6c – rome : l'antiquité tardive 
607
1908
Torches humaines / Les torches humaines de Justi-
nien
(FR) Georges Méliès ; Star-Film n
os
1066-1068,
60 m. / 3 min. –
En l’an 548, Justinien, entouré de dan-
seuses et de compagnons d’ivresse, divertit la cour impé-
riale pendant le repas en faisant brûler vifs trois chrétiens
sur des croix. Un joli prétexte à trucages, mais un zéro en
histoire pour Méliès qui fait passer l’empereur dévot, bâ-
tisseur de Sainte-Sophie à Constantinople et de la basili-
que San Vitale à Ravenne, pour un persécuteur aux « ins-
tincts sanguinaires » ! – US :
Justinian’s Human Torches
548 A.D.
1909
Teodora imperatrice di Bisanzio /Theodora
(IT) Er-
nestoMaria Pasquali [d’apr. Victorien Sardou] ; Pasquali
e Tempo, Torino, 242 m. –
Justinien découvre Théodora
sur les rives du Bosphore et l’épouse, mais bientôt celle-ci
trompe son ennui avec un amant, le conspirateur Héra-
L’EMPIRE ROMAIN D’ORIENT :
BYZANCE SOUS JUSTINIEN LE GRAND
527 / 565
Justinien I
er
(Flavius Petrus Sabbatius Justinianus, né vers 482), neveu et successeur de Justin I
er
, comme lui
d’origine modeste et issu de paysans illyriens. Cultivé, passionné de théologie, juriste, il associe à son règne
l’impératrice THÉODORA AUGUSTA (env. 497-548), la fille d’une acrobate et d’un gardien des ours
attaché au cirque de Constantinople, qu’il épouse vers 523 sur autorisation spéciale de Justin I
er
(aupa-
ravant, Théodora aurait été danseuse et courtisane). Quel que soit ce passé, et malgré les diffamations de
Procope, la vie privée de l’impératrice semble irréprochable une fois sur le trône. Théodora dépense de
fortes sommes pour lutter contre la prostitution, dote Constantinople d’hôpitaux pour les pauvres, fait
transformer un vieux palais sur le Bosphore en une maison d’accueil pour les femmes sans ressources, par-
tage la passion de son mari pour les problèmes religieux et métaphysiques. Enfin, elle est associée à toutes
les décisions importantes de Justinien, dont elle est la conseillère secrète et souvent l’inspiratrice. Celui-ci
fait édifier la cathédrale de Sainte-Sophie (Hagia Sofia) et, dès 528, codifier durablement le droit romain
(Codex Iustinianus)
.
En janvier 532, la sédition Nika («Victoire »), une grande révolte conjuguée par le malaise social et les luttes
religieuses, met le trône en péril ; elle est déclenchée par les factions des Bleus (les patriciens) et des Verts
(le peuple) à l’hippodrome, suite aux exactions du préfet Jean de Cappadoce. La ville est livrée au pillage,
les émeutiers proclament un nouvel empereur (Hypathios) tandis que le couple impérial se barricade dans
le palais pendant trois jours. Théodora fait front avec énergie et empêche Justinien d’abdiquer. A la tête de
ses mercenaires germains, Bélisaire, chef des armées d’Orient, écrase la rébellion dans un bain de sang qui
fera près de 40 000 morts. Le prestige et le pouvoir de l’Empire romain connaissent un bref renouveau grâce
aux conquêtes de Justinien en Afrique du Nord (Carthage), en Italie et en Espagne. Brillants stratèges, ses
généraux Bélisaire et Narsès mènent des guerres victorieuses contre les Vandales et les Goths, dans le but
de reconstituer l’empire d’autrefois. Justinien parvient ainsi à reconquérir tout le bassin méditerranéen et à
chasser les Goths d’Italie, mais son œuvre s’écroule à sa mort.
L’Empire romain d’Orient survivra à celui d’Occident de presque mille ans.
et affublé d’un petit cochon rose. Sa bêtise fait fuir toutes
les femmes, Kriemhild et son complice « gay » Hagen l’en-
voient vainement se faire tuer dans la caverne du dragon
Fafnir.
2007 (tv)
Der Schatz der Nibelungen – 1. Auf den Spu-
ren Siegfrieds – 2. Auf den Spuren des Goldes (Le
trésor des Nibelungen – 1. Sur les traces de Sieg-
fried – 2. A la recherche de l’or du Rhin)
(DE) Jürgen
Stumpfhaus ; Simone Baumann-L. E. Vision-ARD-Arte
(Arte 25.11.07), 104 min. – av. la troupe Heimdalls Er-
ben (Chérusques et Burgondes), Christian Rode (nar-
ration). –
Docu-fiction avec reconstitutions et acteurs ano-
nymes muets. Hagen assassine Siegfried, exile sa veuve et
fait disparaître l’or des Nibelungs dans les profondeurs du
Rhin, de crainte que le trésor (144 chars à bœufs chargés
d’or et de bijoux) n’aide à financer les projets de vengeance
de Kriemhild. Peu après, les Burgondes sont anéantis par
les Romains et leurs alliés huns. Enquête sur les faits his-
toriques derrière la légende, en partant du sarcophage de
Siegfried à Lorch et du Codex 857 conservé à la biblio-
thèque de Saint-Gall, la plus ancienne transcription de la
légende (XIII 
e
s.). Le script d’André Meier fait un rappro-
chement entre Siegfried et Arminius le Chérusque, cheva-
lier de l’Empire romain (cf. 6b.1.2).
s
6c.4
s
6c.4.1
I...,597,598,599,600,601,602,603,604,605,606 608,609,610,611,612,613,614,615,616,617,...674