istituto Luce ainsi qu’au
Museo della Civiltà Romana de l’E.U.R. à Rome, ce pé-
plum tonique et souvent autoparodique obtient un grand
succès populaire (classé 15e au box-office annuel en Italie).
US : Ten Gladiators, GB : Ten Desperate Men.
1963 Ø (tv) Claude de Lyon (FR) René Lucot. – av. Georges
Lunghini (Néron). – cf. 6b.5.1.
1964 Gli schiavi più forti del mondo (Les gladiateurs
les plus forts du monde) (IT) Michele Lupo ; Leone
Film, 102 min. – av. Roger Browne (le tribun Mar-
cus Aurelius), Gordon Mitchell (Balisten), Scilla Gabel
(Claudia), Germano Longo (Lucius Emilius), Alfredo
Rizzo, Giacomo Rossi Stuart (Gaius), Carlo Tamber-
lani (Lucius Terentius). – Dans une garnison lointaine
en Mésopotamie, le tribun Marcus Aurelius, exilé par Né-
ron, met fin aux traitements inhumains qu’applique le
centurion sadique Gaïus aux esclaves qui travaillent à
la construction d’un aqueduc. Il doit affronter fonction-
naires corrompus et trafiquants d’esclaves locaux. Images
de l’aqueduc empruntées à Ponzio Pilato (Rapper). US :
Seven Slaves against the World.
1965 (tv) The Romans (GB) Christopher Barry ; Verity
Lambert Prod., série «Doctor Who » no 12 (BBC
16.1.-6.2.65), 4 × 25 min. – av. Derek Francis (Né-
ron), Kay Patrick (Poppée Sabine), William Hartnell
(Dr. Who), Barry Jackson (Ascaris), Bart Allison (Maxi-
mus Pettulian), Derek Sydney (Sevcheria), Michael
Peake (Tavius), Peter Diamond (Delos), Brian Proud-
foot (Ophonius Tigellinus), Ann Tirard (Locuste). –
Série de science-fiction. Voyage dans le temps : la rencon-
tre semi-parodique entre le docteur Who et Néron pro-
voque l’incendie de Rome. Néron confond Who avec le
célèbre joueur de lyre Maximus Pettulian et le reçoit à sa
cour, tandis que les compagnons du voyageur spatio-tem-
porel se retrouvent dans l’arène. Episodes : 1. «The Slave
Traders » – 2. « All Roads Lead to Rome » – 3. «Conspi-
racy » – 4. « Inferno ».
1965 Veni, Vidi, Vici [épisode romain de Bianco, rosso,
giallo, rosa] (IT) Massimo Mida ; Alma-Borde Prod.,
115 min. – av. Carlo Giuffré (Apollodore), Maria Gra-
zia Buccella (Poppée Sabine), Giancarlo Cobelli (Né-
ron), FurioMeniconi (Pollion), Anita Ekberg (Diadata),
Marcella Ruffini. – Quatrième et dernier épisode (le seul
tourné enTechnicolor) d’un film à sketches. Parodie du pé-
plum : tandis que Néron est affairé à pourchasser les chré-
tiens et à incendier Rome, Poppée le trompe avec Apollo-
dore. (Autres épisodes : « Anonima suicidi », « Il primo »,
« L’incastro ».)
1965 Il gladiatore che sfidò l’impero (Hercule contre Spar-
tacus /Hercule défie Spartacus / Le gladiateur qui
défia l’Empire (IT) Domenico Paolella ; Jonia Film,
92 min. – av. Rock Stevens (Spartacus), Piero Lulli,
Massimo Serato (le sénateur Lucius Quintilius), Walter
Barnes (Néron et son sosie, Caius Terentius Maximus),
Gloria Milland, Livio Lorenzon, Andrea Checchi. – Ni
Hercule ni Spartacus dans ce péplum fauché relatant un fait
divers rapporté par Suétone et Tacite. En Thrace vers l’an
60, Quintilius, un sénateur corrompu, impose un sosie de
l’empereur Néron, un gladiateur du nom de Caius Teren-
tius, pour s’emparer du trésor des Thraces. Le chef des rebelles
locaux, nommé Spartacus comme son illustre compatriote
de jadis, découvre la supercherie et, après le décès de Néron,
rétablit l’ordre avec l’aide des légions de Galba. L’histoire
de l’usurpateur Terentius Maximus a été contée par Lion
Feuchtwanger en 1936 (Der falsche Nero /The Preten-
der) et traduite en 1995 (Le faux Néron, Ed. Fayard).
US : The Challenge of the Gladiator.
1969 Le calde notti di Poppea (Les nuits érotiques de Pop-
pée) (IT) James Reed [=Guido Malatesta] ; Romana
Film, 100 min. – av. Olinka Berova (Poppée Sabine),
Brad Harris (le consul Claudius Valérius), Sandro Dori
(Néron), Tor Altmayer (Sénèque), Gya Sandri, Howard
Ross, Femi Benussi. – L’ascension de Poppée, paysanne vio-
lée par des soudards, prostituée chez Calpurnia à Rome,
modèle chez le sculpteur Lépide, puis impératrice. Film
érotique avec la « bombe sexuelle » tchèque (et espionne
soviétique ?) Olinka Berova alias Olga Schoberová, qui ap-
paraît ici aux côtés de son mari du moment, Brad Harris.
Le concept rémunérateur des Calde notti di ... (les nuits
chaudes) va resservir pour Lady Hamilton, Caligula, Don
Giovanni et le Décaméron dans les années 1960 / 70.
1970 Satiricosissimo (IT) Mariano Laurenti ; Flora-Variety
Film, 96 min. – av. Franco Franchi, Edwige Fenech