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l'antiquité au cinéma
studios Buftea à Bucarest). Dragan découpera son film en
épisodes de 25 min. pour en faire un feuilleton télévisé (
Rö-
mer, Daker, fremde Götter
), produit par la RTR. Comme
Les guerriers
, le film comporte une mise en garde à peine
déguisée contre toute intervention armée de l’Union sovié-
tique dans les affaires roumaines, Ceausescu se permettant
de flirter ouvertement avec l’Ouest.
1977 (tv)
The Eagle of the Ninth (
BE :
L’aigle de la IX
e
légion)
(GB) Michael Simpson ; Pharic MacLaren-
BBCtv Scotland (BBC1 4.9.-9.10.77), 6 × 30 min. –
av. Anthony Higgins (Marcus Flavius Aquila), Bernard
Gallagher (Drusillus), Laura Graham (Guinhumara),
Matthew Long (Hilarion), Patric Malahide (Cradoc),
Peter Whitbread (le père de Marcis), Christian Rodska
(le gladiateur Esca), Patricia Holt (Aquilla), Martin Hel-
ler (Claudius), Gillian Bailley (Cottia), Iain Agnew (le
druide), Brian Carey (Aulus), Paul Chapman (Clodius
Maximus), Kalman Glass (Rufrius Galarius), Victor Ca-
rin (Guern). –
En 117 à Eburacum (York), en (Grande-)
Bretagne au début du règne d’Hadrien. La IX
e
légion est
massacrée par les Calédoniens et toute trace de son passage
a disparu. Le fils d’un centurion tué part à la recherche
de l’étendard impérial, un aigle, dans l’espoir de restaurer
l’honneur perdu de la légion. – Une rareté : un péplum-
feuilleton britannique. Le scénario de Bill Craig, qui s’ins-
pire d’un roman pour adolescents de Rosemary Sutcliff paru
en 1954, est filmé dans les landes d’Ecosse. Episodes : 1.
« Frontier Fort » – 2. « Esca » – 3. « Across the Frontier » –
4. «The Lost Legion» – 5. «TheWild Hunt » – 6. «Valedic-
tory ». Remake de Kevin Macdonald prévu pour 2010.
1979 (tv)
Der Sklave Calvisius. Alltag in einer römischen
Provinz – 150 nach Christus
(DE) Gerhard Schmidt,
Stephan Rinser, Wolfgang F. Henschel (ZDF 5.6.79),
13 × 25 min. – av. Roland Schäfer /Wolfgang Zer-
lett (Calvisius), Gerhard Winter (Claudius), Gabriele
Isakian (Flavia), Peter Schiff, Evelyn Meyka, Helmut
Everke. –
La vie quotidienne dans une province germani-
que, relatée par un esclave.
1992 (tv)
Le memorie di Adriano
(IT) Maurizio Scaparro
(RAIdue 13.1.92), 60 min. – av. Giorgio Albertazzi
(Hadrien), Maria Carta, Anita Bartolucci. –
Adaptation
scénique du roman
Les mémoires d’Hadrien
de Margue-
rite Yourcenar (1951) par le Teatro di Roma, filmée à la
Villa d’Este au Tivoli. Dans les derniers jours de sa vie,
en l’an 138, Hadrien adresse une longue épître, sorte de
testament humain et politique, à Marc Aurèle, son petit-
fils adoptif et futur successeur. Il y évoque les différentes éta-
pes de sa vie, les joies, les douleurs, les amitiés, les amours
et les choix difficiles qu’il a été amené à faire. Pour Your-
cenar, Hadrien est le leader politique dont l’Europe a be-
soin au lendemain de la Seconde Guerre mondiale : un
homme cultivé, un faiseur de paix exerçant le pouvoir de
manière éclairée mais ferme (et qui ne cache pas ses senti-
ments amoureux).
Notons que le cinéaste britannique John Boorman (
Deli-
verance
,
Excalibur
) prépare depuis 2005 une coproduc-
tion anglo-italienne,
*Memoirs of Hadrian / Le memorie
di Adriano
(Enzo Peri-Movieweb-RAI Fiction-Luce-Gam
Films), tirée du même roman à partir d’un scénario de Ron
Base, Rospo Pallenberg et Valerio Massimo Manfredi. Après
avoir été plusieurs fois retardé, le tournage serait prévu au
Maroc, à Rome et en Espagne en 2009 / 10, avec Antonio
Banderas dans le rôle-titre. Le sujet reste brûlant. Le XIX
e
siècle britannique, en pleine expansion coloniale, avait ac-
cusé Hadrien de faiblesse pour avoir renoncé aux conquê-
tes et limité l’Empire aux frontières stratégiques. La pre-
mière décision de ce jeune chef, administrateur intègre et
rigoureux, est de se retirer de Mésopotamie où son armée
s’est enlisée dans les conflits : la ressemblance avec l’armée
américaine en Irak et les espoirs placés en Obama sont in-
tentionnels. Les préparatifs du film coïncident avec une
véritable «Hadrienomania » à Londres, avec une grande
exposition consacrée à l’empereur au British Museum en
été 2008, un documentaire à la BBC (
Hadrian
de Dan
Snow, 19.7.08) axé sur le mur entre l’Angleterre et l’Ecosse.
Hadrien devient une icône gay en raison de son idylle avec
un jeune Grec d’Asie Mineure, Antinoüs. Un des points
essentiels du roman de Yourcenar est la passion de l’empe-
reur pour son éphèbe et la douleur inconsolable causée par
sa perte après sa noyade dans le Nil.
1994 (tv)
The Legions of Rome
(GB) Phil Grabsky ; série
«Ancient Warriors », Phil Grabsky-The Learning Chan-
nel (TLC)-Seventh Art Productions-Discovery Chan-
nel, 25 min. – av. Dave Hill (narration). –
Docu-fiction
avec scènes reconstituées. A la tête de sa V
e
légion, Trajan
part à la conquête de la Dacie, exploit conté par le vétéran
Tiberius Claudius Vitellius.
2000 [(tv)
Les Fils de Rome
(FR) Frédéric Dybowski ; Dar-
gaud Marina-M6-Neuroplanet, 26 × 25 min. –
Dessin
animé pour enfants. Dans le secret de son repaire, Domi-
tien, le tyran déchu que tous croient mort, rumine sa ven-
geance, soutenu par la redoutable XVII
e
légion, son bras
armé. Il s’acharne à affaiblir Trajan et à le chasser du pou-
voir. Pour déjouer les plans de son prédécesseur, Trajan
peut compter sur quatre agents secrets unis par une amitié
indéfectible, les « Fils de Rome ».
]
2008 Ø (tv)
The DacianWars (De Titus à Trajan)
(US /GB)
Nick Gardner, Gary Tuck. – av. Saul Reichlin (narra-
tion). –
(Première partie de l’épisode : cf. Domitien 6b.7.4.)
Après l’assassinat de Domitien, le général Trajan lui suc-
cède, reprend la guerre contre les Daces, occupe leur ca-
pitale, Sarmizegetuza, en 102, et s’empare des fabuleux
trésors du roi Décébale. Ce dernier se suicide pour ne pas
affronter l’humiliation de la défaite et sa tête est exhibée
à Rome. En Parthie (Irak), Trajan voit sa politique d’ex-
pansion mise en échec. – Docu-fiction tournée en Litua-
nie avec reconstitutions, batailles et comédiens anonymes
dans les rôles (muets) de Trajan, Décébale et Bicillis. Cf
The First Barbarian War
(2008), 6a.4.1.
Vainqueur des Daces, Trajan ordonne l'édification de la fameuse
colonne sculptée célébrant ses victoires (
Columno lui Trajan
, 1968)